Nos Monuments.
Samedi 15 Janvier 1898.
10 centimes le N°.
38e Année. N° 3311.
SE.Wfti
Un dégrèvement agricole
en France.
L'alliance de l'Orange
et du Transvaal.
Les syndicats d'élevage.
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Le Journal ofjiciel a pufclié Mercredi un
décret qui réalise une réforme importante.
Cette réforme a été effectuée par M.
Georges Cochery Le mmistre des finances
avait comraencé par substituer l'impót sur
le revenu, tel que le voulait le précédent
gouvernement, un projet d'impót sur les
revenusqui a enterré la taxation. Le Parle
ment a trouvé la réforme trop osée Ie mi-
nistre ne s'y est pas entêté. II a persévéré
seulement, k vouloir l'amélioration du sys-
tème financier et il y est arrivé par une suite
de mesures suppression facultative des
octrois, abaissement du prix des alcools in-
dustriels, etc.
Pour que la nouvelle réforme dont le
Journal officiel s'occupece matin soit plus
compléte, le ministre des finances vient
d'adresser aux agents des contributions
diectes efiau service du recouvrement des
instructions détaillées concernant l'applica-
tion de la loi du 21 juillet 4897 portant dé
grèvement des petites cotes foncières.
Voici l'objet de cette loi
Tout contribuable franpais qui paie moins
de 25 francs (part de l'Etat) de contribution
foncière pour des propriétés non bkties et
moins de 20 francs (part do l'Etat) de contri
bution personnelle mobilière, a droit, sur
ses cotes foncières, ft une remise qui varie
entre le quart et la totalité de la part de
l'Etat ainsi limité, le dégrèvement ne doit
bénéficier, en principe, qu'aux petits agri-
culteurs.
C'est un amateur qui écrit ces lignes. II
n'a point ia prétention d'etre un archéo-
logue, ouunesthète, ou même un connais-
seur. II désire donner un simple avis sur
les questions si vivement débattues entre
M. le Bourgmestre et M. Arthur Merghe-
lynck, en se basant sur les faits qu'il a
examinés et controles.
Je constate tout d'abord que, sur le fond
même du débat, les deux ho norables polé-
mistcs sont d'accord nos monuments pu
blics sont dans un état deplorable ils ont
été mal restaurés il y quarante a cinquante
ans il faut refaire ces restaurations beu-
reusement, comme le dit uussi le Progrès
dans sou numéro du 9 Janvier dernier,
I'existence de nos monuments ne court aucun
danger.
Sur ces points, tout le monde est d'ac
cord. II y a divergence d'opinion sur des
questions de détail. Nous en parierons plus
loin.
Quant a nos édifices particuliers, et spé-
cialement nos belles et anciennes facades, la
question de leur conservation a été mêlée au
débat qui a surgi entre MM. Surmont de
Cette disposition trés simple dans ses
termes n'en soulevait pas moins des difficul-
tés d'application considérables. L'admini-
stration des finances est parvenue les sur-
monter au mieux des intéréts des contribu-
ables, en n'hésitant pas a adopter, pour
l'examen des demandes en dégrèvements de
cette nature, une procédure toute nouvelle et
fort simplifiée.
Tout d'abord, dans le but de faciliter la
rédaction des demandes en remise, ellea fait
préparer des formules tout imprimées qui
seront délivrées gratuitement au public dans
toutes les mairies ou perceptions et sur les-
quelles les intéressés n'auront qu'k inscrire,
d'après les avertissements qui leur sont
distribués au début de l'année, les différente»
cotes foncières ou personnelles mobilières
dont ils sont débiteurs.
Si le contribuable remplit les conditions
exigées pour obtenir la remise d'impót, le
percepteur calcule cette remise et fait par-
venir k l'interessé une déclaration imprimée
sur papier rose oil se trouvent relatés tous
les dégrèvements auxquels il a droit, que ces
dègrèvements concernent simplement des
cótes imposées dans la perception ou en
même temps des cótes inscrites sur des róles
d'autres percepteurs.
A partir de la délivrance de cette pièce,
véritable bon de dégrèvement le contri
buable peut se considérer comme dégrevé
de toutes les sommes qui y sont relatées et
le paiement ne lui en est plus réclamé, sauf
le cas exceptioneel oil la proposition de dé-
Volsberghe et A. Merghelynck. Nous dirons
également notre avis au sujet des mesures a
prendre pour assurer 1'existence et la res-
tauration de ces nombreux spécimens de
l'art ancien, qui donnent a notre ville un
cachet et un aspect particuliers, si non re-
marquables.
Je n'ai pas besoin de dire que j'écarterai
de ma monographie de mon écritsi le
terme est trop prétentieux ou inexact— tout
ce qui est hors d'oeuvre ou personnalité.
Mon intention est de ne blesser personne.
tout en expriment franchement mes idéés et
en donnant raison a qui me semble avoir
raisoa.
Je disais done que nos monuments sont
dans un état déplorable.
Quand on parle de nos monumentsil
s'agit surtout des Halles et de l'église St
Martin. C'est de ces deux la que je m'occu-
perai tout d'abord et surtout.
Les Halles ont été restaurées il y a 40 a
50 ans. Les matértaux ont été mal cboisis et
le travail a été exécuté, non sans goüt, mais
sans tenir compte du caractère et de tous
les détails de style de l'édifice. A ce point
de vue, M. le Bourgmestre a fait des re
cherches et des études dont le résultat sera
grèvement du percepteur ne serait pas ap-
prouvée par le préfet.
