Salie lweins.
Chronique Religieuse.
Première Communion.
rejet de la loi, a émis la même opinion. Je ne
crois pas, il est vrai, que les honorables ma-
gistrats de cette course seraient prononcés dans
le mèrae sens s'ils avaient eu a rendre un arrêt
sur ce point!
L'article 23 dit que l'emploi des langues
usitées en Belgique est facultatif; il ne peut être
réglé que par la loi et seulement pour les actes j
del'autorité et pour les affaires judiciaires
Cela veut dire, me semble-t-il, que l'emploi
des langues est facultatif en Belgique et que si,
en certaines matières, on peut en régler l'usage,
c'est la loi seule qui le peut.
L'honorable M. Raikem parait avoir énoncé
une idéé contraire,mais ceux qui voudront bien
lire son rapport se convaincront immédiatement
qu'il n'a parlé que d'un texte unique.De même,
l'honorable M. Thonissen, dans son Commen-
taire de la Constitution beige,n'a parlé non plus
que d'un texte unique.
Ce texte unique devait-il être franqais ou fla-
mand? M. Raikem, pas plus que M. Thonissen,
ne le ditils montrent les avantages du texte
uniquemais ils ne disent pas que ce texte uni
que doive être plutöt le texte francais que le
texte flamand.
L'honorable M. Raikem, devenu ministre de
la justice peu de temps après le vote de la Con
stitution, a proposé et a fait voter, il est vrai,
la loi du 19 Septembre 1831, dont l'article 2
porte que le texte francais sera seul ofiiciel.
Mais, s'il était vrai de dire que les constituants
avaient voulu que le texte francais füt seul ofii
ciel, n'est-il pas évident qu'il n'aurait pas fallu
voter une loi sept ou huit mois après le vote de
la Constitution pour régler ce point? S'ils
avaient voulu que le texte francais füt seul offi-
ciel et qu'il ne püt y avoir qu'un seul texte, ne
l'eussent-ils pas dit dans la Constitution même?
La vérité est que les constituants de 1831 ont
voulu réagir contre les deux régimes précé-
dents: d'une part, contre le régime francais,qui
avait, comme je l'ai rappelé plus haut, preserit
que la langue franchise füt seule employée de-
vanl les tribunaux, dans les départements an
il exés a la France, et, d'autre part, contre le
régime néerlandais, oü le roi s'était arrangé le
droit de régler l'usage des langue» par de sim
ples arrêtés.
Les constituants, étant les mandataires de la
nation tout entière, aussi bien du pays flamand
que du pays wallon, et ayant été témoins de
cette injustice qui consistait a imposer le fla
mand aux Wallons, ont voulu réagir contre cet
état de choses, et ils ont donné la préférence au
texte francais, mais par une simple loi qu'une
loi postérieure pouvait défsire.
Le projet de loi De Vriendt-Coremans pro
pose non de changer la Constitution, mais de
modifier la loi ordinaire de 1831. Peut-on sou-
tenir un instant que cette proposition soit con
traire a la Constitution,qui n'a pas réglé l'usage
des langues, dans les matières dont parle l'arti
cle 23? Je n'insiste pas,messieurs, sur ce point.
Mais, chose étrange, les honorables sénateurs
qui ont combattu le projet de loi De Vriendt-
Coremans, sous prétexte d'inconstitutionnalité,
ont eux-mêmes donné dans une inconstitution-
nalité évidente
Et non seulement le texte n'est pas constitu
tion nel, mais sa rédaction même est défec-
tueuse.
Je comprends que le texte soit boiteuxil est
l'oeuvre du dernier moment, le Deus ex
machina. Le Sénat avait longuement discuté,
avec une ampleur a laquelle je me plais k ren
dre hommage. On nous a même reproché de
n'en avoir pas fait autant. Mais, quoi qu'il en
soit, le texte de la Chambre était plus correct,
même au point de vue de la rédaction,que celui
que le Sénat a cru devoir soumettre a nos déli-
bérations. Ne voulant pas du projet De Vriendt-
Coremans, il nous a renvoyé un projet qui serait
une page a ajouter k la confection vicieuse des
lois, si nous avions la malencontreuse idéé de
le voter.
