DAVIDSFONDS. Anciennes chroniques et légendes Yproises. B1BLIOTHEQUES gliger aucun effort pour obtenir ce maintien, mais qu'il yak compter avec l'autorité supérieure Une question k ce propas k la Lutte. II y a quelques années, nous possédions comme garnison, un régiment d'infanterie avec état-major et musique, plus l'école de cavalerie. Sous le ministro catholique de 1870 k 1878, notro garnison s'augmenta en outre d'un régiment de cavalerie avec état-major et musique. Sous quel ministère et sous quelle admi nistration communale, les Yprois virent-ils successivement partir le régiment d'infan terie et son état-majorpuis le régiment de cavalerie Répondez, brave Lutte, s'il vous plait. Question flaraande. La Lutte veut établir un contraste entre la conduite de MM. Colaert et Surmont. Elle dit que M. Colaert, dans son discours k la Chambre, en réponse k une interruption de M. Daens, a défendu M. Surmont contreles attaques deM. Vandervelde. C'est vrai, mais ce qui ne lest pas, c'est que M. Colaert ait donné un camouflet k M. Surmont en criti- quant le système Lejeune et en taxant celui- ci d'inconstitutionnalité. M. le Baron Surmont de Voisberghe n'est pas l'auteur de l'amendement Lejeune. II l'a voté, comme beaucoup d'autres Sénateurs et comme quatre anciens MinistresMais notre Sénateur ne sera sans doute pas le dernier k reconnaitre que eet amendement est incon- stitutionnelce que M. Colaert a prouvé du reste. Cet amendement fut présenté et voté dans la même séance. La précipitation avec la- quelle il fut examiné est cause qu'il a pu passer dans le projet de loi. II n'y a done pas k mettre en contradiction MM. Surmont et Colaert, sous ce rapport. II est vrai que notre sénateur et notre dé pulé ont parlé différemment au sujet de cette question. C'est leur droit, comma l'a recon- nu M. Colaert, et il arrivera sans doute en core que nos sénateurs et députés auront des opinions divergentes sur des questions poli - tiques. La Lutte se serait ralliée sans réserve aux idéés et au discours de M. Colaert, si notre honorable député avait engagé ses amis wallens k ne pas faire un grief aux dé putés socialistes d'avoir voté la loi. Toujours préoccupée, cette radicale con- sceur, de venir au secours des socialistes Laissez done les socialistes wallons se dé- brouiller, et occupez vous ée la question fla- mande, qui est seule en jeu. Vous ne pouvez louer M. Colaert. Ne le louez pas il ne vous demande pas cela.Nous croyons que notre représentant n'a pas be- sotn de vos éloges et qu'il est indifférent k vos attaques. In caud& venerium. La Lutte se livre ensuite k une revue de tous lesgriefs:le tram d'Ypres-Neuve-Eglise, la fabrique de sucre de Warnêton, lecar- roussel-Opitz, les orgues de barbarie, l'auto- mobile du Marquis de l'Aubépin (sic), les confetti etc. etc. Elle propose aux cabaretiers yprois de se liguer afin de renverser l'administration de M. Surmont et de rétablir le jeu des or gues Allons, les cabaretiers En avant Enfin, La Lutte engage les cabaretiers k monter des barraques et k y jouer de l'or gue.Que ferait M. Surmont? dit elle. La Lutte ignore qu'en vertu d'un règle- ment voté autrefois parses amis, il est dé fendu de monter ainsi des baraques et le cabaretier serait condamné, comme cela est i arrivé il y a quelques années N'est ce pas que La Lutte donne de bons consoils k ses amis les cabaretiers. Le Jardin de la Station. Le Progrès lui aussi s'occupe des affaires de la ville, etc... pour tout critiquer. Nous ne répondrons pas k ses articles qui, décidément, émanent d'un comité de rédac- tion composé d'écoliers. Une simple constatation. Le Progrès dit beaucoup de bien de l'arrangement des ter rains occupés par M. Burgho et quelques amateurs de jardinets.situés prés du café des Boulevards. Le ballonnement et Ips belles lignes, dit-il, dénotent chez l'auteur du plan des connaissances approfondies. Trés vrai; mais notre confrère ajoute Puisse le même architecte être chargé des changements techniques a faire au jardin de la Station tel qu'il est main- tenant, il est ridicule. Entre nous, confrère, c'est toujours le même architecte Mais nous ne vous le désignerons pas, paree que... il n'y aurait plus rien de bon. Le Davidsfonds réunissait, Dimanche der- nier, ses associés en une intéressante soirée scientifique et musicale, tenue