COURSESD'YPRES
DIMANCHE 12 JUIN
Encore
notre marché au beurre.
Beaux-Arts.
La pêche a Ia ligne.
Courses vélocipédiques.
CHRONIQUE JÜDICIAIRE.
ler Avis.
62me Avis.
rence entre leur prix de vente et la somme
qu'ils auront verser k Leiter fauie de pou-
voir tenir leurs engagements.
On prétend que les Leiter vont gagner de
cette mariière plus de 50 trillions de francs?
Le prix du blé montera encore en Europe.
Hier, on a embarqué dans le port d'Anvers,
3,000 sacs de farme pour les colonies fran-
gaises. Le gouvernement italien a acheté ici
des chargements de blé 1.25 fr. au dessus
du cours. Pareils faits ne se sunt jamais pro-
duits. La pénurie est partout excessive la
hausse est done certaine.
L'un des rivaux de ce Leiter dont je vous
parlais tout k l'heure, est le milliardaire
Armour, le roi des salaisons En Décem-
bre dernier, Armour devait, par contrat,
livrer deux millions de bushels. L'hiver était
trés rigoureux k Chicago et le canal allait
être fermé par les glacés. Le stock de blé
ne pouvait arriverLeiter qui devait en
prendre livraison date fixe se réjouissait de
ce contre temps qui allait lui faire gagner de
nouveaux millions.
Mais Armour sans perdre une minute fait
venir douze remorqueurs brise glaces qui
croisent le canal en tous sens pour empêcher
Faction du gel et remorquer les navires k
blés au fur et k mesure de leur arrivée.
Au 31 Décembre, jour fatal, oü expirait
le contrat, les deux millions de bushels
étaient livrés sur le marché de Chicago.
Yoilk le struggle for life entre milliardaires
Ce sont ces grandes spéculations lk qui
provoquent la hausse des blés et qui de-
vraient être sévèrement punies par des con
ventions internationales.
La Lutte continue sa campagne contre nos
Sénateurs et Représentants propos des
droits d'entrée sur le beurre.
Vous croirez, sans doute, cher lecteur,
que La Lutte se plaint de ce que le prix de
beurre augmente et que les quantités vendus
diminuent
Les quantités, on n'en parle plus, et pour
cause Elles augmentent d'année en année.
Nous l'avons prouvé par nos statistiques.
Mais les prix?! Eh bien, La Lutte se
plaint de ce que les prix diminuent, alors
qu'elle a prétendu en 1895 que les prix al-
laier.t augmenter k cause de l'établissement
des droits
En 1895, elle dénongait nos Députés com-
me des affameurs, paree que le prix du
beurre allait augmenter
Le prix a diminué. Elle accuse nos députés
d'avoit' ruiné l'agriculturë.
Quelle politique Quelle mauvaise foi
Nous empruntons au journal La
Ligue Artistique
Les salons de Paris.
Le contingent beige et
la critique francaise.
Deux grandes sociétés dart longtemps ri
vales, celle des Artistes frangais et la Société
nationale des Beaux-Arts, se sont unies li-
brement cette année: de ce mariage de rai-
son est né un salon international vratment
digne de faire date dans les fastes de ces
anrtuelles manifestations d'art.
La presse parisienne est unanime k recou-
naitre de nombreuses et véritables qualités
aux deux mille tableaux et aux milliers de
sculptures, de gravures, etc., réunis au Pa
lais des Machines.
Nous tenons k découper les lignes qu'elle
consacre k nos artistes.
Le peintre Léon Frédérictriomphe pleine-
ment. Le Figaro parle avec éloges de son
triply que'; ctïlui qui fut exposé k la section
des Beaux Arts de ('Exposition d Bruxelles.
M. Arsène Alexandre accorde cent lignes
admiratives cette oeuvre; voici les princi
paux passages de Partiele
Quant au triptyque de M. Léon Frédé-
ric, je ne crains pas de proclamer que eest
un des plus beaux tableaux qu'ait produit
l'école flamande moderne, le plus beau
mêrne, sans doute.
L'impresston de grouillement, de naissan-
ce d'êtres entre les feutes des pavés, le pein
tre l'a exprimée et décuplée. C'est un des
plus beaux tableaux de foule qui aient jamais
été faits, et cela sans anecdote, sans sujet,
riet) que par des personnages qui vivent
coude k coude, groupe k groupe, sans s'oc
cuper presque les uris des autres. Dans un
panneau,ce sont principalement desouvriers
actionnés k des besognes. Dans un autre,
ce sont des enfants qui jouent ou font des
commissions et des jeunes gens qui re-
viennent du travail ou s'y rendent. Dans le
troisième, ce sont des mères qui bercent et
qui nourrissent, tandis que des fillettes en
core les regardent et s'initient.
Tout cela est serré, pressé, avec pas un
coude de la toile qui ne soit rempli, mais
tout s'arrangeant admirablement ensemble,
sans rien que d'équilibré et de fort. Mais les
détails sont faits pour arrêter longuement.
