e L'esthète se plaint de ce qu'on ait démoli la porte du Temple une construaion carac- téristique, selon lui. Ce n'est pas l'avis de M. Coomans, l'ingénieur-architeae de la ville. D'après eet honorable fonaionnaire, ancien élève d'une école de St Luc et du génie civil de Louvain, oü il a travaille sous la direaion de M. Helleputte, h qui on ne peut refuser quelques connaissances archéologiques et architeaurales, cette porte n'avait aucun cachet et ne méritait pas d'etre conservée. Au surplus la conservation de eet edifice aurait nécessité des frais trop considérables, eu égard k son peu d'importance. Un autre acte de vandalisme est non seulement en proiet, mais prêt a se faire, c'est le démantèlement des anciens remparts se trouvant a droite de 1 entree de la ville prés de la gare (voir planche page 63 du guide). En 1886 on fit malheureusement un travail identique pour le cöte' oppose' de celui qu'on pre pare maintenant. La partie déja comblée est actuel- lement convertie en un jardin banal. Les personnes ayant connu l'ancien état des lieux peuvent se rendre compte combien on a abimé au point de vue esthe- tique, l'entrée de la ville, une des plus caracteristiques de notre pays. Pour copie conforme Le greffier provincial (signé) VEROUGSTRAETEN. II parait qu'un nouvel aóte de vandalisme est non seulement en projet, mais prêt se faire le démantèlement des anciens remparts se j trouvant a droite de l'entrée de la ville, pres de la gare. Nous savons, nous administration, que rien n'est décidé. Certes, on a eu tort, en 1886, d'abattre les remparts du cóté gauche et de détruire les promenades et les jardins, qui les or- naient. Mais la chose est faite et tous les regrets et les critiques ne remettront pas les lieux en l'état ancien. Nous ne sommes pas d'accord, au Conseil, sur ce qu'il y ai faire. Les uns estiment que la partie res tante n'offre aucun intérêtque les maqon- neries des remparts tombent en ruine; que l'entrée de la ville, convenable du cóté du jardin banal, est laide, sale et sans caraétère de l'autre cóté qu'il vaudrait mieux avoir devant la gare une place d'une certaine étendue et plus régulière; que le reste du fossé des fortifications est une véritable mare; ils concluent a ce que le fossé soit comblé, le terrain nivelé, et converti en I jardin jusqu'au ruisseau. Les autres veulent J conserver ce qui existe par amour de l'ancien. Nous croyons avoir relevé toutes les inexaftitudes, les insinuations et les attaques du rapport de M. Merghelynck. Vous pounez voir qu'en qualifiant, comme nous l'avons fait, l'oeuvre que vous nous avez envoyée, nous l'avons appréciée k sa valeur. Qu'il se proclame être seul a Ypres a s'occuper de ce genre d'études et qu'il se flatte que son travail ait donné le branie a un mou vement de restauration, peu importe. II y a longtemps, et bien avant lui, on a pu le constater, que l'administration com munale s'est occupée de ces questions. Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l'assurance de nos sentiments de haute considération. Le Bourgmestre, Bon Surmont de Volst» erglie. Imprimé chez Callewaert-DeMeülenaere, a Ypres. i I

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 10