en la grande salie des fêtes au Collége St Vincent- de-Paul. La plupart des autorités civiles et écclésiastiques et un grand nombre d'autres personnes notables assistaient k la séance. M. l'abbé Van Speybrouck, l'un de nos bons orateurs et publicistes flamands, connu déja si avantageusementk Ypres, a donné une conférence sur les rayons X. Au cours d'une charmante causerie il a dit l'origine des fa- meux rayons, l'une des découvertes les plus importanles de la science contemporai ne. II en a étudié les éléments conslitutifs, exposé les conditions en lesquelles ils se produisent et signalé les inappréciables avan- tages qu'ils fournissent aux investigations scientifiques et nédicales. Une série de pro jections k la lumière oxhydrique a fait voir les t ésultats phénoménaux obtenus au moyen des rayons X. Nous nous plaisons k rendre également hommage aux artistes qui ont largement con- tribué au charme de la soirée. On est tou jours heureux d'entendre un puissant chan teur, tel que M. Gust. Wenes, un violoniste de la valeur de M. Van Egroo, un pianiste comme M. Ern. Wenes. M. Van Egroo a parfaitement interprêté, avec accompagnement par M. Ern. Wenes, deux sonates magistrates de Beethoven et de Handel. Son jeu est comme un chant dont on aime k garder longtemps la charmante impression. Nous commen$ons aujourd'hui une des plus singulières et des plus burlesques légendes du passé de notre vieille cité, celle du turc et de ses seize femmes rousses. Lëgende d'un turc qui se maria avec seize femmes rousses. Le 20 Octobre 1581, vint s'établir k Ypres, un homme musuiman de nation et de religion, qui se noramait Mustapha Ormo zets. II exerpait la profession d'orfèvre et bijoutier. U obtint du gouverneur de la ville, auquel il fit cadeau d'une pierre pré- cieuse de grande valeur, l'autorisation de j s'établir k Ypres et k cet effet il loua une raagnifique maison, située du cöté ouest de la rue de la Bouche, sur remplacement de laquelle fut batie plus tard l'église des R. P. Jésuites, convertie sous la révolution de 1793 en caserne, la caserne d'infanterie actuelle. Ce turc qui avait un serviteur de même nationalité, trouvant que les flamandes étaient de grande beauté, l'envoya k la re cherche des plus belles filled des environs, voulant selon la coutume de son pays monter un Harem. II lui avait recommandé surtout de ne prendre aucune brune,blonde ni noire car il ne voulaii que celles qui avaient les cheveux roux. La ville d'Ypres était k cette époque seus la domination des Réformés et toutes les femmes qui acceptèrent de devenir ainsi les épouses du turc, appartenaient k cette reli gion. Elles étaient atléebées par la promesse d'avoir une vie de luxe et d'abondance dans la demeure de ce turc, qui était immensé- ment riche et mettaient d'ailleurs en prati que de cette fatjon, la devise des gueux plutöt tures que papistes. Les raccoleurs de notre homme trouvè- rent k Ypres une fille de soldat nommée Cornélie Willem et une autre nommée Ida Jommas une de Menin, trois de Bruges, une d'Ostende, une de Roulers et sept de Gand. Toutes étaient rousses. j Paries soins de Mustapha Ormozets, elles furent richement habillées k la Turque, et regurent toutes des parures et des chaines en or. Comme le turc ne voulait pas se raarier k l'église réformée, toutes ces femmes de- vuienl se rendre au jour fixé pour la cérémo nie religieuse, chez le commandant militaire de la ville, oü le dominé de S' Martin allait donner la bénédiction nuptiale. Les seize fiancées partirent sollennelle- ment k 10 heures du matin, escortées par les grenadiers de la garnison et suivies par une foule énorme. Le musuiman Ormozets, accompagné par le gouverneur et les autorités de la ville, vint les recevoir k la porte et les conduisit dans une grande salie, oü un contrat de ma riage, dont voici la teneur, leur fut lu Contrat de mariage conclu entre Mustapha Ormozets, turc de nation et de religion, et seize jeunes filles réformées de Flandre, le 20 Novembre 1581 Art. I. Puisqu'elles se marient avec u i turc de nation et de religion, elles deviont seconformer auxmanières etcoutumes do son pays. Art. 11. Elles ne pourront sortir de sa de meure qu en sa compagnie, ou sous la garde de son serviteur. Art. III. Elles devront vivre en paix et concorde entre elles et s'entr'aider au besoin. Art. IV. Elles