VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
Nouvelles diverses.
La température probable
du mois de Février.
Actes officiels.
CHRONÏQUË~JÜDÏCÏAIRE.
Nominations ecclésiastiques.
Anciennes chroniques et
légendes Yproises.
grand incendie, il y aurait suffisance d'eau
pour combattre l'élément destructeur.
Nous avons le plaisir et l'honneur de pou-
voir lui répondre que toutes les précautions
sont prises pour qu'il en soit ainsi. Le chateau
d'eau est rempli la nuit, et l'eau peut se re-
nouveler constammenl. Les chauffeurs sont
en communication avec le bureau de police.
II n'y aura peut-être qu'un danger k crain-
dre, c'est qu'un grand nombre d'habitants ne
s'entendent pour faire évacuer l'eau par leurs
robinets, au moment de l'incendie. Encore
eet acte de malveillance ne suffirait il pas
pour empêcher l'eau d'arriver en aDondance,
bien plus promptement qu'autrefois.
Le Progrès sera sans doute satisfait
Séance du 5 Février 1898, a 5 h. du soir.
Ordre du jour.
1. Communications.
2. Procés-verbal de location de locaux
sous les balles.
3. Musée compte 1897.
4. Hospices civils compte 1896 et budget
1898.
Le clergé du diocese de Bruges vient d' être
rudement éprouvé dans l'espace de quinze
jours ft peine il a perdu six de ses membres
et des plus méritants.
Citons MM. Berlamont, agé de 43 ans et
curé k Oyghem depuis 1897 Vercruysse,
agé de 84 ans el curé k Veldeghem (paroisse
nouvelle) depuis 1896 De Baecker, agé de
63 ans et curé k Merckem depuis 1880
Courouble, kgé de 68 ans et curé k Comines
(Ten Brielen) depuis 1891 Bayart, agé de
65 ans et curé k Beveren (Furnes) depuis
1891 Van de Ghinste, agé de 83 ans et
curé k Gits depuis 1863.
Sur la liste des T. R. curés de la Flandre
occidentale, nous rencontrons encore cinq
prêtres de plus de 80 ans et qui portent
allégrement la charge de leur ministère
Ge sontMM. Lelieur, curé k Hulste, né
en 1806 (92 ans) qui est le doyen d'kge du
clergé du diocêse Planckaert, curé k Hout-
tave, agé de 82 ans Baert, curé k Becelaere,
agé de 85 ans, Demynck, curé de Saint-Jean,
k Poperinghe, agé de 80 ans Muylle, curé
k Ramseapelle (Furnes) agé de 87 ans.
et que je le verrai disparaitre avec une vive
apprehension, me demandant toujours par
quoi le remplacera-t-on
Et la plaine, qui sera la, que signifiera-
t-elle, vue de la promenade intérieure, et
même du chemin de ronde extérieur, qui
vont vers la porte de Lille
Mais, je vous entends. Vous prolongerez
le boulevard Malou et vous planterez des
arbres.en laissant, devant la gare une place
d'une certaine étendue et plus régulière.
Et, de chaque cóté de cette place, un
jardin sans doute, le nouveau congu et
exécuté dans le sens de celui que la ville a
créé il y a deux ans
Ce pro jet ne me sourit pas, et, si j'avais
voix au chapitre, je voterais contre, coinme
on dit en langage parlementaire.
Si pourtant 1'Administration Communale
se décidait a adopter votre avis, voici ce que
vous devriez pouvoir laire exécuter votre
place d'une certaine étenduelaisser la
cbaussée oü elle estla border de larges
trottoirs ou terre-pleins planter du cóté
droit deux rangées d'arbres d'une belle ve
nue,comme vous l'avez fait,du cóté gauche;
enfin, mais ceci ne dépend pas de vous et
de votre administration construire des
maisons ayant, si non des fagades artisti-
ques, tout "au moins un certain cachet, des
maisons modernes si vous voulez, mais con-
venables.
