Jeunesse de l'avenir
L'alliance et le Progrès
Peints par eux-mêmes
VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
Au Volkshuisd'Ypres.
La fièvre aphteuse
La durée de validité du retour a est
uniformément fixée k deuxjou's ouvrables,
quelle que soit la distance. Plus de calcnls
de kilomètres k faire.
Les jours non ouvrables les Dimanches
et jours de fèle légale le 1" Janvier, le
Lundi de Paques, l'Ascension, le Lundi de la
Pentecóte, le 21 Juillet, l'Assomption, la
Toussaint et Noël n'entrent pas en ligne
de compte.
Ainsi nous copions sur l'avis les exam
ples donnés pour le trimistre le billet
délivré le
Vendredi est valab. jusq. Samedi suiv.,a minuit
Samedi Lundi
Dimanche Mardi
Lundi Mardi
Mercredi 20 Juillet Vendredi
Jeudi 21 Juillet Samedi
Samedi 13 Aoüt Mardi
Dimancbe 14 Aoüt Mercredi
Lundi 15 Aoüt Mercredi
II n'est pas nécessaire que le voyage de
retour soit terminé k minuit, ledernier jour
de validité. II suffit qu'il soit commencé k
minuit.
Le Petit Bleu compare tristement la jeu
nesse libérale d'aujourd'hui k celle d'autre-
fois
Dimanche soir, dit le journal libéral,
au café, nous étions assis prés de quatre
messieurs, dont une moitié en costumes cy-
clistes, l'autre en accoutrements gommeux.
Un cinquième Yint leur annoncer la victoire
libérale.
Le premier dit G'est béte que Ven
dredi n'ail pas gagné son match au Velo
drome, je l'avais pris.
Le deuxième dit J'achète mes cra-
vates chez Balandaud.
Le troisième dit J'ai mes dix louis
sur Boule-de-Suif qui court demain k Saint-
Ouen.
Le quatrième dit Allons boite un
verre chez Ninie.
Et celui qui avait apporté la nouvelle
fit entendre ces mots C'était pas la peine
de prendre un fiacre pour venir vous appor-
ter cette bonne nouvelle.
Le Peuple répond non sans justesse
Voilk bien, prise surle vif, la jeunesse
des classes dirigeantes cycle, mode, hippo
drome, Carpette et Gio, telle est bien la psy
chologie de ces petits messieurs blasés, étri-
qués. mignons, scepliques et vidés comme
les écaillès de Perrin Dandin, après le juge-
ment
Parti sans jeunesse, parti sans foi,
parti sans avenir
Le parti libéral meurt exsangue, décré-
pit, et la dégénérescence des pales crétins
musqués qui meublent les boudoirs, encom-
brent les champs de courses et hantent les
mauvais lieux en symbolise la déchéance.
Le libéralisme succombe, faute d'idéal
et de foi.
Le Progrès a souvent reproché aux catho
liques certaines alliances socialistes qui
n'existaient que dans son imagination. Que
pense t-il de la situation actuelle du parti
libéral vis-k-vis du socialisme
Serait-il moins rallié que llndépendance
qui écrit
A propos de Ia prochaine nomi
nation des nouveaux dépufés perma
nents, nous apprenons qu'une candi
dature sera offerte a M. Gheude,
socialiste élu Jodoigne, qui aurait
de grandes chances de passer, si sou
groupe l'autorisait a se présenter.
La question sera tranchée cette
semaine dans une réunion des cinq
socialistes du conseil provincial. lis
craignent que Lappui des libéraux ne
les engage moralement a une alliance
pour les élections législatives de Ni-
velles qui auront, lieu dans deux ans.
Cette conséquence serait, au
contraire, noussemble-t-il, fort dési-
rable dans l'intérèt mème de la dé
mocratie, et, loin de la fuir, ii fau-
drait plutöt la provoquer pour enta-
mer plus sürement la formidable
majorité cléricale de la Chamorv,
Un mot de réponse, s'il vous plait.
