CHROMQÜE LOCALE La propriété d'après le Peuple. Actes officiels. Le Progrès et les vélos. La suppression de 1'Académie. De la lumière! VARIÉTÉS. La pêche a la ligne. être nécessaire de négocier avec la Ligue les bases dune action commune, et le bureau de la Fédération est même chargé de s'inter- poser l'occasion, pour que les pourparlers aboutissent. II y a quelques jours k peine, l'honorable M. Woeste considérait la Ligue comme un rouage inutile, voire dangereux au point de vue de l'union. Dorénavant, de par sa propte formule, la Ligue joud de la personifica tion civile au sein du parti catholique. N'est ce rien, cela V Nous estimons qu en politique il faut, comme en beaucoup d'autres choses, procéder par étapes. II nous parait incontestable du reste qu'il ne faut pas poser ici un principe absolu, et qu'en définitive chaque arrondisse ment est le meilleur juge des moyens auxqitels il convient d'avoir recours poar assuror l'union dans le parti catholique. C'est vers cette union que tous les systèmes, tous les efforts, toutes les bonnes volontés doiventtendre. L'union contre lennemi commun La Fédération, réunie a nouveau Lundi, a pris d'autres résolutions dont voici les formules A la suite d'un échange de vues assez long, et sans entrer dans les détails d'organisation, l'assemblée a décidé, en principe,l'envoi d'un pélérinage ouvrier k Rome. A l'unanimilé, elle a ensuite émis le voeu suivant relatif k l'arbitrage du Saint-Père. Les délégués des Associations et Cercles catholiques de Belgique, Vu les décisions prises par le XVs Con- grès catholique italien, tenu k Fiésole, en 1896 Vu la lettre écrite au président de la Fé dération des Associations catholiques de Belgique par le président des Gongrès catho liques d'Italie Emettent le voeu Que l'arbitrage du Souverain Ponlife devienne une institution sociale permanente acceptée par les peuples et les pouvoirs pu blics. L'objet suivant était relatif k l'exécution de la loi scolaire. La décision, qui a été prise, est ainsi li- bellée Gonsidérant que les maux de la société découlent en grande partie de l'ignorance religieuse etqu'k ce point de vue, l'enseigne- ment du catéchisme doit être développé Gonsidérant d'autre part que la loi de 1896 sur l'instruclion primaire a rétabli la religion commi branche obligatoire dans le programme des écoles publiques et que né- anmoins, dans quelques localités, notam- ment k Anvers el dans presque toute l'agglo- mération bruxelloise, cette disposition reste sans application La Fédération des Cercles catholiques 1° Emet le voeu que, par les soins des Cercles d'accord avec le clergé, les ceuvres du catéchisme soient développ ées 2' Décide qu'une lettre sera adressée par le bureau k S.Em. le cardinal-archevêque de Malines k l'effet de le prier d'organiser l'en- seignem:nt du catéchisme dans les écoles publiques d'Auvers et de l'agglomération bruxelloise. Enfin, un dernier voeu relatif aux unions professionnelles a été voté II porte Gonsidérant que les Unions profession nelles ne produiront les fruits qu'en attend le législateur que si elles ont une base mo rale et religieusequ'il importe en outre de favoriser l'éiablissement de ces institu tions Invite les cercles catholiques 1" A ne négliger aucun effort, pour que les Unions professionnelles qui seront créées se placent dans leurs délibérations, leur vie intime et leurs manifestations publiques,sous l'égide de la religion 2" A faciliter la création de ces unions, en leur fournissant des modèles de statuts, les renseignements, les avis et les conseils nécessaires. Dédié a M't Bewijs. La propriété. Dans un long article, le Peuple nous fait connaitre l'aspiration du col lectivisme. Lisez II faut centraliser et.ce faisant, détruire G'est clair, c'est précis on ne peut s'y tromper. II faut détruire complétement toute idéé de propriété privée II ne reste plus maintenant, fait remar- quer la Chronique, qu'k déterminer tout aus- si nettement k qui appartiendront les vête- ments des travailleurs et de leurs families, et les ustensiles du ménage, et les joujoux des enfants, et