Nos Monuments. Samedi VI Janvier 1898. 10 centimes le N°. 33e Année. N° 3313. VILLE D'YPRES. CONSEIL COMMUNAL ORCX.A Nr 01 s'aboime rue au Be "-e, 36 a 1?ré tous 'es bureaux de poste du rorau^e. Le JOURNAL D'TPRES parait le Mercredi ei le Samod Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 80 c. par an pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sns. Les abonnement» sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames daas Je corps du journal coütent 30 centimes la figne.-- Les insertions judiciaires, t franc la ligne Lesnuméros suppló- mentaires coütent to francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser i l'Agence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Les deux articles séance du conseil com munal, et nos monuments occuperont tout notre numéro d'aujourd'hui. Les questions, qui ont été traitées dans la séance du conseil communal, sont d'ailleurs assez nombreuses et assez intéressantes pour qu'elles puissent remplacer notre chronique locale. Force nous est done de ne donner aujour- d'bui que ces deux articles. Compte-rendu de la séance du 15 Janvier 189J. La séance s'ouvre k 5 heures 10 min, sous la présidence de M. le baron Surmont de Volsberghe, bourgmestre et en présence de tous les conseillers. k l'exception de MM. Berghman et Decaesteckcr, empêcbés. Le procés-verbal de l'avant-dernièreséan ce est adopté et celui de la séance du 27 Dé cembre soumis li l'inspection des membres. Tramway. M. le Président. Une pétition a été adressée au Collége Echevinal pour deman- der que le tram s'arrê'üt le Samedi k la place de la gare au lieu d'aller jusqu'k la place Vandenpeereboom, aussi bien a l'arrivée qu'au d'épart. Les signataires prétendent que c'est une perte pour eux.quand les voyageurs ne passent pas par la rue des Bouchers. Quand les porteurs de la pétition vinrent me la remettre, ils me demandèrent si je {suite) Nos autres edifices publics. Je range, dans cette categorie,la Bouche- rie, le couvent des Sceurs Colettines, dites Pauvres claires. le Lombard, la tourelle de l'Abbayé de St-Jean du Mont, l'église de St-Jacques, dont M. Merghelynck a parlé dans sou rapport, et que j'appelle des édi- fices publics, parcequ'ils appartiennent a la Ville ou a des administrations pabliques. La Boucherie. De l'aveu de M. Merghelynck, la Bouche rie est en bon étatsans doute pareeque le batiment n'a pas suhi les restaurations en {►ierre d'Avesnes que Ton a faites aux Hal- es et a l'église St-Martin. Seules les dammes ou pommes des pins ont disparu des pinacles. Malheureusemeut, les débris de ces orne- ments n'ont pas été conservés. Mais Schayes donne le dessin de l'édihce, a la première page de sou 3mB volume -- place d honneur bien méritée sans toutefois décrire pius amplement le batiment. On pourra done restaurer les parties enlevées, en suivant le dessin de Schayes. M. Merghelynck signale comme malen- <ontreux le placement, sur l'édifice, d'un voulais l'accepter. Jerépondisqueje la pre- nais volontiers, mais que tout d'abord je devais leur déclarer qu'ils se trompaient d'adresse, vu que les dispositions prendre pour le tram ne regardent pas l'administra- tion communale. II y a de plus que leur plaitite n'a pas pour mobile, une perte faite mais bien plulöt un profit moindre car ii est certain que les personnes qui arrivent a présent par le tram de Neuve Eglise venaient avant par voiture ou k pied en ville, en pas sant par la rue de Lille. Ce ne sont done nullement les habitants du quartier de la station qui subissent des pertes par suite de la nouvelle ligne, bien au contraire. Je dois faire observer aussiqu'il est dangereux d'envoyer de pareilles pétitions qui portent d'ailleurs la signature de ren tiers, bourgeois et employés qui n'ont aucun avantage au passage plus ou moins grand de la foule. 11 m'est impossible, pour ces motifs, d'appuyer la pétition, vu quelle nest justi- fiée sous aucun rapport. Je la soumets au conseil communal, qui décidera s'il faut la recommanderk l'administration de la ligne vicinale.ou non. M Begerem. Ce seraient plutót les ha bitants de la rue de Lille qui devraient se plaindre. M. le Président. Dans n'importe quel chaugement.il y aura toujours des intéréts lésés mais nous ne devons pas nous en inquiéier et n'avoir en vue que l'intérêt général. M. Iweins d'Eeckhoutte. Puisque les trams arrivent le Samedi si tóten ville, les grand chevalet destiné a soutenir les fils du Téléphone. M. le Bourgmestre semble ne pas parta- ger eet avis. Les gothiques ne connais- saient pas, dit-il, le téléphone, ils n'ont done pas eu a placer les üls de commu- nication et n'ont pu créer, dans la forme gothique, des supports pour les porter. Mais pour cela, faut-il s'abstemr de pla- eer les chevalets sur cl anciens batiments, lorsque ceux-ci offrent plus de convenance pour les recevoir C'est aller uu peu luin, nous semble-t-il. N'en déplai, e a M.le Bourgmest 'est: - me avec M. Merghelynck, que le j. icemen du chevalet sur la Boucherie est malencon- treux. II dépare le monument. J'ai cru, d'abord, que le support avait été placé a l'insu ou inalgré Badministration communale, Mieux renseigné, je dois a, la yérité de dire que M le Bourgmestre seul a été consuité et qu'il a autorisé ce placement, a ia dein inde du touctionnaire envoyé par Badministration des Chemins de Fer, qui jugeait que l'appareil ne pouvait être placé commodémeut ailleurs. llparait même que je dois ajouter que les toits voisins de ia