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CM MM WOE LOCALE
Mercredi 4 Mai 1898.
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10 centimes ie iY°.
339 Annee. N° 3337.
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bèm.
La guerre.
Le traité de commerce
Anglo-Beige.
Les Troubles en Italië.
Le Pape intervient
dans les élections beiges.
Sport Hippique.
Encore Ie flamand.
Les droits francais
sur ie beurre étranger.
il i
On s'abonne rue u Beurre, 36, a Ypres, et
Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnementpayable par anticipation est do 5 tr. SO c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Décembre
Les articles et communications doivent être adressés frauc de port a l'adresse ei-dessus.
On peut dire que Ia destinée de
Cuba s'estdécidéedans l'Océan Indien,
Au lieu d'un combat naval, il y en a
eu deux dans la même journée, a la
fois devant la baie de Cavite et devant
celle de Manille le second combat a
été désastreux pour les Espagnols. Dès
Ie premier beurt, leur vaisseau amiral
Reina Christina a été mis hors de
combat et l'amiral Montejo a dü ar-
borer son pavilion sur un autre na-
vire, sou vaisseau a lui ayant pris feu
et ayant sautétoutcomme le Don Juan
d Austria et encore un autre navire,
17/e de Cuba.
L infériorité de l'escadre espagnole
comme nombre a été quelque peu
compensée par le fait quelle se battait
secondée par les batteries du port.
Mais la supériorité du tir des Améri-
cains, leur impétuosité dans l'attaque
et leur meilleur outillage Font empor-
té au mépris des mines sous-mari
nes et des torpilleurs, ils ont pénétré
jusque dans l'intérieur du port de
Manille et les Espagnols parai'ssent
avoir, a un moment donné, coulé
eux-mêmes plusieurs bailments pour
qu'ils ne tombassent pas entre les
mains de l'ennemi.
Dans le rapport qu'il adresse au
ministre, l'amiral Montejo ne plaide
pas les circonstances atténuantes il
n'essaie même pas de dissimuler sa
défaite qui, dans les circonstances
données, devient pour l'Espagne un
désastre irreparable. A moins qu'une
médiation ne s'interpose a temps entre
les belligérants, il faut presque pré-
voir que sa flotte, en route pour cin-
gler vers les Antilles, est menacée du j
même sort que l'escadre de l'amiral j
Montejo.
De l'ensemble de ces nouvelles se j
dégage Impression que la paix pour- j
rait bien être en vue. En ce cas on
pourrait compter sur l'appui de 1'An- j
gleterre. En effet, parlant, avant-hier
soir, au banquet de la Royal Academy,
le due de Devonshire a expriiné l'opi- j
nion que le pays ne laissera pas échap-
per 1 occasion d olfrir ses bons offices
pour amener la cessation des hostilités
entre l'Espagne et les Etats-Unis.
Les négocialions relatives au traité
kous les bureaux de poste du royaume.
I Lea annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal content
30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires1 franc ia ligne. Lesnuméros suppló-
mentaires content 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser b 1 'Aaence
Eavas Bruxelles, rue de ia Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
de commerce et de navigation anglo-
belge sont enfin terminées.
La Belgique recevra en Angleterre
et dans les colonies el possessions bri-
tanniques le traitement de la nation la
plus favorisée.
Le nouveau traité sera, paraït-il,
signé dans quelques semaines, aussi-
tót après la Conférence de Bruxelles.
Mais si sa rédaction n'est plus qu'une
question de forme, sa ratification par
les Parlements des deux pays ne lais
sera pas que d'exiger plusieurs mois.
C est pourquoi, en attendant sa con
clusion definitive, un traité provisoire
sera soumis a la Chambre avant les
prochaines vacances parlementaires.
Les détails que donnent les jour-
naux de Naples sur les incidents qui
se sont produits Samedi dans cette
ville, présentent les faits comme ayant
eu beaucoup plus de gravité que ne le
disaient les premières dépêches. La
ville a du être occupe'e militairement
et a été partagée en cinq zones, daus
lcsquelles circulent fréquemment des
patrouilles. L artillerieelle-même a été
mise eu mouvement et a établi des bat
teries sur deux places principales.
Dans 1 émeute la troupe a faitpreuve
d un grand sang-froid; aux pierres et
aux autres projectiles lancés contre
elle, alle n a répondu qu'au dernier
moment. I! n y a eu que quelques
blessés. La garnison de Naples n'e'tant
composée que de 800 hommes, il a
faiiu en appeier a la hate 3.000 autres.
Hier Lundi, préfet et maire ont fait
convoquer tous les boulangers pour
s'entendre avec eux sur une diminu
tion du prix du pain jusqua 33 centi
mes le kilo. A eet elïet, la junte a mis
a la disposition du syndic une première
sommedun demi-million.
A Rimini (dans les Romagnes) des
boulangeries ont été pillées, ainsi que
d'autres magasins, et même une fer
me aux environs de la ville.
