Anciennes chroniques
et légendes Yproises.
ï^écrologie.
Les mois de Mars et d'Avrii.
j'école a été créée a Bi'uxelles en
2. Elle fut transférée a Ypres, par-
,ue l'on nous avait enlevé un régi-
nt de cavalerie. Plus tard, sous le
uvernement libéral, on nous enleva
régiment d'infanterie et son état-
ijor, puis le régiment de cavalerie.
Est-ce que l'armée y a gagné quel-
e chose
1 Bi l'Ecole doit, nous quitter, il paraït
je nous obtienclrons certaines com-
nsations. Nous préférons garder ce
|e nous avons. Un liens vaut mieux
p deux tu I'auras.
L'Etoile beige, comme certains
irnaux militaires et autres, veut
sparer le terrain. Elle verrait avec
nheur transferer notre Ecole a Ter-
eren. Cela se lit entre les lignes. II
du devoir de l'administration com-
male, de nos sénateurs et deputes
veiller. Nous savons qu ils sont très-
éoccupés de la chose. QiCils se mon-
fcnf intransigeants et nous sommes
nvaincus qn ils l'emporteront.
Mais, n'attachons pas plus d'impor-
ice qu'il ne faut aux organes du
ilitarisme. C'est une campagne me-
e en faveur de certaines idéés ex-
ivagantes,capricieuses toutaumoins.
bttons nous d'accord pour les com-
ttre. Le peril nest pas encore im-
inent.
Voici un extrait de Partiele du
ogrès
A diverses reprises, il a été question du
part de notre Ecole d'équitation.
11 en est question de nouveau, et, cette
s, le projet pourrait bien être suivi d'une
jez prompte réalisation.
Un long article paru dans 1 'Etoile beige
de Dimancke passé, semble être le leit-
)tiev de la solution.
Dans eet article, soigneusement coupé
chapitres, nous allions dire en tranches,
est fait, sous forme historique, tout un
ocès a l'installation de la célèbre Ecole
,ns nos murs.
Tout est défectueux ici soldats et che-
ux sont logés dans les plus misérables con-
tions la caserne, les écuries, l'arsenal,
i s manéges, le gymnase, tout ce qui com-
>se, en un mot, le vaste établissement, est
fecté d'kumidité, de pourriture et de mias-
es. L'ensemble est une bonte pour lepays
Onconnait le vieux proverbe quand on
mt qu'un cbien soit tué, on le dit enragé.
Ici de même. Pour justifier et obtenir le
■ansfert de l'Ecole a Tervueren, on veut
ire accroire que son installation cbez nous
it absolument sordide, infecte, dangereuse
our les hommes et pour les animaux
J Quelles exagérations voulues et calculées
Sans doute que les diverses constructions
ui constituent l'Ecole ne sont pas en 1 état
I elles pourraient et devraient être. Nous
avons dit cent fois.
J Mais a qui la faute
La réponse accourt d'elle-même au gou-
e ernement, et rien qu'au gouvernement,
tui, avec la dixième partie, peut-être, de
;e qu'on dépensera a Tervueren. pourrait
aettre tous les batiments et leurs annexes
tnune situation égale, égale tout au moins,
t celle des meilleures écoles similaires de
'Europe. Est-ce qu'on s'imagine, par exem-
jle, que tout est parfait, de premier ordre,
i Saumur et ailleurs Les choses vues de
xrès, combien il faudrait rabattre
On s'appitoie, avec des larmes de croco-
iile, sur la santé prétendument compromise
des hommes attachés a l'Ecole, officiers,
sous-officiers et simples cavaliers, affligés
'jgn permanence, les uns de rbumes, d. autres
de rbumatismes, d'autres encore de üèvre
C
L'auteur de Particle dont nous nous occu-
pons émet l'espoir, que, dans cette éventua-
lité, les Yprois auront assez de patriotisme
pour ne pasmurmurer... C'est d'un bon
tonneau... La Rochefaucauld a dit quelque
part que nous avons tous assez de philoso-
pbiepour supporter les maux.... d'autrui
Le correspondant de Y Etoile est^ assure-
ment un stoïcien de cette trempe-la
Les Yprois se résigneraient sans doute si
vraiment lïntérêt supérieur du pays et de
son armée était en jeu
Mais il s'en faut que cela soit. Tout bien
pesó au contraire, l'intérêt de l'armée et,
partant, celui du pays exigent plutot que
l'Ecole reste ici, tout comme la grande
Ecole francaise demeure a Saumura oOo
kilomètres de l'aris.
paludéenne....