auront, deuxklafois, cha- que semaine k leur tour, k faire le service du ménage. Art. V. Quand pour des motifs sérieux, leur mari les renverra, elles devront se sou- mettre k sa volonté et ne pourront garder que leurs habits et leurs bijoux. Les enfants nés du mariage resteront k la charge et au pouvoir du mari. Tous ces articles étant lus, acceptés et signés par les contractants, le Dotnuié assis sur une espèce da tröne, les fit venir devant lui pour accompiir les cérémonies du ma- (a continuer Encore le tram de Poperinghe Wulveringhem. Après les deux communications non st- gnées que nous avons reproduites sur cette question, voici maintenaat qu'intervient i'ho- norable bourgmestre de la commune de Wulveringhem. M. A. Merghelynck résumé les débats en ces termes A Monsieur le Rédacteur en chef' du journal La P a 11' i e J'ai lu avec un vif intérêt les observations que vous avez données dans votre numéro du 4 Mars dernier, observations suggérées par un correspondant, et les arguments d'unintéres- sé (N° du 12 Mars), tout cela k propos de la nouvelle ligne vicinale projetée de Poperinghe a Wulveringhem. Je dois k la vérité de reconnaitre que votre correspondant a pleinement raison, tandis que I'intércssé prend tout bonnement ses désirs pour la réalité. II est absolument indéniable que l°L'itinéraire de Poperinghe, Watou, Proven, Rousbrugghe, Beveren-sur-Yser, Leysele, Isen- berghe, Wulveringhem (aggloméré) et Wulve ringhem station sur le vicinal d'Ypres a Furnes, estjusqu'ici la seule et vraie ligne demandée par les communes intéressées, laquelle a été déjk admise en principe par notre députation perma nente 2° Que chaque commune intéressée a voté sa part d'intervention, de garantie éventuelle, dans la formation du capita! nécessaire a la construc tion de Ia ligne de Poperinghe k Wulveringhem (Station), via Isenberghe, ainsi que celle des frais d'études pour l'établissement de ce rail way 3° Que la situation k Wulveringhem (Zwaan tje) n'est absolument pas semblable a celle de ForthemetdeLoo, oü le canal a un quai de dé- chargementde chaque cöté et oü, par consé quent, il n'y avait pas d'inconvénients a se ser- virdei'un d'eux, comme on l'a fait pour la pose de la voie du vicinal i" Que la commune d'Houthem, ne pouvant ignorer ce qui se passait h deux pas de chez elle, n a commence a secouer sa torpeur dans cette question quelorsque l'itinéraire avait été arrêté par toutes les communes intéressées 5° Que les communes de Bulscamp et de Vin- chem, au début, out refusé carrément d'interve- nir dans notre ligne 6° Que Ia ville de Furnes, avec laquelle on a cru bon dentrer en temps et lieu en négocia- tions pour connaitre les propositions que cette localité aurait pu faire, que Furnes n'a pas ré- pondu a ces avances et que c'est seulement quand les communes participantes eurent arrangé le tout, plusieurs mois après, que Ia nouvelle nous parvint qu'une commission s'était forméeen cette ville, pour essayer de bouleverser complè- tement notre projet Que 1 administration communale de Ley sele a repoussé l'itiuéraire pai'Houthem et que, de plus, celui-ei nécessiterait, au préalable, la construction d'un nouveau pavé ou d'un gravier entre ces deux localités, travail qui constitue- rait, éventuellement, un grand retard pour l'ob- tention de ce railway, si vivement désiré. Je n abuserai pas davantage de l'aimable hos- pitalitéque vous voulez bien accorder a cette question, laquelle, ne présentant pas un intérêt suflisamment général, ne mérite pas de faire couler, dans votre estimable journal, des flots d encrecirconstance qui serait de nalure a déplaire, et avec beaucoup de raisons, k un grand nombre de vos lecteurs. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, 1 expression de mes sentiments les plus distingués. A. Merghelynck, Bourgmestre de Wulveringhem. Cükteau de Beauvoorde le IS Mars 1898. Nous déclarons les débats clos, ayant don né le pour et Ie contra. Gestk 1 autorité compétente k se pronon- cer- (La Patrie) publique et popitlaite tie la ville d'Yp res. LISTE DESOUVRAGES entrés du 1- Février au 15 Mars 1898. (Les ouvrages marqués d'un proviennent d achats, lesautres de dons.) E. Picard, etc, - Pandectes beiges. T. 57 et 58. Brux., v« Larcier, 1897 2 vol. in-4°.

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2