t o*£t£rM m H Samedi 25 Juin 1898. 10 centimes ie N°. 339 Année. N° 3352. LA GUERRE Les débarquements américains a Cuba Italië. France. Les catholiques votent pour les socialistes ^sizzanak. On s'abonne rue au Beurre, 36, h Ypres, et La JOURNAL D'YPRES parait la Meroredi et le Samedi. Le prix de l'abotmementpayable par anticipation est da 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adrossés franc de port l'adresse ci-dessus. A tous les bureaux de poste du royaume. t Les annonces coütent 15 centimesla ligue. Les réclames dans Ie corps du journal content 130 ceniimes la ligne.Les insertions judiciairest franc ia iigne. Les numéros suppló- Imentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. j Pour les annonces de France et de Belgique (axcepté les 2 Flandres) s'adresser k ÏAgence IHavas Bruxelles, rue de ia Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place da la Bourse. I )imuueh<' 36 Juin A MIDI, sur Ie kiosque de la Grand'Place, H 1 LA GRANDE FANFARE PROGRAMME 1. Jeanne, Jeannette et Jeanneton, pas-redoublé, Lacome. 2. Sous la Feuillée, ouverture de concours, Steaüwen. 3. La Czarine, mazurka russe, Ganse. 4 Les Dragons de Viliars, fantaisie, Maillaed. 5. Fashion, polka, Stkauwen. 6. Voix Roumaines, valse de concert, Kessels. Les dépêches de New-York nous au- noncent que le débarquement des Amérioains a enfin commence, a lest de Santiago. On convient en même temps que c'est au dernier moment que ce point de la cóte a été clioisi. Et c'est la un symptóme palpable de l'incohérence qui a présidé, en Amérique, a la con duite de la guerre. Envahir Cuba, prendre Santiago, capturer la flotte de l'amiral Cervera, tout cela est bientót dit. Mais quand il s'agit de passer des paroles a Texécution on hésite et on tatonne. Calixto Garcia, lechef des rebelles, qui s'est rendu a bord du navire de lamirai Sampson, pour y conférer avec le general Shatter, penchait pour tenter le débarquement a Guantana- mo. Le général des insurgés, trés souf- frant du mal de roer, n'a pas pu dé- velopper son plan avec toute la liberté d'esprit nécessaire. On lui a objecté, et non sans raison, qu'il y avait 80 kilo- mètres de Guanlanamo a Santiago, qu'il était inutile d'imposer unemarche de plusieurs jours aux troupes améri- caines et que, par suite, il était prefe rable de mettre les troupes a terre a Baiquiri ou a Aguadores, qui sont plus rapprochés du but final de l'expédi- tion. Les dépêches de New-York donnent a penser que le débarquement se fera sur plusieurs points a la fois, a l'est et a. 1 ouest, de la baie de Santiago, afin de tromper les Espagnols et de diviser leurs forces. Bref, les Américains nous donnent présentement le spectacle de gens embarrassés, qui n'ont pas prévu tout ce qu'il y avait a prévoir, et qui en sont encore a l'appreutissage de la guerre. La crise ministérielle en Italië Rome, 23 Juin. On annonce que le sénateur Finali a reen définitive- ment le mandat de composer un nou veau cabinet. M. Finali est originaire de la province des Marches il est ac- tuellement président de la Cour des comptes et a toujours appartenu a la droite et au centre droit. On donne en même temps la liste suivante des principaux candidats probables aux différents portefeuilles: M. Finali, a la présideuce et au trésor- A Madrid, on se repose avec une grande confiance sur Tissue desopéra- tions menées contre Santiago par le général Shafter. Le gouvernement comote beaucoup sur les généraux Li- narés et Paréja, et sur la valeur des troupes qu'ils commandent, pour in- fliger aux assaillants une déroute compléte. II est vrai que, sous le rap port de Timprévoyance, les Espagnols n'ont rien a en vier aux Etats-Unis. Aux Philippines. Kien de nouveau ne nous est parve nu des Philippines. L'Impartial, exa- minani la situation de l'archipel, s'ex- prime ainsi11 est possible que, si les choses s'aggravent au point que la résistance devienne impossible, ie gé néral Augusti, avant de capituler, se mette d'accord avec les amiraux des escadres étrangères, pour que leurs équipages débarquent a Manilie et évitent les scènes qui se produiraient si les hordes d'Aguiuaido faisaient irruption dans la ville en se livranta loutes sortes de violences. Les intéréts commerciaux des puissances étran gères sont d'une telle importance, que 1 Allemagne aussi bien que la France, TAngleterre et la Russie auront re- cours pour éviter des désordres de ce genre, a des débarquements de trou pes. L'escadre Camara Silence complet, au sujet de l'esca- cadre de l'amiral Camara. Avant-hier on disait quelle setait rendue a Car- thagène. Hier, c'est le seal Pplayo qui a touché a