M. Destrée. Et dire qu'ils se sont mis, au
Sénat, k trois anciens minislres de la justice
pour rédiger semblable texte
M. Colaert. Vous pourriez même en ajou
ter un quatrième....
M. Destrée.—Curieux exemple de l'influence
du milieu!
M. Colaert.—J'explique leur erreur en disant
que l'amendement a été voté avec précipitation
par des membres qui, ne voulant pas de la loi
proposée, devaient cependant mettre quelque
chose k sa place.
On va peut-être me contredire....
M. Destrée. Mais non, au contraire
M. Colaert. Prétendra-t-on qu'au point de
vue de la rédaction, l'amendement ne soit pas
boiteux? Jevaisvous le lire...
M. Destrée. Mais je suis de votre avis et
j'ai cité la singularité de l'impuissance de ces
quatre anciens ministres, pour déplorer l'in
fluence du milieu sénatorial
M. Colaert. 11 est l'oeuvre de l'honorable
M. Le Jeune, dont le texte lui-même a été
amendé par l'honorable M. Janson.
M. Coremans. —Cela ne le rend pas meilleur.
H i 1 a r i t
M. Destrée. Je constate le fait.
M. Colaert. Nous sommes done d'accord
Voici ce texte, il est vraiment curieux
Tout arrêté royal sanctionnant une loi
contiendra, a cöté du texte adopté par les
Chambres, un texte flamand de la loi.
C'est done un arrêté royal qui sanctionne la
loi. Or, d'après l'article 69 de la constitution, le
Roi sanctionne et promulgue. Je veux bien que
ce soit par un arrêté royalmais encore les
auteurs du texte du Sénat auraientbien fait de
le dire. Le texte est done incorrect.
Mais cela serait peu de chose si le projet de
M. Le Jeune n'était pas inconstitutionnel. Je
vais vous prouver que le reproche fait a MM.
De Vriendt et Coremans devait s'adresser a M.
Le Jeune.
Voici l'article 2
LÉOPOLD II, Roi des Beiges,
A tous présent et a venir, Salut
Les Chambres ont adopté et Nous sanction-
nons ce qui suit
(Loi.)
Promulguons la présente loi, ordonnons
qu'elle soit revètue du sceau de l'Etat et publiée
par le M o n i t e u r
LEOPOLD II, Koning der Belgen,
Aan allen, tegenwoordigen en toekomen
den, Heil
De Kamers hebben aangenomen en Wij be
krachtigen hetgeen volgt
(Vertaling van de wet.)
Kondigen de tegenwoordige wet af, bevelen
dat zij met 's Lands zegel bekleed en door den
M o n i t e u r bekend gemaakt worde.
Si, dans ce système, le texte flamand a une
valeur, cene peut évidemment être que celle
d'une traduction. Ce n'est pas pour arriver a ce
résultat que MM. De Vriendt et Coremans ont
déposé leur projet de loi; ils ont proposé ce
que voulait le pays flamand. Mais je passé un
instant sur Ia volonté du pays flamand.
Nous avons une traduction par arrêté royal,
une traduction officielle peut-être.
M. Coremans. Elle n'est pas officielle
M. Colaert. Le texte n'est pas officiel
comme texte de loi, mais la traduction de la
loi, inseree dans Ia loi même, peut valoir ce
que vaut tout arrêté royal.
Mais, messieurs, je dois Ie reconnaitre, l'ho
norable M. Le Jeune n'est pas l'auteur du texte
complet. C'est l'honorable M Janson qui a pro
posé que le mot wet dans le texte flamand,
füt remplacé par les mots vertaling der wet».'
Ainsi le texte de l'honorable M. Le Jeune est
venu a tomber et nous pouvons dire que nous
n'avons plus qu'une traduction de la loi, ce
que nous avions déjk depuis 1831
Si la proposition Le Jeune n'avait pas subi
cette modification, nous aurions vu adopter un
mensonge constitutionnelle Roi sanctionnant
un texte que la Chambre n'aurait pas voté Or,
la Constitution est formelle «Un projet de loi
ne peut être adopté par l'une des Chambres
qu'après avoir été voté article par article dit
l'article 41.
