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Mercredi 25 Mai 1898.
10 centimes le N°.
N° 8343.
51)
La guerre.
Elections de France.
Allemagne
Année.
On s'abonne rue u Beurre, 3B, a Ypres, et
k tous les bureaus, die póste tin royaurae.
L'escadre américaine se rend k
Santiago pour bloquer la flotte
espagnole.
Washington, 23. L'amirai Samp
son est en route pour Santiago de
Cuba en longeant la cote sud de Cuba.
II a laissé plusieurs monitors, des
canonnières et nn croiseur auxiliaire
ponr garder le détroit de Yucatan.
L'amirai espère arriver a temps
pour bloquer la flotte de l'amirai
Cervera.
IVavire éclaireur espagnol pour-
suivi par un croiseur américain.
Boston, 23. Le croiseur San
Francisco a donné Samedi la chasse a
un éclaireur espagnol qui lui a facile-
ment échappé.
La concentration des
escadres américaines.
L'arrivée de l'amirai Cervera daus
les eaux cubaines devait selon 1'opinion
générale, avoir pour résultat immé-
diat la grande bataille tant de fois
annoncée puis démentie. Or, voila
qu'aujourd'hui le combat semble en
core reculé aux calerides grecques.
L'amirai Sampson a préféré se re-
plier sur Key-West, pour opérer la
concentration de ses forces.
Les escadres américaines vont se
ravitailler en charbon et procéder a
la dislocation que nous avions fait
prévoir, en formant deux nouvelles
divisions homogènes, 1'nne de bati-
ments a marche lente, l aulre de na-
vires a grande vitesse, seuls capables
de dispuler le commandement de la
haute mer a l'escadre rapide de l'ami
rai Cervera.
Par suite de l'arrivée a Key-West
des escadres de l'amirai Sampson et
du commodore Schley, les forces na-
vales américaines, réunies dans les
eaux«de la Floride, en comptant les
batiments qui ont été détachés pour
maintenir le blocus de Cuba, ne comp-
tent pas moins de 66 batiments qui se
repartissent ainsi 3 cuirassés, 5 mo
nitors, 2 croiseurs cuirassés, 13 croi-
seurs, 5 canonnières, 4 croiseurs
auxiliaires, 23 batiments divers, avi
sos, cutters, yachts et transports, 9
torpilleurs.
Une attaque américaine repoussée.
Havane, 23.Deux canonnières
américaines ont tenté de forcer le port
d'isabelle Sagua, non loin de Carde
nas mais es troupes postées sur les
cótés les ont obligées a se retirer.
Situation précaire des insurgés.
L'engagement de Cardenas.
Appel d'un chef rebelle aux
Cubains.
Key West, 2.3 Le président de la
Junte cubaine de la province de Car
denas est arrivé Dimanche il rap-
porte que les insurgés sont dans une
profonde détresse, car ils ne peuvent
plus recevoir, comme autrefois, en
contrebande des vivres des villes dont
les habitants sonteux-mêmes affamés.
11 a ajouté que les pertes des Ëspa-
gnols avaient été sérieuses a Cardenas;
un seul projectile du Wilmington
auraittué I3 personnes et en aurait
blessé plusieurs.
Tons les navires présents dans le
port et beaucoup de magasins ont été
détruits.
Beaucoup de Cubains se sont joints
aux insurgés a la suite du décret incor-
porant tous les Cubains dans l'armée
espagnole.
Le chef Bartholomeo Masso a lancé
une proclamation dans laqueile il ex-
horte tous les Cubaius a se joindre a
l'armée de la délivrance, en assurant
qu'un coup décisif va être frappé
bientöt et en prévenant ceux qui ne
répondraient pas son appel qu'ils
seraient exilés plus tard.
Ballotages.
L'ancienne Chambre se composait de 230
républicains, libéraux et progressisies, 23
ralliés, 113 radicaux, 64 radicaux-socialis-
tes, 37 socialistes, 57 monarchistes.
Départ du premier transport
américain pour Manille.
San-Francisco, 23 Le général Otis
a ordonné a une partie des troupes
destinées a Manille de s'embarquer
aujourd'hui Lundi a bord du City of
Pekinl'autre partie s'embarquera
demain a bord de 1'Australia et du
City of Sidney.
12,000 hommes sont rassemblés
La nouvelle Chambre comprendra 247
républicains, libéraux ou progressisies, 28
ralliés, 108 radicaux, 66 radicaux-socialis-
tes, 71 socialistes, 38 monarchistes, 3 n->n
classés (Deroulède. Drumont, Millevoie).
A signaler les succès obtenus k Tourcoiug
par M. Masurel, 4 Lille par MM. Loyer et
Rogez, libéraux-eonservateurs, par M. D.
