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Mercredi 22 Décembre 1897.
10 centimes le N°.
32' Année. N° 3306.
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Au Volkshuis.
SUISSE.
Un référendum.
ANGLE'rERBE.
Le cardinal Vaughan et la
Chambre des Pairs.
Les Busses a Port-Arthur.
Un placard socialiste.
Encore un congrès.. pourrire.
Q
m.
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Lo JOURNAL. D'YPRKS paraït le Mercredi et is Samedi.
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A l'occasion de la Noël, le Journal
d'Ypres he paraitra pas Samedi pro-
chain.
Dimanche 26, et Lundi, 27 Décem
bre, soirée par la section dramatique.
On jouera Hugh Scott, drame, et
Cellegevangcomédie.
Pour les places réservées, les mem
bres honoraires et protecteurs peuvent
s'adresser chez M. Callewaert-DeMeu-
lenaere, rue au Beurre, 36.
Pour la seconde fois depuis 1875,
Ie peuple suisse a été appelé, Diman
che, a se prononcer, par voie de réfé
rendum, sur un projet, de loi abolis-
sant le budget des cultes, cc qui en-
trainerait la suppression de I'Eglise
nationale proteetante, issue de la Ré
forme, ainsi que celle des catholiques
nationaux.
Le peuple a repoussé ce projet par
7,767 voix contre 3 303.
Le Daily Chronicle publie le tele
gram me sui vant de son correspondant
de Rome
Le Vatican conflrme la nouvelle
que le due de Norfolk a conféré, avec
lord Salisbury en vue d'obtenir Tad-
fission du cardinal Vaughan a la
Chambre des lords. Le Vatican espère
que ces démarches seront couronnées
desuccès. Un prélat du Pape assure
que Léon XIII verrait avec la plus
grande satisfaction le cardinal Vau
ghan siéger a la Chambre des Pairs.
Une dépêche de Saint Petersbourg
annonce que l'escadre russe, com-
fandée par Tamiral Reouvoy, vient
d'entrer, pour y passer Thiver.a Port.
Arthur, avec Tentier assen iment du
gouvernement chinois. Le télégram-
®e ajoute que eet acte a exclusive-
fent pour cause Ie besoin d'un'e sta
tion hivernale provisoire, et qu'il ne
saurait re question d'o >cupation
foreée ni cie demonstration contre la
Chine, l'Allemagne, ie Japon,ou toute
autre puissance.
II est difficile de se prononcer dés a
présent sur le caractère de Taction
de la flotte rnsse. Cependant il sero-
ble que, s'il s'était agi d'une simple
visite ou mème d'un séjour plus ou
moins prolongé a Port Arthur, fait
dans des conditions norrnales et d'ac-
cord avec les autorités territoriales,
la nouvelle en eüt été donnée plus
laconiquoment et avec moins d'expli-
cation.
Le mot de station hivernale qui
figure dans le télégramme de Russie
ne peut manquer d'attirer Tattention,
mêmesuivideTépithète «provisoire»
car on sait quelle est la durée du pro
visoire lorsqu'il s'agit de mesures
prises par urte puissance européenne
sur le territoire d'un payscomme !a
Chine. Dés a présent, d'ailleurs, la
presse européenne s'intéresse vive-
ment a T occupation c'est le
mot qu'emploient Ia plupart des jour-
naux, de Port-Arhur par la Russie.
On trouve une certaine corrélation
entre ce fait et la mainmise de l'Alle
magne sur la baie de Kiao-Théou. En
Angleterre surtout, la nouvelle cause
quelque emoi, et des journaux an-
noncent ledépart de l'e-cadre britan-
niquede Hong Kong pour une desti
nation inconnue.
L'occupation. mêmc définitive de
Port-Arthur par la Russie, ne ferait
qu'a 'centuer trés nettement, il est
vrai, la position prise par la Russie
dans le nord du Céleste empire. Tout
ie monde savait que la Mandchourie
était desormais entrée dans la sphère
d'influence de Pempire des tsars. En
ce qui concerne plus particulière-
ment la France, elle ne saurait voir
d'uu mauvais oeil Taffermissement de
la situation de son alliée dans le nord
de la Chine. Ses intéréts, on 1 sait,
sont concentrés autour du Tonkin.
Mais, si l'occupation du Port-Arthur
devient l'occasion de nouvelles modi
fications territoriales en Chine, si la
flotte britanrdque réalise certaines
menaces récemment, formulées par
les journaux anglais.il est clair que la
France, puissance extréme oriëntale,
ne saurait se désinteresser d'une ac
tion aussi généralisée.
Uu placard socialiste traite de scélé-
rats tous ceux qui en ces derniers
temps ont quitté le parti officiel, et
qui le battent en brèche.