Nous n aurions pas eu devant les yeux le
texte flamand la Chambre ne l'eüt ni discuté
ni voté. Le Sénat ne l'eüt pas voté davantage
ni dans son ensemble, ni article par article.
C eüt été une traduction, et le Roi serait devenu
un traducteur juré. R i r e s
C est un röle bien singulier que les auteurs
du système auraient fait jouer a sa Majesté
Le système de l'honorable M. Le Jeune est
done inconstitutionnel
(A suivre.)
La Soirée Tabagie du 12 Mars -1898 comp
ters dans les fastes de la Grande Fanfare,
comme une des plus belles fêtes musicales,
auxquelles les membres honoraires et leurs
amis k la Grande Fanfare, on est hospi
talier, tout le monde y est regu k bras
ouverts aient assisté dans la magnifiaue
Salie lweins.
Cela prouve une fois de plus la vitalité de
la grande phalange musicale Yproise qui
parvient k organiser. la minute pouriait on
dire, une véritable solennité musicale.
La Grande Fanfare exécuta deux morceaux
La Marche Parisienne, un sémillant pas»
redoublé de L. Ganne, avec lequel Les
Pélissiers de Binche saluèrent les Yprois
eu rentrant dans notre ville au mois d'Aoüt
dernier, et My queen une valse anglaise.
Ensuite vint le chanteur de genre, M.
Phil. Mariën, d'un genre tout neuf. Disons
une fois pour toutes, que M. Phil. Mariën,
inscrit trois fois dans le programme, rappelé
et bissé sans cesse, chanta pour le moins,
au millieu des fou-rire de l'assistance, une
bonne douzaine de cbansonnettes flamandes
et franpaises, toutes des plus hüarantes et
que ce véritable artiste dans son genre,
était doué, ce qui ne gkte rien évidemment,
d'une fort jolie voix. Ge que tout le monde a
remarqué, c'est que les chansonnettes dites
par M. Mariën en flamand étaient les plus
distinguées au point de vue de la composition
musicale. Deux ou trois d'entr'elles étaient
de véritables romances.
MM. Gustave Delahaye et Gustave Desra-
mault ont joué ensuite, k la satisfaction gé
nérale, urie rêverie et une polka pour grande
et petite flutes.
MM. Joseph Dondeyne et un tout jeune
débutant, M. Charles Wenes, ont chanté la
sublime mélodie Le Crucifix que Fame
a composée sur l'admirable quatrain impro-
visée par Victor Hugo ft la vue du Dieu cru-
cifié
«Vous qui pleurez, venez k ce Dieu, car II pleure
Vous qui souff'rez, venez k Lui, car 11 guérit
Vous qui tremblez, venez a Lui, car II sourit
Vous qui passez, venez a Lui, car II demeure.»
La nouvelle section symphonique Onder
ons exécuta alors l'ouverture de Von Sup-
pé Pique Dame et une suite de valses dont
nous parierons tantót.
La symphonie est considérablement aug-
mentée en quantité et en qualité également,
depuis ses débuts faits. il y a trois mois.
Deux flutes, deux cors et un harmonium,
sont venus combler les vides laissés autrefois
dans l'orchestration par l'absence des in
struments k vent, que le Piano était insuffi-
sant k remplacer. II y a plus d'instruments
k cordes aussimais les basses sont encore
tróp faibles.
Le brio et la netteté avec lesquelles les
deux oeuvres symphoniques ont été exécu-
tées, font honneur k l'habile et jeune direc
teur d'« Onder ons M. Ern. Wenes.
M. Alb. Van Egroo, directeur des man-
dolinistes Médiatois, remplapa cette société,
empêchée inopinément en jouant ['Introduc
tion et 1 Adagio du 4e concerto pour violon
de Vieuxtemps. Le talent de M. Albert
Van Egroo est tróp connu dorénavant pour
que l'éloge de ce jeune artiste soit k faire
encore disons seulement que Samedi soir
il a été digne de lui-même.
Nous avons gardé pour la fin, pour la
fine bouche, les oeuvres composées par deux
de nos concitoyens MM. J. Maurau et Cyrille
TiDergkien.
