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Brüsü!
Anciennes chroniques et
légendes Yproises.
ün épisode du coup d'État.
VILLE D'YPRES.
CONSEiL COMMUNAL
is!!!
A propos de Tarticle du Progrès in
titule «Merghelynck contre Surmont»
on dirait un procés... de tendance
nouscroyons devoir relever que
l'auteur de eet article a l'air de par Ier
au nom de la redaction du Progrès
puisqu'il attribue a quelque correspon-
dant l'idée de démolir le bout de
rempart qui se trouve encore prés de
la gare.
Le premier venu peut done insérer
par deux fois dans le journal doctri
naire ses idees personnelles sans que
la rédaction soit engagée, alors même
que celle-ci n'a fait la moindre obser
vation ou réserve au sujet des idees
exprimées
Nous savions bien que le Progrès
était un uid oü tous les oiseaux peu-
vent déposer leurs oeufs ou même
couver les oeufs des autres; mais nous
voudrions bien- qu a l'avenir notre
confrère nous dise quand il est auteur
et quand il est correspondant. Ge se-
rait plus correct. Dans tous les cas il
inviterait ainsi les méprises et les sur
prises. II ne suffit pas qu'un journal
ait des idéés, il faut qu'il ait ses idéés
sinon ce n'est pas un journal sérieux.
II y a Iongtemps du reste qu'un de
ses avocats a dit que le Progrès n'est
pas un journal sérieux. Nous le con-
statons une fois de plus.
Le Juif errant Ypres.
(Suite).
Nous avons laissé lejuif errant, ou plutöt
se disant tel, chez le bailli d'Ypres, devant
lequel il avait été amené pour subir un in-
terrogatoire.il continua en ces termes
Depuis lors, je voyage par toute la ter-
re, sans trouver un jour de répit, poursuivi
et poussé en avant par une force mystérieuse.
Voilk bientót 1600 ans que cela dure et je
n'aurai de repos qu'au jour du jugement der
nier.
Je viens vous demander,Monsieur le bailli,
la permission de circuler en ville et de men-
dier la nourriture nécessaire.
Nos naïfs et crédules ancètres, croyant
sa parole, lui accordèrent la tolérance de-
mandée, dont notre homme profua d'une
singulière fagon, comme on verra.
La nouvelle s'étant répandue dans les
communes environnantes que le juif errant
était Ypres, un grand norabre d'étrangers
vinrent en ville pour le contempler.
Quand il sortait, il était toujours suivi
par une foule considérable. II fut invité k
diner par les principales autorités d'Ypres et
il leur paria en latin, espagnol, frangais,
italien, racontant des faits merveilleux sur
sa longue odyssée.
Entretemps, notre juif errant, qui sans
doute en faveur de notre excellente cité,avait
regu la faveur extraordinaire de s'y attar-
der, s'était installé k l'estaminet-logement
enseigné Brasilia et ne tarda pas k faire
la cour k la fille du cabaretier nommée
Christine Verscheure et mètue k la séduire.
Mais un jour qu'ii sortait de la maison
d'un capitaine italien en garnison k Ypres,
oü il avait regu l'aumóne, le domestique du
capitaine dit je crois reconnaitre eet indi
vidu, si je ne me trompe, il a été soldat avec
moi et doit se nommer Paul Delporte,
né k Paris et déserteur du régiment w«llo
j actuellement en garnison k Gr d.
Le capitaine éerit pour informations kGand
j en envoyant le signalement du prétendu juif
errant.
Sur ces entrefuites, notre homme demand:1, j
en mariage la fille du cabaretier de Brasilia, j
disant que dans ces pérégrinations, il avait
été 123 fois marié et était veuf de sa der-
nière femme depuis trois mois seulement.
Entendant ces raisons la donzelle, d'ailleurs
dans un état intéressant, accepta. Mais un
beau jour il arriva de St Omer une jeune
femme, demandant si celui qui se faisait
passer pour le juif errant n'était pas k Ypres.