Chaque morceau est peint avec une force
surprenante, chacun est expressif et neuf
par ia seule sincérité. A eet égard, je ne
pourrai que vous signaler entre cent, dans
le panneau central, la petite fille qui porte
une cruche de bière, celle qui porte un pain
contre sa poitrine, avec son étonnant regard
bleu. Ah ces cheveux d'épis de blé, ces
mouvements vrais, ces étoffes humbles, ces
rapports de gestes si ressentis, voilk une
oeuvre bien belle
Faut-il ajouler que M Léon Fiédéiic
déjkremarqué ici puur ses beaux dessins
des travaux des champs etquelqu s curieuses
ei saisissantes allégories peintes avec une
semblabie opiniaireté a été jusqu'ici peu
apprécié de ses compatriotes A quoi bon
insister, puisque cette oeuvre, qui est sa plus
compléte jusqu'ici, va désormais le mettre
au premier rang, d'oü il n'y a point de dan
ger de le voir's'écarter, tant ceux qui ont
l'honneur de l'avoir connu dés la première
heure le savent vraiment simple, vraiment
primitif.
Je souhaitais tout k l'heure qu'un peintre
francais fit un effort analogue pour retracer
notre propre race.
Ajoutons que, depuis, le gouvernement
franpais s'est asssuré la possession du trip
tyque, qui tiendra grande et belle place au
Musée du Luxembourg, oü les toiles de nos
peintres sont rarissimes.
Gontraints et forcés par la surabondance
des matières, nous eiterons simplement MM.
Dierckx, qui fait un chef-d'oeuvre de ses
fillettes Baertsoen, toutk fait remar-
quabie dans ses rues flamandes qu'il aime et
dont il ne pallie pas l'humilité»; M1,e
Louise De Hem pour son piriceau crane
feu Kuhstohs, classé parmi les maitres du
paysageLeopold Stevens, pour son
portrait de Courteline, franc de pose et dis-
cret de couleurM. Buysse, qui spécia-
lise, a ce qui donne l'intérêt et la valeur k
ses toiles qui monlrent des vues de Gand
excellente» M. Glaus, qui, daris ses
paysages, a rendu avec beaucoup de viva-
cité et de complexité les jeux si mouvants de
la lumière; Alex. Marcette, «qui rend
avec une remarquable largeur les aspects
vastes, profonds et mysté ieux de l'Escaut,
avec ses grands nuages, ses lueurs dans la
nuit, fair qu'on y respire k pleins poumorts»;
et enfin Delville, qu'on rapproche de M.
Anquetin; «leurs vastes toiles, dit le Figaro,
dércuterorit tout d'abor i par- des hantises
d'aicha'isme,alors qü'elles dénotenten réali'é
des talents trés savants et trés vigoureux.
M Delville détourne notre attention du beau
dessin et du beau raodelé de ses nus par
lacharnemeiit puéril qu'il met k donner k
tous ses personnages des profils semblables,
empruntés k Léonard et k l'école lombarde
Pour ce qui concerne la sculpture, nous
voyons ciié seulement le vaiilant maitre
Constantin Meünier, qui a envoyé une impo
sante, figure de semeur
On signale enfin comme remarquables les
lithographies, Vues de Flandre, de M.
Baertsoen.
On peut dire que la Belgique, représentée
cette fois par des envois relativement peu
nombreux, s'est néanmoins acquis une place
des plus distioguées au Salon de 1898.
C'est avec join (sinou orgueii que nous
faisons cette constatation.
Le mois de Mai est le mots par excellence
aussi pour la pêche k la ligne. Si le temps
est doux et surtout les nuits chaudes, si de
temps en temps,ainsi que cela arrive presque
tous les ons et sourtout cette année, vers la
St Job, de légères ondées viennent remuer
l'eau, c'est k ce moment que le pêcheur aura
le plus de succès.
Et dire que c'est justement k cette époque
ché' ie du pêcheur, que l'absurde loi votée en
1883 et qui changera heureusement cette
année, défend k l'amateur da la pêche de se
livrer k son plaisir
Du 16 Avril au 16 Juin, il est interdil de
pêcher, mêmek la ligne flottante munie d un
hamegon
Après le 16 Juin, les chances diminuent
co- sidérablement, car le poissori, surtout
l'anguille ei la tanette quittent les bords et
se retirent au milieu des eaux, dans les grands
fonds.
11 est k espérer que la nouvelle loi suppri-
mera cette claus ridicule. On la comprend
pour la pêche en grand, au filet, etc., mais
tous les poissons réunis que prennent les
pêcbeurs k la ligne, ne sont pas en nombre
sulfisant, pour arrêter ni même diminuer
réellement, la reproduction du poisson, en
faveur de laquelle c tte mesure fut prise.
