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Mercredi 29 Décembre 1897.
10 centimes le N'
- N° 8307
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ITALIE.
FRANCE.
Extréme Orient.
L'alliance anticléricale.
La candidature de
M. Tibbaut a Termonde.
ANNÉE.
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rovaume.
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M. le Bourgmestre de la yille
d'Ypres recevra le jour de l'an, de
10 1/2 heures midi.
A l'occasion du nouvel an le
Journal d' Ypres ne paraitra pas
Samedi prochain.
Le gouvernement est assez préoccu-
pé des progrès dn mouvement socia
liste a Milan. 11 s'organise en ce mo
ment, dans la capitale morale de
l'ltalie, unesociété dontlebutest de
grouper les membres les plus intelli
gents et les plus actifs du parti, par
exemple des commis-voyageurs et des
représentants de commerce qui iraient
propager les idees socialistes parmi la
classe des industriels et des petits
commerQants, dont le mécontente-
ment no fait que croitre.
Le Panama.
La cour d assises de la Seine est
encore occupee de i'affaire du Pana
ma le réquisitoir® que 1 avocst géné-
ral a prononcé hier a été signalé par
un coup de theatre: M. Van Cassel,
en presence de la retractation de
quelques témoins, a abandonné 1 ac
cusation contre MM. Gaillard, Rigaut,
Laisant et Antide Boyer.
Cette partie du réquisitoire a été
un veritable coup de théAtre et a pro
duit une grande impression sur le
public.
line election legislative.
Une election legislative a eu. lieu a
Paris dans la 2" circonscription de
Saint.Malo. Sur 17,724 électeurs ins-
crits, 11,495 seulement ontpris part
au scrutin. M. Herboches, républicain
modéré, a été élu par 6,8SO voix con
tre 3,995 données a M. Gautreau,
républicain indépendant.
Cette election avait lieu en rempla
cement de M. de Malvilain, démissoin-
naire, nomine récemment trésouei-
payeur général a Saint-Pierre de
Miquelon.
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La petite propriété rurale.
La Commission chargée d'examiner
la proposition de loi de M. Jules
Siegfried et plusieurs de ses collègues,
tendant a faciliter la constitution et le
maintien de la petite propriété rurale,
a déposé son rapport.
II conclut a l'adoption avec de lé-
gères modifications.
L'article ler porte que la loi de
1894 sur les maisons salubres a bon
marché est applicable aux petits
domaines dont la contenance n'excède
pas 5 hectares et la valour 6000 fr.
Ces avaniages sont 1° exemption
pendant cinq ans, des contributions
foncières et des portes et fenêtres
2° Exemption de la taxe prévue par
l'article premier de la loi du 20 février
1849 (biens de mainmorte, taxe re-
présentative des droits de transmis
sion entre vifs et par décès)
3° Faculté, en cas de vente avec
stipulation de payement par annui
tés, de se libérer des droits de mula
tion par fractions égales au nombre
des annuités, saris que ces annuités
puissent dépasser deux anriées
4° Dispense de timbre et enregistre-
ment gratuit des actes nécessaires a la
constitution du domaine.
Nouvelles pessimistes.
Lord Salisbury, d'après les jour-
naux anglais, fera tous ses efforts
pour maintenir le statu quo en Chine.
Mais si ces efforts échouent, l'An-
gleterre s'emparera de l'embouchure
du Yang-Tsé-Kiang. On fait remar-
quer a Londres que la possession de
ce fleuve mettrait du coup aux mains
de l'Angleterre un empire bien autre-
ment considérable que celui des ludes
tont entier.
Le drapeau britannique aurait dèja
été arboré sur une lie, a l'entrée du
Yang-Tsé-Kiang, dit une dépêche de
Shanghai qu'il ne faut accueillir que
soustoutes réserves.
Les Etats-Unis s'abstiendront de
prendre part aux évènements de
i Chine.
(au Progrès ot a la Lulte.)
Les journaux catholiques ne sont
pas seuls a prédire la fusion compléte
des fractions, radicale et socialiste du
parti libéral.
Un journal doctrinaire, La Libertè
ne pense pas autrement que nous.
Naguère le Progrès faisait des em-
prunts a sa consoeur bruxelloise. II
n en fait plus rien.
