La Belgique appréciée a r étranger. M. De Mot et la procession du St Sacrement de Miracle Encore l'affaire de Vinchem Chronique musicale et locale Ca lom nies. Certificat. dus depuis plusieurs semaines. Ce dé- cret constitue l'aveu de l'échec com plet des ne'gociations engage'es eutre les chefs des Tchèques et des Al Ie mands d'une part, et le comte Thun d'autre part, pour le règlement de ia question des langues en Bohème. On sait qu'il y a quelques jours, le mini- stre président s'était rendu a Ischl pour rendre compte a l'Empereur de la situation. C'est a la suite de cette entrevue qu'a paru le décret qui clot la session. Comme le Reichsrath n'a vote ni les budgets, ni le renouvelle- ment du compromis avec la flongrie, ce soni désormais des décrets par autorité souveraine qui enlrent otfi- ciellement en vigueur. C'est la nn événement d'un gravité exceptionnelle et gros de conséquen- ces. Déja l'on parle d'une crise mini- stérielle possible en Hongrie qui s'ex- pliquerait par le fait que le cabinet Iianffy s'est engagé, vis-a-vis du par lement de Pesth, a ne pas accepter le renouvellement du compromis avec l'Autriche par une autre voie que la voie parlementaire et cette voie est désormais fermée. En Autriche même, on s'attend a la publication d'otóice de la loi élabo- rée par le comte Thun pour le règle ment de la question des langues en Bohème et cette loi peut déchainer Forage qui menace depuis longtemps. A propos du congrès de navigation qui vient de se soutenir a Bruxelles, la Gazette de Cologne rend a la Belgi que l'hommage suivant La longueur des voies navigables beiges, dit le grand journal rhénan, qui était en 1830 de 1619 kilomètres, est présent de 2196 kilomètres. Le régime administrate de ces voies navi gables est excellent. Leur rendement a tou- jours augmenté ellesont, depuis leur exis tence, rapporté au fisc beige 142 millions de francs, et cependant la taxe des péages est trés peu élevée. L'Etat beige devrait suppri- mer entiérement ces péages et suivre sous ce rapport l'excellent exemple donné par la France. Nous espérons que les délégués prussiens envoyés au congrès de Bruxelles par le gou vernement de Berlin s'inspireront des boris exemples qu'iis auront sous les yeux en Bel gique et que l'Etat prussien imitera ce qui s'est fait cbez nos voisins de l'Ouest non seu- lement sous le rapport des voies naviga bles mais également sous le rapport des tarifs de transport par chemin de fer dans aucun pays de l'Europe ces tarifs sont moins élevés qu'en Belgique, ce qui n'empêche qu'iis procurent chaque année des bonis de plus en plus élevés k l'Etat, grace 1 intelli gente administration des chemins de fer beiges. M. De Mot est en butte aux attaques de ses amis doctrinaires, parcequ il a autorisé la procession du St Sacre ment de Miracle. G'est le Peuple oui le Peuple qui doit venger la liberté des cultes contre le doctrinarisme. Voici ce qu'il écrit Deux petits journaux flamands annoncent que le conseil général de la Ligue dn l'ensei- gnement a voté, sur la proposition de M. Vanderkindere, un blame l'adresse de M. De Mot, pour avoir toléré la sortie de la procession de Ste-Gudule. Si le libéralisme ne veut plus même de la liberté de manifester publiquement des opi nions, que va t-il encore rester de lui Nous exfrayous du Bien Public I'article suivant La Flandre libérale ne souffle plus mot du martyr de Vinchem. forcépar son proprié- taire de déguerpir pour avoir, affirmait- elle, voté contre les catholiques aux derniè- res élections communaies. En revanche, la Ré forme vientlarescousse du fameux De Dullen. G'est M. Georges Lorand lut-même qui tient la plume. II pré- tend avoir devant lui, tandis qu'il écrit, le dossier du martyr. Que nos lecteurs se tranquillisentNous n'allons pas les agacer plus longtemps par cette sotte affaire. Mais l'occasion nous parait apportune pour examiner si le principal homme politique du libéralisme parlemen taire, M. G. Lorand, qui est avocat, met autant de sci upule étudier ses causes que de fouüue défendre ses clients. «J'ai sous les 2/ewa;,écrit-il,rassignation qu'il (De Dullen) a regue au lendeman des élections communaies de 1898 (sic) a la veille de celles qu'amena leur annulation. II en résulte qu'au moment oü il fut menacé d'expulsion, il ne de- vait pas un centime. Qu'il ne devait même rien au moment de l'assignation.ll necessa de payer son loyer que pendant le procés Or, ['exploit d'ajournement date du 18 février 189?" et il tend obtenir, outre la validation du congé, la condamnation