Nos Monuments.
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CHRQNIQQE LOCALE
10 centimes Ie N°
338 Année. N° 3816.
BULLETIN POLITIQUE.
France.
Italië.
Crète.
Angleterre.
Elections provinciales.
lncendie de la rue du
Verger.
lUnrprpfli 9 Fpvrier 1898.
On s'aborme rue au Beurre, 36, k Ypres, et
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Ramedi.
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A. la Chambre.
Dans la discussion du budget de la marine,
M. Lockroy préconise certaines réformes
financières, administratives et militaires. 11
signale l'état déplorablede la flotte comparée
aux marines allemande, italietme et an-
glaise.
M. Lockroy estime que la France manque
de bases de ravitaillement, de bases d'opé-
rations, de stations et de dépots de charbon
en cas de guerre ses navires seraient voués
l'inaction les ports algériens sont fermés
aux cuirassés et beaucoup de navires sont
indisponibles. II critique les cuirassés dont
la cuirasse disparait sous l'eau. C'est en vo
yant leurs tourelies que l'empereur ailemand
a dit Quelles belles cibles L'orateur re-
procbe au gouvernement de n'avoir ni po
litique maritime, nistratégie, ni tactique.
La date choisie pour les prochaines elec
tions législatives est celledu Dimanche 8 Mai.
Le scrutin de ballottage aura lieu, par con
séquent, le Dimanche 22 Mai.
Dans ces conditions, on prévoit que la
Chambre actuelle se mettra en vacances dé-
finitives vers le 15 mars.
Rome, 31 Janvier.
Hier Lundi, la Chambre italienne, M.
Bonin, ministre des affaires étrangères, ré
{suite) i
Demolition du restant de rempart I
pres de la gare.
M. Merghelynck aifirme, dans son rap
port, que le démantèlement du bout de rem
partse trouvant a droite de l'entrée de la
ville, est non seulement en projetmals prêt
a se faire.
Ne parions pas de démantèlementil y a
longtemps que la ville est démantelée. C'est
de demolition qu'il s'agit.
M. le Bourgmestre répond que rien n'est
décidé. I
L'un et l'autre ont raison La demolition
n'est pas décidée mais le projet'de démoli-
tion existe et sera, croyons nous, exécuté.
Cela résulte d'une discussion récente qui a
surgi, au conseil communal, au sujet du
rempart, et oü M. le Bourgmestre s'est
prononcé catégoriquement en faveur de ce
projet. II a té seulement contredit par M.
l'Echevin Colaert, qui semblait n'avoir pas
une opinion bien arrêtée au sujet de i'oppor-'""
tunité de cette démolition.
M. le Bourgmestre, dans son rapport,
doune toutes les raisous qui, a ses yeux et
pondant une question, a fait la déclaration
suivante
Notre représentation diplomatique Pa
ris n'a été appelée èfexercer dans l'affaire
Dreyfus aucune action quelconque, car il
s'agit d'une affaire nationale trés délicate
ayant un caractère exclusivement intérieur
dans laquelle les représentations étrangéres,
pour des raisons évidentes de correction in
ternationale, doivent garder une réserve
d'autant plus grande que sont plus vifs Fin -
térêt et l'émotion suscitésen France.
Les jouruanx ont relaté les bruits sui-
vant lesquels des fonctionnaires de l'ambas-
sade italiennö auraient été cités h déposer.
Aucun acte de ce genre n'ajusqu'ici été no-
tifié. S'ilétait notifié ultérieurement il y au
rait lieu d'examiner alors quelles instruc
tions il conviendrait de donner ces fonc
tionnaires sous la réserve des formes de
procédure spéciale acquises par l'exterri-
torialité.
D'ailleurs, je puis affirmer de la man/.ère
la plus explicite que ni notre attaché militaire
ni aucun autre agent ou représentant du gou
vernement italien n'ont eu jamais aucun rap
port direct ou indirect avec Dreyfus Cette
déclaration a été saluée de vives approba
tions. L'mterpellateur se déclare satisfait.
La crète demande toujours un gouverneur.
II est question du prince Georges de Grèce.
Mais il parait que si le prince a l'appui de la
Russie, de la France, de l'Angleterre et de
aux yeux debieu d'autres, peuvent justifier
la démolition. Je reproduis ici les termes
mêmes dont il se sert
Nous ne sommes pas d'accord, au con-
seil, sur ce qu'il yaa faire. Les uns esti-
ment que la partie restante n'offre aucun
intérêt; que les mag.onneries des remparts
tombeut en mine que l'entrée de la ville,
convenable du cóté du jardin banal, est
laide, sale et sans caractère de l'autre
cóté qu'il vaudrait mieux avoir devant la
gare une place d'une certaine étendue et
plus régulière quele reste dufossédes
fortifications est une véritable mare ils
concluent a ce que le fossé soit comblé, ie
«terrain nivelé, et converti en jardin jus-
qu'au ruisseau. Les autres veuleut conser-
ver ce qui existe par l'amour de 1'ancien.»
Cette opinion, qui est celle de M. le Baron
Surmont de Volsbergke, a rencontré, dans
le numéro du 12 Décembre dernier du Pro-
grès, radhésion de ce journal. Mais, depuis
lors, le Progrès semble avoir changé d'avis.
Dans sou numéro du 9 Janvier, il attribue
l'idée, précédemmeut émise, a un correspon-
dant,alors qu'il avaitparlé, le 12 Décembre,
pour son compte, saus réserve aucune.
