Funérailles de
M. Vandermersch a Wervicq.
Anciennes chroniques
et légendes Yproises.
que notre représentant veut que les ouvrieis
ignprent.le francais
Nous demandons, avec La Lutte <Ju le
Progrès a vu pareille tendance
Dans le projet Devriendt-Coremans
Dans le discours de M. Colaert
Mais notre député a précisément dit le j
contraire: un beige n'est complet sur-
tout un législateur qu'a la condition de
savoir les deux langues usitées dans le pays, j
Voila comment M. Colaert s est expiimé
Le projet de loia du reste pour but de j
placer les deux langues sur le même pied, j
sans preeminence d'unelangue sur 1 autre.
Pas autre chose.
Le Progrès a done manqué une nouvelle
occasion de se taire et cette fois, e'est La
Lutte elle-même qui le lui dit.
Mais la consceur radicale comme il
est difficile d'etre juste envers un adversaire
politiquepretend a son tour que M.
Col aert es t un converti
Si notre Député a défendu la cause fla-
mande, e'est par nécessité politique e'est
que les temps sont cliangés
II y a prés de vingt ans, dit-elle, queM.
Colaert siqge a la cbambre. Que n'a-t-il
proposé quelque chose pour ie flamand 1
La Luttequi reproche au Progrès de
n'avoirpas luie projet Devriendt-Coremans,
semble ignorer elle-même l'attitudeprise par
M. Colaert dans-les questions flamandes qui
ont vu le jour a la Cbambre.
Tout le monde sait que de tout temps M.
Colaert a voté toutes les mesures prises en
faveur du flamand. II a puissamment con-
tribué a obtenir que, par la loi de 1889, il
fut admis qu'en matière fiscale les prooès-
verbaux fussent rédigés en flamand dans les
provinces flamandes.
M. Colaert a été l'auteur d'un amende
ment a la loi sur Tenseignement supérieur,
exigeant que nul ne pourra être nommé
notaire en pays flamand s il ne justifie, par
un examen, qu'il est a même de se servir de
la langue flamande dans l'exercice de ses
fonctions.
La Lutte demandedes actes. En voila!
M. Colaert n'est done pas devenu flaman-
de depuis que le suffrage universel existe. i
II l'était avant, et il a donné des preuves de j
son amour pour la langue flamande, qu il j
écrit et parle mieux que n'importe quel ré-
dacteur de La Lutte.
Au conseil communal l-a Lutte dit le
contraire M. Colaert parle souvent fla
mand. C est dans la langue maternelle que
l'honorable Echevm exposa, 1 an deraieile
système qu'il préconisa pour la pêche a la
ligne et qui fut adopté.
Au Volkshuis,— la consoeur le reconnait,
c'est toujours en flamand que M. Colaert
s'exprime, de même que dans toutes les réu-
nions politiques ou electorates de la ville
et de l'arrondissement.
Un singulier convertin'est-ce pas 1
Mais Lu Lutte sera juste. Vous verrez
que dans son prochain numéro, elle rendra
hommage au flamingantisme modéré de M.
Colaert.
Modéré, en effet.Et la Lutte ne demande,
pas plus que M. Colaert, que les flamands
n'apprennent pas le francais, comme le dit
fort sottement/e Progrès.
Le Progrès réplique a La Lutte dont 1 ar
ticle est signé Jan un jeune premier
fraichement éclos, dit le confrère doctri
naire. 11 termine ainsi son épitre a Jan
Nous eng&geous charitablement 1 honorable
Jan a ne pas jouer au pedagogue la rnodestie a
son age plait beaucouple Journal d 1 pres,
rédigé par les hommes les plus capables du parti
clérical, suffit amplement a la défense des actes
de notre admirable députation; l'intervention
de la Lutte, en sa faveur, nous parait d un grand
superflu.
Allons, débrouillez vous, mes amis Le
mot admirable est répété dans l'article du
Progrès. II s'applique aussi a Jan de La
Lutte.
La ville de Wervicq a fait, Lundi dernier,
k son ancien Bourgmestre, M. Ignace-tran
Qois Vandermersch. des funérailles dignes
d'elle et du défunt.
