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GHROM/QOE LOCALE
Mercredi 23 Mars 1898.
10 centimes le IV0.
33e Annee. N° 3325.
0 pv (x A IV
REVUE POLITIQUE.
I/affaire Crispi.
En Grèce.
A Cuba.
A Madagascar.
Au Reichsralh autriehien.
Le roi Léopold en France.
Une élection sénatoriale
dans le Tarn.
Cyvoct a Paris.
Ce sont les cléricaux.
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On s'abonne rue au Beurre, 38, a Ypres, ot a to us les bureaux de puste du rovaume.
ROME, 19 Mars. Le rapport dc la
commission des 5 est l'objet de nom-
breux commentaires. Selons les uns,
ia commission s'est m on tree indul-
gente euvers M. Crispi. Les faits ex
posés auraient dü l'amcner aconclure
pour des ponrsuites. Selon les autres
la commission n"avail aucun droit
pour prononcer la censure contre
lex-premier ministre.
L'Italië critique le rapport. Elle
trouve que la méthode de la Chambre
en fait d'enquête a toujours été erro-
née el que la Chambre ne répond ja
mais catégoriquement.
Le Don Quichotte estime que le rap
port n'est certainement rtas fait pour
relever le prestige de la Chambre de-
vaui l'opinion publique.
Ces documents prouvent encore une
fnis, dit la Tribuna, qui se montre
plus que jamais favorable a M.Crispi,
que 1'honneur de la Patrie repose sur
l'ame de M. Crispi et a une telle hau
teur qu'elle ne pourra pas être offen-
sée ni compromise.
Malgré toutes les discussions, conti
nue la Tribunaauxquelles la prosse
et la Chambre ne manqueront pas de
se Hyper, il est facile de prévoir que
M. Crispi ne sera nullement amoindri
dans l'estime de ses compatriotes et il
conservera tout le prestige, dont il ne
cessera jamais de jouir
ATHÈNES, 19 Mars. Un prêtre
grec, Dalezio, a été assassiné paree
qu'il avait célébré un Te Deurn a l'oc-
casion du peril auquel le Roi avait
échappé lors du recent attentat.
Le métropolite de Volo a décidé que
les obsèques seraient célébrées a le-
glise orthodoxe. Tout le elerge grec y
assistera.
NEW-YORK, 17 Mars. Suivant
une dépêche de la Havana, via Key
West, on apprend de source autorisée
qu une assemblee d'insurgés a été
tenue dans 1'ouest de Tile sous la
direction de leurs principau'X chefs.Le
general Pan do s'efforce d'entretenir
les chefs en particulier pour leur olfrir
1 autonomie.
On croit savoir que les espagnols
sont convaincus que ces ofl'res scront
acccptées et qu'en consequence il n'y
aurait pas lieu pour les Etats-Unis a
intervenir.
Tontefois cette opinion ne sera pas
partagée par Ies person nes qui con-
naissent le chef insurgé Maxime Gomez.
MAJUNGA, 19 Mars. Le 22 Fé-
vrier le poste de Ambiky-Menabe a
été attaqué par 400 sakalaves qui ont
été repousses après avoir eu 53 hom
mes tués.
L<> parfi allemand populiste, 50 de
putes, a décidé de contiuuer l'obstruc-
tion, les Al Iemands nationaux égale-
ment les autres Allemands, notam-
meut les libéraux feront de l'opposi-
tion.
L'ouverture du Reichstag aura lieu
demain a 11 h. matin.
Le projet de compromis austro-
hongrois sera propose avant Paques.
Le roi Leopold est attendu trés
prochainement a Yillefranche. llarri-
vera a bord de son yacht. Sa Majesté
fera un séjonr dune quinzaine sur le
littoral méditerranéen, oü viendra le
rejoindre ia princesse Clémentine.
ALBI, 20 Mars. M. Savary, radi
cal,a été élu par 313 voix contre 220 a
M. Boularan et 128 a M. Farsac.
Cyvoct est arrive a Paris, bier, a
5 h. 1/2. II était attendu a la gare par
une centaine de personncs qui out crié
a son arrivée; Vive Cyvoctet Vive
Rochefort! ee Vive 1'amnistie! Vive
l'anarchie
Cyvoct s'est rendu dans une salle de
l'avenue Ledru-Rollin, oü un vin
d'honneur lui a été offert. Plusieurs
cenlaines de personnes y étaient réu-
nies. On a prononcé de nombreux
discours. Un journaliste, M. Gaston
Méry, de la Libre Parolea été vive-
ment pris a partie par les anarchistes.
