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OHMMmUE LOCALE
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Samedi 26 Mars 1898,
10 centimes le tV°.
33s Année.
N° 3326.
mt&h?éÊM0^
GARDE CATBOLIQÜE.
REVUE POLITIQUE.
Bruit de retraite de
lord Salisbury.
Antialcoolisme africain.
Les victimes d'erreurs
judiciaires.
L'épilogue de la catastrophe
de Roussillon.
La scission du Centre
allemand.
Affaire crétoise,
A Cuba.
Agitation antisémite a Alger.
Le ménage Philippe de
Saxe-Cobourg.
Encore notre école
d'équitation.
On s'aboime rue au Beurre, 3G, a Ypres, et tous ies bureaus «ie poste du royau*re.
Le JOURNAL D'YPRKS paraït la Mercredi et ia Samedi.
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Demain, Dimanche soir, 8
heures REUNION mensuelie au
Volkshuis.
Tombola offerte par le prési
dent M, Ernest Seys.
LONDRES, 24 Mars. Le Daily Chro
nicle reproduit, le bruit dont il ne garautit
pas l'exacutude, que lord Salisbury aurait
communiqué k ses collèguee son désir de
renoncer la fois a ses fonctions de mini -
stre des affaires étrangères et de premier
minisire.
Le même journal annonce que le premier
ministre s'est levé, hier, pour la première
fois depuis sa rnaladie.
BERLIN, 24 Mars. Au Rrichstag, le
député conservateur M Schall a recommasi-
dé, aujourd'bui, au gouvernement impériai
de prendre des mesures pour empêcher, en
Afrique, le développernent du fléau alcooli-
que. A eet effet, l'orateur invitaitle ministère
des affaires étrangères k se meute eri rap
port avec les autres gouvernements intéres
sés, afin d'engager contre ie mal uue cam
pagne commune.
Le baron von Richtbofen, sous secrétaire
d'Etat aux affaires étrangères, a répondu que
l'initiative recommanriée par M. Schall était
déjk prise par la Belgique, d'oü sont parties
des invitations k une conférence interna
tionale accepiée avec empressement par
l'Allemagne.
BERLIN, 24 Mars. A cause de J'absen-
téisme qui sévit au Reichstag, comaie par-
tout ailleurs dans les assemblées parlemen
tairs, le projet de loi concernant l'allocation
d une inderonité auj personnes acquittéeseu
appel n avait pu être voté dans la séance de
Samedi dernier, le Reichstag n'étanf pas en
nombre. Le projet vient d'être adopté, en
seconde lecture, par 171 voix contre 36.
Un amendement socialisie, teridanl k faire
indemniser aussi les personnes arrê'ées par
erreur, a été r tpoussé k une forte mejorité.
Le Reichstag a adopté la résolutioa sui -
vante qui sera adressée au Conseil fédéral
Plaise aux gouvernements confédérés,
élaborer et de déposer, dans le plus bref
délai possible, uri projet de loi allouant une
indemnité aux personnes qui out subi, ktort,
un emprisonnement préventif.
Le terrible accident de chemin de fer qui
s'est produit la nuk de Noël sur la ligne de
Marseille-Lyon, prèsdu péage de Roussillon,
a eu Mercredi son épilogue devant Ie tribu
nal de Vienne (France).
M. Thorne, le blockeur du poste de Tyers
de Clonos, qui avait été rendu responsable
de la catastrophe, a été acquitté par le tribu
nal et mis immédiatement en liberté.
La Compagnie a été mise hors de cause.
BERLIN, 24 Mars. On cite le baron
Herling comme le tutur chef du Centre ca-
tholique du Reichstag,
Les catholiqurs démocrates de Bavière, les
Polonais, les Alsaciens, les Guelfes, forme-
raient un parti séparé.
Cette scission est trés commentée.
LONDRES, 24 Mars. Le correspon
dent du Standard k Alhènes apprend que le
gouvernement allemand a soulevé de nou-
velles difficultés au sujet de la candidature
du prince Georges. L'Allemagne aurait fait
des propositions inacceptables et de nature
k encourager le sultan k la résistance.
LA HAVANE, 24 Mars. La colonne
Jimenez. Castellanos a battu les rebelles k
Camaguezet s'est emparée du campement de
l'eunemiqui était fortifié. Les rebelles ont
subi de nombreuses pertes et les Espagnols
ont pris 17 iusurgés. De nombreuses families
qui se trouvaient dans le campement ont fait
leur soumission.
Dans un autre combat, les rebelles ont eu
de nombreux morts. Les Espagnols ont relevé
huit cadavresde rebelles et se sont emparés
du matériel de guerre des insurgés. Ils ont
eu un capitaineet deux soldats tués et deux
lieutenants et quinze soldats blessés.
Les opérations de la colonne Pando et de
la colonne Bernal ont empêclié l'invasion des
insurgés k l'ouest.
Ou accüeille avec beaucoup d'enthausiasme
la nouvelle que le gouvernement espagnol a
approuvé la conduite du maréchal B anco, en
ce qui coricerne le refus de laisser détruire
les restes du Maine.
