r 5vi Mercredi 5 Janvier 1898. 10 centimes le 3308. Nos souhaits. REVUE POLITIQUE. Un Cardinal beige a Rome. Election de Termonde. Un discours de M. le Baron Surmont de Volsberghe, Année. ,.-s> On s'abonne rue au Beurre, 36, k Yp Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franc de port a l'adresse ci-dessus. k tous les bureaux de poste du rovauïre-. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les róclames dans Ia corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les numéros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser a VAgence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Le Journal d'Ypres entre dans sa trente-troizième année. C'est jeune encore mais, pour un journal, c'est 1'ê.ge rnür. Nous avons été mélé a toutes les luttes qui, depuis trente ans, ont marqué l'existence du parti catholi- que, Nous avons connu la défaite mais le triomphe a été le résultat de nos longs et laborieux efforts. Sans doute, le Journal d'Ypres ne peut pas s'attribuer les victoires qui, tour a tour, nous ont donné les sie ges que nos amis occupent au conseil provincial, a la Chambre, au Sénat et a l'Hótel de ville. Mais il peut reven- diquer une part dans les succès. Dans tous les cas, on lui rend ra ce témoig- nage qu'il a soutenu constamment et énergiquement la cause que nos chefs et nos amis ont fait triompher avec tant d eclat. Notre mission nest pas terminée. Nous avons a défendre et a maintenir les positions que nous avons conqui- ses au prix de tant d'efforts. Nous y emploierons, comme par le passé, toute notre activité, tout noire zèle, tout notre dévoucment. Dieu nous aide a remplir notre ta- che Dans laccomplissemeutde nos de voirs, nous comptons surle concours de nos amis. Nos efforts communs se- ront couronnés de succès. Nous comptons avant tout sur l'en- tente et l'union qui ont été notre for ce dans le passé, et qui sont notre ga rantie pour l'avenir. Et,a ce propos,nous ne pouvons que nous rallier aux excellents conseils qui ont été donnés par M. Iweins d'Eeckhoutte, président du cercle catholique et par M.le baron Surmont de Volsberghe, notre chef,au moment même oü le coup de minuit annongait le commencement de l'année 1898. Jetant un regard sur l'année éeou- lée et envisageant la nouvelle année, ils ont, 1 un et l'autre, a l'occasion du réveillon traditionnel, prêché aux membres du cercle qui y assistaient en grand nombre, de rester unis en vue de l'avenir. Leurs paroles chaleureuses ont trouvé de l'écho chez tous et ont été longuement applaudies. Comme eux, nous mettons notre contiance dans la jeunesse qui sera la force du parti catholique. C'est a elle qu'incombera la tache de remplacer ceux qui sen vont, les P. Bouquet, les Breyne-Devos, les L. Seys, dont nous saluons en passant le cber souvenir. L'année 1897 a été douloureuse pour notre parti. La mort nous a ravi plusieurs de nos meilleurscombattants. Puissent les rangs se remplir C'est a la jeunesse ales combler En terminant, nos présentons nos souhaits de bonne et sainte année a tous nos amis, et spécialement a nos lecteurs et lectrices. Puisse Dieu exau- cer nos voeux et combler de bénédic- tions nos families chrétiennes Les réceptions du jour de l'an et les dis cours qui les accompagnent semblent tous attester le sentiment de pleine et entière sê- curité dans le maintien de la paix et de la bonne entente des gouvernements. Cette impression se dégage avec une force particulière de la réponse faite par le prési dent de la République franpaise au nonce, et enfin et surtout des télégrammes fort cor- diaux échangés entre le Czar et M. Félix Faure. Nicolas II n'a pas négligé de rappeler en des termes personnelleroent aimables pour le président de la République, la visite qu'il a faite darts l'année écoulée en Russie. Au Quirinal, en répondant h l'adresse du Sénat, le roi Humbert a dit que la nouvelle année commenpait sous d'heureux auspices et qu'on peut espérer ferinement qu'elle se ra féconde pour le peuple italien. Un appel au patriolisrae de tous, a été le passage saillant de la réponse royaleal'adres se de la Chambre. A Vienne et h Pesth, ou n'entre pas rréci- sément avec allégresse dans une année qui souvre par une espèce de suspension des garanties constitutionnelles dans les deux pays. A Cuba, le 1" Janvier a été marqué par 1 installation d'un premier ministère autono me cubainjses membres ont prêté le sentient constitutionnel de fidélité h l'Espagne et h ia Reine Régente en présence du maréchal Blanco et des consuls. A 1 issue de la messe par laquelle a été clöturée la cérémonie, au courant de laquelle le marécbal Blanco a fait une courte mais excellente allocution, le nouveau cabinet a «nvoyé h la Reine Régente un télégramme de loyalisme. Le correspondant de Rome du Cour- rier de Bruxelles félégraphie le 2 Janvier On signale de bonne source le désir manifesté par S. M. le Roi des Beiges d'avoir en Cour de Rome, un cardinal-résident de sa nation. Ce désir, qui témoigne d'une haute appréciation