la pipe du chef, et les bagues des jeunes filles. II n'y aura peut être plus ni vêtements, ni ustensiles de ménage, ni joujoux, ni bi joux, ni pipe... Des arrêtés royaux du 3 Novembre 1897 approuvent des délibérations de la députa- tion permanente du conseil provincial de la Flandre occidentale, autorisant les sieurs ei- après notnmés, k exploiter, pendant un ter- me de vingt ans, un service public et régu lier de transport en commun par terre Ligneel (L entre Merckem et Ypres par Bixschote,Zuydschote,Boesinghe et Brielen Boussemaere (G.),entre Merckem et Ypres par Bixschote, Zuydschote, Boesinghe et Brielen Ledene (Alois), entre Merckem et Ypres par Noordschote, Zuydschote, Boesinghe et Brielen Vanthuyne-Sioen (R.), entre Woumen et Ypres par Merckem. Zuydschote, Bixschote, Boesinghe et Brielen. Un arrêté royal du 3 Novembre 1897 ap- prouve une délibération de la déput ition per manente du conseil provincial de la province de la Flandre occidentale, autorisant Mme veuve Vermote Warlofs, k exploiter, pen dant un terme de dix ans, un service public et régulier de transport par terre, entre Nieucappelle et Ypres par Loo, Reninghe, Noordschote, Zuydschote (Luzerne) et Brie len. Nous nous sommes permis de de- mander au Progrès en quoi le règle- ment sur les vélos était passablement béte, d'après lui. Ce ne serait pas difficile a dire, répond le confrère. G'est possiblemais dites le done. Nos maitres n'ont pas prétendu qu't7 leur serait impossible de faire observer le reglement. Difficile, oui, de dresser procés-verbal a un cycliste en route et qui n eclaire pas son véhicule. Et c'est pour cela que le règlement est bete II y a quelqu'un qui est bete, et c'est précisément celui qui croit être malin. G'est du reste souvent ainsi. Le Progrès prétend que nous avons cherché d justifier la suppression de I'Académie par une foule de considéra- tions les unes plus saugrenues que les autres. Mais,c'est toujours le même syslème, confrère. Vous accusez et vous ne justifiez pas vos accusations. Allons,une considération saugrenue, s'il vous plait,et nous vous répondrons. Et vous comptez faire accroire a vos intelligents lecteurs que la commission de l'académie et de lecole industrielle, composée de libéraux et de catholiques, et qui a voté la suppression a l'unani- mité, se serait laissée vaincre par des considérations saugrenues? Vous avez une bien petite idéé de vos amis, confrère. Mais cela, c'est votre affaire. Une considération saugrenue, s'il vous plait. Si nou, le plus saugrenu est celui que vous croyez ne pas l'être. Le Progrès n'est pas content parce- qu'il ne voit pas ce qui se cache der rière les cloisons faisant partie des échafaudages dressés contre les Halles. Ces cloisons, dit-il, sont celles qui ont servi aux catholiques pour l'emploi du papier gélatiné et du sachet rouge. 11 y a longtemps, confrère, que les cloisons, qui ont été témoins de vos triche.ries de 1890, ont disparu. Les bulletins que nous avons surpris entre les mains d'un de vos chefs et qui sont toujours déposés au musée du journal vous le savez bien ont été tellc- ment flagrants qu'ils ont mis le feu aux cloisons. C'est dans l'incendie spontané de l'académie que celles-ci ont disparu. Etes vous satisfait? M. Auguste Igodt primé d Tervueren. Nos lecteurs auront lu sans doute les dé tails intéressants du grand concours interna tional de pêche k la ligne, qui a eu lieu k Tervueren, le Dimanche 31 Oclobre dernier. Pour ceux qui ne les connaitraient pas, nous reproduisons l'article suivant extrait du Patriote. Mais,en bon Yprois, le Journal d Ypres croit devoir rectifier une erreur commise par l'auteur du compte-rendu de la fête de Tervueren. Ge nest point M. De Gocq, de Brux°lles, qui a remporté le 4™ prix sur les 1400 con currents, mais M. Auguste Igodt, notre con- citoyen, qui est du reste coutumier du fait. M. De Gocq a bien voulu remplacer M. Igodt k la distribution des récompenses qui a eu lieu le Lundi 2 Novembre, et recevoir la prime qui revenait k notre pêcheur. De lk l'erreur des journaux de la capitale, qui soit dit