ALGER, 24 Mars. A 10 1/2 heures du
soir arrivait en gare d'Alger le train de
Gonstantine, dans lequel se trouvait M. Mori-
naud, rédacteur en chef du Républicain de
Gonstantine, venant k Alger défendrek l'au-
dience d'aujourd'hui des appels correction-
nels, M. Masson, son collaborateur du Répu
blicain, récemm. rit condamnó k uu tnois de
prison, par le tribunal de Batrsa pour injures
aumairedeBama.adversaiiedeMM. Morinaud
et Batna. Le prisonnier était dans le train.
Dès 10 heures la ioule se massait aux
abordsde la gare et sur le boulevard de la
République.
A 10 1/2 heures plus de 8000 personnes,
criantk bas les Juifs Liberté et d'autres
cris se pressaient aux portes de la gare.
M. Morinaud descend du train, la foule
env*ahit la gare en enfongant les portes et en
brisant les earreaux et les portes donnant
accès sur le quai de la gare.
M. Morinaud parait et harangue la foule
Laissez nous nous adresser k la justice, sans
que nous ayons autour de nous le tumulte
de la rue.
M Maurinaud acclamé se rend dans la
brasserie du square Bresson. Un grand dé-
- ploiement de troupes barre les rues. La foule
coupée sur plusieurs points, réussit k se
rassembler el décide d'ailer k la prison Bar-
berousse oü est détenu M. Max Régis.
M. Masson qui avait été descendu en gare
avant l'arrivée k Alger a été de son cóté
conduit k la prison Barberousse.
Les douloureux démêlés de ménage
du prince Philippe et de la princesse
Louise de Belgique ne sont plus un
inystère.
11 se con fir me, dit le Temps, que la
princesse a quitté son mari et qu'elle
est allee avec le lieutenant Maticics
Kcgleviteh, a Paris, oü ils étaient la
semaine dernière et d'oü ils comp-
taient, paraxt-il, serendre ensemble a
Londres.
Ce serait de Paris que le prince de
Saxe-Cobourg-Gotha aurait recu, il y
a quinze jours environ, Tavis'que la
princesse cherchait a négocier un em-
prunt assez considerable. L'ambassade
d'Autriche-flongrie, d'aprèsce qu'on
raconte, et bien qu'elle n'en veuille
pas convenir pour des raisons quel'pn
comprend, en aurait été avertie et
aurait fait procéder a une enquête
discrète d'oü ii résulte que la prin
cesse aurait cberché aemprunter une
somme notable.
On maode de Berlin a un journal
bruxellois que le prince de Cobourg a
obtenu du chef de familie, le due ré-
gnant de Saxe-Cobourg-Gotha, l'au-
torisation d'inteuter, contre la prin
cesse Louise, une action eu divorce
devant le tribunal a Gotba. On ignore
le séjour de la princesse Louise.
Le Progrès répond a un iong article
de lEtoile beige qui, elle aussi, part
en guerre contre notre école d'équi
tation.
Nous reconnaissons volontiers que,
cette fois, notre confrère doctrinaire
mérite un bon point.
Au lieu de se livrer a des récrimi-
nations contre nos sénateurs et dépn-
tés, il cherchea réfuter les arguments
que Ton fait valoir, eu haut lieu mili
taire, contre le maintien a Ypres, de
l'école de cavalerie.
LEtoile beige semble se faire l'or-
gane du monde militaire qui conspire
contre nous. II ne sera pas inutile de
faire observer a ce sujet, qu a part
nos organes locaux, e'est la presse li
bérale presque toute entière qui pré-
conise le trausfert de lecoie d'équi
tation a Tervueren.
Nous reprodnisons quelques passa
ges de 1'article du Progrès. Notre con
frère accuse le gouvernement de ne
pas mettre en état les construe!ions
qui constituent 1 Ecole. Nous n'en dis-
convenous pas, le gouvernement, ou
plutót l'autorité militaire esteu faute.
Le gouvernement a demandé aux
Chambres les crédits nécessaires
264,000 francs pour reconstruire
et améliorer les batiments de l'école,
et les Chambres ont voté les crédits;
C est ce que M. Golaert a fait observer
dans la discussion du budget de la
guerre. II ne reste done qu a employer
ces crédits qui sout dispouibles. Le
gouvernement serait en faute s'il ne
faisait pas usage de ces crédits qui ont
été votes, non pour des constructions
Tervueren, mais pour l'amélioration
des batiments de lecoie a Ypres même.
Est-ce qu'il y aurait une voionté
plus puissante que celle des Chambres
et du gouvernement? Une autorité
supérieure a celle de la voionté na
tionale
11 en est ainsi, parait-il, dans le
monde militaire il plait a des géné-
raux de transférer des régiments, de
supprimer des écoles, de concentrer
toutes les forces militaires autour de
certains centres et le gouvernement
et les Chambres n'auraient i'ien a y
voir