Le Progrès donne, après le Recht, journal
de M. Plancquaert, un portrait des conser-
vateurs cléricaux.
Porteur de chaines, bande de politicians el
de parvenus, lyrans, lècheurs de bolles des
grands et des puissants,gens sans pudeur,etc.
Voilk, dit le Progrès, les cléricaux peints
par eux-mêmes.
Un instant, confrère Le Recht et Planc
quaert n'appartiennent pas plus au parti
catholique que vous ou votre consoeur, La
Lutte.
II y a entre eux et nous k peu prés le
même abime qu'entre Anseele et le Vooruit
d'une part, M. de Smet de Naeyer et le Bien
Public d'autre part.
Le Recht et Plancquaert ne sont k l'égard
des catholiques ni plusjustes ni moins mal
embouchés que Demblon et le Peuple.
Aussi le parti catholique a-t-il renié les
démocrates verts, comme on appeile les
schimocrates.
Est-ce que vous, Progrès, en avez fait
autant de vos socialistes et progressistes qui
vous appelaient, k Ypres, des lècheurs de
bottes, et pire encore
Qu'en pourrions-nous si, demain, quelque
dissident appelait les catholiques sans
spécifier bien entendu des voleurs, des
assassins etc Serions nous peints par nous-
mêmes
Séance du 11 Juin 1898.
La séance s'ouvre a 5 heures et quart
sous la présidence de M. le Baron Surmont
de Volsberghe, Bourgmestre et en presence
de MM. Colaert et Berghman, échevins,
Struye, Iweins d'Eeckhoutte, Boone, Bege-
rem, Fraeijs, Fiers, Vandenboogaerde,
Yander Ghote, D'Huvettere, conseillers
M. Decaestecker seul étant absent et M.
Gorissen, secrétaire.
M. le Président ouvre la séance en faisant
usage de la langue flamande.
Le procés verbal de la séance du 14 Mai
est soumis a l'examen des membres; celui
de l'avant-dernière séance, n'ayant pas
présenté d'observations, est approuvé.
M. Decaestecker a écrit, qu'empêché par
les devoirs de ses fonctions, ii ne peut assis-
ter a la séance.
Pour les courses de demain, on a distribué
554 cartes. Seulement trois noms sont in-
connus au bureau de police.
Colporteurs
M. le Président. Dans une séance pré-
cédente, je vous ai donné lecture d'une pé-
tition émanant des maraichers de la ville,
qui demandent que nous prenions des me-
sures contre les colporteurs. Nous avons
pris a ce sujet des informations de tous
cótés, et avons appris qu'en plusieurs en-
droits il existe des règlements sur le col
portage, notamment a Bruges, Ostende,
Blankenberghe et Heyst, et même qu'il y
a des droits assez élevés sur la matière,
dans ces localités.
II y a telles de ces communes qui exigent
1,50, 2,50jusque 5 fir. par semaine.
11 y aurait done possibilité ici d'imposer
le colportage mais est-ce désirable, voila la
question
A Bruges, le colportage des patisseries,
légumes, fruits, poisson, etpétroleestlibre;
seulement les colporteurs ne peuvent pas
franchir la distance de 100 mètres, aux
approches du marché.
A Heyst, il y a une contribution fort
élevée cur le colportage, a l'exception des
denrées alimentaires.
A Blankenberghe, le colportage du pois
son et des journaux est libre.
Dans notre ville, le colportage est assez
restreint. A l'exception de celui des choux-
fleurs pendant la saison, et, de temps en
tem .s, des marekands de toile, le nombre
des colporteurs est trés minime.
Les maraichers se plaignent dn colpor
tage, mais il faut observer que, s'ils ont
leur étal a payer, ils en ont aussi des avan-
tages. Pour ce motif, je le répète, je doute
fort qu'il y ait nécessité de mettre un impót
sur le colportage. Si vous le désirez, je ferai
prendre des renseignements a ce sujet par
la police.