de l'influence du Saint Siège en Belgique et dans les missions qui en dépen- dent, donne lieu en ce moment un premier échange de pourparlers avec le Saint Siège pour savoir si parmi les prélats beiges éta- blis h Rome le roi Léopold a un candidal proposer éventuellement pour la pourpre. Les résultats complets Du Catillon 9688 voix Beerblock 2903 Tibbaut 21873 Le résultat de scrutin par lequel M. Tib baut l'emporte sur les listes schismocrate et socialiste de 9282 voix,est une victoire pour la cause conservatrice et vraiment démocra- tique dans I'arrondissement de Termonde. Nous en rendons graces h Dieu et h nos vaillants amis catboliques de eet, arrondisse ment que les déoiocrates scissionnaires avaient donné comme urie de leurs forteres- ses. Sans I'appui unanime et hautcment avoué du parti libéral, M. Du Catillon eut obtenu, d'après des calculs certains, peine 2000 voix 11 valait bien la peine de faire tant de bruit pour si peu de chose. L'élection de Termonde est uo excellent pronostic pour l'élection générale du mois de Juillet. au Sénat. Nous reproduisons, d'après 'es Annates parlementaires, dont la publication s'est fait attendee pendaut huit jours, l'excellent dis cours prononcé par notre sénatc-ur, la séance du sénat du 23 Décembre, dans la discussion du Budget des voies et moyens. Notre honorable sénateur a parlé de la péréquation cadastrale et de qut Iques dispo sitions surannées de nos lois fiscales. Mais laissons lui la parole. M. le baron Surmont de Volsberghe. Messieurs, je désire également présenter quel- ques observations relativement k la péréqua tion cadastrale. La question ayant été déja assez largement débattue, il me sera permis de la trailer trés brièvement. Je m'occuperai en- suite d'une question de principe se ratlachant au budget. Tout le monde, messieurs, doit reconnaitre qu'il est devenu indispensable de procéder h une péréquation nouvelle il n'ést pas con testable qu'il y a,' en Belgique, de nombreuses propriétés surlaxées, tandis que d'autres, au contraire, le sont iiïsufflsamment. Le revenu imposable des propriétés est trés souvent inférieur au revenu réelpar contre, et cela arrive fréquemment surtout pour les propriétés ruraies, le revenu imposable est de beaucoup supérieur h ce que l'on retire en réalité de l'immeuble. 11 en est ainsi dans un grand nombre de communes que je connais plus spécialement dans I'arrondissement d'Y pres, et je cróis que la situation est la même dans d'autres parties du pays. Que la péréquation cadastrale soit néces saire, personne n'en doute seulemènt, si l'on veut arriver a la plus grande'équité, a Ia plus grande égalité dans la repartition de l'impöt, il faut qu'on emploie des moyens d'application sérieux, qui ne présentent pas les graves in- con vénients qui résulteront des procédés qu'on a employés jusqu'ici. Comme presque tous mes eoneitoyens, je ne suis pas satisfait du tout dtf système qui a été suivi. M. le ministre se montrfera peut-être mécontent de mes observations' jë regrette de devoir m'expliquer tres franchement k ce sujet, el j'espère que cela n'eirtamera pas le moins du monde nos relations amicales. En cette matière, il faüdrait- agir un peu comme le font les ingénieurs Lquand les ingé nieurs ont de grands travanx a ti-acer, ils adop- tent une ligne de niveau, lighé bbsolument fictive, a laquelle its rappor tent toutes leurs opérationsi Ou eüt dü procéder de^même a la péréquation il eüt fallu commenfier par éta- biir une ligne de niveau pour la matière, c'est- a-direadopter des types bien ehoisis'. M. de Smet de Naeyer, ministre "dés finances. La ligne de niveau est -tout indiquée ce sont les' baux énreg-istrés öa céiïx qui, sans être enregist-rés,- inspirent suffisaöiment con- fiance. M le baron Snrmont de V.olsbörghe. Per- mettez moi de vous faire- remarqMer que cette ■ligne de niveau, en Belgique,, iv'existe pas; Pim-mense, majoi'ité des bauxme-sont pas enrc- gistrés. M. de-Smet de .Naeyer, mimstro dés finances. On tient compte. également 'dos. baux non enregistrés...i M. le baron Surmont .de-Volslterghe. Les baux vous échappent. Pour qu'ils seient utiles, il faudrait qu'ici, comme en-France, tousles baux fussent soumis iLUenregiströment obli gatoire moyennant un léger, tras léger droit. Vos agents sont allés dernander.des. renseigne- ments un peu partout. Us sont v.eims chez moi; ils m'ontcilé quelqués ciiiU'res» fle valours qu'ils avaient atfrihuées it certain® maisons. J'étais loin d'etre d'accord avec eux. S'ils rejel- tent avec raison.certains.types, d en est d'au tres qu'ils eussent' pu. accepter etc même dü accepter. En qualité de bourgmestre, j'aiéfudié de trés prés la situation avant qu il ne fut question de la,revision des evaluations .cadastcales. J'ai fait dresser, pour la- ville d'Ypres, urn relevé des immeubles avec leur revenu, imposable et, en regard, leur valeur locative. Cette sorte de cadastre spécial la ville, était-basé sur les

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1