Dès 9 beures etdemie du matin, les dif-
férentes sociéiés dont le défunt était membre
ou président, se rassemhlèrent devant la
mortuaire. pendant qu'une foule de notabi-
lités de la Province et du nord de la France
arrivèrent pour rendre un dernier hommage
de sympathie et de vénération au regretté
défunt.
La levée de corps se fit par le clergé de
la ville ii 10 heures et demie précises. Les
sociétés, avec leurs drapeaux et l'Harmonie j
communale en tête, formèrent le cortège.
escortées par le corps des Sapeurs Pompiers
au grand complet.
L'administration communale suivii le corps
porté k bras. Le deuil fut conduit par M.
Jules Vandermersch, fils.de l'ancien Bourg-
mestre et Echevin de la ville. Après la fa
milie, les membres de I'sdministration fabri-
cienoe, des confréries et sociétés, une foule
i de prêtres et de notables, parmi lesquels
nous avons remarqué MM. le Baron Suroiont
I de Volsberghe, Struye et Capelle, Sénateurs;
I Colaert et Spillebout, Représentants Bie-
buyck, président du Tribunal de lie Instance
d'YpresVerbaeghe, Député permanent,
Berghman et Van Elslan.de, conseillers pio-
vinciaux, etc. etc.
Le cortège s'avanca leritement au milieu
d'un immense concours de monde recueilü
et sympathique, pendant que 1 Harmonie
communale exécuta des marches funèbres de
tout premier choix
Sur le passage du cortège funèbre, nous
avons remarqué les réverbèces allumés ie-
couverts de crêpe, et le drspeau national en
deuil ii toutes les maisons.
La magnifique église St-Médard était litté-
ralement bondée de monde. Les offrandes
ont duré chacurte plus d'utie demi heure
Pendant ce temps, l'Harmonie communale a
fait entendre un morceau funèbre ii grand
eft't.
Après les absoutes, donnóes par le Révè-
rend Curé, M. l'abbé Mullie, le cortèiie fu-
Comme Bougmestre, plus que jamais il prit
ii coeur les intéréts de sa chère ville natale.
Nous devons a son intelligente administration
les grands travaux d'hygiène et de pavage qui
onLtransformé complètement la ville de Wei-
vicq nous lui devons également la restauia-
tion de notre belle Eglise monumentale qui est
Cobjet de ('admiration générale.
En 1887, Sa Majeslé Léopold II, voulant ré-
compenser une carrière administrative longue
et bien remplie, le nomma Chevalier de son
Ordre.
Catliolique convaincu, il pratiqua sa religion
sans tentation, mais avec ferme té et faveur,
ne voyant devant lui que son devoir. Dans 1 in
térieur de sa familie, il fut un modèle de pere,
entourant ses enfants de sa plus vive affection
et leur laissant en mourant l'exemple de toutes
les vertos.
Puissent ces quelques paroles, cette nom-
breuse assistance venue de toutes parts pour
rendre un dernier hommage au regretté défunt,
puisse surtout cette certitude, que Monsieur
Vandermersch-Tranneel a déjk requ lh-haul la
juste recompense que Dieu donne k ceux qui
ont bien vécu, adoucir la doüleur de ses chers
enfants et de sa familie.
I Adieu, digne prédécesseur, ou plutot au
revoir dans la céleste patrie
Discours de M. Verhaeghe.
Messieurs,
Estimé et vénéré de tons, que la mémoire de
Vandermersch soit en bénédiction; qu'il nous
serve de modèle; que l'exemple qu'il donna de
la pratique des vertos civiques et familiales se
perpétue dans sa maison et dans la ville!
Maiutenant qu'il a plu au Tout Puissant d'ap-
peler lui cette ame prédestinée, conservons
un religieus; souvenir de ses vertus et prions
le Dieu de miséricorde de lui accorder la ré-
compense qu'il réserve a sesélus.
