A Li GHAMBRE. Communications. M. Ie Président. [/administration com munale a recu en cadeau de M. Arthur Mer ghelynck un ouvrage Vo.de Mecum pratique et utile des connaissances historiques, etc. II convient que nous remerciions M. Mer- jghelynck de sa gracieuseté. Adopté. Le collége Echevinal a repu une lettre de faire-part annonpant le décès de M. Roffiaen, artiste-peintre, qui a fait honneur k sa ville natale. 1 C'est une perte pour l'art, ajoute M. le 'Bourgmestre, car M. Roffiaen étail un pein- tre rénommé. Trams. M. Ie Président. A notre derniere sé ance, je vous ai donné lecture d'une pétition concernant le tram. Depuis il nous en est par venu une autre en sens contraire. Je ne vous la lirai pas, parcequ'il s'y trouve certaines 1 phrases, que ses auteurs auraient mieux fait de ne pas employer. 8^ Cette pièce sera annexée k la précédente dont le collége Echevinal tera un examen sé- rieux. Je me suis rendu, la semaine passée, k l'administration de la ligne vicinale et j'ai insisté pour obtenir des améliorations dans les correspondances avec Wytschaete et Messines. On m'a formellement promis de faire les changemenls nécessaires. On se plaint également du tarif. Gelui-ci sera diminué et réduit de 7 k 4 centimes par kilomètre. M. D'Huvettere. N'y aurait-il pas moyen llf d'obtenir un arret au kruisstrate. 03:3M. le Président. - Ceci est autre chose, si celapeutêtre faitsans opérer des change mentsaux heures de départ ou d'arrivée.Nous tiendrons bonne note de votre demande. M. Golaert.Ne pourrions-nous pas faire retarder le départ des trams, le samedi après e marché M. le Président. Geci serait contraire aux intéréts des autres communes et. vous j feriez autant de mécontents que de personnes satisfaites. Je ne vous conseille pas de de- mander cela. Incendie. M. le Président. Tout ie monde a re- marqué que lors de l'incendie qui a eu lieu iernièrement rue du verger, les pompiers ont fait de la besogne intelligente et rapide, il j'ai entendu des officiers dire que notre jorps pouvait être comparé k ceux qui sont jasernés. La nouvelle répandue,par une petite, h uille de la ville, qu'ils auraient dü altend re les bras croisés avant d'obtenir de l'eau. est erronée. D'aiileurs, j'ai été un des premiers j sur les lieux et j'ai cons'até qu'ii y avail 1 immédiatement de l'eau quand la pompc n° 1 était prête. La compagnie d'assurance a alloué une prime au corps des pompiers en dédomma- gement desdégkts faits au matériel. Vente de terrain. II est fait au Collége une proposition d'achat de terrain au Boulevard Malou Collége demande l'autorisation publiquement au minimum de 10 fr carré (approuvé). siiions de M. Godtschalck. Cest k Wyt schaete que l'établissement principal doit être construit. M. Iweins d'Eeckhoutte. Iln'est jamais entr'é dans nós vues de renoncer au désa- de M. Godtschalck mais nous devons irou- ver le moyen de le réaliser. M. le Président. En attendant,les admi nistrateurs des Hospices ne sont pas resiés dans l'inaction L'institution St Antoine de Locre est érigée d'après les idéés de M. Godtschalck et fera plus de bieo que ce der- nier n'aurait pu en attendre. D'après le jugement de M. Pol. un hom me Comme tin grand musique cette question intéresse nombre de sociétés de et que rtons savons qu'elle sera 'reprise lors de la discussion du prochain budget de l'lntérieur, nous croyons opporlun de reproduire ici ce rapport Messieurs, La commission des pétitions a pris i connaissance de la réclamatiou adressée, par des habitants de Braxelles, demandant I a la législature de modifier la loi du 22 Mars 1886 sur le droit d'auteur. Lannée dernière,de nombre uses reclamations s'étant Mal mi La I derniere, ae nomoreuBustwuuiKiuvu» j J e s compétent, le bois de M. Godschalck nest j produites a ce sujet, lors de la dis- 'le raètr- nullément disposé pour l'érection d'une école CUBsion du budget de l'intérieur, la com. Location des locaux des halles. La location a rapporté 150 fr. de plus que l'année précédente. Musée. Le compte pour 1897 est approuvé. Hospices Les coraptes de 1897 sont en régie et bien dressés. II convient que nous remerciious les administrateurs pour le zèle et les soins qu'ils apportent dans leur gestion. Marques d'assentiment chez tous les mem bres. Le compte de la fondatiori Godtschalck