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Nos Monuments.
CIVILISATION DES
C0NG0LAÏS.
il
Mercredi 16 Février 1898.
10 centimes ie N°.
33' Année. N° 3320.
AU VOLKSHUIS.
MANDEMENT DU CAREME.
Docteur en Théologie,
f i\ ^l8ilHHi9R^
M&-*-J!
On s'abonne me au Beurre, 3f>: a Yprosi, at A tous ios bureaux de poste du royaume.
I i,e? s'Ttoi; -.es rjtent 15 Centimes !.t 5iff" Les réclames -lans Ie corps dn journal content
"ires, t fr. la heme f.es i -,éros suppié-
Le JOTJB.«fAX n'TPFTlS Merc -v .-. s-m
Fe prix oe J'i> bonnen: s:>' i sac; is. ifiticioation t C> i ■-. s c per norr tort
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es abonnementa-
.es articles et communications »iv- ei a.1 :.>sé fra de ooi a »<t ci-uessu
•I -0 frari' g Ificc:.' n.tlsirés;
p d;- nKc de Prance ei de 3elgiqué excepté les 2 Plandresl s'adresser a l'Agenoe
Ba t Brad el let-ue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Pour la
Un Comité de Dames s'est
coustitué pour organiser une con
ference avec projection de vues,
au profit de Toeuvre de la Civili
sation du Congo, par le R. P.
Liagre, missionnaire, Lundi 28
Février, en la Salle Iweins.
Prix d'entrée 2 fr.
Cartes de familie 5 fr.
Le placement des cartes se fera
k domicile par les soins des dames
du Comité.
Dimanche 20 et Lundi 21 Février,
la section dramatique donnera une
soiree, a 7 heures dn soir. Elle jouera
Broeder J acob, drarne,
Spriet en Spruyt, comédie,
et, a la demande générale encore une
f'ois ®t Celgevang, comédie.
Pour les places réservées, les mem
bres honoraires et proteeteurspeuveut
s'adresser chez M. Caliewaert-De
Meulenaere, rue au Beurre, 36.
(suite)
L'esthétique générale (suite).
Mes conclusions, en matière d'esthétique,
se déduisent facilement de tout ce que je
viens de dire. Je les résumé
II faut restaurer nos monuments, en sui-
vant les régies que j 'ai énoncées plus haut,
au sujet des matériaux a choisir et des
détails a observer. Nos restaurateurs con-
sulteront avec fruit les excellentes idéés
de M. Duclos, insérées daus let)me Bulletin
de la Gilde de St-Tliomas et de St-Luc.
L'lionorable Chanoine. que nous vous le
bouheur de cempter aujo i d'bui pa rmi nos
coucitoyens, est d'avis qui taut a taut
fQue possible, rétablir les nioulfmeuts dans
leur etat primitif et employer du» maté
riaux aussi j-ésisiants que les anciens,
et semblables a ceux qui out été utilises
pour la construction.
11 importe done d'écarter absolument
les pierres bleues d'Ecaussines ou d'ail-
leurs, qui n existèrent jamais ui dans les
facades de nos Halles, ai dans celles de
legiise St-Martin.
Ensuite, il faut maintenir tout ce qui
est ancieu, et qui a du mérite ou simple-
ment du cachet, soit par lui-même, scit
a cause de sa situation ou de sou entou
rage.
Gustave-Joseph WAFFEL AERT,
Par la miséricorde de Dieu et la grace du
Saint-Siège Apostolique, Evêque de Bruges,
au clergé et oux fidèles de noire Diocese,salui
et Bénédiction.
Nos trés chers Frères,
Tout péehé est une rébellion contre Dieu
Noa serviam (I), e'est i'orgueil qui en
est le principe, suivant la parole de I'Esprit
saintLe commencement de I'orgueil de
l'homme est de commettre une apostasie
l'égard de Dieu, lorsque son coeur se détour-
ne de Celui qui l'a créé car le principe de
tout péché e'est I'orgueil (2). Pius I'orgueil
tnonte, plus il accentue et étend sa rébellion,
et plus loin il rejette le joug de toute servi
tude, ou plutót de tout respect et de toute
soumission.
Mais aussi d'autre part, plus haut i'or-
gueilleux veut monter, et plus bas il tombe,
dans un abime d'humiliation, dans la fange
du vice. Cette juste punition suit le péché
d'orgueil, comoie une conséquence naturelle
car, A mesure que l'nomme s'éloigne de Dieu,
son principe et sa fin dernière, il est amené
davantage A se considérer lui-même comme
sa fin il se substitue A son Ciéateur, pour
se rapporter tout a lui-même par un complet
égoïsme et ne poursuivre que la puissance,
raême la plus honteuse, sans mesure, sans
règle et sans frein.
