Ml
t
m
<s5
Mercredi 13 Avril 1898.
10 centimes le (V°.
38e A» N° 3831.
0^_/V/^
OEuvre des Églises Pauvres
a Ypres.
Cuba.
Le Congrès socialiste
et le flamand.
T oujours 1' Ecole d'Equitati on.
Tombola du Collége Moderne.
On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae.
Le JOURNAL. D'YPRKS parait lo Mercredi et le Samedi.
Le prix de ['abonnement, payable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout
le pays; pour l'ótranger, le port en sns.
Les abonnement8 sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Les articles et communications doivent être adrossés franc de port i l'adresse ci-dessus.
Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent
30 centimes la tigne. Les insertions judiciaires1 franc la ligne Les nuraéros suppló-
mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique excepté les 2 Flandres) s'adresser 1 'Agence
Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et Paris, 8, Place de la Bourse.
Exposition des ornements le Mardi
19 et Mercredi 20 Avril, de 10 a 17
heures, au Couvent des Sceurs de St-
Joseph (Entree rue St-Jacques).
Est-ce la paix? Sera-ce la guerre
C'est toujours l'armistice; c'est-è-
dire que la guerre est suspendue.
Mais qui dit armistice suppose la
guerre, puisque l'armistice nest que
la suspension des armes.
Les États-Unis et l'Espagne ne sont
pas aux prises. II s'agit d'un armistice
entre cette dernière et les insurgés de
l'ile de Cuba.
11 était difficile pour l'Espagne d'ac-
cepter cetfe situation,qui lui a été con-
seillée par le Pape et par les puissances.
Elle s'y résigne.
Les États-Unis, de leur coté, sem-
blent vouloir la paix. Mais il n'y a rien
de décisif, s'il faut en croire le message
du président Mac-Kinley au Congrès.
II ne serait ni sage ni prudent, dit
le Message, pour le gouvernement
américainde reconnaitre actuellemen t
l'indépendance de la soi-disant Répu-
blique de Cuba. Cette reconnaissance
nest. pas nécessaire pour permettre
aux États-Unis d'intervenir dans le
but de pacifier l'ile.
Mais le Message conclut L'inter-
vention par la force des États-Unis
comme État neutre, pour mettre fin a
la guerre, est justifiable par les gran-
des lois de l'humanité et pardenom
breux précédents historiques,qui nous
montrent des États voisins s'interpo-
sant pour arrêter le sacrifice inutile
d'un grand nombre d'existences et in-
tervenant pour cela dans des conditions
hors de leurs frontières mais pour
cela il faut employer la force ouverte-
ment contre les deux parties en lutte
autant pour les forcer a un armistice,
que pour amener une solution éven-
tuelle
Le Message reconnait done les in
surgés de Cuba comme une partie en
cause. La est le venin pour l'Espagne.
Quoi qu il en soit, c'est beaucoup
que cette espèce d'armistice. Ce sera
probablement le préambule de ce que
e Message appelle la solution éven-
tuelle.
Le parti socialiste beige s'est réuni
en Congrès annuel, le quatorzième
depuis la fondation du parti. C'est a
Verviers qu'il siège.
La séance de Dimanche n'a guère
présenté d'intérêt.
Relevons cependant un incident qui
s'est produit au début. Le Peuple le
relate en ces termes
La bataille des Eperons d'or.
La Fédération de la West-Flandre deman-
de connaitre 1'opinion du Parti au sujet de
la célébration de l'anniversaire de la bataille
des Eperons d'Or (Groeninghe).
Les socialistes de Gourtrai remercient les
députés wallons qui ont voté la loiflamande.
lis demandent que le parti ouvrier ne suive
pas les flaminganls qui vont remémorer la
Bataille des Eperons d'or, parce que de sem-
blables manifestations peuvent créer des
haines entre ouvriers flamands et franpais.
D'autre part, des milliers d'ouvriers travail-
lant en France pourraient se voir privés de
travail.
Demblon est de l'avis des socialistes de
Courtrai. A la Bataille des Eperons, les fla
mands riches se trouvaient dans les rangs de
l'armée franpaise et combattaient les commu-
niers flamands. Trè» bien trés bien
Vandervelde. Gertes, le parti ouvrier
ne peut attiser les baines de races. Mais la
démocratie moderne ne peut se désintéresser
des luttes de la démocratie de naguère. Les
communiers flamands nous ont précédés
les soldats de la bataille des Eperons d'or
sont nótres ne permettons pas k la réaction
d'accaparer la glorification de eet anniver-
saire qui nous appartient (appl.)
Demblon se déclare d'accord.
Zeo propose que le Gonseil général lance
dans le pays une brochure établissant la
vérité historique sur la bataille des Eperons
d'Or et la Guerre des Paysans, au plus grand
profit de la cause démocratique. (Adhésion.)»