est approuvé également sans observations. M. D'Huvettere. D'après le testament de de bienfaisaoce. Les Hospices sont k la te- cherche d'un autre terrain. lis possèdent eux mêmes une propriété qui pour'a pi ut êtie servir. C'est ce qu'on examine en ce moment, i Une longue discussion surgit au sujet de la fondation de cette école de Wijtschaete et S le budget de la fondation est finalement voté. Budget den Hospices. Le budget est approuvé après quelques observations de MM. Colaert, Rsgerem et M. le Président, au sujet des soinsk donner I aux enfants abandonnés et k l'entretien des j indigents par le Bureau de Bienfaisance et les Hospices. M. Colaert rend hommage, k son tour, aux administrateurs des Hospices pour le bien qu'ils font et le zèle qu'ils mettent k l'éducationdes enfants moralement abandon- j nés, les plus malheureux de tous, puisque M. Godtschalck, il devait etre construit k i ïusquici lis ne trouvent aucune protection une institution nour enfants J. H Wytschaete. une institution pour abandonnés. Je voudrais savoir oü en sont les choses. M. Fraeijs. Nous avons demandé l'au torisation k la Députation Permanente, mais nous ne l'avons pas encore obtenue. D'aiileurs, depuis longtemps nous sommes k la recherche des moyens d'établissemeot de cette institution k Wytschaete et nous comptons réussirsous peu. Nous avons écrit k tous les notaires des environs afin d'avoir les renseignements nécessaires k l'achat de terrains convenables. M.D'Huvettere. Vous auriez dü vous adresser également aux notaires d'Ypres. M. Fraeijs. Nous l'avons fait, et tout d'abord a vous même (rires). Jusqu'ici nous n'avons pas trouvé de ter rain qui se prête k la chose. M. Colaert. Vous devriez cependant vousefïorcer de mettre k exécution les dispo- dans nos lois. II émet le voeu qu'il soit admis un plus grand nombre d'enfants de cette catégorie pourqu'ils ne devienoent pas des vagabonds et des maltaiteurs. (approbation) M. B8gerem appuie les idéés de Colaert. La séance est levée k 6 1/2 heures. M Dans la séance du 4 Février, M. Iweins d'Eeckhoutte a depose sur le bureau de ia Ghambre le rapport de la commission sur ime pétition adres sée a la législature par des habitants de Bruxelles priant itérativement la Ghambre de modifier, dans le sens qu'ils préconisent, la loi du 22 Mars 1886 sur le droit d'auteur. mission des pétitions se permet d appeler a nouveau l'attention de Mle Ministre sur les abus existants. Elle prie la Ghambre de bien vouloir, au besoin, prendre l'ini- tiative d'un projet de loi pour faire cesser un état de choses contre lequel des ré- clamations, parties de tous les points du pays, ne cessent de se produire et en I attendant, elle propose le renvoi de la 1 pétition au département des beaux-arts. Dans sa séance de Mercredi dernier, la Chambre a entendu la discussion I de Interpellation de MM. Denis et Lorand au sujet de l'expuision d'Ah- med Riza. I M. Colaert s'estabstenu, dit LaLutte, après avoir declare ne pouvoir approu- ver l'expuision. Ce n'est pas logique, pretend la feuïlle radicale. Or, M. Colaert a expliqüé, dans la discussion, le vote qu'il allait émettrc; et s'il faut croire les annalesparlemen- laires, son abstention a été a}>prouvee par M. Lorand et toute la gauche, amis de La Lutte. Nous n'entendons, pas plus que M. Colaert, désapprouver le Gouverne ment d'avoir expulsé M. Ahmed-Riza, ni la droite d'avoir voté l'ordre du jour pur et simple. Mais nous ne pouvons taxer de manque de logique, ou de manque de courage, un membre ne la Chambre qui croit en conscience ne pouvoir se rallier, dans une matière fibre, a la manière de voirde ses amis. A notre avis, M. Colaert a posé un acte de courage, et n'a nullement man que de logique. Nous croyons même savoir que son attitude a été approu- vée ailleurs qu'a gauche. I |es dessins des facades en bois, et ainsi - pous conserva, tout au moins, le souve- air de ces maisons qui donnaient a la I ville d'Ypres ce cachet tout particulier, unique dans le Royaume. M. Merghelynck prétend que quelques leurs canaux, de leurs quais et de leurs arbres qua raison de leurs constructions. L'exemple ne pouvait venir uou plus de France, oit l'art architectural n'a guère progressé, depuis la grande révolution, et ou, aujourd'hui même, on ne semble pas se mes de nos