On pourrait demander a ce journal quelle
est, en détinitive, l'opimon exacte de sa ré-
l'Italie, il n'en est pas de même de l'AUema-
gne et de l'Autricbe. Dans ces conditions
comment vainere les résistances du sultan
il parait que les négociations engagées
par l'Angleterre avec l'empire chinois ne
sont pas, beaucoup prés, sur le point
d'aboutir pour la conclusion de l'emprunt
soüiciié par ce dernier.
D'après le Times lui même, les navires
anglais auraient reeu l'ordre de quitter Port-
Arthur. De lü irritation et échec probable
des nétociatioês.
On nous demande de faire connaitre les
conséquences du projet de loi électoral en
ce qui concerne les cantons d'Ypres.
C'est fort simple Ypres ayant deux can
tons judiciaires, il y aura lieu de les faire
représenter, l'un et l'autre, par des manda-
taires öistincts.
11 y aura une particularité singulière une
partie de la ville votera pour ceux qui repré-
senteront le ier canton, et l'autre pour ceux
qui représenteront le 2s canton. Ce sera au
moins bizarre.
Nos journaux libéraux, qui ne peuvent
critiquer l'habïleté et ie dévoueinent denos
daction. Mais peu m'importe que le Progrès I
approuve ou non le projet de demolition.
Examinons la question, et domions notre
avis.
M. le Bourgmestre eut mieux fait de re-
produire les raisons de ceux qui partagent
1'opinion contraire a la sienne, que de se
borne r a dire les autres veulent conser
ve r ce qui existe par amour de 1'ancien.
C'est très-bref, mais ce n'est ni exact, ni
complet.
Ceux qui veulent maintenir ce qui existe
ne sont pas mus exclusivement par l'amour
de 1'ancien..Si le bout de rempart avec son
restant de bastion n'avait d'autre mérite
que sou ancienneté, je passerais bien vite
condamnation, quant a moi.
Pourquoi maintenir une construction qui
n'a en elle-même aucune valeur artistique,
ni arckéologique, si d'ailleurs les circon-
stances exigent sa démolition.
Si j'ótais guidé par l'amour de f ancien,
M. le Bourgmestre, je demanderais que le
mur qui longe ie jardin de M. le docteur
Lagrange, place du Palais de Justice, soit
maititenu, paree qu'il est vieux et en bon
état. Non, non j'avoue que la ville, qui
vieut d'acquérir ce mur pour le démolir et
le reruplacer, sans doute, par un autre qui
aura plus de mérite, tout eu rectifiaut
pompiers, propos de l'incendie de Mercre
di dernier, s'en prennent au systême d'eau
qui, s'il faut les en creire, n'a pas fonctionné
immédiatement.
Le Progrès prétend même que nos pompiers
ont pu se croiser les bras devant leurs pompes
vides en attendant l'arrivée de l'eau.
La vérité est que les pompiers sont arri
vés immédiatement sur les lieux du sinistre,
et que l'eau y était aussi vite qu'eux. Cela ré
sulte des rapports offlciels, et des témoigna-
ges que nous avons recueillis.
Le Progrès ajoute que le malheur s'étant
produit au moment oü les ouvriers retour-
naient de leur besogne, et grêce cette
circonstance, les pompiers ont été asse
promptement sur les lieux.
Voyez vous cette manie de critiquer quand
même et de chercher diminuer, en toutes
circonstances, les mérites de notre excellent
corps de Pompiers? Et les ouvriers qui re-
viennent de leur besogne, 8 heures et de-
mie du soir
C'est un parti pris. Nous opposons l'avis
du Progrès celui de toutes les personnes qui
se sont trouvées sur les lieux. Les Pompiers
sont arrivés très-promptement. Ajoutons que
des militaires compétents leur ont rendu eet
hommage on dirait un corps caserné.
Allons, braves pompiers, passez vous des
éloges de la presse libérale, et recevez nos
sincères félicitations
Le Progrès saisit l'occasion pour deman
der l'organe de nos maitres, si, en cas d'un
l'alignement qui est deplorable j'avoue,
dis-je, que la ville agit très-bien, et tout le
monde, sauf quelques esprits grincheux
peut-être, rendra hommage a Padministra-
tiou communaie, qui exécute enfin ce qui
est décidé, sur le papier, depuis de longues
années.
Si je ne considórais que l'ancienneté d'une
construction, je me joindrais a M. Merghe
lynck et a vous-même pour réclamer,owgnz-
bus et rostro, le maintien du couvent des
Pauvres Claires, dont la fagade, a mes yeux,
est une horreur, quoique ancienne.
line s'agit pas de cela, M. le Bourg
mestre, ne vous en déplaise. La question,
pour moi, est de savoir si vous remplacerez
le bout de rempart, avec sa belle couronne
d'arbres dont le feuillage touffu forme un
point de vue charmant et cache si bien le
mastodonte qui s'appelle la caserne d'infan-
terie il s'agit de savoir si vous aurez, pour
remplacer tout cela, quelque chose de meil-
leur ou simpiement d'équivalent.
Je disais plus haut que je reviendrais sur
la question de la démolition de l'ancienne
Porte du Temple. M'y voieije ne regrette
pas la dispantion de cette construction sans
caractèremais je dois reconnaitre que tout
le coin, qui allait du batardeau jusqua la
Porte,avait du cachet,et beaucoup de cachet,