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Nos Monuments.
CIVILISATION DES
CONGOLAIS.
Samedi 19 Février 1898.
10 centimes Ie N°.
33q Année. N° 3321.
O^ÜC
AU VOLKSHUIS.
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Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Pour la
Un Comité de Dames s'est
constitué pour organiser une con
férence a vee projection de vues,
au profit de Toeuvre de la Civili
sation du Congo, par le R. P.
Liagre, missionnaire, Lundi 28
Février, en la Salie Iweins.
Prix d'entrée 2 fr.
Cartes de familie 5 fr.
Le placement des cartes se fera
k domicile par les soins des dames
du Comité.
Dimanche 20 et Lundi 21 Février,
la section dramatique donnera une
soiree, a 7 hen res du soir. Elle jouera
Broeder Jacob, drame,
Spriet en Sprixy-t, cpmédie,
et, a la demande générale encore une
fois 't Ctdgevting, comédie.
Pour les places réservées, les mem
bres honoraires et protecteurspeuvent
s'adresser chez M. Callewaert-De
Meulenaere, rue au Beurre, 36.
(suite et fin.)
Des pouvoirs et des devoirs
de l'administration communale,
en matière esthétique.
Des personnes peu au courant des affaires
administratives des esthetes même
croient, de bonne foi d'ailleurs, que le col
lége échevinal a des pouvoirs très-larges,
presque illimités, en cette matière.
II n'en est rien. L'autorité communale a
une grande responsabilitó morale elle n'a
qu'un droit, celui de laisser faire.
Le propriétaire dispose de son immeuble
comme il l'entend. S'il lui plait d'établir
une fagade moderne au lieu et place d'une
ancienne, e'est son droits'il désire don-
ner a son pignon renaissance ou gothique
une vitrine a graudes glacés, personae ne
peut l'en empêcher s'il veut construire
une masure, il doit y être autorisé.
L'administration communale ne peut pas
même, sans excéder ses attributions, déter-
miner, dans le bat d'embellir la vilie, la
bauteur minima des constructions Elle
n'a d'autre pouvoir que celui d'examiner
ai l'aligaetnent est observé et si l'intérêt
(Suite)
Ah si tous les parents avaient conscience
de leur dignité et de la gravité de leur mis
sion! S'ils comprenaient quel respect ils se
doivent A eux-mêmes, comme principe de
l'existence et de l'éducation de leurs enfants;
s'ils savaient affirraer leur autorité et l'exer-
cer dignement et saintement, sans violence
comme sans faiblesse
Hélas trop souvent de nos jours, oü l'es-
prit de familie a subi de 6i déplorables attein-
tes, les parents perdent le respect de leurs
enfants, paree qu'ils ont pe"du le respect
deux mêmes. Et pour ne signaler ici de re-
chef qu'un seul ennemi de la familie et de la
société, du bouheur teraporel et éternel d83
enfants et des parents, quand done nos reli-
gieuses populations comprendrontelles la
nefaste influence du cabaret, et les déplora-
bles ravages de l'alcoolisme
Parmi .'es parents qui n'ont pas se faire
de si graves reproches, combien cependant
de nos jours n'affirment pas rssez leur auto
rité et négligent par une coupable faiblesse
de conduire et de corriger leurs enfants.
Combien oublient, pour le malheur des en
fants et pour leur propre malheur, la parole
de i'Esprit sainti La verge et la correction
donnent la sagesse mais l'enfant qui est
abandonné h sa volonté couvrira sa mère de
confusion (5).
Les parents qui négligent leurs devoirs A
l'égard de leurs enfants, ne sont pas seule-
de la salubrité et de la sécurité publiques
est sauvegardé.
Espérons qu'un jour la loi permettra de
ciasser les fagades comme les monuments
et armera l'autorité communale contre les
actes de vandalisme, en instituant par
exemple le droit d'auteur, comme pour les
autres oeuvres artistiques, droit qui, après
la mort de l'auteur, passerait aux pouvoirs
publics.
En attendant, l'administration commu
nale n'a qua se croiser les bras et a laisser
faire. C'est regrettable, mais c'est ainsi.
Ne critiquons done pas nos édilss passés et
actuels la ou ils ne ponvaient intervenir et
regrettons que, dans notre législation actu-
elle, tout dépende du bon vouloir des ha
bitants.
Sans doute l'autorité peut agir par voie
de persuasion. Mais combien de fois ses ef
forts n'échouent-ils pas devant l'indiffé-
rence, le mauvais vouloir même, du pro
priétaire
M.le chevalier de Stuers,faisant functions
d'Ecbevin, un homrae qui ce préoccupait de
l'esthétique de la ville, m'a raconté un jour
que son intervention instante, importune
même, n'avait abouti qu'a faire modifier
légèrement le toit d'une maison, grande et
mentcruels etcriminels enverseux, mais ils
commettent en quelque sorte un crime de lèse
société. Comment en effet pourra-t-il rien
respecter plus tard, celui qui n'aura pas ap-
pris A respecter l'autorité la plus naturelle de
toutes, celle de ses parents, et cela A un Age
oü la nature et les besoins eux mêmes invi-
t?nt A obéir
Que les enfants de leur cóté se souviennent
de leurs devoirs sacrés envers leurs parents,
que ce commandement, qui leur est propre
dans sa formule Honore ton père et ta
mère,»soit véritablement,selon la parole ins-
pirée de Moïse, dans leur cceur, et qu'ils le
méditent assis dans leur maison, et marchant
en voyage, en dormant et en se levant (6).