Au revoir, Ignace Vandermersch, dans le
sein de ce Dieu que vous avez tidèlement servi
et aimé
i.èbre s'est rendu au ciraetière oil, après les
prières litburgiques, MM. le Bourgmestre
Delva et 1 Echevin Auguste Verbaeghe, ont
prononcé d'une voix émue les discours funè
bres que nous sommes heureux de pouvoir
reproduire.
Discours de M. le Bourgmestre.
Messieurs,
En ma qualité de successeur de Monsieur
Vandermersch-Tranneel, j'ai la délicate mis
sion d'adresser, au nom du Conseil Communal,
un suprème adieu k l'homme de bien que nous
venons de perdre.
Né h Wervicq (Belgique), le 18 Aoüt 1817,
Monsieur Vaudermeersch habitu lal1 rance jus-
qu'en 1812, époque a laquelle il revint résider
en Belgique et s'allia a l'une des premières fa
milies de Wervicq, la familie Tranneel, oü,
comme dans la sienne, le culle de toutes les
vertus chréliennes étaient de tradition.
D'un commerce facile et agréable, d'un ca-
ractère plein de courtoisie et de douceur, d'une
intégrité et d'une impartialité k toule épreuve,
it sut conquérir en peu de temps la sympathie,
l'estime et même l'amour de tous ses conci-
toyens. II eut des adversaires politiques, jamais
on ne lui connut un ennemi
Nommé successivement membre du Conseil
de fabrique de 1'Eglise paroissiale en 1817, Con
seiller Communal en 1863, membre des admi
nistrations charilables en 1869, il s'occupa de
ses fonctions avec un zèle et un dévouement au
dessus de tout éloge.
Ses qualités administratives, sa sage prévoy-
ance, sa supériorité, ie firent remarquer a ses
collègues, et le désignèrènt pour occuper la
place de premier magistrat de la ville.
Au moment de rendre un suprème hommage
ala ménioired'unami de coeur,qu'il mesoitper-
xiiis comme président de rassociation, catholique
et de la conférence de Sl-Vincent de Paul,
comme membre du comité scolaire, comine
capitaine de 1'harmonie communale, de vous
rappeler, d'une facon imparfaite hélas! les ver
tus publiques et privées qui honorent la carrière
de l'homme de bien que nous venons de perdre.
Catholique de vieille roche, Ignace Vander
mersch présida pendant un quart de siècle, a
la fois, l'association constitutionneüe conser
vatrice du chef lieu du canton et celledesa
ville natale.
i 11 apporta a leur développement et k leur
progrès un dévouement au dessus de tout éloge.
JJue série non interrompue de succes couronua
ses généreux efforts et s'étendit même au chef
lieu de l'arrondissement.
Son caractère franc ét loyal, sa rnodestie, son
affabilité, son désintéressement lui conquirent
la confiance des électeurs, trésor précieux dont
ildemeurajustement jaloux. Son inaltérable
équité irriposa le respect a ses adversaires poli
tiques mème. La devise de notre vénéré chef
fut le triomphe du bien par la justice.
Co-fondateur de la conférence de St-Vincenl
de Paul, ce chrétien modèle mit en pratique la
maxime du Christaimez votre prochaim
comme vous mème.
Sans ostentation comme sans crainte, aussi
longtemps que ses forces le lui permirent,
Ignace Vandermersch fut un membre fervent
de cette société; il s'imposa le devoir de. soula
ger les déshérités de la fortune, tant par les
secours pécuniaires que par de reconfortants
conseils, donnant ainsi le pas ii la charité chré-
tienne, d'origine divine, sur la philantrophie
impuissante k soulager efiicacement les bles
sures intimes de l'adversité.
S'inspirant de l'idée que la bénédiction du
pauvre apporle le bonheur dans les families
il visita ia chaumièrede l'indigent, unissanl k
l'aumóne la parole consolatrice.
Je ne puis passer sous silence d'autres eeuvres
et des plus méritoires.
A l'époque nefaste des luttes scolaires, celui
dont nous pleurons la perte,cornprit l'immense
malheur auquel se trouvait exposée la jeunesse
privée d'un enseignement religieux.
Légende d'un Turc qui se maria
avec 16 femmes rousses.
(Suite et fin.)