La force publique est intervenue et
a arreté huit coupables. ïandis que
ccux-ci etaient conduits a la caserne,
la loule a jeté des pierres aux agents
dc police, ce qui a amené une vive
échauffourée.
Deux carabiniers ont été blessés,
un assaillant a été tue'.
Le Progrès, après d'autres journaux, cri
tique les paroles suivantes adressées aux
pèlerinards beiges
L union fait la force, e est votre
devise. Kestez done étroitement unis
restez surtout unis sur le terrain reli-
gieux, sauvegarde des intéréts civils
j et comme en ces matières une part
importante revient au gouvernement,
évitez avec soin d'ébranler, par une
opposition inconsidérée, l'autorité de
ceux qui sont les dépositaires du pou-
voir.
Ges paroles, dit le Progrès, rnéritaient
d'etre textuellement rapportées.
Certaineaaent, et nous les rapportons avec
honheur. Léon ZII1 prêche l'union entre les
catboliques beiges. Mais, e'est la mission du
Pape d'exiger de sesfidèles sujets d'éviter
avec soin débranler, par une opposition in-
considérée, 1 autorité de ceux qui sont les
dépositaires du pouvoir
Gest ainsi que le Souverain-Pontife parle
aux catboliques du monde entier.
Au lieu de blamer le Pape, le Progrès de-
vrait se joindre b nous pour approuver le
langage de Léon XIII. Faudrait-il par hasard
que le Souverain-Pontife aidat b ébranler
l'autorité du gouvernement au profit du so
cialisme? Gar, la chute du ministère et de sa
majorité r.e pourrait profiler qu'au parti
socialiste, le libéralisme étant impuissant b
constituer un gouvernement.
Les catboliques suivront les conseils du
Pape. lis resteront unis,surtout sur le terrain
religieux, sauvegarde des intéréts civils. Et
les libéraux conservateurs eux-mêmes s'en
réjouiront.
Le Progrès constate que la question des
courses vient de recevoir une solution satis-
faisante.
Le conseil communal a en effet adopté la
proposition faite par M. l'Echevin Colaert
la ville accorde un subside de mille francs et
le concours du corps des Pompiers et de
l'Harmonie communale. De son cóié la so-
ciété du spoit hippique met b la disposition
des ouvriers 500 cartes gratuites. Seulement
ces cartes seront distribuées, non au mo
ment des courses, mais buit jours avant, b
1 Hötel de Viile, b toute personne qui en fera
la demande. La sooiété prendra le nom de
celui qui se présente et l'inscrira sur uue
liste qui sera trausmise b l'Hötel de Ville. II
va sans dire qui l'entrée du champ de cour
ses l'identité de l'ouvrier porteur de la carle
devra être établie.
Nous croyons que de cette facon le but de
la société et du conseil communal sera at-
teint Les cartes étant destinées exclusive-
meat aux ouvriers, ceux-ci seuls oseront
demander une place gratuite. Que si daven-
ture un bourgeois ou un ricbard se présente
pour obtenir une carte, on la lui donnera
sans observations, mais il figurera sur la
liste de ceux qui ne peuvent se payer le luxe
d'un franc pour les courses
Nous croyons que ce procédé est de na
ture b concilier tous les intéréts. Les Gran
gers ne seront admis que contre paiement de
leur place les ouvriers les vrais ouvriers
Yprois obtiendront satisfaction, et... ia
société ne sera pas frustée.
Si ce système n'entraine pas d'abus, on
pourra l'étendre dans la suite, par exempie
en augmeuianï le subside de 500 francs et
en raettant 1000 cartes b Ia disposition des
ouvriers.
Le Weekblad critique l'attitude prise par
M. le Baron Surmont de Volsberghe lors de
la discussion et du vote de Ia loifUmande.
Le journal flamand a lair de croire qua
notre honorable Sénateur achangé d'attitude
en s'abstenant au vole.
Cela n'est pas exact. Lors du premier
vote, en Février 1897, M. Surmont a annon
cé qu'il s'abstiendrait. II ne l'a pas fait pour
Ie bon motif que le sénat n'a pas eu b se pro-
noncer sur la proposition de loi Devnendt-
Goremans telle qu'elle avait été votée par la
Chambre et discutée par le Sénat. La propo
sition Lejeuae présentée b la fin des débats
modifiait sensiblemeut le projet primuif et
c'est cette proposition que ie Sénat a votée.
II n'en est pas moins vrai que M. le Baron
Surmont a été conséquent avec lui-même.
On peut ne pas adopter sa manière de
voirmais il me faut pas donner le change
b l'opinion publique.
La Lutte De Strijdqui rend hommage
au discours de M. Colaert au sujet des modi
fications b introduire dans la loi sur ia chasse
ne pardonne pas b notre député et b ses col-
lègues d'avoir voté les droits d'entrée sur ie
beurre et la margarine.
Elle prétend que la France a usé de repré
sailles en établissant des droits de vingt
francs sur nos beurres.
Quelle erreur ou quelle mauvaise foi
Comme le disait M. Colaert b la Cnambre,
est-ce que la France ultra-protectionniste a
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