M. Colaert. - II conviendrait que la po
lice s'informe si les colporteurs paient pa
tente.
II est certain cependant que les colpor
teurs font du tort aux maraichers. Ainsi
ceux qui présentent a domicile des asperges,
en vendent beaucoup.
M. le Président. Les maraichers de
nos cótés ne peuvent pas cultiver l'asperge,
sans posséder un terrain artiüciellement et
savamment préparé, Je cultive des asper
ges et sais ce qu'elles me coütent.
M. Colaert.Oui, mais elles ne sont
pas destinées a la ven te (rires.)
Mle Président. Non je ne les appor
té pas au marché, comme on fait pour les
osufs d'un représentant, (nouvelle hilarité.)
Egoüts.
M. le Président. A notre dernière
séance, vous avez voté un crédit pour la
construction d'un égoüt rue Carton nous
ferions bien de construire en même temps
un égoüt rue longue de Thourout ces deux
égoüts seront reliés.
M. Boone. Y aura-t-il une adjudica
tion publique
M. le Président. Non c'est le même
entrepreneur qui construit l'égoüt rue Cai'-
ton.
Cet égoüt cöütera 5092 fr. 05.
Voté a l'unanimité.
M. le Président. Nous devrons con
struire également un égoüt rue de Dixmude.
Celui la coütera 4,077 fr. 75 cent.
A la demande de M. Boone, M. le Prési
dent répond qu'il y aura pour cet égoüt une
entreprise par adjudication publique.
Voté unanimement.
Pour l'égoüt de la station déja construit
on vote un crédit de 1756 fr. 94.
Bureau de Bienfaisance
La location du droit de chasse sur les
biens appartenant ci-devant a M. Capron,
est approuvée.
M. D'Huvettere déclare s'abstenir.
M. le Président demande pour quel
motif.
M. D'Huvettere répond qu'il aurait
voulu voter contre, qu'il a des motifs, et les
fera connaitre en temps et lieu.
M. Colaert - fait observer qu'un con-
seiller communal n'est pas forcé de faire
connaitre ses motifs d'abstention. Ce n'est
pas le règlement des Chambres, qui
régit les discussions du conseil com
munal.
Après unéchange de vues, M. D'Huvettere
finit par voter contre.
Approuvé par 11 voix contre 1.
Fabrique d'église de St-Nicolas
Les comptes de 1897 se clotürent par un
déficit de 400 fr. dü a ces causes que la
Fabrique n'a pas obtenu un subside de
l'Etat sur lequel elle avait compté et aussi
paree que quelques recettes ont été infé-
rieures aux prévisions.
Fête Communale.
Pour organiser les fêtes a l'occasion de la
Thuyndag prochaine on nomme la même
commission que l'année dernière, composée
parmi les membres du conseil de MM.
Colaert, Echevin-Président, Iweins d'Eeck
houtte, Fraeijs, Begerem et Vander Ghote
en dehors du conseil MM. Charles Baus,
Remi Bouquet, Ernest Seys et Jules Antony.
M. Colaert. II serait désirable que nous
recevions, le plus tót possible, les demandes
de subside des différentes sociétés, pour
n'avoir plus a prendre plus tard de nouvel-
les décisions.
Voirie.
Le conseil discute la dénomination de
plusieurs rues,dont l'antique nom est tombé
en désuétude ou s'est corrompu de nos
jours, au point de ne plus être reconnaissa-
bie. Ainsi la rue des Halles est devenue,par
corruption, rue de l'AnguilleAal pour
Halle en flamand.
M. l'Archiviste de la ville a fait les re
cherches nécessaires sur lesquelies on se
basera pour les rétablir dans leur texte pri-
mitif.
Sur le nom a donner a la rue Gaspar
Kouyn, on discute s'il faut Gaspar
goude ou oudeKonynstraat.
M. Colaert. II ne faut dans tous les
cas pas Oude Kouyn straat van 't oud.
keünl (hilarité).
