CHMMQUE LOGMLE UNE LACUNE COMBLÈE. L'affaire de l'abbé Fyten. Fête de Ste Cécile. Encore les fils de la béte. Nominations ecclésiastiques. CHRONIQUE JUDICIAIRE. Les funérailles de M. Barbier ont eu lieu le 25 Novembre, en l'église Saint-Eloi, au milieu d'un concours empressé d'amis dési- reux de donner b la familie du défunt le té- moignage de leur douloureuse sympathie. (L'Indicateur d'Hazebrouck.) M. l'abbé Fyten, curé de Fort-Mardyck dont nous avons annoncé l'arrestation sous l'inculpation d'attentats b la pudeur a comparu Lundi devant la Cour d'Assises du Nord. M'. Hattu a pris la défense du curé de Fort-Mardyck qu'il avait déjk défendu il y a une douzaine d'années devant le jury de Douai. A cette époque, victime de la plus épouvantable machination, M. l'abbé Fyten vit son innocence proclamée par un verdict négatif arraché aux jurés par la rétractation d'un enfant, principal accusateur, qui avoua ne plus se rappeler la legon qui lui avait été appris. L'audience s'est ouverte b midi; M. Ber- trand, avocat général, soutenait l'accusation. Le huis-close a été prononcé. Plus de trente témoins ont été entendus. Les dépositions trés longues ont fait que le jury n'a rendu son verdict que Mardi b quatre beures du matin. A X'unanimité, M. l'abbé Fyten est acquitté. Nous applauriissons b cette constatation solennelle de l'innocence du bon curé de Fort - Mardyck que de laches personnes avaient voulu noircir par haine et par per- sécution. Les journaux de Dunkerque font sur cette affaire dejustes réflexions. Le Nord Maritime reproduit une lettre qu'il a regue d'un groupe Mardyckois et dont nous détachons le passage suivant Ces Messieurs du Parquet étaient trop heureux de tenir en leurs mains un homme revêtu de cette robe qu'ils exécrent et il fal- lait b tout prix ne pas laisser échapper cette proie tant convoitée. Rien ne fut, épargné. La Chambre des mises en accusation, après un examen sommaire du dossier, renvoya l'affaire devant les assises et Ib, il se trouva heureu- sement pour M. Fyten et pour l'humanité, douze hommes, honnêtes, impartiaux, sans parti-pris qui, après de longs' débats, dirent b MM. les magistrals de carrière Non, ce lui conlre lequel vous avez instruit, celui que vous nous présentez comme accusé d'un acte infame, ri'est pas coupable. Tout le prou- ve, les faits de la cause et les témoins et, de par notre verdict, nous le rendons b la so- ciété en vous obligeant a ouvrir vos griffes que vous aviez ferraées sur lui depuis onze semaines. Cet acquittement est une legon dont de- vroiit profiter Messieurs du Parquet et de l'instruction. (1'Indicateur Comme nous l'avons annoncé, la S10 Cécile a été brillamment fêtée par nos deux excel- lentes rousiques LaGrandeFantare et l'Har- monie communale. L'exécution des deux oeuvres distinguées, que la première a jouées, b l'église St Martin, a surpsssé l'attente des plus optimistes. La Marehe Héroïque de Dencufbourg, roulait avec un entrain, un brio sans pareils. Quant au Tannhauser, tous les connaisseurs sont unanimes b déclarer que la musique si diffi cile de Wagner, avail trouvée dans les fan- faristes, des interprêtes vraiment dignes d'elle. Les ensembles étaient admirablesde netteté et de justesse et les solos joués par des artistes consommés. On pourrait tout au plus objecter que 1 'air de l'Etoile, joué par le Trombone aurait fait désirer un peu plus de sentiment... Seulement, le trombone solo n'est chargé de ce róle que depuis peu, et sans nul doute il se perfectionnerera encore dans son art. Le soir, un excellent souper réunnissait fraternellement nos vaillants musiciens et les membres honoraires de la société. Au des sert, M. Louis Lagrange but b la santé du dévoué président M. Iweins d'Eeckhoutte et rappela avec beaucoup de tact le joyeux événement survenu dans sa familie cette année, Inutile de dire que ce toast fut ap- plaudi avec frénésie. M. Iweins répondit b M. Lagrange et dans une chaleureuse impro visation il but au succès croissant de la belle phalange qu'il préside. II but aussi b la bonne entente entre les membres de la fanfare et de ceux de l'Harmonie communale qu'il salua en la personne de leur chef M. Wittebroodt, assis b la table d'honneur. M. Iweins finit son discours en proposant de boire