de De Dullen au paiement d'une année de loyer écbue le ler mal 1896. Cette simple rectification suffit pour mon- trer ce que M. Lorand fait des pièces qu'il !t sous les yeux... Tenons-nous en lb Beaucoup de nos amis jugeront que nous avons déja accordé a ce prétendu cas de pressioa cléricale trop d'attention. Nous sommes bien bons, en effet, de passer notre temps disculper devant le libéralisme tel ou tel demos amis, accusé d'avoir assouvi des rancunes poti- tiques sur ceux qui dependent de lui. A sup- poser que l'un ou l'autre fait de ce genre puisse être établi, le parti cathoiique n'e n devrait certes pas subir la soiidarité. N est ce pas le parti cathoiique beige, le premier en Europe, qui a garand l'absolu secret du vote, en 1878 Avant cette époque, la libre manifestation du voeu des électeurs était, dans chaque élection, faussée par la menace, la fraude, la corruption. S'il était vrai que les catholiques fussent les bénéfi- ciairesdu régime de terrorisme supprimépar la loi du scrutin secret, comment nos adver- saires expliquent ils que nous ayons applaudi h la réforme assainissante de feu M Malou Pourquoi les libéraux, qui avaient si long temps détenu le pouvoir, ne nous ont ils pas devancés Ah ils ont donné la mesure, eux, de leur désintéressement et de leur loyauté Devenus les maitres du pays par les élections de Juin 1878, ils se sont évertués aussitöt rnain- tenir leur majorité factice par des lois électo- ralesdont lesradicaux de ce lemps-lè, MM. Janson et Picard notamment, dénoncèrent avec bruit la flagrante injustice. N'osant abolir le secret du vote, ne pouvant plus, cause du vote secret, exercer une pression efficace sur les consciences, ils ont tout simplement supprimé des milliers d'électeurs campagnards, suspects d'attacheme- t la cause cathoiique. Si le régime censitaire est mort dans le discrédit, ie doctrinarisme, qui a été rnor- tellement atteint par le même coup, ne doit s'en prendre qu'è lui même. 11 a été., par ses lois trauduleuses, le principal artisan de la chute de ce régime. Mais quelle audace pour lui, avec un passé pareil, de s'indigner et de se récrier,«t de vouloir susciter un mouvement de protes tation nationale, sous prétexte que, dans un village obscur de la Flandre Occidentale, un propriélaire aurait voulu contraindre un locataire a voter pour les catholiques La ridicule mesquinerie dé ce grit f et les circonstancesqui l'environnent, ne font elles point ressoriir davantage la loyauté dont le parti cathoiique a fait preuve et la politique de fraudes dont le libéralisme, autemps.de sessplendeurs, fut l'exécuteur implacable?... Les Anciens-Pompiers h Ostende Le Progrès anuonee que la musique des anciens Pompiers s'est rendue DimanCbe Ostende. Nous disons des anciens Pompiers. quoique, l'an dernier, le Progrès ail prétendu mordicus, contre nous, qu'il fallail dire les vieux Pompiers. Nous continuerons done les appelen les anciens, d'autant plus que le Progrès fluit par nous dormer raison, sans le dire bien en tendu. La société a pris part d'abord au Festival permanent, en jouant a la Place d'armes 12 heures, pendant que la Fanfare Ware Vrienden d'Audeghem s'exécutait au Matcbé- aux-Herbes, el que la Fanfare Ste-Cécile, d'Erembodegem se faisait entendre au Phare. A cinq heures, la musique donné un conce-t au Kursaal, oü M. Emile Bruut rut, directeur actuel, lui a offert une superbe ban- nière en sole avec I'inscription Kursaal d'Ostende», aux Anciens Pompiers d'Ypreso. Toujours anciens, vous voyez. Le Phare du littoral et a l'Echo d Os tende nous fournissent ces détails et font l'éloge de la musique des Anciens Pompiers, de son directeur, de son président et des membres de la commission, tous des talen- tueux. Nous espérons que tous ces éloges sont sincères et mérités, et nous souhaitons qu'il ne soit plus vrai de dire, avec un homme compétent, intéressé d'ailleurs: slechte muzieke, slechte muzieketas de croüies, tas de croütes. Nous reconnaissons volontiers que la musique libérale compte quelques n és bons musiciens, les Igodt, les Jolyt et plusieurs autres. Nous ajoutons que tous crux qui furent formés autrefois par MM. Wittebrood! et Balmaeckers peuvent être rangés dans la catégoiie des bons musiciens. 