CHRONJQUE LOCALE M. Surmont a la Garde Catholique Nouvelles diverses. Correspondance c'est un fait connu, que le poisson ne se tient qu'entre deux eaux. M. Colaert. II est certain qu'une no table quantité de poissons s'est perdue lors de l'écoulement des eaux. A Comines on a vendu une cinquantaine de kilos d'anguilles provenant des fossés de la viile. M. Boone. En faisant confectionner un carré en bois, muni d'un treillis, et en le plapant devant l'entrée de l'éclusele poisson serait retenu. M. le Président. Je vous l'ai déjk dit, il ne tiendrait pas. M. Berghman et Colaert. Non, il ne tiendrait pas. M. le Président. Nousferonstout.ee qui est en notre pouvoir.pour éviter les inon- dations tout en ne nuisant pas It la piscioul ture. Colportage M. le Président. -- Nous avons fait pren dre des renseignements sur le colportage et voici ce que nous avons découvert II arrive k Ypres, une bonne quarantaine de colporteurs En Juin et Julllel12 avec des pommes de terre, presque tous étrangers. 3 avec des asperges, tous les trois sont étt angers, puisqu'on ne cultive guère ici ce légume. 8 avec des légumes et choux-fleurs; ils sont presque tous de nos concitoyens. 6 avec de la toile étrangers. 3 avec de l'étoffe et du drap des étran gers. 10 avec du fruit des Yprois et des étran gers et 2 des étrangers colpartanl du formage et des denrées alimentaires. Nous avons reQU une nouvelle lettre avec des plaintes contre le colportage et cette lettre ne parait pas avoir été écrite par des maraichers, car son style ne dénote pas telle origine. Le rédacteur de cette missive s'attaque au colportage des fraises. Certains chate- lains présentent ici leurs fraises k un prix dérisoire. II parle encore de la concurrence fait aux maraichers par certaine grande in stallation. J'ignore s'il veut désigner par lk la «ociété Dechièvre et Cie. Mais comment veul-on que nous fassions quel que chose k celk M. Colaert. On ne peut pas l'empêcher; il n'y a done rien k faire. M. le Président. Quant k la vente des fraises ou autres fruits, faite par les jardi- niersdes chatelains, nous ne pouvons non plus empêcher que ces jardiniers tachent de battre monnaie, de leur superflu. Générale- ment il y a accord entre eux et leur maitre. Le jardinier doit prendre soin que la table de ce dernier soit toujours fournie de légu mes etc. et ce qu'il a en tröp, il peut le vendre k sou profit, ainsi que les semences. Nous n'avons naturellement pas le droit d'empêcber l'exéeution de pareils contrats. M. Colaert. Les maraichers se plaignent de la situation existante, seulement ils n'in- diquent pas le moyen d'y rémédier. Nous leur demanderens de bien vouloir nous dire ce qu'ils désirent que nous fassions. Vente d'herbages Dickebusch Approuvé k l'unanimité. Elle a rapporté seulement la moitié qu'k l'ordinaire, par suite des inondations. M. Colaert. S'étonne même qu'elle ait rapporté autant. Canalisation des eaux Les habitants du quai demandent k être reliés au système de canalisation des eaux. Renvoyé k l'Ingénieur-Architecte de la ville pour examen. Bureau de Bienfaisance. Un échange d'une parcelle de terrain avec un particulier est, approuvée. L'emphythéose d'un terrain k Voorme- zeele, M. Peirsegaele avec la fabrique d'église de St Nicolas est approuvée égale- ment. Un subside de 450 fr.au profit du corps des pompiers afin de leur permettre de parti ciper aux fêtes d'Houplines, Poperinghe et Wervicq, trois localités dont les corps assis tent chaque fois k nos fêtes, est voté aussi. La séance publique est close k 5 heures 40 minutes. A huis clos, le conseil nomme directeur des pompes funêbres, M. Emile Lams, agent de police, en remplacement du sieur Nei- rinckx, révoqué. Sous ce titre, La Lutte s'en prend k notre honorable bourgmestre k propos de son allo cution k la dernière réunion du «Volkshuis». M. Surmont de Volsberghe s'était permis sans la permission de La Lutte de parler, dans cette réunion, des travaux exécutés sous son administration et de constater que les finances de la ville, malgré l'exéeution de ces travaux, sont de plus en plus prospè- res. Naturellement La Lutte n'est pas contente. Elle doit reconnoitre, et elle reconnait, que