C'est a pouffer de nre Comme si ce
P n'était de facile constatation que tous ces
Y beaux et vaillants militaires se portent ad-
r mirablement bien Allez done leur dire se-
rieusement qu'ils sont des rbumatisants et
fdesüévreux. lis vous esclafferont au nez, si
même quelques-uns, plus cbatouilleux sur
le cbapitre des mauvaises plaisanteries, ne
prennent envie de dégainer. Ajoutons que
ti leurs vigoureux chevaux ne témoignent de
r courbatures pas plus qu eux.
Laissons-la toutes ces blagues! Quon
transfère l'Ecole si quel qu'un d'omni potent
veutqu'elle soit transférée,soit! maisqu'au
moins on en dise la vraie raison, sans cber-
cber midi a quatorze beures...
Le turc et ses 16 femmes rousses.
(Suite.)
Cet étonnant manage d'un homme avec
seize femmes, accompli ainsi dun trait, tui
célébré k la mode des gueux. Le Dominé
demanda d'abord au fiancé s'il acceptait pour
ses femmes les 16 jeunes filles présentes.
Sur la réponse affirmative du lurc, il de
manda également k chacune d'elles, si elles
consentaient prendre pour époux, le turc
en question. Après qu'elles eurent répondu
oui, il leur ordonna d'aller embrassér le
fiancé, qui leur donna sa main k baiser, puis
leur passa au doigt a chacune d'elles, une
alliance en or.
Après cette eérémonie, le dominé fit un
sermon aux nouveaux mariés que Dieu en
créant le monde et le premier homme, avair
dit il n'est pas bon qu'il soit seul snr la
terre et prenant une des cötes d'Adam, 11
créa !a femme pour sa soeiété et pour le
servir etc.
Le Dominé termina en leur dormant la
bénédiction au nom d'Abrabam, d'Isaac et
de Jacob.
Les rroces durèrent seize jours, soit un
jour par fiancée. Le turc avait dans sa raaison
une vaste chambre k coucher, dans laquelle
se trouvaient dix sept iils le sien était au
millieu de la pièce.entouré par les '16 autres.
Quand il faisait beau temps, le Turc se
promenait dans les rues de la ville avec ses
seize femmes; elles devaient marcher deux
k deux et elles étaient suivies par le Turc et j
son domestique, qui devait leur indiquer
par quelles rues elles devaient passer. Le
Turc était armé d'un fouet, de sorte qu'il ne
ressemblait pas mal k uu conducteur de
besliaux, et son domestique k un chien de j
berger.
Les gens de la ville venaienl k lr ur porie j
pour coutempler le passage de cette siu^u-
lière procession k la ïuique.
D'après Thomas de Raeve, le chroniqueur
Yprois, au bout d'un an, ces seize femmes
rousses enrichirent leur mari chacune d'un
enfant, k part une (fentr'elies, nommé hlauda
Molin une robuste gaillardé de Messines,
qui lui fit cadeau de deux k la fois. Cela
faisait done 17 nouveaux citoyens en un an.
En continuant de ce train, notre turc aurait
fourni, au bout de 25 ans, k la ville d'Ypres,
une augmentation de 425 arnes.
Seulement, après les couches de Plauda
Molin, son mari lui dit qu'une femme ne
pouvait avoir deux enfanis k la fois et pour
ce motif et selon Taccord intervenu au eon-
trat.il la congédia en lui tiissam en propriéïé
ses rfiets.
I Une autre de ers femmes. ia filie issue de
I la bourgeoisie Ypi oise, 1- Iom.mas, mourut
i plus tan! u coi.cbe do deux ju" e ux Le
i turc ne voulut la laisser en ner ni duns le
temple ni au cime ièn mus selon ia mode
musulmane, t ors vide. L. ut ce olit, il fit
accord avec un marrich h bita. t aux c
viroris du Parmenhuis, auquei il acbeta vitigt
pieds carrés de terrain, sous la condition
qu'il no pouvait y labourer r. semer.puisque
cc terrain devait servir do citnetière.