Gassagnac a Miraude.
Roubaix, Tourcoiog et Lille ont done
secoué le joug socialiste et révolutionnaire.
A la veille des éiections.
Les différents groupes du parlement de
Berlin ont publié leurs programmes ces
programmes portent toujours lemême cachet,
ils parient de l'activité du parti et exprimeot
les promesses et les espérances pour !a
nouvelle Chambre. On avait rêvéd'une con
centration peu prés comme en France,
d'une concentration contre le parti eatho-
lique, contre le Centre. L'essai a écboué
les différents partis marchent k la lutte sépa-
rément, escomptant les chances de succès
avec plus ou moins d'assurance.
Les progressistescomplaient en 1884 prés
d'un million de voix, en 1890: 1,159,915
suffrages avec 66 mandats. Par suite d'une
scission dans le groupe, les 66 turent réduits
k 35 aux dernières éiections, et ne sortirent
qu'au ballottage.
Les nationaux-libéraux furent ericore plus
maltraités. En 1871 ils disposaient de 116
sièges avec un ehiftrede voix de 1,128 289.
Trois années plus tard. le nombre des dépu-
tés s'éleva k 150 avec 1,394.020 voix. En
1877 mêrne succès: 1,446,363 suffrages
avec 126 sièges au Parlement.
Puis arriva la débacle.d'abord en 1888 et
1889 avec 100 et 91 députés et enfip l'année
fatale 1890 qui réduisit k 50 le nombre de
leurs mandats les éiections de 1893 ne
cbangèrent rien k la situation.
Les conservateurs ont assez bien maintenu
leurs positions. Le nombre de leurs mandats
de 50 et 40 monta k 76 et 78 pour redescen-
drek72 et 68, avec un chiffre de voix de
1,038,353 qu'ils n'avaient jamais atteint.
Le parti de l'empire, après avoir compté
en 1878, 56 dépuiés et 790,062 voix, re
tomba k 20 et 27 sièges aux dernières élec
tions avec 438,435 suffrages.
Les Polonais accusent une marche toujours
ascendante, 12, 13, 14, 16 députés, ct, cn
1893, 19 sièges. C'est le parti des indépen-
darits, le petit parti national, avec ses reven -
dications, ses aspirations, sa fidélité k sa
langue et k ses traditions.
Le Centre est resté ce que Windtborst
l'avait défini la citadelle imprenable. En
1871, il comptait 57 députés avec 718,248
électeurs. La lutte religieuse envoya k la
Chambre 94 députés élus par 1,438,792
citoyensen 1874. Depuis 1878, le Centre
est la parti le plus fort de la Chambre. En
1890, il comptait 117 sièges et 1,468,501
voix en 1893. Malgré de sérieuses dissiden-
cesprovoquées.cesderniers temps, il marche
k la lutte avec la ferme espérance d'en sortir
intact.
Les socialistes cependant occupent la
première iigne si l'on envisage les progrès
réalisés par les différents partis. En 1871,
2 députés seulement représentaient le parti
k Berlin avec 101,927 électeurs. Ces voix
montèrent successivement k 331,670 pour
1874 et au demi-million pour 1877. Dix
années plus tard, en 1887, les voix étaient
montées k 763,122.
L'année '1890 marque le point culminant
avec 1,427,298 suffrages et 35 mandats;
trois années plus tard, en 1893, les voix
s'élevaient k 1.780,738 et les dépuiés k 45.
Pour les éiections du mois prochain, le parti
annonce un chiffre de voix de 2 millions
avec un chiffre de députés correspondant.
L'agitation a commencé et est menée avec
une habileté et une ardeur dignes d'imita-
hou. (Univers.)
CHAMBRE.
Flandre Oriëntale.
Arrondissement d'Alost.
En 1894 Inscrits, 38,269 suffrages,
58,727 catholiques élus avec 27,067 voix.
Volants 54,634.
Béthune, 29472 Calle, 17997
De Sadeleer, s. 31402
Vander Linden, 30764
Woeste, s. 28830
Spitaels, 17450 Daens, 22937
De Backer, 22985
Arrondissement d\4ndenarde.
En 1894 Inscrits, 23,729 suffrages,
35,766 catholiques élus avec 18,815 voix.
Votants 31,758.
De Malander, s. ball. 15667 Ferrant, ball.
10469
Raepsaet, s. élu 20254
Thienpont, s. 19848
Vanderstichelen, 4222 Dausy, 2776
Hardyns, 3041
Torcque, 2240
Dém.-Chrétiens.
Plancquaert, 5623
MM. Raepsaet et Thienpont sont élus.
Ballottage entre MM. de Malander, sortant,et
le docteur Ferrant son neveu.
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