sans rancune devraient quel ques fois mieux se renseigner. Gette rectification faite, et nos félicitations adressées k M.Igodt, voici le regit du Patriote. Si les traditionnels corteges de ces superbes chasseurs de printhères ne sont plus qU-un souvenir pour les Bruxellois, ils peuvent maintenant s'offrir des superbes défilés des chasseurs de goujoiis. Nos pacifiques pêcheurs k la ligne oiïraient Dimanche malin, k l'occasion du concours de Tervueren ce spectacle réjouissant. Plan rantanplan! plan plan!... derrière une double rangé de tambours,battant une chamade de tous les diables, s'avangail au pas militaire le régiment des pêcheurs. Coiffés de larges cliapeaux k la Rubens, cra- nement inclines sur l'oreille.vêtus d'une blouse bleu foncé a col marin et k parements azur, guètres jusqu'aux genoux, la canne a pêche et l'épuisette sur l'épaule gauche, le panier porté en bandouillère.ils étaientbien une septantaine, sous la conduite d'un... officier. Une cantinière également en uniforme les accompagnait. Tous ces braves gens, la mine sérieuse, Fai lure martiale, règlant leurs pas sur le rythme des tambours s'avancaienl méthodiquement, pendant que devariteux gambadait une avant- garde de ketjes; et que sur les trottoirs la foule faisait haie. A la gare du Nord, Ia troupe s'arrête sur un commandement Halte! Front! Rompez les rangs Et après un dernier roulement des tambours qui battent aux champs, nos chasseurs de gou- jons recoivent les coupons de la main du four- rier et montent a Tassaut du train, qui les entraine dans la direction de Tervueren. Ils débarquent a Tervueren. Le temps est splendide. Ils sont douze cents qui vont se ranger sur les berges de l'étang Saint-Hubert. Les longs bambous s'agitent. Voila irnprovi- sée en un instant une forêt gracile dont lebran- chage s'enchevêtre indescriptiblement. Vers une heure, un coup de canon retentit. C'est le signaltout ce branchage s'incline et sur l'eau voyage folktre une nuée de bouchons multicolore, tandis qu'au fond l'hameqon pisci- cide offre ses appats trompeurs. Bientót on signale des prises»- Les contro leurs ont fort a faire. En une demï-heure trofs mille poissons sont capturés! M.Jules d'Andennequi a 39 roches et percots a sa brochette remporte le premier prix; M. De Beo obtient ie second avec 35 poissons. Suivent 18 autres laureats du concours, pour le plus grand nombre de poissons capturés. Parmi les vainqueurs du concours qui ont pris les plus grosses pièces, k signaler M. X. d'Ixelles avec une carpe de 890 grammes,puis M. De Cocq de Bruxelles avec une perche de 290 grammes. Le premier prix de la joute entre présidents et secrétaires des diverses sociétés, est revenu aux lOuvriers pêcheursdeMons;le second prix aux Jeunes Pêcheursd'Ixelles. Les Goujonneurs de Wasquehal (France) remportent le prix affecté a la société étrangère la plus éloignée et Ie prix de la société la plus nombreuse. Parmi les sociétés beiges, la Carpe d'Or, d'Ixelles, qui compte cent quinze pêcheurs, a remporté le prix offert k la société la plus nombreuse; les Pêcheurs réunis ont obtenu le prix d'éloignement. Quel estle plus bel uniforme de toute cette armée des chasseurs de goujon. C'est le Goujon de Salzinnes(Namur) qui a remporté la palme. Parmi les cantinières c'est celle des Pêc h eu rs perdus de Molenbeek qui a paru la plus gra- cieuse et la mieux costumée. M. le ministre De Bruyn est arrivé vers 2 heures au Pare de Tervueren. 11 a vivement félicité les organisateurs de eet original con cours. Original concoursSans doute, mais trés intéressant aussi. Le concours du 13 Aoüt donné par 'e Cercle La Faugère eut été tout aussi brillant, s'il n'avait été contrarié par le mauvais temps. Au lieu de 1400 il n'y avait, il est vrai, que 500 concurrents, maïs nos fossés se prêtent mieux k la pêche que les eaux de Tervueren; et Tenthousiasme n'était pa® moins grand ici que lk-bas. Espérons que c'est k recommencer k la fête communale prochaine. COMPLÊTEMENT LIDÉE DE PROPRIÉTÉ PRIVÉE, MÈME SOUS UNE FORME CORPORATIVE. u

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2