On lui indiqua le cabaret en question et elle
s'y rendit. Lk elle se mit k invectiver notre
imposteur, demandant pourquoi il l'avait
abandonnée k Arras, sans argent et courant
après d'autres femmes?
La fille Verscheure entendant ceci tomba
en pamoison en voyant malheureusement
trop tard, quelle avait été trompée par un
habile séducteur.
Le lendemain, le capitaine Italien regut de
Gand la confirmation des assertions de son
domestique en ce qui regardait notre Paul
Delporte, qui fut immédiatement arrêté et
après une instruction détaillée, qui éelaircit
tous les points, pendu haut et court comme
déserteurde sorte que sa pauvre jeune
femme dut retourner toute seule k St Omer,
et que Christine Verscheure e t fut pour le
souvenir qu'il lui avait laissé; quelques mois
plus tard, un enfant lui naquit. II recüt, au
baptème le no n de Leopold et on lui donna
comme nom de familie Jood en mémoire
de son père le juif errant.
Pour eviter toute erreur le dentiste
Maurice Meier de Courtrai, a l'hon-
neur d'informer sa nombreuse clientèle ainsi
que les personnes qui auraient l'inlention de
venir le consulter, qu'il y a un nouveau den
tiste portant le même nom et avec lequel il
na aucune relation commerciale, qui vient
k Ypres k deux maisons de sa demeure. II
les prie de bien s'informer s'ils sont chez
l'ancien dentiste MAURICE MEIER de
Courtrai, qui est k consulter k Ypres depuis
44 ans, chez Mma Vve VANKEMMEL, Grand'
Place 5 (maison fermée) les Lundi, Jeudi et
Samedi de 9 k 4 h. II n'a ni frère, ni fils, ni
parent chargé de représenter sa maison. 38
C'était Lundi l'anniversaire de la mort de
Napoléon III. Les incidents qui out précédé
ou suivi cette mort inattendue sont tous con-
nus. Les seuls événements sur lesquels on
discute encore sont ceux qui ont signalé le
commencement du régime et ceux qui ont
amené sa chute, k savoir le coup d'Etat et
l'eftondrement de Sedan. Ce n'est pas au-
jourd'hui qu'il faut parler de Sedan.
Mais le jour se fait peu k peu sur les évé
nements de Décembre 1854. Le dernier
volume de M. Etnile Ollivier sur la prési-
dence du prince Louis Nipoleon leur a resti-
tué en grande partie leur pbysionomie. Pen
dant son ministère, M. Emile Ollivier a pu
recueillir, de la bouche des personnages
qui prirent une part active au coup d'Etat,
bien des faits et bien des témoignages.
LEmpereur lui-rnême a visiblement fourni
k son ministre des explications qui ont per
mis k celui ci de tracer un tableau fidéle des
péripéties qu'il a traversées avant de se
trouver acculé k un coup de force.
Mais ce n'est pas du coup d'Etat lui même
que je veux m'occuper aujourd'bui. Je pos-
sède sur eet épisode de notre histoire con
temporaine un ensemble dn notes qui verront
le jour en leur temps. Je me enntenterai,
pour le moment, d'en detacher une anecdote
curieuse et bien caractéristique.
Le 4 Décembre 4851, *au moment ou la
résistance avait cessé k Paris, le prélet du
Nord regut une dépêche oil on lui annongüt
que les princes d'Orléans avaient été signa
lés en Belgique, ródant sur la froniiè' e fran-
gaise. On lui donnait pour instructions de
les faire surveiller, et, si l'un deux, le due
d'Aumale par exemple, mettait le pied sur le
territoire, de le faire arrêter et de l'interner
dans la citadelle de Lille.
Le préfet du Nord était alors M. Besson.
C'était un administrateur de la vieille école,
possédant les traditions des préfets du pre
mier Empire, ayant sur ses collègues un
grand avantage il avait vu Napoléon 1"
il lui avait parlé. Avant de veriir occuper la
préfeeture du Nord, M. Besson avait passé
par Angers, et, dans son cuiieux Journal, le
maréchal de Castellane lui rend ce témoi-
gnage
J'ai diné en petit comité chez le préfet
Besson sa femme et ses filles sont agréables
et spirituelles. Le préfet de Maine-et-Loire a
bien réussi dans son département il y est
estimé... II est capable... Aussi, quoiqu'il y
soit depuis peu de temps, il a déjk acquis
une grande influence.