Les livras sacrés sont parsemés de textes,
qui rappellent ce commandement, et les pro
messes fait.es A ceux qui y sont fidèles, com
me les cbAtimeots qui attendent les enfants
ingrats et rebelles. Ecoutez l'apótre St. Paul
dans sa lettre aux habitants de Colossa
Enfants, obeissez en tout h vos parents, car
cela est agréable au Seigneur (7). II fait la
même recommandation aux Epbésiens
Vous, enfants, dit-il, obéissez d, vos parents,
en ce qui est selon le Seigneur, car cela est
juste. Honorez votre père et votre mère, ce qni
est le premier commandement auquel Dieu ait
prornis une récompense, afin que vous viviez
longtemps sur la tevre (8).
Et déjA sous l'ancienne loi, combien de
fois et avec quelle sévérité I'Esprit saint in-
culque ce même précepte Ecoutez votre
père qui vous a donné la vie et ne méprisez
coüteuse, dont les plans étaient soumis a
l'approbation du collége.
Un de nos édiles actuels m'a affirmé que,
'discutant un plan de fagade avec un homme
du métier, qui allait constrnire pour iui-
même, regut cette réponse, désopilante il
est vrai, mais désolante Monsieur, je me
connais en architecture j'ai eu le prix
d'bonneur a l'académie. Et l'Ecbevin
avait beau dire qu'une fagade esthétique,
genre Yprois, le signalerait a l'attention
publique. Rien n'y fit
On me cite d'autres exemples oü le mau
vais vouloir est peut-être bien pour quelque
chose I
II y a un moyen d'agir, plus efficace,
celui-la, que la voie persuasive le subside.
Ne pourrait-on instaurer un fionds de
batisse pour la restauration des anciennes
fagades et la construction de fagades nou-
velles, d'après des plans imposés par l'ad
ministration communale
Pourquoi pas
M. le Bourgmestre affirme, dans son rap
port, que la ville estintervenue pour la re
stauration de deux fagades renaissance
Yproise. Je félicite la ville de cette heureuse
inspiration. Mais je crois qu'il faut aller
pins loin.
M. Merghelynck annonce comme pirochaine
la démolition du pittoresque pignon du ca-
pas votre mère dans sa vieillesse... Que
votre père et votre mère soient dans l'allé-
gresse, et que celle qui vous a mis au monde
tressaille de joie (9). Gelui qui afflige son
père et met en fuite 3-a mère, est un malheu-
reux (10). Quiconque maudit son père et sa
mère, sa lampe s'éteindra au milieu des té-
nèhres (11) Ecoutez, enfants, les avis de
votre père et suivez-les, afin que vous soyez
heureux. Gar Dieu a rendu le père vénérable
A ses enfants, et il a soigneusement affermi
sur eux l'autorité de la mère.... Gelui qui
craint le Seigneur honore ses parents, et il
sert comme ses maitres ceux qui lui ont don
né la vie.... Mon fils, soulagez votre père
dans sa vieillesse, et ne l'attristez point du-
rantsa vie.... Combien est détestable celui
qui abandonné son père, el combien est
maudit de Dieu celui qui aigrit sa mère
(12).
Rappelons-nous souvent, N. T. C. F., que
le quatrième commandement dans sa généra-
lité nous regarde tous, et nous present le
respect envers nos supérieurs, et l'obéissance
A tout pouvoir légitime. Plus que jamais de
nos jours, il est nécessaire que nous soyons
intimement convaincus de l'importance de la
soumission A l'autorité, et de l'urgence qu'il
y a de résister A l'esprit d'indépendance et
d'insubordination. qui est une des plaies les
plus funestes de notre époque. Pour cela
pénétrons-nous, en esprit de foi, d'un respect
sincère et religieux pour l'autorité, qui re-
présente Dieu lui-même cultivons même le
respect A l'égard du prochain, qui n'a pas de
baret la bonne volonté Place A.Vanden-
peereboom. II demande si la ville ne pour-
rait, par l'octroi d'un subside, obtenir du
propriétaire qu'il conserve cette fagade.
Jespère que le propriétaire, s'il ne peut
conserver le pignon de cette maison qui,
parait-il, menace ruine, le reconstruira tel
qu'il existe actuellement.sans subside; mais,
s'il subordonne cette reconstruction a l'in-
tervention pécuniaire de la ville, je crois
que l'administration communale pourrait,
sans encourir aucun reproche, accorder
un subside égal a la dépense plus grande
qu'entrainerait la construction d'une fagade
artistique.
G'est ainsi que ledilité brugeoise agit
dans des cas analogues. Pourquoi la ville
d'Ypres n'imiterait-elle pas son exemple
Sans doute nos ressources sont plus res-
treintes que celles du chef-lieu de la Provin
ce; mais le nombre de nos joyaux est moins
considérable aussi.
Je comprends qu'il puisse ne pas convenir
a un propriétaire constructeur de faire des
dépenses pour l'agrémeut des autres ou po r
l'amour de l'art. Mais u'ai-je >as démoutré
plus baut que l'embellissement de la ville
est une question d'intérêt général? Ne
faut-il pas chercher,par tous les moyens, a
faire uaitre chez les uns, a développer chez
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