ce port. Qu'avait-il été y faire? A moins qu'il n'ait subi des avaries graves ayant uécessité son re tour, je ne vois pas comment il a pu se séparer du reste de l'escadre. II est probable que tous les télégrammes qui out sigualé le passage de cette escadre, ici ou la, sont inventés de toufes pièces. L'Espagne cache son jeu pour lesnavir es de l'amiral Camara, comrae eile Tavait fait pour la flotte de l'ami ral Cervera. En quoi elle a raison. le général Pelloux a l'intérieur MM. Yisconti-Venostaou Capelli, aux affai res étrangères le général San-Mar- zano resterait a la guerre, ainsi que l'amiral Canevaro a la marine M. Cremona, a l'instruction publique, et M. Bonacci, a ia justice. Toutefois, les ditïïcultésa trouver les titularies des quatre autres porte feuilles pourraient bieu, au dernier moment, bouleverser et faire écbouer la combinaison, Dans la matinée, MM. "Visconti-Venosta et Finali ont eu deux longs entretiens. La Cbambre est convoquée pour demain afin de discuter les douzièmes provisoires. La commission du budget n'a accor- dé qu'un douzième provisoire. Le gouvernement en demaudait six. Après les troubles Milan, 23 juin. Le tribunal militaire a rendu, ce matin, son jugement contre les vingt- quatre personnes poursuivies. Cinq sont acquittées, parmi lesquelles l'ex- député Zavattari. Le publiciste Chiesi est condamné six ans de réclusion; M. Romnssi, a quatre ans et deux moisdom Alber- tario, a trois ansMme Kuliciolf a deux ans. Les autres condamnés le sont a des peines variant entre trois ans et un mois de détention. La crise ministérielle. La combinaison Peytral Un ministre imposé. Après leehec de MM. Sarrien et Ribot, M. Peytral n'aaccepté la mis sion de former un cabinet qua la condition de pouvoir choisir des col laborateurs radicaux dans le cas ou les modérés lui rendraient impossible la formation dun ministère de conci liation. M. Peytral se serait a Theure ac- taelle assure la collaboration de MM. de Freycinet, Dupuy, Delcassé, Sar rien, Jonnart, Leygues, Maruéjoul et Viger. M. Cavaignac irait a la guerre. M. Cavaignac serait imposé par l'Eiysée. Jeudi, 5 heures. M. Peytral ac- cepte la mission de former le mini stère. On donne comme possible la com position suivante du cabinet Peytral. Présideuce du conseil et interim, M. Peytral finances, M. Delombre guerre, M. Cavaignac marine, M. Delcasséaffaire étrangères, M. de Freycinet; instruction publique, M. Dupuy travaux publics, M. G. Ley gues colonies, M. Gaurand com merce, M. Maruéjoulagriculture, M. Viger. On a prétendu que les catholiques de certains cantons wallons ont voté pour les socialistes, bien plus, que les catholiques ont engagé leurs amis a voter pour les socialistes qui étaient en ballottage avec les libéraux. Comme preuve, on a produit une circulaire adressée aux électeurs catho liques du canton de Seneffe. Or la circulaire est l'ceuvre d'un faussaire. La Gazette de Charleroi dit que ces circulaires ont été envoyées par M. Léonard, député socialiste, a des agents de son parti chargés de les distribuer avec ia lettre d'accompa- gnement qui suit Compagnon, Par le même courrier, je vous expédie, par express, une nouvelle circulaire di- stribuer, cette nuit, aux él ecteurs reeon- nus catholiques. Cette distribution doit se faire secrè- tement par (les camaradea de confiance, nos adversai- res ne pouvant savoir que cette circulaire émane de nous. Fraternellement, H. Lèonard. N'est ce pas que c'est édifiant Et comme les eléricaux sont alliés aux socialistes Yoici du reste la fameuse circulaire apocryphe Au moment oü les libéraux et les sociali stes luttent pour les 3 places de conseillers provinciaux, notre devoir est de mettre en garde les etirétiens contre l'ancien parti des gueux, la parti des libéraux. Rappelez-vous, électeurs catholiques, comment ces libéraux nous out toujours traitésits ont accordé toutes les faveurs et les places h leurs hom mes. Les libéraux, qui sont trés malades, viennent nous supplier aujourd'bui de les sauver du naufrage. Souvenez-vous, électeurs catholiques, de la vieiile guerre qui dure depuis plus de 60 ans. Électeurs catholiques, rappelez-vous aussi ia journée sanglante du 7 Septembre h Bru xelles. Ge sont les libéraux qui nous ont battus comme platre, qui ont troué nos grosses caisses et frappé indignement nos vaiüants musiciens. En bien! aujourd'hui nous disons, nous sineères et militants catholiques, que nous ne donnerons pas nos voix aux libéraux pour rabistoquer la vieiile machine libérale qui marche vapeur en arrière. Non jamais, Dieu nous soit téraoin, nous PAR

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1