l'administration actuelle a multiplié les égoüts. Mais elle ajoute aussitöt que c'est le seul travail réellement utile qui ait été fait. Un aveu par ci, un aveu par lk. Ajoutez les aveux des uns et des autres et vous airi- verez, chers lecteurs, k ce résultat que la ville a fait beaucoup de l'aveu même de ses ad- versaires. Aussi bien, même sans aveux, l'évidence crève lesyeux, et tout !e monde est unanime k proclamer que jamais on n'a travaillé k Ypres comme sous l'administration actuelle. Nous établirons unjour une statistique des travaux exécutés depuiscinquante ans. et la comparaison sera écrasante en faveur de l'édilité catholique. Les traveaux pour les eaux Oh dit La Lutte, ils ont couté beaucoup d'argent et l'eau est plus mauvaise qu'ttvant. La preuve Cest quit y a cent a deux cent cinquante mille microbes par metre Cube. On le voit,La Lutte n'est pas Lien certaine du nombre de microbes entre cent et deux cent cinquante mille, il y a de la marge. Et ce n'est plus que par metre cube. La Lutte ignore t elle qu'avant le nouveau système des eaux, il y avait exactement trois cent quatre vingt dix neuf mille neuf cent et quatre vingt dix neuf microbes (oui 399,999) par centimètre cube, sans compter ceux de M. Vermeulen? Nous sommes done en progrès. La Lutte dit aussi qu'il y a quelques mois il y avait diselte d'eau. Nous le savons, con- sceur, et le Progrés aussi fort que vous eu la raatière a même prétendu qu'il y avait diselte bien qu'on eut constaté qu'il était tombé une quantité de 17 miliimètres d'eau en deux mois de temps. Quant aux rues, il est enlendu qu'on les entretient uiai. La Lutte semble ignorer que l'administration ancienne a iégué k l'ad ministration actuelle le plus détestable pa- vage qu'on puisse voir. Elle ignore que Ton repave, repique constamment. Elle n'a pas passé par la rue de Stuers qui a été presque entièrement repavée, par le cloitre St Martin, la rue Janseniusetc., qui sont maintenant en trés-bon état. Elle ignore aussi que l'Etat repavera entièrement les rues de la station et du Temple et la rue au beurre, et que ies anciens pavés seront utilisés pour restaurer d'autres rues. Vraiment, La Lutte a des yeux pour ne pas voir. Comme trait final, La Lutte semble re connaitre que les finances de la ville sont en bien meilleur état que sous l'administra tion précédente, sans que les impóts ai nt été augmentés. Mais, ajoute t, elle, combien de propriétés avez-vous vendues, abattu d'arbres et supprimé d'écoles Elle oublie ou elle ignore qu'avec le pro duit des ventes, la ville a acheté d'autres im meubles, reconstitué des capitaux qu'elle s'était appropriés sous l'administration libé rale, placé de l'argent k intérêt, en un mot remployé le produit des ventes d'immeubles et d'arbres. On a supprimé des écoles. Oui, le collége communal de cbère mémoire, l'académie remplacée par l'école industrielle considéra- blement et utilement développée, et quelques classes inutiles dans les écoles primaires. Et c'est en partie avec les bénéfioes ainsi réali- sés que l'administration peut effectuer les travaux que l'on voit de tous les cótés et qui avaient été précéderament négligés et même abandonnés. Mais il faut critiquer, toujours critiquer. Gombien n'a-t-on attaqué l'administration k propos des égoüts que l'on approuve si fort aujourd'hui II fallait travailler k telle épo que pluiöt qu'k telle autre, etc. etc. Nous avons répondu k la Lutte, non pour elle, mais pour nos concitoyens qui voieni du reste plus clair qu'elle etqui, unanime- ment, rendent k nos amis eet hommage qu'ils administrent bien, qu'ils font travailler beau coup et améliorent la situation financière de la ville. Et tout cela venge M. Surmont des attaques ineptes de la Lutte et même de ses plates injures. A Boesinghe. Lundi dernier, un enfant de quatre ans, Justin Thomas, tomba dans le canal d'Ypres, k proximité de la maison de l'éclusier, M. Kemp. La fille de celui ci, agée de 11 ans k peine, se jeta immédiate- ment k l'eau et sauva le petit gamin. Get acte de courage et de dévouement mérite d'être récompensé. Lbs drames du Maquis. Mort du bandit Bocognano.,Gendarme tué. Le bandit Bocoguano, longtemps redoutédans