Je n'ose l'espérer. Quoi qu'il en soit, si
mon projet était exécuté, la place de la gare
Dans la nuit de Dimanche k Lundi le
nommé Lacompte, agé de 31 ans, ouvrier
agricole k Gheluwe, se trouvant attablé dans
une auberge de la rue de Wervieq, k Men in,
a tiré son couteau contre qualre autres con-
sommateurs. Un des blessés a eu une main
transpercée, un autre a regu un coup dans le
ventre qui met sa vie en danger.
Stomalite Aphteuse. L'épidémie de sto-
matite aphteuse qui sévit en ce moment
dans plusieurs régioris de la province de
Liége, a fait son apparition dans l'arrondis-
sement de Warerame, qui était jusqu'ici
demeuré indemne. Une centaine de bêtes
sont atteintes. Les mesures nécessaires ont
été immédiatement prises.
Nous sommes gratifiés cette année d'un
hiver exceptionnellement doux. Seulement
la sécheresse extraordinaire de cet hiver
un faitdont personne n'a souvenir per-
siste.
Le mois de Février sera en grande par-
tie identique au mois de Janvier. Le temps
sera doux, mais vers la première quinzaine
et peut-être déjh plus tót, des pluies abon-
dantes, accompagnées de vents, survien-
dront prob.ablement. Dans tous les cas, il n'y
aura p3s de fortes gelées pendant ce mois.
Unpaysan qui n'esl pas du Danube.
Par arrêté royal du 28 Janvier 1890, M.
De Bergh (Charles) est nommé Bourgraestre
de la commune de Westvleteren.
Par arrêté ministériel du 26 Janvier, une
école temporaire de laiterie pour filles, d'une
durée de trois mois, est créée k Zonnebeke.
La Cour d'appel de Gand, dans son au
dience de Samedi, a réformé le jugement du
tribunal correctionnel de Courtrai, qui avail
condamné M. Vervloet, notaire k Roulers,
k dix années de prison et k 25,000 francs
de dommages-intérêts.du chef d'escroquerie.
La partie civile est condamnée aux frais des
deux instances.
Cour d'assises de la Flandre Orientate.
L'AFFAIRE DE VV1EZE
Samedi matin ont eu lieu les plaidoiries
dans I'affaire du complot formé en vue d'as-
serait convenable, quoique moderne, et, le
temps aidant, elle gagnerait du cachet.
Mais, ne nous faisons pas illusion. Les
maisons ne seront pas construites de sitót,
a moins d evénements imprévus.
Que faut-il done faire? A mon avis, il
vaut mieux laisser le cóté droit de i'entrée
de lavilledans son état actuel, etbatirde
l'autre cóté, en attendant que le besoin de
constructions nouvelles se fasse sentir.
Ai-je besoin de dire que je ne partage pas
l'avis de M. Merghelynck, lorsqu'il prétend
que l'appréciation de M. le Bourgmestre,
sur la question de la démolition du rempart,
est un comble de contradiction
II y a contradiction, parait-il, en ce que
M. le Bourgmestre critique la démolition,
faite en 1886, de la partie du rempart située
a droite, alors quil se propose de mettre a
exécution ce qu'il critique cheq les autres
e'est-a-dire de démolir également l'autre
cóté.
Contradiction Certainement il y aurait
contradiction, si M. le Bourgmestre se met-
tait en tête de démolir, par exemple, un
des cötés des remparts de la porte de Menin
tout en critiquant l'administration de 1886
d'avoir démoli le rempart du Boterplas.
Mais ilny a aucune contradiction, celui-ci
étant abattu, a soutenir que le bout restant
cle l'autre cóté doit letre également. Bien au
contraire, cela me semble logique.
Avant 1886, les deux cótés faisaient un
ensemble qui donnait a I'entrée de la ville
sassiner M. le curé de Wieze.
Les débats se sont terminés k deux heures
et un quart.