b la santé de l'Administration communale, repré- senté par M. Berghman. L'honorable échevin remercia en termes érous et déclara que la Grande Fanfare jouit de l'estime de l'édilité yproise, qui lui est fort reconnaissante, pour les services signalés quelle rend b la ville, endonnantde si beaux concerts, pendant la saison d'été. Lundi le banquet annuel de l'Harmonie communale eut lieu b lasalle bleue de l'Hótel de Ville. Présidée par M. l'Echevin Colaert, Prési dent de la Commission de la musique, la fête était rehaussée par la présente de MM. les Bourgmestre et Echevins, des Conseillers communaux et du corps des officiers des Pompiers, tous au éomplet. Agapes fraternelles oil l'art seul a sa part, et d'oü la politique qui divise est strictement exclue. A l'heure des toasts, le chef, M. Witte broodt boit cn termes émus b l'Administra tion communale, b la Commission et b mes sieurs les commandant et officiers du corps des Sapeurs-Pompiers. Toast longuement applaudi. M. le Président Colaert, laissant aux soins de M. le Bourgmestre de répondre b la partie administrative du toast de M. Wittebroodt (soui ires), propose de boire b l'union des deux corps officiels, les Pompiers et la Mu- 1 sique communale, union qui s'est si bien ma- nifestée du reste lors de la manifestation De Groote Une ovation est faite a M. De Groote). II propose ensuite la santé de la consoeur, la Grande Fanfare, représentée au banquet par son président M. Iweins d'Eeckhoutte et son directeur M, Wenes. A notre union dans l'artbraos Et maintenant, dit M. le Président, buvons b notre santé A l'Harmonie communale, b ses succès, b sa gloire! A notre digne chef qui vous dirige si bien, qui vous est si dé voué AM- Balmaeekers aussi, qui défie les aunées et qui a guidé vos premiers pas, vous tous ou presque pas, dans la voie musicale (Ovation aux chef et sous chef.) M Ie Bourgmestre prend ensuite la parole. En ter mes pleins d'affection et d'humour, il rend hommage b tous A l'Harmonie et b son chef, b la Commission directrice, aux officiers du corps des Pompiers. II saisit l'occasion pour dire tout ce que l'ad- ministnation a fait pour ces deux corps. Elargisstant son terrain, il parle de l'école industrielle appelée b rendre des services signalés b la classe ouvrière. Vous nous ver- rez touj(iurs,dit-il,dév;iués,b nos concitoyens et spéeialement aux petits. Son toast est chaleurt usement applaudi par l'assemblée. M. le Commandant Baus, pour le corps des Pom pierset M.Iweins d'Eeckhoutte, pour la Grande Fanfare, confirment les paroles de M, Colaert. lis boivent b leur tour b l'union. Mon plus grand désir, dit M. Iweins, est que la Fanfare et l'Harmonie communale ne fas- sent pour ainsi dire qu'un corps. Après ces paroles soulignées par de lon gues acclamations, des membres de i'Har- I monie exécutent quelques morceaux de chant et de violon, et la fête se termine au milieu de 1'enthousiasme général. La Lutte est furieuse parceque nous lui avons dódié un article du Bien Public, inti- tuté aux fils de la béte. Ph. de C. (Philippe de Comines, s'il vous plait), Nous euseigne ce que c'est que le posi tivisme et le matérialisme ce ne sont pas des systèmes, mais des méthodes, et il taxe d'ig- norance le scribe du Bien Public. Merci, Philippe pour la legon. Nous nous inclinons devant votre très-haute et trés lucide... compétence. Quant aux fils de la béte nous nous permettrons deux observations 1° Pourquoi ne reproduisez-vous et ne discutez-vous Topinion de M. De Greef C'est lui qui proclamait naguère dans sa legon d'ouverture.et en sa qualité de Recteur, de la Zwaze üniversité Nous sommes les fils de la béte. Dès lors oü est l'injure 2° Nous avons demandé b La Lutte de citer le nom de la chatelaine qui a fait en- terrer ses chiens morts dans une chapelle bénie par le clergé, et le nom du curé qui a procédé b cette bénédiction. La Lutte setait, ou plutot elie nous prie de nous adresser b l'Evêché deNamur. Quand on calomnie, on doit avoir le cou rage de sa calomnie. Expliquez-vous, et ne divaguez pas en nous parlant des chiens vivants que la duchesse d'Uzès aurait fait bénir. M. Ph. de C. est prudentQuand il s'agit d'articles dangert ux, il ne signe pas, lui qui signe tout le reste, depuis quelque temps. M. l'Evêque