M. Besson avait également réussi dans le
Nord. Mais son influence était-elle assez
grande pour lui permettre d'accomplir la
délicate mission k laqueïle il était convié
Pour le faire avec succès, il fallait qu'il
s'assurat du concours de l'armée et de ia
garde nationale, dans lecasoü, surpris k
l'improviste, il se verrait attaqué dans l'hó-
tel de la préfeeture.
Au regu de la dépêche de Paris, il fit
monter dans son cabinet l'officier qui cotn-
mandait le poste et lui posa nettement la
question
Dans le cas, lui dit-il, oü le due d'Au
male se présenterait a la préfeeture, l'arrête-
riez-vous
La réponse de l'officier fut aussi nette et
aus^si précise que possible
«Ma foi, monsieur le préfet, je dois
vous avouer que j'ai servi sous le duo d'Au
male en Algérie, et je ne peux pas vous dis-
simuler qu'il me répugnerait beaucoup d'être
forcé de l'arrêter.
M. Besson comprit qu'il ne pouvait pas
compter sur la troupe. 11 se tourna du cöié
de la garde nationale, mais la réponse qui lui
fut faite n'était pas assez nette pour qu'il put
la considérev comme un auxiliaire énergi-
que. II finit par oü il aurail dü commencer
le poste militaire fut cont,édié et remplacé
par quelques brigades de gendarmerie.
En même temps, les grilles de la préfee
ture furent closes, et défense fut faite de
pénétrer dans l'hótel et dans les bureaux,
sinon pour les besoins du service.
Les précautions prises contre une attaque
imprévue, M. Besson crut devoir recouur
aux moyetis diplomatiquesil envoya k
Brux -U-s une dé êehe pour faire con nail re
au roi drs Beiges les piéoccupations que
causait au nouveau gouvernement la présence
des princes d'Orléans sur la fronttère, et
pour l'avertir des instructions qu'il avait
regues.
On ne s'étonnera pas de ces communica
tions. Elles étaient fréquentes. Les incidents
d fróntière vio ii nit lieu k des relations
continuélies entre le gouvernement de la
B- igiqut et ^administration préfectorale du
N f'd, k tel point i u il arrivait au roi des
B ges de dire plais-.mment en parlatit du
préfet, son voisia Moil honorable col-
lèyue
Deux jours s'étaient écoulés et rien n'avait
paru. M. Besson commengait k se rassurer
E poste de gendarmerie allait ére congé
dié et les grilles de la préfeeture allaient
re rouverles et livrées k la circulation,
quand un p rsonna;e enyahit, k la iettre, le
cabinet du préfet.
C'était M. de Persigny qui arrivait de
Paris.
Eh bien dit-il avant même que M.
Besson cut pu ouvrir la bouche pour expri-
mer sou étonnement, vous l'avez arrêté II
est k la citadelle
Je n'ai pas eu cette peine a prendre,
répliqua le préfet. Personne n'a paru ici ni k
la fróntière.
En ce moment, un huissier parut et remit
un pli au préfet.
C'était une dépêche de Bruxelles, annon-
gant que les princes d'Orléans, sur les
instances du roi des Beiges, avaient quitté
le sol de la Belgiqué et étaient retournés en
Adgleterre.
Alfred Darimon.
du 15 Janvier 4898, k 5 heures du soir.
4. Communications.
2. Procès-verbaux des locations des 27 et
28 Décembre 1897.
3 Bureau de bienfaisance vente de titres
de rentes beiges.
4. Bureau de Bienfaisance location d'im-
meubles.
6 Idem location du droit de chasse.
6. Fabrique d'église St-Pierre demande de
subside pour restauralion de la toiture
du presbytère.
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i
Ordre du jour.
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LesSEULES(i»iguêris3^t^^^f^p^g
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