C'est 1'histoire de tous les temps, autant
pour les peuples que pour les iridividus,
suivant la parole divine Celui qui s'adon-
ne A I'orgueil, y trouvera la source de beau-
coup de crimes, et de sa ruine finale. C'est
pour cela que le Seigneur a couvert d'oppro-
Enfin, s'ii faut reconstruire ou plutót
construire, l'esthétique exige que les pro-
priétaires prennent comme types les fa
cades anciennes, dont nous possédons plu-
sieurs, et de fort beaux, specimens.
Un mot encore sur les constructions. Je
ne vais pas jusqu'a dire qu'il faut faire des
fagades en bois. Sans doute, j'appro uverais
hautement l'initiative de ceux qui doteraient
nos rues de quelques unes de ces anciennes
fagades dont le crayon de M. Böhm a con-
servé le souvenir. Mais je dois avouer que
ce serait presque de l héroïsrue de leur part.
Qui done consentirait aujourd. hui a haeiter
une de ces maisons dont ies fagades étaient
fort belles sans doute, mais dont les êtres
ne concorderaient guère avec nos gouts et
nos convenances modern es? L'esthète qui s y
resign rait, trouverait souv nt son esprit n
révo te av. c son coeur Homo su-i Je
u' xige as oe a..true :jue je se.ais i.u a-
pable, dobtenir Je moi-i. ême.
Mais y aurait-il un inconvénient quei-
conque, au point de vue de l'habitation, a
construire des fagades a pignon, comme ii
en existe rue de Lille, rne au Beurre et ail-
leurs? Est-ce que les maisons auciennes de
cecte manié, e ne sont pas aussi habitabl e
que la plupart de celles que Ton voit con
struire partout On peut les aménagér
comme on veut et les rendre aussi conto r-
i tables que nos modernes constructions.
J'accorde même les grands carreaux, des
glacés entières, si l'on veut. Car je suis de
b e les assemblées des méchants, et qu'il les
a détruiies pour jamais. Dieu a renversé les
trónes des princes superbes, et il y a fait
asseoir en leur place ceux qui étaient hum
bles. Dieu a fait sécher les racines des na
tions superbes et il a planté celles d'entre
ces aiêmes nations qui étaient humbles....
Dieu a effacé la mémoire des orgueilleux et
a conservé cele des bumbles (3).
Ces divins oracles se vénfient constam-
ment dans l'histoire. De nos jours aussi nous
voyons les impies, en révolte ouverte contie
Dieu et la lot divine, perdre k plus forte rai-
son le respect d'eux-mêrnes et des autres et
résister tout pouvoir et h toute loi hu-
maine. Mais ne devons-nous pss constater
avec douleur au sein même 'le nos popula
tions catboliques et dans toutes les classes
de la société, qu'un souffle d'orgueil et d'in-
dépendance semble avoir passé sur les mas
ses? On n'entend parler de toutes parts que
de liberlé, d'égalité, de droits A revendiquer,
et trop souvent, sous prétexte de justice et
de droit, on oublie le devoir, la reconnais
sance de la supériorité et le respect qui lui
est dü, la soumission et l'obéissance h l'auto-
rité, les égards même que l'on doit A ses
égaux. Etainsi la société est ébranlée, l'ordre
et la paix sont troublés, l'union et la charité
vont en s'affaiblissant dans la société hu-
maine.
Tous, N. T. C. F., tant que nous sommes,
nous devons être sur nos gardes pour éviter
ces miasmes de révolte et d'insubordination
dont l'almosphère semble saturée, et qui
paraissent vicier l'air-même que nous res-
pirons.
Heureux les enfanls dévoués de la sainte
Eglise catholique, qui est la grande éeole
du respect, Heureux ceux que écouterU avec
docilité la voix de leurs Pasteurs légilimes
et qui leur restent inébranlablement attachés.
ceux qui pensent que si nos ancètres avaient
connu ces glacés, ils les auraient em
ployees.
A ce sujet j'ai souvent entendu émettre
deuxthéories opposées, mais absolues l'une
et l'autre.
