FL0RIM0ND BARTIER Les ceufs d'un représentant. Chronique musicale Com i nes. Nomination ecclésiastique Chronique Religieuse. Courses vélocipédiques II faut, dit La Lutte, qu'il y ait égalité pour tous les citoyens. Précisément Le règlement est fait pour les Yprois, et il doit s'appliquer tous les Yprois. Que dirait La Lutte si le règlement communal de Brielen défendait les jeux d'orgues et les bals publics sur son terri toire et que le nótre les permit Ge serait pour les cabaretiers de 't HoeKje un avantage préjudiciable non seulement k ceux de Brie len, rnais aussi k ceux d'Ypres qui n'avoi- sinent pas le territoire de Brielen. Nous n'avons rien k dire dans les affaires intérieures dune autre commune. II doit en être de même des communes voisines vis-k- vis de la ville d'Ypres. Quant aux fêtes de quartiers, que devien- drait le règlement s'il était violé tous les Dimanches au profit de l'un ou l'autre quar- tier de la ville Le collége échevinal devrait sans doute donner chaque fois l'autorisation de jouer ou de danser Mais alors c'est 1'arbitraire, et nos édiles n'ont voulu s'arroger, sous ce rapport, aucun pouvoir d'appréciation. C'est ce que MM. D'Huvettere et consorts ont compris et ils ont renoncé k la proposi tion que La Lutte croit pouvoir rappeler. Nous sommes d'avis qu^ le règlement con- sacre la véritable égalité entre tous les ca baretiers du territoire d'Ypres. Pour agir comme La Lutte le préconise, il faudrait modifier le règlement. Nous espérons que l'administration communale n'en fera rien et qu'il n'énervera pas. par des modifications au fond peu pratiques, un règlement qui dorine satisfaction k la géoéralité de nos concitoyens heureux les cabaretiers aussi bien que les autres d'avoir vu abolir des dispositions préjudiciables k leurs intéréts aussi bien qu'k la raoralité publique. Le jour n'est peut-être pas éloigné oü les communes voisines, k l'instar d'autres villes et communes de I arrondissement, suivront l'exemple de la ville d'Ypres. C'est lk qu'il faut chercher l'égalité et la bonne distribu tion de la justice administrative. Le Progrès annonce qu'un de nos repré- sentants vend chaque semaine au marclié des quantités énormes d'oeufs. Depuis lors, dit-il spirituellement, le prix des ceufs augmente. Aussi bien des oeufs de représentant Ce résultat n'est done pas mauvais, Mais il y a du merveilleux dans le fait rapporté par Le Progrès Un représentant k 26 pouleset 20ca nards. Cela lui permet de manger d'abord une certaine quantité d'oeufs et...d'en vendre des quantités énormes. Quelle fécondité Avis k nos cultivateurs qui ne manqueront pas de demander la recette k leur député. Ce ne sera pas tout Nous gageous que, dans son prochain numéro, Le Progrès an- noncera que le Représentant en question pond lui-même ses ceufs Et que sera-ce quand il les couvera Allons, Monsieur le Député, ne faites pas comme certains chasseurs vendeursde gibier et comme les marchands d'arbres et de... fourrages. Mangez vous même vos oeufs. Les autres mangeronl k l'avenir leurs lièvres et leur foin, et le Progrès sera satisfait. C'est un nouveau grief k ajouter k la plate- forme, une omelette cette fois. Le salut chanté en l'église st Jacques.il y a un mots environ, par notre chorale l'or- phéon, salut dont les éléments éiaient tous formés de mottets appartenantk la musique ancienne, a obteriu une faveur inattendue du public en général et surtout prés des con- naisseurs. Cette résurrection de la musique sacrée des siècles passés, a porté l'atteniion de notre correspondant musical, qui signe sous le pseudonyme de Remi Fasol, sur les origi- nes de la musique chez les peuples anciens et vant tout sur les évolutions diverses de la musique en Europe, avaut qu elle n'eut atteint le degré de perfection oü elle est arrivée k notre époque. Cette étude, assez longue et qui