On a eu toutes les peines du monde a
le protéger.
II parait que les aiiarchisles sont
furieux contre Cyvoct qui, comtne
vous le savez, a accepié une candida
ture legislative dans le XIII0 arrondis
sement de Paris. Mais a cette attitude,
Cyvoct a gagné l'amitié des socialistes.
La police avait pris de grandes mesu-
res de precautions par crainte de ma
nifestations dans la rue. Elle n'a pas
eu a intervenir. Les assistants se sont
seulement distribué quelques coups de
poing.
Le Progrès a souvent accuse les
catholiques de faire cause commune
avec les socialistes.
Cette allégation n'avail pas besoin
d'etre réfutée, tellement elle était ab
surde.
Voici une des alliances conclues en
vue des elections Legislatives entre
libéraux et socialistes. C'est le Journal
de Charleroi qui parle
Comme suite la tentative de reconsti-
tution de l'Association libérale, qui a eu lieu
Dimanche dernier, étant donué l'atlitude
sympathique au parti sosialiste constatée chez
toutes les personnalités libéralesdam la
plupart de nos communeset les dispositions
Hen manifestes de tous les élémenls libéraux
a appuyer les efforts du parti socialiste pour
renverser le gouvernement clérical, le Co
mité de la Fédération démocratiquo a décidé
de coritinuer ia poiémique et la lutte exclu-
sivement contre le cléricalisme.
Nous prions le Progrès denons faire
connaitre les cas d'alliance entre ca
tholiques et socialistes.
M. Beernaert
k 1'Académie des sciences morales
et politiques de Paris.
La Belgique a eu les honneurs de
la séance de Samedi a LAcadémie des
sciences morales et politiques. M.
Beernaert, président de la Chambre
des représentants, élu comme associé
étranger en remplacement du cheva
lier d'Arneth, décédé, a pris posses
sion olHcieile de son fauteuil.
A l'ouverture de la séance, lecture
a été doanée du décret présidentiel,
qui approuve l'élection de M. Beer
naert, puis le nouvel élu a été intro
duit et le président de l'Académie, eu
le priant de prendre place parmi ses
confrères, lui a adressé la petite allo
cution que voici
Nous saluons en vous le président de la
Chambre des représentants d'un psys voisin
du nötre, avec lequel nous avons de grandes
affinités ei pour lequel oous éprouvons une
cordiale sympathie.
Nous pprécions hautement les services
que vous avez rendus aux sciences morales
et politiques par vos travaux de toute nature,
par le rare discernement avec lequel vous
avez conduit les affaires publiques dans
votre pays, par votre facon large et libérale
de comprendre les devoirs des peuples en-
vers les gouvernements et des gouvernements
euvers les peuples.
L'Académie est heureuse de vous comp
ter au nombre de ses associés étrangers et
vous invite k prendre place parmi ses mem
bres.
M. Beernaert a remercié en quel
ques paroles de Thonneur que lui
avait fait l'Académie en l'appelant
dans son sein et il a profeste des sen
timents d'affection que lui et la Bel
gique tout entière professent pour la
France.
La Lutte de Samedi dernier est amusante
lire. Elle s'occupe un peu de toutes les
questions grandes et petites qui intéressent
le pays ou la ville, trouvant tout muuvais
bien entendu mais expri taant l'espoir que
cela cbangera sous peu, etc.
Pauvre Lutte, c'est son habitude, nous le
savons, de longue date, de prendre ses bas
pour ses souliers.
Celui quelle parait avoir surtout sur le
nez, c'est notre honorable bourgmestre, M.
le Baron Surmont. C'est de lui que vient tout
le malQu'elle parle du départ de l'éeole
d'équitation, de la question flamande, des
parties de danse du carnaval, des orgues de
barbarie ou de la fabrique de sucre de War-
nêton, c'est la faute k Surmont et it nul autre
que lui
École de Cavalerie.
La Lutte commence par l'Ecole de cava
lerie et erifourche sarossinante pour engager
le Baron Surmont «un des coryphées du Sé-
nat,» dit-elleavec raison du reste k in-
sister prés du Ministre Vandenpeereboom,
pour obtenir le maintien k Ypres, de l'Ecole
de cavalerie.
Vous enfoncez de nouveau des portes
ouvertes, brave consoeur. D'abord, ie départ
de l'Ecole de cavalerie est loin d'être décidé
et puis si vous aviez entendu ou lu ce que M.
Surmont a dit au conseil communal derniè-
rement, vous sauriez qu'il a promis de ne né-
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