Boucherie étaient, les uus trop peu éievés, les autres trop peu solides pour recevoir le chevalet. Question done de convenance. Mais, cela ne suffit pas. On ne serait excusable, h mes yeux, qu'eu cas d'absolue nécessitéet, campagnards ont tous le temps de faire leurs emplettesk leuraise entre l'arrivée et le dé- part. Le tram de Neuve-Egliseest ici k 6 h. 30 et celui de Furnes k 6 h. 45, done ilreste un laps de temps de 3 heures. M. le Président. On se plaignait d'abord que le tram arrivat de trop bonne heure en ville, mais maintenanton est habitué et les plaintesont cessé. D'aprèsce que j'ai appris, il y avait le premier Samedi 15 paniers de beurre, le second 30 et le troisième 48. M. Colaert.J'ai refu, de mon cóté, des réclamations en sens contraire k celui de la pétition dont M. le Président vient de donner lecture. Je crois devoir faire observer que si les habitants du quartier avoisinant la gare ont k se plaindre de ce que le tram vienne, le Samedi jusqu'au centre de la ville, ils ont, par contre, l'avantage de le voir, les autres jours, s'arrêter k la gare. Mais, il y a une autre considération plus importante si je ne me trompe, l'ancienne administration a demandé et obtenu de la société que le tram vint jusqu'aux Halles, pour favoriser le marché au beurre. II est évident que si les fermiers et fermières rie jouissent plus de cette faveur, ils devront re- courir k des commissionnaires pour faire porter leurs paniers, et notre marché pour- rait en souffrir. II y a k considérer aussi l'in térêt des communes intéressées, comme actionnaires et nous en sommes. M. Vanderghote. Les pétitionnaires ne demandent la chose que pour l'arrivée. M. le Président. Pardon, ils réclament pour le départ comme pour l'arrivée. même alors, n'aurait-on pas pu dissimuler l'appareil, comme on l'a fait, avec raison, pour les Halles Au fond, je ne partage pas davantage l'avis de M. le Bourgmestre. Si le télégraphe et le téléphone avaieu t existé de leur temps, les gothiques eussent sans doute trouvé un ornement queleonque uue crête par exemple destiné a servir de support, comme on le fait aujourd'hui pour certaines gares de chemins de fer et queique Quin- ten Metzys se füt, chargé d'exécuter,en fer, un chef-d'oeuvre de plus. Ce que je demande, c'est que l'on ne dé pare pas les monuments anciens en y ajou- tant des objets absolument modernes et qui sont, après tout, un mensonge ou un ana. chronisme. Ici les archéologues et les esthètes ont absolument raison. Je les approuve; c'est une question d'art et de goüt. Heureusement le mal n'est pas sans re- rnède. Que M. le Bourgmestre demande l'enlèvement du chevalet, M. le ministre Vandenpeereboom, qui est un archéologue distingué, ne s'y refusera pas; et les esthètes seront satisfaits. Ou peut bien leur accorder queique chose. Le couvent des Pauvres claires. Me voici au couvent des Pauvres claires. Je dirai peu de chose du magnifique cloi- tre St-Martin, qui fait partie du couvent, et M. Colaert. En efïet. Quant au départ, on pourrait peut-être obtenir que le train spécial partit plus tard.et concilier ainsi tous les intéréts. M. le Président. II n'y a pas de train spécial. M. Colaert. Soit, le train pourrait partir plus tard. Mais je prie les pétition naires de considérer l'intérêt général, qui ne semble pas contraire ici k leur propre intérêt. C'est une question de justice. Je propose d'examiner la question de plus prés encore, et d'entendre tous les intéressés, pourque personne ne soit lésé. Après quelques observations nouvelles de MM.Vanderghote, Vandenboogaerde, Colaert et d'Huvettere.le conseil décide de renvoyer la question au collége, qui fera un rapport sur la question. Droits de quai. Comme les chemins du quai sont cédés k la ville, il lui est adjoint par lk de ne plus mettre de droits de quai. C'est pour la ville une perte d'environ 300 fr. Mais c'est la loi. II n'y a rien k y faire. Cette reprise est approuvée d'urgence k l'unanimité. La fabrique d'église de St Martin est auto- riséek placer, dans la chapelle desames du purgatoire, des vitraux peints, aux frais d'un particulier. que M. Merghelynck, après Schaeys,appelle charmant, terme peu archéologique. SiM. le Bourgmestre ne parle pas du cloitre, c'est saus doute pareeque l'ambula- cre, du plus beau style ogival tertiaire, n'était pas en cause, personne au monde n'ayant pu concevoir le projet criminel de le démoiir. Mais M. Merghelynck prétend que le couvent lui-même est menacé de démoiition, et ii soupconne M. le Bourgmestre d'en être un chaud partisan. (Réponse, page 42.) Ii faut être juste, même a l'égard de M. Surmont de Volsberghe. J'aurais contre lui tous les griefs personnels imaginables, la plus vulgaire justice exigerait encore que je ne l'accuse que de ses péchés, et non de ceux des autres. J'affirme que jamais M. le Bourgmestre n'a songé a démoiir le couvent des pauvres claiies. Mais je connais un personnage, un ami de M. Merghelynck, a qui l'hono- rable polémiste,dans son vade-mecum, attri- bue du goüt, et dont je ne songe nullement a contester le mérite... C'est lui qui est l'au teur, nun pas du projet, mais de fidée de dégager l'église St-Martin. J'ai été suffisamment en relations, a pro pos de cette question, avec M. Colaert, Éehevin des Beaux-arts puis-je le nom- mer par son nom 1 et avec M. le Bourg mestre lui-même, pour pouvoir affirmer que M. Surmont n'a pas partagé ici les idéés de m fc m X

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1