Ida lommas y fut done (rtèrrée et'sur sou
tombe ju h Turc fit pi".ce> une petite colonne
surmontée d un croissant. Pendant toute la
joun év> des fuüérailies il fit placer également
auteur de ia losse, des victuatlles suceuh-ntes
ex les meilleures boissons, puur T s p bvres
ens qui v naient prier sur !e lieu da repos
de 1» décédée- Ceux-ci receviient en outre
une pièce dargent. Le lurc chercha une
autre femme pour femplacer celle quil avait
perdue. II demeurait en ville, k ce moment,
une jeune femme de Damm'e.appartenant a la
religion réformée Elle avait quitté sort man,
qui restait attaché k la foi catholique. Cette
femme, nommée Félicité Boote, étant rousse
de eheveux, alla d'elle même se présenter au
turc, en disant qu'elle était jeune fille. Elle
fut en conséquence mariée par le Dominé k
Mu tapha Ormozets, ct devint la quinzième
femme du turc.
Son vrat mari, étant venu un jour k Ypres,
renconlra par hasard le Turc en promenade
avec ses quinze femmes, et en les regardant
I avec cunosbé, tl vit avec étonnement parrm
I elles, sa conjointe fugitive.
fa suivre.)
La ville de Wervicq es„ en deuil
El'e vient de perdre son ancien bourg-
mesti'e, M. Vandermersc -Tranneel, kgé dt
80 a s. décédé apiès une longue maladie
que le vénérable vieillard supportait avec la
résigoation d'un chréiien accompli.
M. Vandermersch était un homme simple
et droit, un administrateur aussi intelligent
qu'inlègre et dévoué.
Membre de la fabrique d é^bse, conseiller
communal Bourgmestre, il se dévoua a la
cbose publique et prilk c-CBur les affaires et
les intéréts de la ville de tVervicq, de fagon
k mériter l'estime ct l'affection de tous ses
concnoyens.
M VaiKiêrmersch occupa les fonctions
d - B iurgmestre pendant prés de vinttt cittq
ans. Ci n'est qu'aux élections de 1895 qu'k
cause de son gr arid Sge et de ses infirrniiés,
il n'accepta plus le ronóuvellement de
son mandat de conseiller communal. Le Rot
le nomina chevalier de son ordre, en réeüm
pense de ses longs ct nombteux services
Dans sa retraite même, M. Vandermersch
fut utile k ses con citoyens pat' ses conseils
et p r fexemple de sa vie édifiante.
Homme de paix et de conciliation, il laisse
k kus ie souvenir du parfait chréiien, ne
connaissant d'autre cause k défendre que1
celle de l'Eglise et de la Prip, et qu'au but
k «Heinare, Ie bien général.
i Sa mort fut douce et sereine comme tout
1 sa vie. Elle sera le commencement d'un
bonheursans fin.
N us piéseruons k la familie de M Van
t deruiersch et k toute la vilie de Wervicq nos
1 plus sincères condoléances.
Onnousprie d'annoncer la mort de M.
Ignace Frangois Vandermersch, veuf de
dame Sophie-Eugenie Tranneel, chevalier
de l'ordre de Léopold, ancien bourgmestre
de Wervicq, néa Wervicq le 18 Aoüt 1817,
y décédé le '23 Mars 1898, administré des
Sacrements de Notre Mère de la Sainte
Eglise.
Le service funèbre,suivi de l'enterrement,
sera célébré en l'église paroisiale de Wer
vicq. le Lnndi 28 Mars 1898, a 10 1/2 beures
du matin.
Les amis et connaissances qui, par oubli,
n'auraient pas reen de lettre de faire part,
sont priés de considérer le présent avis com
me en tenant lieu.
Rénnion a la mortuaire, Place Saint-
Martin, a 0 1/2 beures.
La températun et la pêche.
I Notre correspondant météorologique ne
nous a pas euvoyé, le mois passé, ses pro-
nostics babituels sur la température de
Mars. II nous a donné pour motif que ses
predictions se basant sur les directions du
vent pendant la première période de la lune,
celies-ci étaient tellement incertames qu'il
lui fut impossible d'en augurerune previ
sion quelconque. Pour ce motif - tout a fait
plausible évidemmeut il s est abstenu.