Le mari outragé se rendit de suite chez
notre Turc et lui montra son acte de manage
pour le convairicre de la perfidie de sa
prétendue coujointe.
Mustapha O'rmozet tut grandement indigné
en apprenant cette nouvelle et dit au mari de
Félieité Route Retournez k Damme, je ren-
verrai chez vous votre femme, et. soyezen
certain, elle ne vous quittera plus de sitöt
Trois jours plus tard, le Turc reprocha il
cette femme son subterfuge et pour sa puni-
tion, il la fit lier sur une pla'nche, après quoi
il lui fit donner la bastonnade k la mode de
son pays, qui consistait k trapper k coups
redoublés avec descourroies sur la plante
des pieds, jusqu'k ce qu'ils fussent enflés
tellement, que la patiente ne put plus se te-
nir debout. Alois, il la fit conduire, liée sur
une charette, k Damme et selon la promesse
faite k soa véritable mari, elle ne lequitta
plus si vite, car il lui fut impossible de mar
cher avant six mois de lk.
Quelques jours après. ladiscorde ne tarda
pas a se glisser parmi les 14 femmes restan-
tes et uü beau matin que leur seigneur et
maltre, éu.it absent pour ses affaires, une
violente dispute,suivie d'un combat acharné,
surgit entre elles.
Dans la bagarre, plusieurs furent blessées,
d'autres fortement égraliguóes et utie même,
eut l'oreille droite coupée. Toutes avaient
les habits en lambeaux. Le domestique du
Turc, qui voulait rétablir l'ordre, fut assailli
par toutö la bande et lié k un poteau.
Oraiguant la colère de ieurépoux, douze de
ses tendres moitiés, s'enfuirent de la maison,
les deux qui restaient, ne pouvant la quitter,
tellement elles étaient dans un pitoyable état.
Quftnd le Turc en rentrant de voyage,
apprit ces faits,ilfut pris d'une rage indicible
et d'un violent désespoir. Dans l'excès de sa
colère, il lésolutde se venger de ces trai
tresses qui riasulcaient si cruelleinent après
avoir été comblés de ses bienfaits.
D'ailleurs, l'armée Espagnole s'avanpait'
surYpreSi sous le commandement d'Alexan-
dre Farnèse et il ri'eut pas été prudent pour
Mustapha, d'etre encore dans ses murs,
après la défaito des rebelles qui sen étaient
emparé par surprise.
Etant décidék partir, il fit annoncer que
selon les promesses qu'il avait, faites lors d0
son mariage, il voulait laisser une part de sa
ivee u un enseignement rengieux. ap.
N'ignorant point qu'un people sans religion tor}aaek ctiacune des éPouses 11 al!a" d
est mür pour la barbarie, eet homme d'oeuvres voir quitter.
s'inscrivit en tête de ceux qui,pendant ces néfa- Attirées psr cette perspective alléchante,
fastes années de lutte, s'efforcèrent de sauver elles se rendirent k la demeure de leur Turc
l'kme de la jeunesse. Sans en tirer vanité, il 1
s'imposa de ce chef les plus sérieux sacrifices
considérant sa position de premier magistrat 1
de la ville il fut en tout et toujours le premier
sur la brèche.
Ses multiples occupations d'homme public
n empêchèrent pas notre concitoyen d'élite
de réserver dans son affection une place aux
beaux-arts.
Président d'honneur de la Philharmonique,
il sut encourager efiicacement une société dont
dans laquelle la reception amicale qui leur
fut faite fit évanouir l'ombre même d'une
crainte.
Mustapha Ormozels avait résolu, pour se
ven erdYlles, de leur faire danser la daosc
des chats: Son domestique ava t achete d®
tous cótés autant declials qu'il put trouvtr
eth.- avait réunisdans une vaste salie, stta*
chés par une patte a des pièges cachés
-,vait
les succès contribuèrent k relever le renom i ,ous cótés. Au dessus de ces pièges,oii
artistique de ses administrés dans 1c pays et
au delu des frontières
1 construit une voute faotice, qui n'était e®
somme qu'une grande trappe, au mUie®
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