COURSES D'YPRES CHROM/QUE LOCALE D1ÏANCHE 12 JOIN Nomination ecclésiastique. Le prix du pain Horrible impiété Actes officiels. FAITS DIVERS. des vents glaciaux, des ondées sans fin,voilk le bilan du temps qu'il a tait pendant tout ce soi disant plus beau mois de l'arinée! Que nous réserve Juin? Nous craignons fort que nous ne gagne- ront guère au change. Après quelques jours de beau temps, jours de grace, nous voici revenus aux pluies et aux vents, et, circon- stance aggravante, St-Médard est nos por- les. Si la vieille prédiction populaire se véri- fie encore cette année, s'il pleut k la St Mé- dard, il pleuvra tous les jours, pendant six semaines 1 cela nous promet un bel été après l'agréable printemps que nous venons de traverser sous le couvert d'un parapluie ou fourrés dans nos pardessus d'hiver. Et pourtant c'est fort k craindre; car après un hiver aussi sec, beaucoup tróp sec, com- me celui de cette année,il ne serait pas éton- nant, que l'humidité, emmagasinée pendant des mois entiers dans l'atmosphère, ne se déverse sur notre pauvre planête, jusqu'k extinction compléte. Ce qui le fait craindre surtout, c'est que le vent, après avoir pris constamment sa direc tion du nord ou du nord est, ssmble vouloir se fixer désormais k l'ouestIa grande source des pluies dans nos contrées. Espérons que nos proriostics ne se réali- seront pas et que la pluie cessera bientót, autrement ce serait désastreux pour les fruits de la terre, qui se présentent fort bien, mais qui ne tarderaient pas k se gitter en grande partie. Nous apprenons que la procession jubi- laire du 10 Juillet, en l'honneur de N. D. des Remparts (0. L. V. van de vesten) sera brillante. 11 y aura, entre aulres, un char de triomphe qui surpassera lout ce que nous avons vu k Ypres en fait de chars. Au moment de meltre sous presse, nous apprenons que M. l'abbé Lepère, Directeur de l'lnstitut de la Sainte Familie, est nommé curé k Comines, en remplacement de M. Bracaval, décédé. Les boulangers ont ils été si empressés que cela de suivre la hausse des fariries? Nous écrit un boulanger d'Ixelles. A cette question il répoud lui-même Pas du tout La première hausse de farines s'est pro- duite le 6 Avril dernier, nous explique-t-il. Une grande firme de Louvain vendait, le 5 Avril k 28,50 les 100 kilogrammes le 6 k 29 fr. La hausse est allée en progressant jusque 42 francs cours fait le H Mai dernier. Quelle a été l'attitude de la grande majo- rité des boulangers? Ont ils augmenté de suite le prix du pain Ils ont attendu jusque fin Avril ou jusqu'au 1" Mai. Et qu'a été la hausse dn pain en comparaison de ia haus se des farines Une bagatelle. Les farines augmentaient de fr. 13 50 aux cent kilo grammes et le pain nese vendait en moyenne que six centimes de plus qu'avant la hausse. Aujourd'aui encore, tout en ayant baissé de 5 francs, les farines se vendent 8 francs plus cher qu'k telle date d'Avril. Croyez-vous, Monsieur le rédacteur, qu'il soit possible aux boulangers, dans ces conditions, de diminuer en ce moment le prix de leur pain? Pourtant, encore un peu, et on les représen- teraitcomme des affameurs. Notez que la boulangerie socialiste du Peuple a progressivement augmenté le prix du pain jusqu'k concurrence de 8 centimes. La seconde hausse a été appliquée dès le 16 Mai dernier. Au demeurent, la boulangerie n'a rien a gagner dans ces crises, et elle «'envisage guêre avecjoie les faits qui l'obligent k rna- jorer les prix du pain, au contraire. De notre correspondant d'Anvers, 31 Mai Le marché des blé est incharigé. La hausse ne s'est pas produite. Les prix sont les mê- mes que ceux de Samedi. Les Indes ont récolté 6 millions de quar ters de plus que l'année passée seulement une petite partie de cette récolte (les expédi tions d'avant le 30 Juin) pourra contribuer k approvisionner l'Europe. L'Europe a récolté, en 1897, environ 40 millions de quarters de moins qu'en 1896 les pays de l'Amérique du Nord et du Sud ont fait des récoltes dépassant celles de 1896 d'environ 20 millions de quarters. Farines. Le marché est toujours faible. Les prix sont les mêmes que ceux de Samedi. Le Journal de Bruxelles