Nous disons qu'une nouvelle loi sur la
pêche surviendra. Le Ministre de l'Agricul-
ture, M. De Bruyri, en efFet, a répoodu au
discours de M. Colaertk la Chambre, que le
projet de loi était sur le point d'être déposé
Ce sera done une affaire pour la rentrée des
Gbambres et les pêcbeurs verront enfin ren
dre jus ice k leurs légifimes demandes.
Le privilège car c'était un véritable
privilège d'un seul, le locaiaire des eaux,
prendra fin et la pêclte sera mise sur le même
pied que la chasse k laquelle chacun peut
s'ationner, moyennant un permis.
Cette victoire des amateurs de la ligne est
due en grande partie k notre sympathique
député, qui, de tous les membres de la
Chambre, a le plus vigoureusement et le
plus inteiligemment défendu leurs intéréts.
Aussi, In fait est patent, les pêcheurs yptois
surtout, qui le connaissent mieux que les
étrangers, sans distinction d'opinion poli
tique, lui sont ils reconnaissants pour les
éminents services qu'il a rendus k leur juste
cause.
Le Journal d'Ypres, qui a combattu égale-
ment en leur faveur,autant que son influence
le permettait, croit pouvoir parler au nom
dos pêcheurs yprois, pour remercier M.
Cotaert.
En attendant, cette loi non ericore votée,
produit déjk un effet biehfaisant. Le canal
d Ypres k Furnes.dont le bail est terminé de
puis Ie commencement, de ce mois, n'est plus
en adjudication nouvelle, et ne le sera pro-
bablement plus, puisque dansquelques mois,
le termage devrait cesser après le vote de la
loi.
Cette situation est déjk excellente pour les
pec i UïS k la polo te vermée, autrement dit
poer ou peur, pêche pormise k toute époque
de 1 année, comme chacun sail.
Nous apprehonS avec pKisir que notre
vaillante société cyclisie le Rapid Club
Yprois, organise, avec le bi nveillant con
cours'de l'administpalion communale, de
grandes courses vélocipédiques interna
tionales.
Elles auront lieu le Dimanche 19 Juin pro-
chain, k la piaine d'amour.
Les prix comportent trois cents francs.
Le public aura fibre accès k la piaine.
Pour les tribunes, des cartes réservées per-
sonnelles, et des cartes de familie, respec-
tivement aux prix de un franc et trois francs,
seront incessamment misesen vente par les
dévoués membres du Rapid Club.
Des affiches et des programmes feront
ronnaitre ultérieurement d'une mariière dé-
taillée lesdifférentesdispositions descourses.
La cour d'assises ds la Flandre Occiden
tale, dans son audience k huis-closde Same-
di dernier, a acquitté Emma Marie Gekiere,
épouse Henri Soete, écbevin k Becelaere,
accusée d'infanticide.
Avaient plaidé pour l'accusée Mes Frede--
ricq de Gand et Begerem d'Yp-es.
Longueur de la piste 800 m. environ.
le Course au trot rnonté pour chevaux de
3me série 350 francs, dont 200 au premier,
100 au second et 50 au troisième. Entrée
17.50 fr., moitié forfait, poids 70 kilos,
distance 3000 mètres minimum.
2e Course au trot attelé puur chev.iuxde
2rae série, 400 francs, dont 250 au premier,
100 au second et 50 au troisième Entrée
20 tra'cs moi ié forfait, poids 100 silos,
iis-aucr, 3000 mètres minimum.
3e Course nors série au irop monté et
attelé 300 francs, dont 150 au premier,
100 au second et 50 au troisième. Entrée
15 francs, poids 70 et 100 kilos, disiance
3000 mètres minimum.
4e Course au trot attelé de lr« série, 650
francs, dont 350 au premier, 150 au second,
100au troisième et 50 au 4n,e. Entrée30 fr.,
moitié forfait, distance 4000 mètres mini
mum.
Clóture des engagements le Lundi 6
^ïmïiA, k 8 heures du soir, au secrétariat
fiü Tr Uing Club, Hótel du Datni.tr, Gour-
trai.
Les commissaires
A BRUNFAUT, J. ONRAET PARRET,
NYSSENS, sous lieut., instructeur k l'Ecole
d'Equilation.
La commission du sport hippique
a l'honneur do porter a la connais-
s ince du public, que l'Ecole d'Equi-
tation prètera son concours a la fête
du 12 Juin. Elle commencera a deux
heures par le travail d'ensembie, qui
aura été exécuté au concours hip
pique de Bruxelles.
Les courses au trot monté et attelé
commenceront a trois heures pré-
cises, oour se terminer a 4 1/2 heures.
L'Ecole d'Equitation terminera la
fête par un concours hippique.
La Gommission du sport hippique
a l'honneur d'informer le public
qu'elle acceptera jusqu'au 5 Juin, a
midi précis, au Café du Sultan,Grand'
Place a Ypres, les soumissions. cache-
téespour la location du buffet prin
cipal, a étabiir, aux frais du plus haut
soumissionnaire, dans l'enceinte du
pesage.
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