a nommé Curé b St-André lez-Bruges, M. Moerman, curé b Breedene. Curé b Breedene, M. Vermeersch, vicaire b Lichtervelde. Curé b Pollinchove, M. Brabant, curé b St-Jean lez-Ypres. Curé b St-Jean lez-Ypres, M. Demaerel, vicaire b Aerseele. Affaire Vanderauwera. Nous ne tiendrons pas nos lecteurs et lectrices au courant de la scanda- leuse affaire, qui se déroule, en ce moment, devant la cour d'assises de Bruges. Nous ne donnerons pas mêtne lacte d'accusation. Sans doute il peut être opportun pour les grands journaux de faire connaitre les détails de cette affaire, qui marquera dans les annaics judi- ciaires. Nous ne les blamons pas de le faire surtout avec la prudence et la discretion que plusicurs Üe nos con frères catholiques se sont engages a mettre dans leurs comptes-rendus. Nous n'avons pas le mème devoir vis-a-vis du public que ces journaux, notre but et notre mission consistant a défendre nos principes catholiques et a nous occuper surtout de questions d'intérêt local. Nous renvoyons done nos lecteurs aux grands journaux, s'ils désirent se mettre au courant de l'instruction de l'affaire Vanderauwera. Nous les engageons toutefois a se conformer aux conseils que leur donne notre ex cellente consoeur,la Patrie de Bruges, et que nous reproduisons ici. C'est aujourd'hui qu'a été appelée devant la Cour d'assises de notre province, l'affaire b charge de M, Van der Auwera, major com mandant la garde civique d'Ostende, accusé d'avoir empoisonné son épouse. La curiosité publique s'est jetée sur ce drame intime. Les journaux s'en sont em- parés. L'épilogue qui, b partir de ce jour, se déroule devant notre cour de justice crirai- nelle, va occasionner une recrudescence de la soit d'informations. Tous les journaux vont en entretenir leurs lecteurs. Seul nous ne pouvons résister au courant qui se rue sur cet incident terrible de la vie d'un individu et sur cet épisode attristant de l'existence d'une familie Nous renseignerons done nos lec teurs sur l'instruction de cette cause que nos annalesjudiciaires rangeront peut-être parmi les causes célébres. Dans cettetachequi nous est imposée par la concurrence journalistique, par le gout du jour, qui hélas! ne dénote pas une élévation de 1' étiage moral de la' foule, dans ce compte-rendu nous écarterons tout ce qui pourrait blesser de justes convenances. Mais en dépit d'élagages qui dès aujourd'hui se de- vinent nécessaires, encore se pourrait-il que, pour la compréhension de l'affaire, nous fus- sions obligé de noter, en traits discrets. des situations et des apergus lamentablement suggestifs. La prudence guidera notre plume; mais cependant, voulant nous armer d'avance et en toute éventualité nous mettre en règle contre les effarouchements d'une légitime pudeur et d'une heureuse ignorance, nous avertissons nos abonnés que le procés-verbal des débats qui se sont ouverts aujourd'hui ne constitue pas une lecture de familie. Que ce compte rendu ne soit done pas mis entre les mains d'enfants, Avis aux négociantshoteliers et restaurateurs catholiques Bien des négociants, hoteliers et restaura teurs catholiques se plaignent amèrement et avec raison de ce que des families entières catholiques vont s'approvisionner chez des adversaires poütiques, alors qu'ils peuvent b de conditions tout aussi avantageuses se- tisfaire les clients les plus difficdes Ge n'est guère fort encourageant pour des amis poü tiques de voir ceux qui viennent demander leurs votes, passer leurs étalages. Cette faute regrettable pour sesconséquences et commise par les catholiques doit être avant tout at- tribuée b ce que ces derniers ignorent bien souvent les adresses de livraociecs catholi ques. Pour remédierb ce mal, les éditeurs de la Croix se proposent de publier sous Ie litre: ALMANAGH fUAÏfOSJAL DES FA MILIES une élégante et intéressante bro chure que les négociants pouiront donner en prime et comme étrennes aux clients. S*i-ïx1» centimes. pr 25 ex. ont droit a 1/8 de page réclame. r, 50 y 1/4 100 1/2 Une MENTION dans la liste des négociants, hote s et restaurants catholiques UN FRANC par an. Adresser les souscriptions a MM cool*® Frères, éditeurs de la CROIX, ,ue du PoitiQon BRUXELLES. 4 Les souscripteurs

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 2