rappor te le fait suivant qui se serait passé a Ni- velles: Unenoce... civile a vait eu lieu. Les époux et leurs témoins s'amusaient ferme dans la Maison du Peuple. Pour varier leurs distrac tions, une des femmes de la noce ne trouva rien de mieux que d'enfermer dans une cage d'oiser.ux un crucifix et de danser auteur de la sainte image en criant Tu chanteras Eh bien sorsde lk, si lu peux. Le lendemain, la malheureuse qui s'était livrée k cette ignoble parodie se réveilla en proie k d'atroces douleurs, et un médecin constata k la jambe trois plaies purulentes. Institution royale de Messines. Commission administrative. Démis sion. Nomination. Un arrêté royal, en date du 19 Mai 1898, accepte la démission de M. le baron Raoul Mazeman de Couthove, de ses fonctions de membre de la commission administrative de l'Institution royale de Messines. Par le même arrêté royal, M, Montens (L.)-, juge au tribunal de première instance, k Ypres, est nommé membre de la dite com mission, en remplacement et pour achever le mandat de M. le baron Raoul Mazeman de Couthove, démissionaire. Rencontre de deux navires sur l'Escaut. Trois morts. Un terrible malheur s'est pro duit Lundi sur l'Escaut k la hauteur du Doel. Le petit bateau stationnaire Medusa qui fait le service bydrographique et qui était désigné pour le service sanitaire, était allé Lundi vers 10 heures du matin k la rencontre du steamer anglai Juan. Ce steamer devait passer la visite sanitaire. Au moment oü la Medusa, qui avait k bord le docteur Flahoul et qurtre marins, s'approchait du Juan, une terrible collision se produisait entre les deux bateaux. Touché trés violemment k l'avant, la Medusa coula k pic en quelque secondes. Deux matelots purent ètre sauvés par l'équi- page du Juan, mais le docteur Flahoul et les deux autres marins disparurent dans les flots. Ce terrible drame a produit une trés grande émotion k Anvers. Nouveaux détails. Au moment de l'accostage, le matelot Van Lee se trouvait k l'avantle machiniste Van Houck était dans lachambredes machines; le docteur Fla houl lisait un journal dans la cabine le ma telot Deckers se trouvait au gouvernail, et le patron, M. Bleyenberg, commandait les manoeuvres. Tout-k-coup le matelot Van Lee cria de toutes ses forces Stop Stop! Le machiniste obéit immédiatement, muis lorsqu'il s'élanpa sur le pont pour voir ce qui se passait, il constata que le bateau coulau. Van Houck eut k peine le temps de se jeter a l'eau pour se sauver k la nagc Van Lee en fit de même, ei un moment après le vapeur de la quarantaine disparut dans les flot3en entrainant M le docteur Flahoul, le patron Bleyenberg et le matelot Deckers. Aussistót des secours furent organisés k bord du Juan Van Houck et Van Lee furent recueillis sains et saufs, mais les trois autres naufragés ne revinrent plus k la surface de l'e.iu ils ont péri victime de leurdévouement dans l'exercice de leurs dangereuses fonc tions. Qu'on juge de l'émotion qu'k provoquée ce douloureux événement parmi l'équipage du Juan le capilaine Flechter s'arrachait les cheveux de douleur et de désespoir; le pilote était non moins affligée les recher ches ont continué pendant une heure, mais le tout était infructueux. La nouvelle a mis le Doel dans la conster nation. Toutes les victimes demeurent en cette commune, dont M. Flahoul était le bourgmestre et le médecin généralemenl aimé et estimé. M. le Baron Osy de Zegwaert, informé du ministre par télégramme.a aussitót lancé d-.-s dépêches de condoléances aux families des victimes. Une enquête minutieuse a été ordonnée pour connaitre les causes du malheur, qu'on suppose avoir été provoqué par une fausse manoeuvre. M. le docteur Flahoul, agé de 35 ans, est marié et père de 3 ou 4 enfanls. Le patron, M. Blijetiberg, kgé de 63 ans, est un dévoué serviteur; il compte 36 années de service, et allaii bientót être pensionné. La troisième victime, le matelot Deckers, kgé de 26 ans, est marié et père de trois enfants. Het Westland in den franschen tijd, door LODEWUK ALLAEYS. In 8», 335 pages, illustré de sept dessins. Ypres, Callewaert De Meulenaere, 1898. Prix 2 francs. Un ouvrage k recommander