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CHRQMIQUE LOCALE
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Samedi 9 Juillet 1898.
10 centimes ie N°.
33® Année. N° 3356.
La guerre Hispano
Américaine
Italië
L'alliance des
trois empereurs
France
Distribution des prix.
VILLE D'YPRES
CONSEIL COMMUNAL
Le Progrès et les processions
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres,
I iodRNAL D'YPHES parait le Mercredi et le Samedi.
Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est do 5 fr. 60 c. par an pour tout
le pays; pour l'étranger, le port en sus.
Les abonnement* sont d'un an et se régularisent fin Décembre.
Les articles et communications doivent être adresses franc de port a 1 adresse ci-aessus.
de reconstitution de l'alliance des trois
empereurs. Pour prétexte plausible,
elle signale le danger de l'avenement
du ministère Brisson avec des conside
rations, qui ontmaintes lois servi, sur
l'instabilité des gouvérnernents fran
cais. L'alliance franco-rasse est réduite
a des proportions minuscules.
et tous ies bureaux de poste du royaume.
4 iC ia lisne Les réclames dans te corps du journal content
i franc la ligne.- Usouruérosauppié-
TouTles annonces 'de France
lilavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a lans, ac
Dimanehe ÏO Jwillet
A MIDI,
sur le kiosque de la Grand Place,
LA GRANDE FANFARE
PROGRAMME:
1.Jeanne, Jeannette et Jeanneton,
pas-redoublé, Lacome.
2. Marche Héroïque, Deneufboueg.
3. La Czarine, mazurka russe, Ganne.
4. Les Dragons de Villars, fantaisie, Maillaed.
5. Fashion, polka, Steauwen.
6. VoixRoumaines, valse de concert, Kessels.
A moins d evénements ultérieurs,
lapaix n'est pas sur le point de se
faire entre les deux belligérauts.
Des dépêches de Madrid et de Was
hington disent que le colonel Escario
est entré a Santiago avec une colonne
de secours la garni son a done réparé
ses perteselle se trouve maintenant
plus nombreuse qu avant les sanglants
combats de Vendredi, et I'on a vu
hier de quelle énergique facon le gene
ral Toral a repoussé ia sommation da
general Shafter e'est un vieux soldat
agé de soixante six ans, connu pour
son énergie. II a charge d'une place
forte, déclare qu'il fera son devoir
jusqu'au bout, et ne se laissera iniimi-
der par quoi que ce soit.
Voila qui explique mieux que des
démarches des consuls étrangers,
pourquoi le bombardement na pas
repris et pourquoi le drapeau de la
république étoilée ne flotte pas encore
sur les forts de Santiago de Cuba.
Le correspondant parisien du Daily
Telegraph ditavoir acquis la certitude,
grS.ce a une enquete laite dans les
cercles olficiels, que les Etats-Unis,
en dehors de Cuba, annexeront Porto-
Rico quant aux iles Philippines ils y
conserveront un dépot de charbons,
mais celles-ci garderont leur indépen-
dance.
L'impót sur Ie revenu
Eri Italië, les personnes exergant des
protfessions libérales sont taxées d a-
près leur revenu, lequel est arbitrairu-
ment fixé, saus appel, par le percep-
teur.
Voici a quel les conséquences peut
aboutir ce système
Le docteur Eurico Bottini, l'un des
professeurs les plus distingués du
l'Lniversité de Pavie, ne pouvant plus
faire honneur aux exigences du fisc,
a pris le parti désespéré de renoncer
a l'exercice de son art. II a notifié sa
decision a qui de droit par la note
suivante
Accablé par les charges exorbi-
tantes de l'impót sur le revenu, et
n'ayant aucun moyen de defense a ma
disposition, je déclare renoncer en-
tièrement a l'exercice de ma profes
sion. En foi de quoi je signe Profes
sen r Henrico Bottini.»
A méditer!
La Post, de Berlin, qui, sans être
l'orgaue officiel du gouvernement, en
représente les idees surtout en politi
que extérieure, revient sur le projet
La séance que la Chambre des
députés de France a consacrée hier a
la discussion nouvelle de l'affaire
Dreyfus doit être considérée comme
liquidant d'une facon definitive cette
déplorable affaire.
Les declarations faites par le mini-
stre de la guerre M. Cavaignac, tant
en son nom qu'au nom du gouverne
ment sont trés formelles, la démon-
stration qu'il. a faite avec pièces a
l'appuide la culpabilité de l'ex-capi-
taine Dreyfus a été si precise, que les
interpellateurs ont immédiateinent re-
tiréleur interpellation et que la Cham
bre, a l'unanimité,par 572voix contre
2, a vote l'atfichage dans la France
entière du discours de M. Cavaignac.
Nous apprenons que la distribution des
prix aux élèves du Collége St Vincent de Paul
k Ypres, aura lieu le Jeudi, 11 Aoüt prochaiu.
compte m:xi»i
de la séance da 2 Juillet 4898.
