o^ANc eSOf£7V"^ CHRQHIQUE LOCALE Mercredi 2 Mars 1898 10 centimes le N°. 38® Année. IV° 3323. REVUE DE LA SEMAINE. Un attentat contre le Roi de Grèce. Uu coup de grison. Le pourvoi de Zola. Les émeutes de la faim en Italië. Les armements Anglais. NOS MONUMENTS. lis vont bien. ü^ife On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et lo Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre. Les articles et communications doivent être adrossós franc de port a 1'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimesla ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 5 centimeg Ia tigne. Les insertions judiciairesl ftemc.U ligne Les nurr.óros supplé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser A l'Agence 1 Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. IJn attentat a été dirigé Samedi der nier contre le Roi de Grèce. Ni le Roi, ni la princesse Marie, sa fille, n'ont été atteints. Uu piqneur et un cheval ont été légèrement blesses par les bal les que les deux assaillanls ont tirées sur 1 equipage royal. Un des malfaiteurs est connu. Une explosion de Grison s'est pro- duite a la mine Maria, prés d'Aix-la- Chapelle. 11 y a trois morts et trois biessés. Zola et Perreux, assistés de Me La bor i, ont signé les pièces de leur pourvoi en cassation. La Cbambre des dépntés a été saisie d'une interpellation au sujet des désor- dres de Modica en Sicile. Les orateurs ont reconnn que les conditions économiques de Pile sont d'une extreme gravité. La misère y est terrible et les populations meurent littéralement de faim. Le gouvernement anglais sent le besoin de fortifier son urmée pour la sécurité du pays et de l'empire. C'est comme dans tous les pays la )aix armée... Jusqu'auxdents! La polémique, qui a surgi entre Yprois, au sujet de la restauration de aos monuments, ne semble pas épui- sée. Nous recevons, d'unde nos lecteurs, me nouvelle epitre, au sujet de notre ■athédrale et du couvent des Pauvres daires. Nous la reproduisoDs, comme aousavons publié le long travail dun le nos abonnés. Nous aurions dfi émettre notre ap preciation personnelleau sujet de cette dernière étude. Nous nous en occupe- rons plus tard,tout en faisant nótres dès maintenant les observations générales que fait l'auteur de la lettre suivante et qui concordent sans doute avec le sentiment de nos concitoyens. Observations d'un paroissien de St-Martin d propos d'une étude sur Nos Monuments. Monsieur l'Éditcur du Journal d'Ypres.» Vcus venez de publier,en votre Journal, une série d'articles-feuilletons, aussi remar- quables pour le fond que pour la forme, oü l'un de vos abonnés (ainsi qu'il se qualifie) passé en revue Nos Monuments publics. Ge qui relève encore Is mérite de cette étude, c'est l'urbanité, la réserve que met votre correspondant exprimer ses opinions personnelles. II émetsa pensée, donne ses appréciations généralement si judicieuses, sans parti pris, sans prétentions aucunes. II invite h la discussion, il provoque même un débat contradictoire, s'tl y a lieu. Cette franchise, cette loyauté d'allures n autorisent signaler, parmi tant d'idées heureuses et exactes, une opinion que je ne puis partager, mais dont je ne m'inquiéterais guère si je n'y voyais qu'une simple beu tade desthète it la recherche de l'inédit. Voire correspondant., en qui je reconnais volontiers un guide, cótoyanl l'église St-Mar tin, aspire voir mettre en relief toute sa beauté architecturale et préconise cette fin le dégagement du vaisseau primordial du monument des dépendances qui y sont adossées ie quartier Jansenius, ancien cloitre des chanoines de St-Martin, d'une part, et la chapelle du St-Sacrement, d'autre part. Le quartier Jansenius (sa fapade surtout) est h ses yeux une chose afj'reuse, une hor reur, quoique selon moi, ne lui en dé- plaise, l'ancien monastère, plus tard palais épiscopal, avec ses hautes murailles, so11 ton monumental, et les souvenirs histo- riques qui se rattachent it son antique en ceinte, soit un écifice imposant, dont le voi- sinage ne constitue, sous aueun point de vue, uu contraste choquant avec l'a/icienne collé giale, dont il fut de tout temps une dé pendance. Son ambulacra adossé au transept nord de l'église, quoique fortement dégradé.est cependant un spécimen fort intéressant d'ar- chitecture clausti ale de style ogival secon daire. Une des ailes du quartier Jansenius renferme les belles sal les voüiées de la sa cristie de St-Martin, que surmonte une im mense salie (chapitrale?) comparable,par ses vastes proportions, aux grandes salles des halles. Mon honoré contradicteur parait admettre cependant que la démolition du quartier Jansenius n'est pas réalisable. Mais il caresse toujours le rève,c'est son expression, de voir débarrasser l'église de la chapelle du doyen (dn