k tous égards, et surtout k répandre et k vulgariser paree qu'il est tout k l'honneur de la Flandre et qu'il célèbre son atlachement k la loi ances- trale et son amour du sol natal. L'héroïque lutte de nos paysans de 1798, a, dans ces derniers temps, formé matièi e k une ample bibliograpbie. Ou a dit et redit, célénré et exalté les exploits de ces ruraux dignes éinules des Vendéens de Charette, Laroehe- jaquelin et Bonchamps, du Boccage, k Overmeire et k Zele, dans la Campine an versoise et le Limbourg, dans le Brabant et le Luxembourg, mais jusqu'ici, nul historio graphe n'a dit mot des lultes épiques qui eurent pour thékire la partie occidentale de la Flandre. Cette lacune, M. le Professeur Allaeys s'est donné pour tachede la combler, et il l'a fait dans un livre qui, nous le répé- tons, mérite de recevoir bon et cordial ac- cueil dans nos contrées. Et ce nest pas seulement une héroïque histoire des luttes de nos pères pour «l'autel i et le foyer», Pro ara el focis c'est en même temps une description territoriale, bydrongrapbique, administrative, politique de ce VlaenderenWestland qui s'éten- dait le long de la frontière franchise, de la mer jusqu'k la Lys. Et cette description ne laisse rien k l'écart el embrasse aussl l'indu- strie, les arts el les sciences. C'est uu tableau vivant, ethnographique, politique, commer cial et industriel, littéraire et scientifique, d'un coin de la patrie flamande, laissé dans l'ombre jusqu'ici par nos plus érudits histo rians nationaux. Et tout cela, comme pour atténuer l'ari- dité du sujet, a pour intermèdes, des ta bleaux et des paysages d'une intense expres sion. Ici l'histoire et la description de l'ab- baye des dunes et dumonastère«Boogaerde», k Coxyde des souvenirs de la révolution brabantfonne le narré de la croisade des palriotes d'Ypres et de Poperinghe aux bois de Crombeke une scène d'opérette puis, tableaux plus sombres, le récit de l'invasion francaise au pays de Flandre la naissance du Boerenkrijg», dans le Westland en 1793, qui est une date k retenirle tableau ob, combien vivant et animé des luttes soutenues par ces obscurs paysans, héros non moins grands que les soldats iuiprovisés qui venaient les combattre. Tout cela est écrit de plume de maitre et fait de Het Westland un livre qui est en même temps uu patriotique enseignement. Ce qu'il importe de signaler surtout dans l'ceuvi'e magistrale de M. Allaeys, c'est le tableau des misères, des crimes, des exac tions que l'invasion fran^aise traina k sa suitele récit des persécuiions que notre clergé flamund eut k subir, la grandeur de ce clergé dans ces persécutions, son patrio tisme et son ardente foi. Ce sont pages k retenir celles lk, et qui peuveut servir d'en- seignemenl k notre génération. Ainsi, ne voulons nous les déflorer en les analysant et bornons-nous notre tache k y renvoyer le lecteur. Brei, un bon livre, qui vient k son heure et qui mérite d'être accueilli k tous les foyers flamands, ce que nous lui souhaitons bien sincèrement el bien cordialement. Z. fLe Bien Public) Longueur de la piste 800 m. environ. le Course au trol monté pour chevaux de 3rae série 350 francs, dont 200 au premier, 100 au second et 50 au troisième. Entrée 17,50 fr moitié forfait, poids 70 kilos, distance 3000 mètres minimum. 2e Course au trot attelé pour chevaux de 2°'e série, 400 francs, dont 250 au premier, 100 au second et 50 au troisième. Entrée 20 francs, moitié forfait, poids 100 kilos, distance 3000 mètres minimum. 3e Course hors série au trop monté et attelé 300 francs, dont 150 au premier, 100 au secoud et 50 au troisième. Entrée, 15 francs, poids 70 et 100 kilos, distance 3000 mètres minimum. Course au trot, attelé de 1« série, 650 francs, dont 350 au premier, 150 au second, 100 au troisième et 50 au 4me. Entrée 30 fr., moitié forfait, distance 4000 mètres min- mum. Clóture des engagements le l^undli 6 •Juin, k 8 heures du soir, au secrétariat du Trotting-Club, Hotel du Damier, Cour- trai. Les commissaires A BRUNFAUT, J. ONRAET PARRET. NYSSENS, sous-lieut., instructeur k l'Ecole d'Equiiation. «1B—

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2