La nouvelle lune est commencée depuis
trois jours et les dounées sont plus sures
cette ibis. Malheureusement les pronostics
sont mauvais. U est probable que la fin de
Mars et la première quinzaine d'Avrii nous
amèneront des jours froids, bumides, et
que l'biver, qui a été relativement doux,
cette année prendra sa revanche au com
mencement du printemps. Nous pouvons
nous attendre surtout a beaucoup de gibou-
lées.
Si les pronostics de notre correspondant
se vérifient, le temps qu'il fera sera surtout
désastreux pour les pêcheurs a la ligne.Avec
le mois d'Avrii, en effet, s'ouvre la véritable
saison de la pêche a laligne. Eucemois,
tous les genres de pêche sont en vogue On
pêche encore le brocheton pêche déja
l'anguiile, le percot, la tanche on pêche
surtout la grande et la petite brême, le
goujon, l'ablette, le gardon carpe, la carpe,
trés rare dans nos eaux malheureusement,
le meunier rosse, le gardon ordinaire etc.
etc., en uu mot c'est en Avril que commence
la pêche d'été, la pêche a, la pate ou a l'asti-
cot.
On voit que dans nos eaux vivent plusieurs
espèces de poissoDs: Les noms scientifiques
ou babituels eu frangais sont assez peu
cormus de nos cótés, même cbez ceux qui
connaissent a fond la langue frangais et qui
ont souvent de ia difficulté a nommer autre-
ment que par leur nom flamand, le poisson
qu'ils vealent désigner. Nous croyoDS faire
plaisir a nos lecteurs en dressant la petite
liste qui suit, des divers poissons exist,ant
dans les etangs et canaux de nos cótés, a,vec
leurs noius dans les deux laugues.
Nous mettors en caractères italiques le
nom scientifique flamand
Brochet Snoek
Anguiile ou inurêne Aal paling
Tanche Zeelt tink lapper enz.
Carpe Karper karpel
Brême Brassem brassem blei
Brême bordeliere ou petite brême Blei
blei
Ablette Bliek blei
Meunier rosse - Gewone voorn Rots
Meunier rotengle t T.
Voorn ruiscbaert
Uardon rouge ou
ou ruisckvoorn
Bardon carpe f
Coujon Grondeling groudeling
I'ercbe Baars Baas
Percot (petite pereke) Baars Baas
Crémille goujon- l
nière ou perebe Post Post
goujonnière f
Epinocbe Stekelbaars Paddesteker.
Ces deux derniers poissons sont méprisés
par beaucoup de pêcheurs, qui les écrasent
de colère sous leurs pieds, quand ils les
prennent, a tort cependant, surtout pour le
post qui a la reputation imméritée de netre
pas bon a manger.
En Allemagne, on en fait de la soupe et
beaucoup de gens préfèrent sa chair a celle
de la percbe.
Nous donnerons d'ailleurs dans un pro-
cbain numéro, en continuation du présent
article, quelques détails sur les moeurs des
poissons cités plus baut et qui se trouvent
tous dans les eaux qui eutourent la ville, ou
dans le canal d'Ypres a Furnes sur lepo-
que et leur manière de frayer etc.
On voit par la liste qui précède, que nous
possédons déja dans nos eaux plus d'espè-
ces de poissons qu'on ne le croit générale-
ment. II y a cependant dans les rivières ou
étangs des autres contrées du pays, bien des
sortes inconnues chez nous, poissons excel
lents et de bon rappoit, qu'il serait facile
peut-être d'acclimater ici, sans grands ef
forts ni frais. Nous en parierons également
dans le futur article.
'uisque nous parions de la pêche, expri-
mons en passant uotre étonuement que le
projet deloi sur la pêche fluviale dont on
avait annoncé le dépot dans presque tous
les organes de publicité du pays, u oom-
mencemént du mois de Janvier, n'ait pas
I encore donné signe de vie.
I Nous croyons bien faire en demandant au
nom dtam teurs de la pêche de notre
ville, a nos li préseutauts et surtout a M.
Colaert qui a pris si souvent déja la parole
a la Cb oabre, en faveur des pêcheurs a la
ligne, d insist: r auprès du Ministrë pour
que la satisfaction px-omise leur soitdonnóe
avant que la session présente soit close.
(A continuer.)