St-Sacremert). Serait-ce un si grand crime demande t-il. lei il se prévaut d'une appreciation fort superficielle, incom- plète et boiteuse de Schayes, d'un coup de patte lancé en passant h la légère par le Guide illustré. Le monument, opine-t-il, sans ce hors d'ceuvre, serait superbe Pour un rève, en voilé unmais un mau- vais rève. Ge que serait l'église de St-Martin sans sa chapelle, je tacherai de le rappeler en peu de mots et de le faire comprendre l'tngénieux auteur de la monographie et tous ceux qui ne sont pas de la paroisse. Mais d'abord je pose en principe que si l'art religieux a pourdestination de rehausser le culte, il doit également, en vertu de sa mission, se prêler aux exigences du culte non seuiement en ses pompes, mais dans l'exercice plus modeste des dévotions parois- siales. II n'appartient pas un architecte d assujettir ses convenances d'artiste, ces pieuses manifestations, au risque de les étouffer. Ce serait fausser l'art chrétien en sa raison d'être. Ala chapelle du St-Sacrement se ratta chent de grands et pieux souvenirs. Elle fut ronstruite en 1622 sous l'épiscopat de Mgr Antoine de Hennin pour servir de paroisse l'église élevée au rang de cathédrale. Au- jourd'hui encore la piété des paroissiens s'y concentre pour une large part. Lit repose habituellement le T. S. Sacrement, ié se dresse la Table de Communion, lé se trou- vent les stations si assidüment suivies du Ghemin de la Croix; d'autres dévotions en core y ont leur siége. Au cours de la semaine les offices s'y célèbrent trés tréquemment. M'objectera-t-on que ces exercices pieux, ces dévotions paroissiales s'abriteraient tout aussi bien sous les voutes de la collégiale que sous les lambris de la chapelle Eh bien, nioti, je ne 1 admets pas. On ne déplace pas une dévotion ayant élu domicile en un lieu consacré par les siècles et par d'intimes réminiscences, comme on déplace un meu- ble quelconque, d'une chambre l'autre. Ln aigument dune autre nature, mais qui n'en a pas moins sa valeur, milite sérieuse- ment en faveur de la conservation de la cha pelle. Si i'honoré correspondant du Jour nal d'Ypres était de la paroisse, il le saurait bien. C'est que notre superbe collégiale avecses hautes nefs, si bien aë> ées et si frai- ches en été est bien froide en toute autre saison tandis que la chapelle, exposée au midi, exhaussée de plusieurs marches, abri- tée contre les courants d'air, est l'asile que recherchent.en Ia froide saison,les personnes frilleuses et dévotes. En tout état de cause, je ne saurais admettre que cette construction de style ogival, sobre de motifs d'orneme <t tV >n, congue en de justes et belles proportions soit dépourvue de toute val ur artisdque. Surtout, je n'adraets pas qu'élle dépare la grande église, en détruise l'unité, l'ordon- nance et la symétrie. C'est ce que je tacherai d'étabiir en une prochaine lettre. X. Sous ce litre, le Progrès se plaint de eer- taiues modifications introduites dans i'école communale de gargons. Tout 1 article du confrère doctrinaire mé- i'iterait d'être reproduit. Bornons nous It quelques observations. Cest, dit Ie Progrès, le départ de M. Ver- duyn, l'excellent directeur qui a emmené (sic) ces grands changements. Ii oppose eet excellent directeur le nouveau directeur dé- pourvu des qualvés indispensables a pouvoir bien remplir cette place de grande responsa- bilité. Nous avons cependant appris que M. Colpaert vient de passer l'examen, passable- ment difficile, d'inspecteur cantonal. II est vrai que l'on peut faire un excellent directeur d'école communale, sans avoir la capacité d'être ou de devenir un bon inspecteur. Mais nous devons ajouler que si M Colpaert avail le don de plaire aux gens du Progrès, ils en feraient bien vite un bon directeur doublé dun excellent candidat-inspecteur. Pourquoi done M. Colpaert n'est il pas, comme M. Verduyn, un excellent directeur Le Progrès va nous l'appreiidre D abord parcequ't'/ a trouvé le besoin de changer des heures de classe,de sup- primer des cours el de semer par des injustices la mésintelligence, parmi les instituteursqui devraient toujours être unis et rester camarades. Eusuite horresco referens - a commis une mèchancelé en chargeant d'un cours inférieur, un inslituteur inte li- geut, qui a toujours donné Vinstruction dans une classe supérieure; question d'humilier ce brave homme, estimé de toutle monde; c'est plus que vilain, c'est dégoutant. Le Progrès ne voudrait-il nous apprendre quels cours ont été supprunés Quant a l'heure des classes, t.ous croyons savoir que les changements 'ont été intro- duits après examen de l'inspection et de son avis. Les instituteurs devraint 'être unis et rester camaradesDemandez leur, s'il vous plait, m 4 j»

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1