tous les villages des environs d'Ajaccio, a été tué hier matin par le brigadier de gendarmerie Boby. Boby et ses hommes étaient k l'affüt depuis plusieurs jours. Lorsque le bandit parut, Boby était seul et le somma de se rendre. Celui ci, pour toute réponse, tira sur Boby et le blessa. Boby tira alors sur le bandit qui tomba. Boby croyant Bocagnano grièvrement blessé, se précipita sur lui. Le bandit fit un effort, se releva et tira k bout poriant sur le brigadier qui fut atteint en pleine poitrine, Malgré sa terrible blessure, le brigadier Boby fit feu sur ie bandit et lui fracassa la lête. Boby a succombé dans la soirée. La cap ture de Bocognano devait lui rapporter 15,000 tr. Bocognano était kgé de 47 ansil était entré dans le maquis il y a cinq ans. A la suite d'une discussion il avait tué deux de ses amis. Pour faire disparaitre les traces de leurg eadavres il les avait imhibés de pétrol et les avait brülés. Vers midi, k Bonifacio, les gendarmes de plusieurs villages, postés depuis plusieurs jours en embuscade, ont arrêlé, après une fusillade au cours de laquelle un frère Brandini fut blessé, les deux bandits Bran ding recherchés depuis trois mois pour l'as- sassinat, k la suite d'une inimitié de familie des deux frères Furioli. Les deux bandits vont être éoroués k Sartène. Le 27 du courant les brigades de gendar merie de Grosseto et de Gauro furent lancées k la poursuite de bandit Toussaient Flori, signalé aux environs de Gauro. Les gendar mes le rencontrèrent Mercredi soir vers 4 heures, en compagnie d'un jeune homme qui avait dénoncé sa présence. Sommé de se rendre, Flori répondit par deux coups de fusil. Les gendarmes rispostèrent par une vive fusillade au cours de laquelle l'individu accompagnant le bandit fut tué. Quant k Flori que l'on croit blessé, il a réussi k prendre la tuite. Une grande bataille a Santiago. Le bruit a couru qu'une grande bataille avait été livrée k Santiago Tissue en aurait été favo rable aux Espagnols, mais ce bruit n'est pas encore confirmé officiellement. M. Martin TüMS, pharmacien, 104, rue de laLoi, Bruxelles. Ma fille, malade depuis trois ans, avait été déclarée incurable par plusieurs méde- cins. Grace k une rentrée en B-.-lgique, j'ai eu le bonheur de connaitre votre excellent traitement. Aujourd hui, elle est en parfaite santé. L'on peut prendre des renseignements chez moi. Maurice Cartiaux, Dr de fabrication k la papeterie de Dieghem Bruxelles. Dépot exclusif pour Ypres pharmacie Soc- quet-Terrière, Grand'Place, Ypres. Vil" Féte fédérale des Sociétés catholiques de gymnastique et d armes de Belgique. Le programme des fêtes communales de Bruges vient de paraitre. Un des princi- paux numéros de ces festivités sera fourni par la Fédéralion nationale des sociétés de gymnastique et d'armes de Belgique, qui a choisi Bruges comme lieu de réunion pour la Vlle fête fédérale. Dès aujourd'hui nous pouvons donner fassurance que cette fête sera couronnée d'un plein succès. Nos amis de Bruges ont pris toutes leurs dispositions pour recevoir avec éclat leurs confrères des autres villes. Ceux ci empor- teront, sans nul doute, un souvenir agréable de leur séjour dans la vieille et pittoresque capitale de la Westflandre qu'on a appelée avec raison un vaste musée. La fête fédérale est fixée au Dimanche 17 Juillet. Elle se donnera en présence de toutes les autorités, dans un cadre qu'on n'a certes pas ertcore rencontré ailleursla Grand'place, conriue pour ses vastes dimen sions et pour l'ensemble des constructions qui la bordent. L'itinéraire du cortègc lui- même, qui précèdera la fête proprement dite, a été composé de fa^on k montrer aux étrangers qu Iques uns des sites renommés de Bruges. Des festivités de tout genre sont organtsés le même jour. Enfin, quand on tient compte que ies villes baltiéaires d'Os- tende, Blankenberghe, Heyst, etc., ne sont éloignées que de quelques minutes de chemin de ter, on ne s'étonne pas de l'empressement que les sociétés affiliées ont montré pour I répondre k l'appel du comité organisateur. Celui-ci pris parmi la section de gymnastique de la florissante Gilde der Ambachten a pour

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2