Sur verdict affirmalif du jury, la Cour a
condamné l'accusé aux travaux forcés k
perpétuité.
Un journal de cette ville dit que l'avocat,
aprèsla lecture du verdict et avant le pronon-
cé de l'arrêt, a averti son client qu'il serait
condamné aux travaux forcés a perpétuité.
Beeckman aurait répondu en souriant
Cela m'est égai.
Mgr l'Evêque de Bruges a nommé
Vicaire k Iseghem, M. Delputte, professeur
au collége de Mouscron vicaire a Wevel-
ghem, M. Maus, vicaire k Zonnebeke vicai
re k Zonnebeke, M. Baelde, professeur au
collége de Dixmude; vicairek Ypres (St-Mar-
tin), M. Bossaer, vicaire k Harlebeke M.
Nauwynck, coadjuteur de M. le curé de Pitt-
hem vicaire k Ardoye, M. Deleyn, vicaire
k Couckelaere vicairek Couckelaere, M.
Debusschere vicaire k ©yghem, M. Roose,
ancien professeur au collége de Courtrai
vicaire k Tieghem, M. Vanneste, étudiant k
l'université de Louvain; coadjuteur de M. le
curé de Pitthem, M. Spincemaille, ancien
coadjuteur de M. lecuré de Boesinghe.
Nous lisons dans le Motiiieur
Bourse de voyage. Concours de 1891
Un arrêté ministériel du 28 Janvier fixe
la défense publique des mémoires de méde-
cine rédigés k domicile, au Samedi 12
Février k 2 heures et demie, pour Monsieur
Rubbrecht. Raphael, de Rousbrugge-Ha-
rtughe, regu docteur en médecine par la
faculté de l'université de Liége, le 23 Juillet
1897, auteur d'un mémoire de physiologie.
Theses de M. Rubbrecht.
I.
Dans la genèse de la circulation oollatérale
interviennent a'autres facteurs que des fac-
teurs purement mécaniques.
II.
Les changements de pressiort artérielle
qui se produisent sous l'influence des chan
gements d'attitude du Corps sont dus, au
moins en grande partie, k une influence du
système nerveux et non uniquement k des
effets mécaniques.
III.
L'épithélum de la muqueuse intestinale
joue un röle actif dans l'absorption.
Bon succès, M. Rubbrecht!
un cachet tout particulier. C'a été un crime
contre l'esthétique de rendre cette entrée
boiteuse.
Le raisonnement de M. Merghelynck re-
vient a dire vous m'avez enlevé un oeil
faut-il m'enlever l'autre
Certes non, et comparaison n'est pas
raison.Mais s'il m'était permis de comparer
une situation a une autre, je ferais le
raisonnement suivantVous avez enlevé un
pan... de mon habit; j'enlèverai l'autre pour
faire de mon habit une veste. Seulemeut, il
me convenait de porter un vêtement a pans;
je ne veux pas de la veste et je la donnerai
a un pauvre.
N'est-ce-pas la même chose, cher lecteur,
pan de veste pour pan de mur
Comme le dit M. Surmont, tous les re
grets et toutes les critiques ne remettront
pas les lieux dans l'ancien état.Ici, en effet,
l'étoffe pour remettre le pan n'existe plus...
lelie est la situation, infiniment regretta
ble, je le reconnais, que la démolition de
1886a créée malgré l'avis et les protestations
de M. Ferdinand Vandaele, le seul, incon-
testablement, qui ne justifiat pas le nom de
Vandale, au conseil communal d'alors.
Je me résumé et je conclusg laissez, autant
que possible, les choses dans leur état ac
tuel; nous verrons plustard. Quand des con
structions convenables remplaceront les
anciens fosse et rempart du cóté gauche
l'autre cóté grillera d'être identique^ et tout
le monde exigera qu'il en soit ainsi.
Suite de l'Histoire de
Victoria Stuart.