Le premier, compositeur déjk connu, a
fait entendre un Ave Maria de sa composi
tion, écrit pour voix de ténor ou de Baryton
léger et choral, avec accompagnement de
violon et de cor solos, piano, harmonium
et contrebasse.
C est une oeuvre savante, richement con-
trepointée, m3is qui pour la juger et même
la comprendre, demanderait nous semble-t-
il plus d une audition. Le tbème large et
mélodieux, se poursuit lentement.tandis que
deux contrepoints, de caracière fort diffé
rent, joués par le violon et le cor, l'accom-
pagnent sou ensemble sou k tour de róle
d'un autre cöté les arpèges en accordi
brisés du piano, imitation de harp et les
accords plaqués de l'barmonium, SOulfil|
par la contrebasse, soutiennent le chant US
des comt)inaisons harmoniques distingu^8'
La seconde oeuvre est un début. M. CVrn
Tieberghien, professeur k l'Ecole St Alo'i
est un élève, pour I'barmonie. de M.Maura'!
un élève qui fait honneur k son professe"'
et deviendra er. peu de temps, s'i|Qe|..Ur
déjk un inaitre.
Sa valse Les échot de la nuit qUe
symphonic a exéculëe, est un chef d'ceuvre
dans son genre. La mélodie en est d'u0t
richesse étonnante et l'harmooie <j'UBe
distinction, qui révèle des aptitudes de pre.
mier ordre.
Ge nous est un véritable plaisir de con.
stater que notre musicale ville d'Ypres, q0j
était déjk si bien partagée au point de vue de
l'art musical, compte un artiste de plus.
Nous croyóns faire plaisir k nos lecteutj
en leur apprenant k ce propos, que la valse
Leséchos de la nuit transcrite pour piano
est en verite, chez les principaux libraires et
marchands de musique de la ville. Tous lej
pianistes, nous n'en doutons pas, voudrooi
la posséder.
Nous terminerons le compte rendu de
cette magnifique soirée,en rendant hommag
k M. Ernest Wenes, qui joint k ses talents
de directeur et d'accompagnateur dévoué
celui d'être organisateur de premier ordre de
fêtes musicales. C'est lui en effet nous li
proclamons au risque de blesser sa modesti»
qui a organisé cette véritable solennité
musicale.
Nous serions ingrats si nous oubliionsde
féliciter pour ses débuts, M. Julien Antony
qui a partagé avec M. Ern. Wenes le róle
si difficile de pianiste-accompagnateur.
Eglise St Martin.
Samedi 19 Mars, Messe solennelle k 8 h.
en l'honneur de St Joseph.
En allant a, Ui-uxellew ne manquer
pas de visiter YHöteldes Ventes, 71, Boulevard
Anspach. On y trouve un choix coDSidérabled)
meubles, tapis, objets d'art etc., neufs et d'occa-
sion avec prix marqué sur chaque objet. Entrés
libre.
Callewaert-De Meulenaere, rue au beurre,
36. Grand cboix d'articles pour cadeaux de
circonstance chapelets argent, porie-
monnaies, albums de poësie, écrans, néces
saires, albums photographiques etc.
Spécialité de livres de luxe reliés poros-
line rouge, titres et tranches dorées, tele
que
Sous le Ciel d'Orient, petit in 4°, 300
pages, 25 gravures.
Les Missions catholiques au XIX' sièclt,
grand in 4', 400 pa^es, 190 gravures.
Histoire de I Eglise depuis N. S L
jusq au pontifical de Leon Xlll, petit in 4'.
600 pages, 115 gravures.
La vie des Saints pour tous les jours
lannée, in 4°, 550 pages, 102 gravures.
Leon XIII, son action religieuse
et sociale par Mgr. de T'Serclaes, 2 vol.
de 550 pages.
Rome, ses Monuments, ses Souvenirs, >c
4°, 300 pages, 99 gravures.
Sainte Agnès, sa vie et son siècle,
gravures.
Sainte Claire ef'Assise, 49 gravures.
Sous le Ciel d'Orient, in 4", 300 Pa?e!'
25 gravures.
Histoire de I Enfant Jesus miraculeux
Prague, grand in 8°, 240 pages, 6 gravure»
hors texte.
Le catalogue des livres de luxe est
voyé sur demande.