La séance s'ouvre k 5 h» 35 min.
Tous les conseillers sont présents. M. le
Bourgmestre préside.
Le Procés verbal de la séance du 11 Juin
est approuvé, et celui de la séance du 25 du
mêcne mois est déposé sur le bureau 1 exa
men des conseillers.
Ylarché au beurre.
M. Ie'Président donne communication
a l'assemblée d'une statistique concernant le
marebé au beurre, duquel il résulte que
notre marché au beurre devient de plus en
plus prospère. Aiosi, il a été vendu un de
ces derniers samedis 23638 kilos de beurre,
chiffre qui n'avait jamais été atteint jusqu ici. i
Gomparativement aux quantisés vendues 1 an-
née dernière, les totaux des mois d'Avril,
Mai et Juin, sont plus élévés cette année.
Quant au c'aiftre des oeuts vendus k notre
marché, il augmente également dans des
proportions extraordinaires.
M. Boone. Certains journaux avaient
pourtant prédit une diminution de la vente
du beurre k la suite des droits votés en
France sur cette denrée!
M. Golaert. lis se sont trompés.
Étang de Dickebusch.
M. le Président. Pendant le mois de
Juin dernier, il est tombé 90 millimètres
d'eau, ce qui tait pour tout l'étang de Dicke
busch quelque chose comme 36000 rnètres
cubes (36 millions de litres!) On sera obligé
de lacher encore l'eau k eet étang.
Courses vélocipédiques.
M. le Président. Le RipH Club a pré
senté un compte clair et exact de la fête or-
ganisée par cette sociélé. Les recettes sa
sont élevées k la sommes de 650 fr. 41 et
les dépenses k 692 fr. '10. Done un déficit
de 40 fr. passés, couvert par la société.
C'est la première fois que l'Administration
Communale rec?oit pour une fêie de ce genre
un compte aussi exact et aussi bien détaillé.
11 convient que nous re nerciions ces Mes
sieurs pour avo:r si bien organisé leur course
vélocipédique, quia eu un succès de bon
aloi qui nous donne l'espoir de pouvoir leur
accorder k l'avenir de nouveaux subsides.
Étang de Ziilebeke.
La vente des herbages k létang de Ziile
beke est approuvée.
M. D'Huvettere. N'y a-t-il pas eu ques
tion de cons'.ruire un chemin conduisant k
l'étang et aussi de faire des changements et
améliorations aux berges?
M. Boone. II a été question d'un petit
sen tier.
M. le Président. La question est encore
toujours k l'étude.
Fête communale.
Le programme des fêtes k l'occasion de
la Thuyndag doit être remis k la prochaine
séance.
La séance publique se termine k 5h.45 m.
Le Progrès sent le besoin d'intervenir
dans la polémique qui a surgi entre La
Lutte et nousk propos des processions.
La Lutle ne répond plus mais le Progrès
parte du secrétaire communal obligé d'assis-
ter aux cérémonies fréquentées par
MM. les Bourgmestre et Echevins.
C'est un abus d'autoritê, dit—il, alten-
tatoire d la liberté de conscience, ins-
crite dans la constitution.
Le Progrès ferait beaucoup mieux de ré-
pondre aux arguments que nous avons fait
valoir que de parler de contrainte, d'abus
d'un autre agede coterie Surmont et Cie, de
démocratie chrétienne, etc. etc.
Et d'abord, ce ne sont pas seulement les
Bourgmestre et Echevins qui fréquentent les
processions de la Fête-Dieu et de la Thuyn
dag c'est le conseil communal tout entier,
et, quoi qu'en dise le Progrès, lk oü se
trouve le conseil communal, lk doit se trou-
ver le secrétaire, quand il s'agit, bien en-
tendu, d'assistance officielle
Qu'aurait-on dit, du temps de M. M. Van
der Stichele de Maubus, de M. Alphonse
Vaodeu Peereboom, de M. Beke et même
de M. Van Heule, si le secrétaire communal
d'alors s'était n fusé k accompagner le con
seil communal assistant en corps k la pro
cession
Qu'aurait-on fait du corps des pompiers
refusant d'escorter le St Sacrement
N'avons-nous pas vu M. Brunfaut lui-même
commander le corps aux processions de
1891 ei 1892, comme le faisaient autrefois
MM. Vanden Peereboom et Valcke
L'armée, le Tribunal, la garde civique
n'assistent-ils pas aux Te Deum
Cela nest plus de notre temps dit
le Progrès. Miile graces, confrère, cela est
tout.-k fait de notre temps, comme c'était du
temps des Rogier, des Pirmez et des Mini-
stres de la guerre libéraux, qui proclamaient
que, malgré la constitution, ce n'était pas
porter atteinte k la liberlé de conscience de
faire rendre par l'armée un hommage public
au culte de la grande majoritédes Beiges.
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