La nouvelle que Victoria Stuart consentait
k retoumer dans son pays natal, remplit de
joiele marchand, qui pril immédiatement les
mesures nécessaires pour son départd'Ypres.
La ressemblarice de figure de la femme du
batelier, avec la véritable Victoria Stuart,
servit fort, comme nous 1'-vons dit,, k fin-
duire en erreur.L'intriguante.poqr expliquer
son ignorance de la langue Ecossaise, pré-
tendit que son long séjour k l'étranger, la
lui avait fait oublir.
La fausse Victoria partit done secrètement
avec son mari, quelle fit passer pour son
beau frère, dans un beau carosse, pour
Dunkerque et de Ik pour Edimbourg, oü Ie
marchand la présenta k sa soi-disant grand-
rnère, une personne octoginaire, qui rsgut
avec grande joie l'unique rejet, resté jn
vie, de son défunt fils. Tous les amis de la
familie furenl conviés k venir reconnaitre la
princesse retrouvée, et de grandes fêtes fu-
rent données k son intention.
Pourtant plusieurs personnes qui l'avaient
eonnue dans son enfance, avant son départ
d'Ecosse, trouvaient que ses traits avaient
subi une singulière transformation, mais on
expliquait cela, ainsi que son ignorance de la
langue et des usages Ecossais, par son long
exil du pay6.
Le batelier et le marchandayant fait le com
plot de eacher le mariage de Victoria, elle
êut l'impudence d'accepter, comme jeune
fille, les hommages de Ia jeune noblesse
Ecossaise et même d'épouser un jeune baron
de 20 ans, nommé Charles Bailer. Tout cela
arriva peu de scmaines après son arrivée k
Edimbourg.
Pendant que ceci se passait, un autre
envoyé, qui, con.me le précédent, avait regu
la mission de faire de3 recherches sur
Victoria Stuart, arriva également k Ypres et
se rendit chez elle pour l'engager k se rendre
dans son lieu d'origine. Mais tl regut la
même réponse que le premier «qu'attachée,
par des iims d'affeciion et de reconnaissance
et surtout par le mariage,k son mari, elle ne
le quitterait qu'k la mort et renongait avec
plaisir, pour lui, k tous ses titres et ses
droits. Lk dessus l'envoyé partit et, retour-
né en Ecosse, oü il rendit compte de son
ambassade, il apprit avec stupéfaction que
M. Merghelynck appelle l'attention de la
commission for mée pour la conservation des
sites et des pay sages du pays sur l'acte de
vandalisme qui se prépare a Ypres. Peut-
être que ces messieursdit-il, après une vue
des lieux, tenteront de mettre en oeuvre les
moyens nécessaires pour faire échouer ce
projet néfaste et prosaique.
Soit, que ces Messieurs de la commission
arrivent, et qu'ils entendent le pour et le
contre. Je tacherai de leur exposer aussi
mon projet.Qui sait s'il ne l'emportera pas
M. Merghelynck se plaint amèrement de
ce que l'administration Vanheule a fait
extraire tous les grés des murs des remparts
pour en faire des pavés ayant servi a la
chaussée reliant la ville au Kal/vaart.
J ignorais ce fait que fkonorable polé.-
miste appelle une particularité. J e croya
en effet que les grés qui ont dispara étaient
tombes cl eux-mêmes. Renseignements prist
je puis dire que M. Merghelynck a raisOn
en partie. Tous les grés n'ont pas disparu
mais il en est beaucoup qui ont pris le che
min du kalf vaart, et j'ai remarqué qu'un
des trottoirs du batardeau cle la porte de
Meuinest pavé en grés. C'est un tort que
M. V anheule a eu, et les esthètes ne pen'
vent que regretter amèrement cette parti
cularité.
J'arrive a un autre chapitre que M. Mer
ghelynck n a pas touché et qui a pourtant
son importance, même au point de vue des
restaurations les dépenses
(a suivre.)