e He Om&mmUE Samedi 4 Décembre 1897 10 centimes le N°. 32e Année. N° 3301. Les troubles en Bohème. Tentative d'assassinat sur le président de l'Urnguay. Le gouverneur de Crète. L'affaire Dreyfus. Le commandant Esterhazy Enseignement. Les divertissements publics a Schaerbeefc. Encore l'eau. 1 M ft® Wi On s cjbonne rue <iu Beurre, 38, a Ipres, et tous les bureaux de porte du rovauc e. Le JOÜHNAL D'YPRES parait le Mereredi et le Samedi. Le prix de l'alionnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre Les articles et communications doivent étre adrossés franc de por. t i'adresse ci-dessus. c. par an pour' tof t Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal eoütent 30 centimes la ligne.— Les insertions judiciaires1 franc la ligne Lesnuméros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 4 1'Abetter Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse. La loi martiale. Les émeutes que les prussophiles out, provoquées a Vienne et qui oof, eu pour consequence ia chute du mi nistère, out amend en Bohème des représailles sanglantes. Dans la plupart des grandes villes, mais surtout a Pilsen et a Prague, les Tchèques manifestent bruyamment. Le mot d'ordre des manifestations a Prague était Sus aux Allemands et aux Juifs Une foule énorme s'est répandue dans le quartier habité paries Juifs et les Allemands et s'est livrée an pil lage des magasins dont on jeta les marchandises dans la rue. On a remarqué également dans les manifestations un grand nombre de femmes. Les magasins portant des écriteaux allemands,ont été pour la plupart dé- truits. Dans le quartier Juif, les habitants pour préserver leurs maisons allu- tnaient des cierges et placèrent des crucifix aux fenêtres. Par suite de nouvelles recues dans le courant de la nuit concernant les graves dangers auxquels sont expo sés a Prague et dans la ban lieue de cette ville la vie et les bieus des habi tants, le Gonseil des ministres a pris a l'unanimité une decision en vertu de laquelle la loi martiale sera appliquée aux personnes qui commettront dans is ville de Prague et dansles 4 cir- conscriptions judiciaires avoisinantes des actes de violeuce ayant un carac- ière public. A Prague, a la date d'hier, 300 Al- ieinands blesses daus les émeutes de ces derniers jours ont été recus dans les bopitaux. On a révoqué le chef de la poliee de Prague, un Tchèque, soupQonne de soutenir ses compatriotes. Letat de siege est rigoureusement aPpliqué, 4000 hommes sont occupés a la repression des troubles. Us ne peuvent empècher cependam lue des actes de pillage secommettent. On mande de Montevideo au Times, qu un ancien agent de police a tenté de poignarder M. Cuestas. It en a été empêcbé. Tout est calme. A la reunion des ambassadeurs Mardi, le représentant de la Russie a proposé trois candidatures pour le poste de gouverueur géuéral de la Crète. Ce sont Mavzogeni Bey, ancien ministre a Washington, Karatbeodory Effendi, conseiller d'Etat, et plus spé- cialement VI. Petro.itch,qui est parent I du prince de Montenegro. S'il faut en croire le Times, les am bassadeurs ont rejeté les deux premiè res candidatures,, proposées par la Russie, et n'ont pas pris de décision au sujet de celle de M. Petrovitch. L'accusation de Math. Dreyfus contre Esterhazy. Une interview de Mme De Boulaney. Un rédacteur du Temps a eu un entretien avec Mme de Boulaney. chez qui le général de Peilieux a fait saisir les lettres du comman dant Esterhazy, publiées par le Figaro. Mme de Boulaney a déclaré que tout ce qu'avait racoaté a ce sujet l'Aurore était faux. Un commissaire de police s'est présenté chez elle et 1'a invitée 4 lui remettreles lettres du commandant Esterhazy. Après avoir iiésitë, Mme de Boulaney a remis les lettres, pour éviter une perquisi tion. Je suis la cousiue, a i-elle dit, du com mandant Esterhazy et jamais de mon propre mouveméhtje n'aurais livré ces lettres. Je suis trés sure qulen persistant dans mon refus, on aurait perquisitionné, trouvé ces lettres et qu'on les aurait prises malgré moi. Pour moi je ne comprends rien aux affaires compl quées. J'ai cru que je devais agir ainsi et qu'en agissant différtmmeut, cela n' lit servi a rien. Les premières lettres ont. été écrites en 1882 et les dernieres en 1884 Depuis cette date je ne les ai pas relues, pas plus que je n'ai revu le commandant, et