deman- dera plusieurs numéros, sera publiée par parties. Nous croyons ainsi faire plaisirk nos lecteurs,amateurs du bel art musical, en les préveriant quelle se base,ou plulöt est tirée des ouvrages scientifiques et littérai re» faits par les Fetis, Gevaert, Van Malde ghem, Durutte etc. De la musique dans l'antiquité. La musique existe depuis la plus haute antiquitéet chez tous les peuples, même les plus barbares. Les pays orientaux, l'Egypte, la Grèce, la Chir,e et l'Inde ont fait surtout le plus grand cas de eet art, lui attribuant même une source divine. Pour la Grèce, Appoion, Olympe, Orphée, dieux ou demi dieux,sont connus comme les créateurs de la musique. En ce qui regarde l'Egypte, on a prétendu k tort que les anciens Egypiieris méprisaient la musique. Pour combattre cette assertion plus que risquée, il suffit de citer les historiën# anciens qui assurent le contraire et, k défaut même d'Hérodote, de Platon ou de Pythagore, on a la preuve de l'amour des Egyptiens pour Ia musique dans ce fait, qu'on a trouvé des débris d'instruments de musique, ou même des instruments encore complets, dans les fouilles faites. Ainsi un voyageur, Bruce a trouvé la figure d'un trigone ouharpe, dans un tombeau. Aux lodes, la musique passaitpour avoir une puissance merveilleuse. Des chants nommés ragas, composés par le dieu Ma- hedo et par sa femme Parbutea produisaient des efifets surnaturels. Ainsi,au milieu d'un beau jour Mia-tusine, chanteur fameux du temps de l'empereur Akber,chante un de ces ragas destiné k la nuit, et le pouvoir de la musique est si grand, que le soleil disparait et qu'une obscurité profonde environne le pdais, aus si loin que le son de la voix peut s'étendre. Une autre de ces mélodies.le raga d'heepuck, possédaitla funeste propriété de consumer le musicien qui la chantait. Le même Akber cité plus haut, fit chanter ce raga par un de ses musicieos, plongé jusqu'au cou dans la rivière Djemnah. Le malheureux obéit, mais k peine eut-il commencé l'air magique.que des flammes sortirent de son corps et le réduisirent en cendres. Faut-il citer encore.pour prouver la puis sance magique attribuée par les peuples de l Antiquité k la musique,la fable d'Orphée qui domptait les bêtes féroces aux sons de sa lyre; les chants d'Amphion qui bktissaient les uiu- railles; même les murs de Jericho,qui, selon la BiDle,tombèrent aux éclals des trompettes des hébreux Sautons plusieurs siècles et venons k l'é- poque de la décaderice de l'empire romain. La musique avait fait peu de progrès, les in struments restaient encore trés imparfaits et la mélodie était seule connue; l'harmonie ne l'élait pas. Puis vinrent les époques bar bares oü elle përiclita de plus en plus. Enfin, elle comments sa marche ascendente au moyen kge, par les trouvères et les déchan- teurs, dont nous parierons dans un prochain numéro. Remi Fasol. (a continuer.) Lundi 13,1e nouveau curé de Comines, M. J. Lepère, faisait son entrée solennelle dans sa nouvelle paroisse. Riches et pauvres rivalisaient d'entrain et dezèle pour prépa ren une réeeption magnifique k leur nouveau pasteur. Arcs de triomphe, guirlandes, drapeaux, oriflammes et inscriptions rien ne fut épargné par les habitants pour l'orne- mentation des rues. Aussi celles-ci offraient elles un coup d'oeuil magnifique. II faisait un temps super be. Un grand nombre de prêtres parmi les- quels nous avons remarqué le trés révé- rend M. Debrouwer, doyen d'Ypres, MM. Busschaert et Ryckeboer, M. le doyen de Comines-France, M. lecuré de Wervicq, des notabilités parmi lesquelsM.J.Verhaeghe, merabre de la députation permanente. Les gendarmes, 4 cavaliers, le corps des pompiers, la musique, les anciens sous-offi ciers, de fraiset riants groupes formant un splendide cortège religieux escortaient le nouveau curé faisant son entrée en ville. Sur le parcours du