La balie est renvoyée au parti offi
ciel par P. Braeckman, Tex chefd'ate-
lier de Timprimerie du Vooruit. On
sait que Braeckman, en qui Anseele
avait confianee jadis^ fut désigné par
l'assemblée du Vooruit pour présider
la commission chargée d'examiner les
griefs des couturières. La rupture
éclata paree que Braeckmau protesta
coutre la faQon dont Anseele se mêla
de Teuquête, rédigeant lui-même le
procés-verbal, alors que c'était lui qui
se trouvait sur la sellette.
Dans le Recht voor allen, Braeckman
écrit
Je veux vous dire, k mon tour, ceux que
je considère comtne des scélérats.
Ceux qui exploitent l'ignorance et les
préjugés populaires pour satisfaire leur am
bition et leurs intéréts personnels, je les
appelle des scélérats.
Ceux qui, pendant des années, ont en-
dossé les salelés d'une deuxième pompadour
et ont payé leurs amours de milliers de
francs extorqués de pauvres sots, je les
appelle, moi, des scélérats.
Ceux qui se font payer, sous prétexte
d'études pour la facade d'une construction
destinée disparaitre dans deux ans, des
voyages de plaisir h Paris par de malheureux
imbéciles, je les appelle, moi, des scélérats
et de vulgaires écumeurs.
Ceux qui, dans les commissions, se
disent au courant de vols perpétrés au pré-
judice de la coopérative et s'opposent, sous
Tempire d'une prétendue crainte du scandale,
k touie divulgation, ceux-lü je les appelle des
garnements capables de tous les mauvais
coups pour arriver la réalisation de leurs
espérances.
Ceux qui défendent des individus sur-
prisen flagrant délit de vol et de corruption
prouvent qu'ils ont, eux aussi, les mains
sales.
Et aiusi de suite. Nous jugeons
inutile decouter Braeckman jusqu'au
bout de son réquisitoire. II nous suffit
de donner une idéé du ton.
Vooruit, dans son'numéro de Luu-
di, répond simplement
Cet article renferme le Verbiage ordi
naire sur les voyages de plaisir, la platitude
des porteurs de jetons, la brutalité des chefs,
etc. Ce sont lit de vieilles ordures qui peu
vent être cousidérées comme une affaire
vidée.
Toutefois, le Vooruit somme Braeck
mau de s'expliquer quant a l'insinua-
tion qui se trouve a la fin de Tarticle,
et dont voici la traduction
Nous ne nous sommes pas fait payer de
commissions par des fournisseurs.
Done, dit le Vooruit, ce que Braeckman
n'a pas fait, d'autres l'ont fait, et ces autres
sont les gérants du Vooruit.
Le journal socialiste accorde a P.
Braeckman huit jours pour préciser
ses accusations et pour dire
Qui a recti des commissions
Par qui elles ont été payees
Quel en ctait Timport
A Texpiratiou dudélai de huit jours,
la société coopératiue examinera, dit
le Vooruit, ce qui lui reste a faire.
Les ouvriers libéraux vont tenir
congrès i Bruxelles, les 25 et 26 Dé
cembre.
Après Talliance.un congrès ouvrier
libéralOh tja ira Le parti libéral
estsauré.
Vous le verrez bien aux élections
législatives de 1898.
Et le programme
Rassemblez tous les vieux clichés
d'autrefois, et vous avez le program-
me.
Vous ne me croyez pas? Oyezalors:
I.Lults outrance contre le cléricalisme
A. Protestations constantes contre
toutes les mesures d'intolérance cléricale
nomination aux emplois publics, discours
prononcés a la Chambre, etc.
B. Action sur tous nos amis pour
marcher vers la prompte et énergique réali
sation du principe de la séparation des
Eglises et de l'Etat. Réalisation qui doit se
traduire par la suppression progressive ou
tout au moins ['intervention de plus en plus
limitée des pouvoirs publics, en faveur des
édificationsd'églises, temples, synagogues et
autres monuments voués A uae religion uni -
que la suppression de l'obligation imposée
aux commuues et aux provinces de combler
le déficit des fabriques d'églises, la répres-
sio' de Tintervention abusive du clergé en
mat ere électorale, la suppression du décret
de Messidor, la suppression de la formule
religieuse du serment.
II. Programme politique a réaliser.
A Enseignement primaire, laïque, gra
tuit et obligatoire avec tous ses corollaires
soupe scolaire, etc... Permettre aux parents
d'envoyer et de maintenir leurs enfants ii
l'école. Transformation du programme des
Ecoles norrnales, qui doit être plus complet
et plus solide et, comme conséquence, le re-
lèvemect de la situation des instituteurs.
Rétablissement et extension des écoles gar-
dieanes.d'a'dultes, ménagères, professionnel-
les,industrielies et agricoles.
B. Egalité des charges militaires.
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