facades en bois pouvaient être rendre compte du mouvement artistique, comparées a celles de Rouen et de Neuren berg. C'est très-vrai. Mais Rouen et Neuren berg n'étaient pas dans le Royaume Ce qu'il y avait dans le pays, c'était un sngouement pour les constructions plates, usignifiantes, laides en un mot. Les pouvoirs publics hollandais ne pou vaient guère encourager l'art architectural, qui a disparu chez eux depuis la Réforme. Ie ne connais,en fait de monuments publics, lans les provinces septentrionales de l'an- oien Royaume des Pays-Bas, que peu de specimens dignes d'etre sigualés, en dehors, bien entendu, de quelques églises gothiques remarquables, mais dataut d avant la Re- forme et enlevées au culte catholique Ro- main. Ce qui a éte importe dans nos provinces, pendant la période hollandaise, notam- ment a Bruxelles, est affreux Les constructions pnvees de la Hollande ae valent guère mieux, et si quelques villes ant du cachet, c'est bien plus a cause de qui se dessine en Allemagne et en Belgique. Mais revenons a nos facades. M. Mer ghelynck dit. avec raison, que les maisons Le XVIII0 siècle, surtout sa seconde moitié - nous a doté d'un assez grand nom bre de facades artistiques Louis XV ou Louis XVI, dont les plans sont düs a des Architectes francais, mais qui ont toutes du mérite. M. Merghelynck en signale plusieurs dans son vade-mecum. Sans doute, ce ne sont plus nos anciennes facades Yproisesmais elles ont de 'lava- leur et elles contribuent a l'embellissement dont les facades qui out été construites depuis de la ville. On regretterait moins la dispari- i 1823, avec le fonds de la batisse, n'ontaucun tion de nos facades en bois, si elles avaient mérite artistique ou esthétique et font re- j été remplacées par des specimens de ce gen- gretter les anciennes constructions. re. Encore, dit l'honoi-able polémiste, si les j Mais, regrets superflus Les facades mo- maisons en bois avaient été remplacées par dernes y sont et resteront longtemps encore, des maisons en pierre, ayant du caractère, On les- multiplie même, sans songer a reve- comme la plupart de celles qui ont été con- i nir au style Vpr°is si digne d'etre imité. C'est comme partout. D'aucuns sont,- il est vrai, a la recherche d'un style que l'on pourrait appeler le style du XIX" siècle. C'est la pretention d'un cer tain nombre d'artistes et d'architectes de nos grandes villes. Leurs efforts semblent ne pas devoir aboutir. Tout est emprunté a d'antres époques, sans que les constructions aient un carac tère déterminé.Pour les monuments publics, notamment a Bruxelles, l'on est vaguein- struites dans les XVIIe et XVIIR siècles C'est très-vrai, très-juste. Au XVII6 siècle, etdéja au XVB, l'on construisait ces jolies facades a pignon dont nous avons heureuse- ment conserve un grand nombre de spéci- mens et qui ont donné a la ville son cachet, son style particulier, ce que nous pouvons appeler le style Yprois, différent de tous les autres, caractéristique si non remar- quable, digne detre maintenu et étendu. J'y reviendrai plus loin. décis, incohérent. Voyez le Palais de Justi ce, la Bourse, l'Hótel des Postes et les Bu reaux du Ministère des chemins de fer. Comparez ces constructions babyloniennes, même les deux dernières qui sont les plus belles a l'Hótel de ville de la capitale, aux Halles d'Ypres, aux maisons de ville de Louvain et d'Audenarde Pourquoi ne pas revenir, pour les con structions civiles, a l'art gothique qui est notre art national, comme on le fait, avec succès, pour certains edifices religieux? Est-ce que l'Hótel du gouvernement provin cial a Bruges ne vaut pas cent fois les con structions de Bruxelles, dont je viens de parler Sans doute, les pouvoirs" publics res- taurent, reconstruisent nos anciens monu ments nationaux; mais ils semblent re- vêches a l'idée de construire dans le style de ces monuments. On dirait un parti - pris de trouver mieux que ce que nos ancêtres ont fait. Nos descendants com- pareront, et leur jugement ne sera pas favorable a nos constructeurs contempo rains. Ils proclameront que le XIXe siècle a produit beaueoup, mais du beau point, en dehors des restaurations et de quelques monuments dus, en grande partie, a la rénovation gothique. (A suivre.)

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2