cortège,plusieurs com pliments de bien-venue ont été lus et de nombreux bouquets lui ont été offert#. Après les cérémonies de l'installation, M le doyen de Menin est monté en cbaire et dans un langage élevé il a fait ressortir la dignité du prétre et a engagé les paroissiens de Comines k voir en lui le ministre de Dieu, l'ami et le soutien du pauvre et du malbeu reux. A Tissue de la cérémonie, M. le Curé a été reeonduit solennellement au presbyière. Nous souhaitons au nouveau pasteur longue vie et fecond ministère. L.R D. D. Monseigneur TEvêque vient de nommer directeur des Dames do la Ste Familie, k Ypres, M. Mouraux, économe et professeur du collége épiscopal de cette ville. Chapelle des Dames Bénédictines. Vendredi, 17 Juin, Fête du Sacré Cceurde Jésus. 6 heures, Exposition du St Sacrement. 61/2 h. et 7 h. Messes. 9 h. Messe so lennelle. 11. h. Amende honorable et 8é- nédiction du St Sacrement. 3 h. Exposi tion du St Sacrement. 3 1/2 h. Salut et Sermon par M. l'Abbé Julien Claeys, Princi pal du Collége Episcopal. Les raêmes Offices et le Sermon se feront de même le Vendredi suivarit, 24 Juin, jour de TOctave, dans la même chapelle. Nous rappelons k nos lecteurs que c'est Dimanche 19 Juin prochain qu'aura lieu la réunion vélocipédique organisée par le Rapid Club Yprois. Par suite d'un retard, apporté par la Ligue Vélocipédique Beige, ni les affiches, ni les programmes n'ont pu mentionner que les courses se donnaient sous les auspices de cette dernière, et que coureurs Jignés et non lignés étaient, par elle, autorisés k y prendre part. Voici le programme Course de vitesse Les coureurs n'ont qu k être bien en forme, car le temps mini mum de deux mmutes par kilomèire estfixé pour qu'ils ne puissentse réclamerd'unFLm- mard Club quelcorique. Internationale de fond 16000 mètres Heureusement que les seize kilomètres k parcourir se font avec entraineurs, dont le jeu sera excessivement intéressant k suivre. A remarquer qu'au son de cloche, annonpant ledernier tour de piste, les coureurs, pour Temballage final, seront lacbés par leurs entraineurs. Mais voici le clou de cette belle fête spor tive L'Internatioriale pour machines k sièges multiples, qui, d'après les inscriptions, pro met d'êlre une course brillante et mouve- mentée. Pour la 1" fois k Ypres, nous verrons tandems, triplettes, etc., se mettre en ligne et user de ruse et d'adresse pour se dépas- ser. Ici nous pouvons bien être quelque peu indiscrets Nous avons ouï dire que les fabricants de la ville travaillaient d'arrache-pieds pour lancer sur piste quelques tandems. Le len- demain des courses nous serons heureux, en faisant connaltre les résultats, de pouvoir dire que MM. X... et Y... sont arrivés pre miers sur un tandem sortant des ateliers de la maison Mais arrêtons-nous Ikles paris sont ouverts. Que dire enfin de la consolation Que les pas de chance et les pneus crevés peuvent jusqu'k la fin conserver l'espoir d'ar- rlver k être classés. Que le beau temps puisse favoriser le Rapid-Club et nous aurons l'occasion de voir une réunion vélocipédique des plus remar- quables. En vente chez CALLEWAERT-DE MEU- LENAERE, rue au Beurre, 36, k Ypres LA VITRAUPHANIE imitation parfaite des vitraux destinée k 1 ornementation des surfaces vi- trées des Jardins d hiver, Fenètres d'églises et d'escaliers, Verandas, Lanterneaux, Serres etc. etc. Son prix peu élevé permet de supprimer partout les rideaux, ainsi que le mattage si disgracieux des carreaux. Choix varié de dessins. RUB AU BEURRE, 19, Ypres S 4 IS ON 1898 Appareil photo- graphique,dit-dó- teclive», format 9 X 12 des plus perfertionnés, et excellent objectif k diaphragms iris; miso au point de puis 2 mètres jus- qu'a l'infiniobtu- rateur pour la pose et toutes lei vitesses, déclen- chement k la poire ou a la main. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2