1! n est done pas étonnant que les Anciens Pompiers aient donrié une bonne exécution dans la cité balnéaire. Cela fait honneur la ville d'Ypres et contribue k élendre le renom artistique de notre chère cité. Mais cela n'empêche que nous soyons justes el que nous protestions contre cette phrase du journal le Phare qui, dans son numéro de Samedi et, avant d'avoir entendu les Anciens Pompiers, écrivail que la situation de la société était brill trite dés sou début, comme jamais celle de la ville ne I'avail été». Nous ne serons pas contredits nous sommes du reste désintéressés ici quand nous prétendoris que l'ancienne musique des Pompiers était beaucoup plus brillante sous la direction de M. Wittebroodi que ne l'est aujourd'hui la musique des Anciens Pompiers. Notre opinion concorde en cela avec cefle de tous nos concitoyens connaisseurs et impar- tiaux, et ce n'est pas encore l'exécution d Ostende qui nous fera changer d'avis. L'article du Pliare que nous visons est du reste écrit par un Yprois, peut-être pat un ancien Yprois et il est politique beau coup plus qu'artistique. Quelques réflexions sur eet article. Nous passons sur les notes hisioriques se rappor- tanl a <a vitalité et a la prospéiité de ia so ciété. Qu elle vive et qu'elle prospère, nous le souhaitons pour l'art, Pro arte. Mais que dire de la note suivanie du Phare se rapportant l'originede la société? Celle société a été fondée il y a six ans, dans des circonstances assezétran- ges. Monsieur Au guste Brunfaut, le pré sident actuel de. la société était aiors conseiller communal liberal. Mais bien- töt aux élections communaies, les libé raux furent évincés et M. Auguste Brunfaut ne fut pas réélu. Dès lors, M. Brunfaut qui était com mandant des Pompiers d'Ypres fut continuellement en bot aux tracasse- ries de tous genres de la part des édiles catholiques. Ou lui oia tous les moyens de faire valoir son grade et les droits que lui conférait sa situatiou. Pourcomble de vexations, ou alla jusqu'a lui inter- dire de cboisir ses officiers el sous officiers. Quoique commandant, M. Brunfaut n'était plus le chef du corps. En presence de cette situation aussi pénible qu'outrageaute, M. Brunfaut donna simplement sa démission de commandant des Pompiers d'Ypres, démission qui fut acceptée avec em- pressement, ou peut ie deviner. Voire raémoire vous trompe, M le Repor ter. M. A. Brunfaut était encore consailler communal quand ie corps des Pompiers fut réorganisé, el il a donné se démission pen dant la séance mémorabie du conseil oü les modifications du règlement furent discutées et votées. Toute la ville d'Ypres se rappelle encore lecri du Commandant des Pompiers: après ce vote, nous donnons notre démission et nous ne ferons plus de service La note histoiique préteud que M. Brun faut fut continuellement en but (sic) aux tracasseries de tous genres de la part des édiles catholiques. Nous répondons et M. Brunfaut ne protestera pas que depuis l'arrivée des catholiques l'Hötel-de-Ville jusqu'au mo ment cü le rè?iement fut rnodifté, le com mandant des Pompiers ri'a pas eu se plain- drede ses rapporis avec leC dlège échevinal. De part et d'autre l'on lut absolument correct. Sans douie M. Brunfaut voulait conserver le choix non des officiers, ee choix appar- tenant, d'après le règlement, au Collége mais de ses sous-officiers.tandisque nos édiles voulaient revenir k l'ancien règlement celui de M. A. Vanden Peereboom qui abandonriait le choix au Collége, le comman dant proposanl les candidats. M. Brunfaut eut cédé peut être; mais il ne pouvait se soumettre k l'idée de voir dis- joindre la musique du Corps des Pompiers. De ïk surtout sa colère et sa démission. Voilé la vériié historique Que la démission de M Brunfaut fut ac ceptée avec empressement, nous ne le con- testons pas. Nos atnis ne pensaient pas, comme l'ancien commandant, que le corps des Pompiers et la musique ne pourraient se reconstituer sans lui. Combien l'bistoire leur a donné raison Nous possédons au jourd'hui deux corps d'élite qui. de l'aveu unanime, ne le cèdent en rien aux anciens. (A continuer.) Monsieur Van Egroo Albert est depuis queique temps victime de bruits calomnieux, que des geus malveillants ou des envieux répandent en ville. Pour y couper court nous avons la satis faction de publier le eertificat élogieux, déli- vré par Monsieur Gevaert, directeur du Con servatoire royal de Bruxelles. Bruxelles, le 16 Juin 1898. Le soussigné,Directeur du Conserva toire royal de musique de Bruxelles, certifie que l'élève Van Egroo Albert a fréquente les cours du Conservatoire de 1896 a 1898. Ce jeune homme, bon musieien a nou seulement remporté le prix de solfège avec distinction aux concours de l'année 1897 mais il a aussi suivi avec iruit le cours de violon de M. Colyns.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2