Ou avait déja fait des libéraux
de Breidel et De Conine et de leurs
compagnons. Voila qu'on va les mé-
tamorpboser en c socialistes en
précurseurs des sans patrie Ceux
qui ont étudié cette page glorieuse de
nos annales, ceux notamment qui ont
lu Onze Helden van 1302, de M. le
chanoine Ad. Duclos, ne manqueront
pas de sourire de ces tentatives. Néan-
moins nous espérons qu'elles ne se
produiront pas sans provoquer immé-
diatement une réponse. 11 ne faut pas
se laisser ternir nos gloires les plus
pures.
Soulignons encore ceci dans le
compte rendu du Peuple
La Fédération malinoise voudraitconaai-
tre le montant des versements pour indem-
nités parlementaires.
Sont-ils iodiscrets, ces Malinois
Le Cercle populaire d'Hodimont deman-
de que Ton commence une campagne
ardente pour l'octroi de pensions aux inva
lides du travail.
Décision
Renvoi la fin de l'ordre du jour.
A demain les choses sérieuses.
(La Patrie)
La presse continue a s'occuper du
départ de notre Ecole d'Ëquitatiou.
Nous donnons ci-dessous des extraits
du Patriote et de la Patrie.
Le Progrès, qui a fait justice, en
trés bons termes, des arguments inep-
tes de l'Etoile beige, sera sans doute
d'accord avec nous pour constater que
si, en général, la presse libérale en
dehors des journaux locaux est
hostile au maintien de l'Ecole a Ypres,
par contre les journaux catholiques
sont avec nous.
Ce serait justice. Nous ne lui de-
manderons jamais, bien entendu, de
pousser l'impartialité jusqu'a recon
naitre que l'attitude prise par nos dé
putés sera pour beaucoup dans la dé
cision qui interviendra.
Le Progrès a critiqué nos députés
de n'avoir pas voté contre le budget
de la guerre. Reconnaitra-t-il au
moins qu en couslatant, dans sa ré
ponse au ministre, que les locaux de
Tervueren venaient d'etre affectés a
loger le nou vel escadron de gendar
merie, M. Colaert avait raison de dire
que, dans ces conditions, ses collègues
et lui-même donneraient un vote ap-
probatif au budget
Du reste, contrairement a ce que
dit la correspondance bruxelloise d'uii
journal de Mons, Ie transfert de l'Ecole
d'Equitation a Tervueren n'a jamais
été dêcidée. C'est ce que M. Vanden-
peereboom avait répondu formelle-
ment MM. Iweins d'Eeckhoutte et
Colaert.
Voici les extraits du Patriote et de
la Patrie.
Le Patriote dit
On nous écrit
Vous avez bien fait d'attirer l'attention sur
la question du déplacement de l'Ecole d'Equi-
tation d'Ypres.
L'enseignement cette école est loin d'être
mauvais, au contraire. II y a quelquesannées,
lors du séjour des reines de Hollande dans
le Limbourg néerlandais, il y eut un con
cours hippique It Maestricht.
Ge furent les officiers de l'Ecole d'Equi-
tation d'Ypres qui battirent leurs camarades
de l'armée hollandaise dans le steeple chase
qui tut couru cette occasion, plate cou
ture. Beaucoup d'officiers de cavalerie alle
mande assistaient it cette féte et tous expri-
mèrent leur satisfaction sur la fapon dont
les officiers beiges remplirent leur tacbe
officiers allemands et hollandais étaient una-
nimes dans leurs louanges.
Pourquoi l'Ecole d'Equitation doit-elle
êtredéplacée Aucun motif sérieux ne milite
en faveur d'une telle mesure. En France,
l'Ecole d'Ëquitatiou se trouve it Saumur et
nonit Paris; en Allemagne, ft Hanovre et
pas it Berlin en Hollande, Amersfoort et
pas La Haye.
On regretterait une mesure qui obligerait
beaucoup d'officiers séjourner Bruxelles,
oil la vie est beaucoup plus chère que dans
une petite ville, telle que Ypres.
La Patrie annonce
Nous trouvons dans la correspondance
bruxelloise d'un journal de Mons la nouvelle
suivante qui sera accuillie avec joie it Ypres
On avait annoncé que l'Ecole de cavale
rie d'Ypres allait être transférée dans les
bètiments et écuries des anciens haras de
l'Etaté Tervueren. Le ministre de la guerre
avait même déji pris une décision it ce sujet.
Mais de nouvelles influences sont inter-
venues et la jolie cité flamande conservera
définitiveaient le monopole de former las
cavaliers d'élite de notre armée.
Quant aux locaux de Tervueren, ils vont
être affectés k loger le nouvel escadron mo
bile de gendarmerie, créé par une décision
ministérielle de Juillet 1897, et qui vient
d'être constitué.
Nous recevons la lettre suivante
A Monsieur le Rédacteur en chef
du Journal d'Ypres.
Monsieur,
Bien que je ne sois pas un abonné dn
Journal d' Ypres, je me permets de poser
une question it voire rédaction.
Je suis titulaire de dix billets de la tombo
la du Collége moderne. Je les ai achetés dans
le but unique de secourir l'enseignement
libre, dont je suis partisan sous toutes ses
formes et dans toutes ses manifestations.