Les vieillards des Hospices préfèrent
pour leur promenade, les boulevards exté
rieurs aux remparts actuels, qui leur sont
d'un accès moins facile. Ils ont fait la de
mande de voir placer le long de cette pro
menade extérieure plusieurs bancs.
M. le Président propose d'y placer
quelques uns des bancs qui garnissent actu-
ellement les boulevards intérieurs, bancs
qui seront remplacés par d'autres d'un type
nouveau dont il présente les plans et des-
sius aux membres du conseil,
Ces bancs coüteraient 210 fr. pièce.
M. Boone ne pourrait-on pas prendre
des mesures pour empêcher les ravages faits
aux plantations des jardins publics par
les gamins et même par les adultes?
M. le Président nous vous ferons ace
sujet une proposition sous peu.
M. Colaert propose de confier la garde
des jardins de la ville au public lui-même,
ainsi que cela se pratique avec succès dans
d'autres villes, entr'autres a Bruxelles. On
placerait des poteaux indicateurs recom-
mandant la chose au public. Ces demandes
seraient faites dans les deux langues. Ceci
n'empêcherait d'ailleurs pas de prendre
d'autres mesures de surveillance, ainsi celle
qui sera proposée par le Collége.
Unmembre de l'ancienne administration
m'a fait l'observation que les allées au squa
re de la place de la gare sont trop étroites.
Jepartage son avis et désirerais, s'il y a
moyen de le faire, de voir remédier a la
chose.
En ce qui regarde les allées aux boulevards
intérieurs, ne pourrait-on les arranger un
peu mieux? A tout bout de champ, on y jet-
te des scories, des briquaillous etc., qui les
rendent impratiquablesil n'est pas étou-
nant dés lors, que les promeneurs ne tenant
nullement a voir leurs souliers déchirés ou
détériorés, prennent les accotements, même
en temps sec.
M. Fraeijs— demandea ce qu'on applique
le règlement communal pour les propriétés
a, l'intérieur de la ville. II n'est pas conve-
nable qu'on les entoure d'une haie comme a
la camqagne.
M. le Président. Nous ferons appliquer
le règlement en ce sens.
M. le Président. Par arrêté royal du
20 Mai, la médaille civique de le classe est
accordée a M. Iweins d'Eeckhoutte, membre
de la Chambre des représentants et conseil-
ler communal. Au nom du Conseil je félicite
M. Iweins. (approbation.)
M. le Président remet a M. Iweins d'Eek-
houtte la médaille et le diplome, (applau-
dissement.)
M. Iweins remercie.
La séance publique est close a 5 heures
55 minutes.
II y a eu au Volkshuis une réunion
des membres honoraires et effectifs, Diman
che soir, k l'occasion de l'éiection provin
ciale.
Lesélus étaient présents, k l'exception de
M. de Gheus, empêché.
M. Berghma", en son nom et au nom de
ses collègues, dans une allocution trés réus-
sie, a exposé la situation L'éiection a eu
lieu sans lutte. Nos adversaires ont cru pru
dent de s'abstenir, convaincus que la lutte
n'est plus possible. 11 c>: mpte sur ie con
cours des membres du Volkshuis pour
l'avenir.
M. le Baron Surmont de Volsberghe a
énuméré tous les services rendus par les
catholiques depuis qu'ils sont au pouvoir. II
a insisté sur létat de nos finances et sur les
travauxexécutés sous son administration.
M. Seys a remerciélesorateurs précédents
et ses paroles, comme cedes de M. Bergh
man ont été couvertes d'applaudissements.
La fièvre aphteuse ayant pris uue certaine
extension en France, M. le ministre de
('Agriculture et des Travaux publics a rap-
porté ses décisions autorisant, k litre tempo-
raire, l'imponation des bêtes ovines origi
nates des départemeuts de la Nièvre du
Doubs, de la Haute Saöne, de la Sarthe et
*- «MSMSWfvee-. 7 «WWf»