Ne trouverait-il opportun de pu
blier le passage suivant oü La Libertè
fustige les progressistes, ou laissera-t-
il ce soir a La Lutte
«On est profondément dégoüté a la Maison
du Peuple des gens qui, se disant libéraux,
ont assez peu de pudeur pour rechercher
l'alliance collectiviste. Les socialistes, dans
leur presse, bafouent bien plus cruellement
les grogressistes que nous-même, etaucun
homme n'est traité avec plus de dédain par
le journal Le Peuple que M. Georges Lo-
rand, qui, tout récemment encore, faisait
voter a Virton un ordre du jour affirmant
que le libéralisme n'a d'autre mission que
de résoudre les problèmes mis a l'ordre du
jour par le parti socialiste.
Toutes les concessions de ce genre ne
feront jamais recueillir au libéralisme un
seul suffrage dans les rangs de la démago
gie. Ces suffrages-la iront toujours auxvrais
et purs socialistes. Et toutes les additions
démocratiques faites au programme de
notre parti ne feront qu'éloigner de lui les
éléments conservateurs et modérés.
Les constations de la Libertè prouvent
deux faits certaies libéraux et la plupart
des radicaux sont décidés, malgré tout, a
se jeter dans les bras ou plutöt aux pieds
des partisans du drapeau rouge le gouver
nement conservateur est le seul possible, et
le parti qu'il représente recueille chaque
jour de nouveaux adhérents, écceurés de la
politique d'aventure de M. Lorand et autres
ex-anarchistes.
M. Renkin, dans la Justice Sociale, ap-
puie la candidature de M. Tibbaut, k Ter-
monde.
Malgré ses sympathies pour les néo-démo-
crates, il désavoue l'équipée du citoyen Du
Catillon
M. Léonce Ducatillon, dit-ilest un ai-
mable garpon. Tous nous avons pour lui de
vives sympathies. 11a du talent et des con
victions. Mais la politique qu'il pratique k
Termonde va k l'encontre du but que nous
venons de définir, elle doit êire sa perte et
si elle ne se modifie pas, elle ne peut aboulir
qu'k l'impuissance, k de, stériles divisions, k
de vagues récriminations, elle ne peul que
gsspiller en vaines querellesdes intelligences
et des lalents qui devaient être plus utiles, k
la cause démocratique.
M. Renkin voit parfaitement le tort que
font k sa cause les jeunes démagogues, et il
le dit en excellents termes:
Le mouvement démocratique ne doit, k
aucun prix, tourner en petite ehapelle per-
pétuellement mécontenle. Nous admirons
beaucoup l'energie de certains tribuns, maïs
nous demandons un peu d'esprit politique.
Or, il est impolitique de décourager les bon
nes volontés par une intransigeance de plus
er, plus accentuée. 11 est impolitique de sus-
citer dans tousles arrondissement, k tour
de róle, troisou quatre candidatures toujours
les mêmes paree que c'êst dormer teau jeu
k ceux qui ne voient dans le parti démocra
tique qu'une poignée d'agitateurs sans trou
pes, et qui dénoncent les démocratès sans
disiiuction comme des brouillons capables
d'escompter les voix liberates pour faire
échec au parti calholique et pour le dislo-
quer.
Le point de vue de M. Renkin est cepen-
dant un point de vue accessoire. Gar les dé
magogues auxquels il s'en prend, ne sont
pas seulement des maladroits. Pour notre
part, nous considérons comme de véritables
malfaiteurs politiques, ceux qui ameutent et
exaspèrent par leurs creuses déclamatious
tout ce qui souffre. Malfaiteurs, au même
litre que les socialistes, quoique leur procédé
soit différent. Les socialistes cherchent k en-
lever la foi au peuple pour le rendre révolu-
tionnaire et aboutissent k lui enlever la foi,
Ge qui est bizarre, c'est qu'k propos de
cette même élection de Termonde, M. R'-nkin
déclare que la malveillanee du Rien public
k l'égard du daensime, devient maladive
M. Renkin a peut être des motifs, lui,
pour ménages le daensisme mais il s sit
le premier k rire de nous, dans ses mous
taches. si nous avions de l'admiration el de
la sympathie pour les aimables garpons
qui s'en vont duper, aigrir et diviser les
paysans flamands. Nous laohons de les voir
et de les montrer tels qu'ils sontsi les types
ne sont guére altrayanfs, ce n'est pas k cause
de notre malveillanee, mais pares que nous
les dépeignons avec sincérité.
Le Bien Public.
Le budget de la ville.
Dans sa séance de Lüodi dernier, le
Conseil Communal a disenté et voté,
entre autres objets a l'ordre du jour,
le budget de la ville.
Ce budget était, pour la première
fois, dressé en flamand. Nous approu-
vons cetle mesure et nous cn remer-
cions administration communale, et
spécialement M. le Bourgmestre, au
nom de notre population flamande.
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