fiaacnement je ne sais pas exaotement ce qu- 'elles rerfferment. Je n'ai communiqué ces lettres 4 per- sonne. Sculement, pour une affaire d'intéréts que j'ai eue avec mon cousin j'ai du déposer le pli chez un agent d'affaires qui les a eues quelque temps en sa possession. Peut-ëtre certaines personnes ont- elles appris 4 catte époque leur existence. G'est 14 une pure hypothèse.» Mmede Boulaney dénie ensuite le récit de sa confrontation avec Esterhazy dans le ca binet du général de Peilieux. Le général s'est montré trés courtois et le commandant Esterhazy ne lui a pas adressé la parole. Aprés un interrogatoire sommaire, elle s'est retirée ainsi que le cnmmandant. Un conseil d'enquête. Le commandant Estérhazy sera renvoyé devant un Gonseil d'enquête. Les charges,absolument indépendanles de l'affaire Dreyfus, relevées contre lui, seraient constituées par les lettres que l'onconnait et certains faits contraires 4 la dignité d'of- ficier. Le Figaro triomphe. II assure que cette lettre a été imposée par ses chefs au com- mamdant. Muis le Journal a une théorie toute con traire, il affirme que nul officier n'a ie droit de demander 4 comparaitre devant un con seil d'enquête ou devant un conseil de guerre. au général de Peilieux. Le commandant Esterhazy a adressé hier au général de Peilieux la lettre suivante Mon général, Innocent, la torture que je subis depuis quinze jours est surhumaine. Je crois que vous avez en mains les preuves de l'infame complot ourdi pour me perdre, mais il faut que ces preuves soient produites dans un débat judicisire aussi large que possible et que la lumière eomplète soit faite. Ni un re fus d'informer, ni une ordonnance de non lieu ne sauraient maintenant m'assurer la réparation qui m'est due. Officier, accusé publiquement de haute trahison, j'ai droit au conseil de guerre, qui eet la forme la plus élevée de la justice mili taire. Seul, un arrêt émanant de lui aura le pouvoir de flétrir, en m'acquittant devant l'opinion 4 laquelle ils ont osé s'adresser, les plus laches des calomniateurs. J'attends de votre haute équité mon renvoi devant le con seil de guerre de Paris. (Signé) esterhazy. Les journaux sont un peu déroutés par cette lettre qui a été connue cette nuit fort tard. La Libre Parole, qui défend le comman dant Esterhazy, regrette que celui-ci n'ait pas attendu virigt quatre heures, c'est-4-dire, jusqu'après la décision du général Saussier, decision qui, d'après ce que l'on croit géné- ralement, mettra hors de cause le comman dant Esterhazy dans la question du borde reau. Le Soir annonce que prochainement, le cours de religion sera inscrit au programme des sections normales moyennes de i'Etat. Les ecclésiastiques chargés de ce cours rece- vront de ce chef une indemnité de six cents francs. (Dédié nosjournaux libéraux.) L'administration communale de Schaer- beek yient de fixer comme suit la taxe sur les divertissements publics Pour chaque bal se terminant avant mi- nuit 20 fr., plus 5 fr. pour la première demi- heure en sus et 10 fr. pour chaque heure suivante. Ces droits sont réduits de moitié et sans surtaxe après minuit pour les bals donnés pendant les kermesses ou fêtes communales. II ne sera payé aucun droit pour les fêtes, bals, concerts, etc, sans caractère d'exploita- tion commerciale, organisés dans les salles dépendaut d'établissements publics par des sociéiésen ayant donné notification au Col lége au moius quarante-huit heures 4 l a- vance. Pour chaque concert, spectacle, représen- tation dramatique, etc. la taxe sera réiuite de 60 p. c. Pour droit de place des baraques, écoop pes, carroussels, boutiques eu plein t, etc. b établir sur la voie publique, i.| s a payé 20 centimes par jour et par mèuv carré occupé; en dehors de la voie publique, cette taxe sera réduite de mouié. Le Progrès nous répond 4 notre article au sujet de l'eau de la ville que l'administration communale a prié les habitants de réduire au besoin strict de ('alimentation. Deux points 4 noter. Le reste n'en vaut vraiment pas la peine. D'abord le Progrès maintient qu'il a plu 4 Ypres dn 23 Septembre au 13 Novembre. 11 ne parle plus des 26 millimètres d'eau que nous aurions eus pendant cette époque, et qui ont été constatés 4 Bruxelles JjSHHJBSia St5 crant!|to

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1897 | | pagina 1