D'aucuus estiment que l'on peut,en vertude
la proposition que je viens d'énoncer.rempla-
cerlespetits carreaux par desgrandsdansles
facades anciennes, lis triomphent en disant:
si les glacés ou carreaux de grande dimen-
tion avaient été connus autrefois, on les
auraitemployés. Jen'en disconviens pas,
mais je ne partage pas leur avis.
D'autres veulent que ceux qui construi-
sent de fagades imitaht les vieilles aillent
jusqu'aubout et placent des vitres du style
d i époque a laqu ;ile la cons'truction est
empruutée. C'est le necplus ultra de l'esthé-
tjqie. Je n'en demande pas autant.
Je suis davis quii faut conserver aux
anciennes fagades tout leur caractère pnmi
tif. Ii ii y a pas que les vitres, il y a encore
les chassis qui out une forme particulière.
Souvent aussi, le placement de carreaux
plus grands exigerait la modification de la
porte etde sou dessus. II y a un ensemble
dont aucun détail ne peut être modifié sans
porter attem.e a l'unité q i est une régie
en esthétique aussi bien qu'en littérature'.
Voila pour les vieilles constructions. Je
n'excepte pas, bien entend a, les édifices
publics anciens, les monuments gothiques,
oil ce serait un crime d'employer des gla-
Vous nous saurez gré, N. T. C. F., de
vous rappeler ici les enseignements de
l'Eglise au sujet de ces grands devoirs de
respect, de soumission et d'obéissance,
inscrits par le doigt de Dieu lui-même, en
tête des commandements de la deuxième
table de la Loi, comme étant les devoirs les
plus graves et les plus importants que nous
ayons A remplir après les devoirs euvers la
divinité.
Dieu, l'iafinie perfection, est le premier
principe, la souice de tout bien, la fin der
nière de toutes choses et notre béatitude
finale. Parce que nous lui devons tout ce que
nous sommes, tout ce que nous possédons et
tout ce que nous pouvons attendre de bien,
nous lui appartenons tout entiers et nous
dépendons entièrement de lui. II est notre
auteur et par IA même notre souverain
maitre cornme auteur et maitre, il exerce
sur nous suprème autorité et commandement
C'est la raison du premier principe infini-
ment parfait, qui est le fondement et la
cause première du devoir envers luinous
lui devons le culte suprème d'adoration et
de louauge, A raison de sou excellence
nous lui devons le culte d'action de graces,
comme A la source de tout bien nous lui
devons soumission et obéissance parfiites, A
raison de sa souveraine autorité.
De même, une raison de principe secon
daire subordonné au premier principe, une
excellence participée de ['excellence divine,
et de IA une autorité dérivéede celle de Dieu
sont les bases et les causes de nos devoirs
envers le prochain supérieur, et c'est préci-
sément la différence de ces causes qui diver
sify les espèces et degrès de devoirs, com
me l'expose excellemment S. Thomas II
faut, dit-il, que suivant la diversité des cau
ses du devoir, se diversify la nature du
devoir A réndre. de manière cependant que
ces, bien qu'on puisse dire aussi que si nos
ancètres les avait conoues....
Quaut aux constructions nouvelles, imi-
tant les anciennes, je suis beaucoup plus
large, parceque l'on peut combiner les exi
gences modernes avec les idéés d'autrefois,
sans rompre l'unité et l'harmonie qui doi-
ventprésider a toute construction.
Toutefois. je crois devoir faire obser
ver que, dans beaucoup de maisons nou
velles, dont le style est emprunté a d'au
tres époques, on revient, notamment a
Bruxelles, aux petits carreaux, vrais ou
faux, sans s'inquiéter des légers inconvé-
nients qui peuvent en résulter. Puisse eet
exemple, donné par des esthètes, être suivi
par nos futurs constructeurs Yprois Ils
trouveraient la, s'iJs le voulaient, de quoi
réaliser des fagades qui ne le cèderaient
eu rien aux anciennes et qui s'accommo-
deraieut aux exigences du jour. Mais pas
de faux petits carreaux, s'il vous plait
car comme disait Boileau
Le faux est toujours fade....
J'ai fait, plus haut, l'éloge de certaines
constructions nouvelles et rendu hommage
a leurs propriétaires. Pour exprimer toute
ma pensee, jaurais du faire une réserve
qui trouve ici sa place.
La plupart de nos fagades XVTe et
XVIP siècles ont un style bien déterminé,
qui ne se rencontre pas ailleurs, que j'ai
y,-^- iV.:
7N £?&MfrZïSSbï:
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