Ce procédé constitue, semble-t-il, une
excellente innovation.
La première séance du conseil fédéral du
Transvaal et de l'état libre d'Orange, créé par
le traité de Bloemfontein conclu l'année der-
nière, aura lieu k Prétoria le 25 Janvier.
Chacun des deux Êtats sera représenté par
5 conseillers en majeure partie des membres
préminents du Volksraad. On croit qu'une
des principales questions sera la suivante
A savoir, s'il est désirable que les deux états
jouissent d'une législation administrative
similaire.
Sir Gordon Prisse, premier ministre du
Cap, a insinué dans le récent discours, qu'il
a prononcé k East London, que le gouverne
ment du Transvaal prétait un concours ma-
tériel au parti africaander, afin de favoriser
ses intéréts aux élections procbaines qui
vont avoir lieu dans la colonie du Cap.
Le gouvernement du Transvaal dément
positiveraent cette nouvelle. Les organes de
la presse impérialiste exagèrent la querelle
k Basutsland et réclament inslamment que
les forces britanniques soient augmentées
dans le sud de l'Afrique. La querelle de Ba
sutsland ne met pas le moins du monde en
danger les intéréts des blancs. Elle ne pren-
dra pas des proportions anormales si les
autorités savent la traiter judiciairement.
précieux, quand il s'agira de choisir les
matériaux et d'exécuter les travaux de
restaurationcrête, creneaux, fenêtres,
moulures etc. Je renvoie a son rapport pour
tous les détails.
J'en relèverai quelques unstout-a-l'heure.
Mais avant de le faire, il me semble qu'il est
de mon devoir de ne pas laisser dire,par M.
Merghelynck ou par n'importe qui, quo
depuis 25 ans on a interrompu la restaura
tion de nos monuments. II faut rendre justi
ce a la vérité.
N'est-ce done pas une restauration que
la mise dans son état primitif de tout le rez-
de-cbaussée des Halles, exécutée,en grande
partie,sousl'administration deM. Van Ileule
et acbevée (a part le bureau de police) par
l'administratioa actuelle
Peut-on, sans injustice, passer sous si
lence que les plans sont faits pour la res
tauration prochaine du moortelkotqui
deviendra la salie des Prud'bommes et des
fenêtres du monument
Voila pour les Halles. Je ne parle pas de
l'entretien des toitures et des grosses repa
rations récemment exécutées aux toits.
On me répondrait Ce n'est pas une
restauration Non, mais j'aurais le droit
de dire que c'est par la qu'il faut commen-
M. le ministre de l'agriculture a fait con-
naitre sa manière de voir concernant l'allo»
cation des subventions.
Les différentes sociétés auront k faire par-
venir au département de l'Agriculture, par
l'intermédiaire de la commission provinciale,
deux exemplaires de leur règlement, un rap
port succinct sur les travaux de 4897 et un
compte en double des recettes et dépenses,
depuis leur fondation.
Les comptes seront certifiés exacts et sin-
cères par le comité des syndicats, qui, soit
dit entre parenthèses, n'existe pas partout
et appuyés autant que possible par factures
et quittances.
Le ministre se réserve de modifier les sta-
tuts, dans le sens qn'il jugera nécessaire en
vue d'obtenir une action uniforme de toüs les
syndicats existants.
Quoi qu'il en soit, les subsides de l'Etat ne
seront octroyés qu'aux syndicats qui présen-
teront un caracterc de durée permanenteen
outre les sociétés qui possèdent un taureau
auront k le conserver pendant deux ans au
moins.
II va de soi que pendant cette période,
l'animal devra avoir éré approuvé par le jury
d'expertise.
En vue d'assurer l'exécution de cette pres
cription, paraissant indispensable, tout au
moins dans les circontances actuelles, lerain-
istre est d'avis de n'accorder d'abord que la
moitié du subside, sous réserve d'allouer
l'autre moitié, dix mois plus tard, après que
eer, comme le dit du reste le rapport du
Bourgmestre, et c'est la ce qui permet de
dire au Progrès existence de nos monu
tnents publics ne court aucun danger.
Cette observation s'applique spécialement
aux toits de l'église St-Martin, qui vienuent
d'être entièrement renouvelés et qui ont
donné lieu a une dépense de 30,000 francs.
Réparation, restauration, je n'ergote pas
surle mot. Mais je sais qu'un bon j>roprié-
taire songe avant tout au toit de sa maison.
Mon toit est-il en bon état Le reste pourra
suivre.
EbSupposons que le Gouvernement
nous accorde d'immenses subsides,qu'exige-
rat-il avant tout N'est-ce pas précisement
la restauration ou le renouvellement, s'il le
faut, des toits, pour que la restauration
proprement dite, souvent longue et lente,
puisse suivre sans préjudice pour le monu
ment.
Je n'insiste pas.
Quant a St-Martin, M. le Bourgmestre a
fait, dans son rapport, la relation des négo-
ciations qui sont intervenues entre les di-
verses autorités en vue de la restauration
du monument. Espérons qu'elles aboutiront
sous peu. Mais constatons, avec M. Merghe
lynck, que dé ja le grand portail est restauré