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Samedi 13 Aoüt 1898,
10 centimes ie N°.
33Année. N° 3365,
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La guerre
Bispano-Américaine.
L'encyclique du Pape.
La Tuindag.
Distribui ion des Prix
du Collége St-Vincent a Ypres
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Suspension des hostilitës,
IJn télégramme de Madrid, daté
d'bier soir, dit que le gouvernement
a recu le protocole des préliminaires
de paix avec les Etats-Unis. Les mi-
nistres sont sortis du conseil a 9 h. 40
du soir et ont fait connaitre que le
protocole a été entièrement approuvé.
Le protocole ne contienf aucune modi
fication, mais settlement de nouvelles
indications. Le gouvernement répon-
dra dans la soirée a Washington. La
réponse confer era les pouvoirs néces
saires a M. Cam bon pour signer les
préliminaires de paix. Avant tout
aura lieu la suspension des hostilités
qui sera probablement signée demain.
La commission n'est pas encore de
signee, mais le ministre des atfaires
étrangères assure que les négociations
se feront a Paris. Le protocole ne sera
publié qu'après sa signature.
L'encyclique du Pape aux évêques
d'ltalic produit a Rome et dans toute
la péninsule, tine profande émotion.
Les journaux se montrent vivement
impressionnés par le langage si ferine,
si noble de Léon XIII. On sent qu'un
grand coup est porté, et qtte cet.te
auguste voix de justice, de raison et
d'amour vibrerajusqu'au fonddelaine
catholique italienne
Or, cette voix, le gouvernement
usurpateur ne peut l'étouffer. II ne
saurait en agir avec elle comme avec
les journaux et les associations qui le
gènent. Le gouvernement usurpateur
est incapable d'affronter la discussion;
e est pourquoi, brutalement et illégale-
ment, il comprimé et supprime. La
ressource est précieuse, au moins pour
gagner du temps et reculer un peu la
crise fatale. Mais eontre le Saint-Père,
le procédé n'est plus de mise, ou le
monde catholique, le monde civilisé
se soulèverait.
Et déja,d ailleurs,le monde s'émeut.
L impression ne se localise point en
Italie. Elle gagne l'Europe. Un grand
nombre de journaux citeut ou rés i-
ment l'Encyclique. Sans plus attendre,
quelques-un. la commentent; iIs en
tirent des enseignements et des pré-
visions. lous, est-il besoin de le dire?
ne sont pas favorables aux justes
revendications du Souveraiu Pontife.
Mais tel organe, chaud partisan de
l'unité italienne sous le sceptre de
Savoie, comme la Liberiepar exotn -
pie, ne peut s'empecher de tenir ce
langage
Les violences mêmes de la franc-
maconnerie, dans ce pays, nous four-
nissent une preuve de la puissance du
sentiment catholique. On ne combat
pas avec de tels argumentsl'indifféren-
tisme et on n oppose pas ie culte du
diable a celui de Dieu qttand eeux
auxquels on s'adresse ne croient *a
rien.
L'ltalie est croyante, en effet. La foi,
le respect et l'amour de la Papauté y
sont toujours profonds, toujours vi-
vaces.
Ilsne le sont pas seulementen Italie.
La puissance usurpatrice prétend ne
voir dans la question romaine qu'une
question intérieure. Et eest, en vérité,
une grave question intérieure, une
question aiguc, brülante. Mais c'est
aussi une grande question extérieure
et universelle. Soutenir le contraire
n'y change rien. Pourqueronces.se
de s'en occuper an dehors, il faudra
que la question soit réglée au dedans.
Ei les événements la règleront, que le
gouvernement italien s'y prète ou s'y
refusé.
Les premiers jours de notre fête commu
naleontété, encore une fois, marqués par...
la pluie. Les pronostics des jours précédents
ne se sont pas réalisés.
La procession de N. Dame de Touine n'a
pu faire que le tiers du parcours habituel.
Elle a du rentrer, au grand regret des habi
tants et des étrangers qui Pont vue et admirée
dans les rues quelle a parcourues.
L'Ypres-FIeuri n'a pas été mieux traité.
Mais le cortège a pu, b travers une pluie
line et persistante, parcourir son itinéraire.
II était long et vraiment réussi. Très-jolis
groupes de cavaliers et de vélos, chars fort
réussis, équipages artistiquement ornés et
fleuris, foule de petites charrettes, musiques
etc. etc.
La fête avait attiré une foule d'étrangers,
malgré la pluie. Tous ont admiré le cortège
qu'un rayon de soleiI aurait rendu superbe.
Qu'eut-ce été si le temps avait été beau com
me tl l'est redevenu en ce moment.
II n'était pas facile pour le jury, chargé de
décerner les réeompenses, de faire une dis
tribution équitable. Aussi a-t-il décidé de
partager les primes de fafon b donnet' satis
faction b tout le monde.
Le groupe de cavaliers, unanimemenl ad
miré, a obtenu Les n€s 4, 11 tt 8 respecti-
vement 40, 30 et 20 fr.
Les groupes b pied n°'5 et 6; 80; 62;
61; et 63 respectivement 40, 30, 20 et 10
francs.
Les attelages de luxe (hors concours)
MM le Bon Surmont de Volsbergbe et Ern.
Fraeys, le lr prix et M. Hipp. Vandenboo-
gaerde le 2d prix pour les grands attelages.
M. Burgho 50 fr. etc.
Pour les petits attelages MM. les B0"' de
Vinck et Surmont da Volsberghe (hors con
cours) le 2° prix.
Puis les n0J 73, 74, 89, 75, 66, et 68 ont
obtenu 170 fr.
Les chars out obtenu n05 87. 77, 83, 81
82, 78, 79 et 31 ensemble 220 fr.
La seconde classe, composée d'attehges
ordinaires, vélocipèdes eharettes laitières et
autres etc. a obtenu les prix suivants M.
Golaert (hors concours) Fe lr prix (pour les
petits attelages).
4. Vélocipèdes n° 1, 30 fr. Kemmel, 20 fr.
n° 2, 5 fr. n° 3, 5 fr., ensemble 60 fr.
B. Les laitières n°s 21, 18 et 77 ensemble
20 fr.
G. Les eharettes laitières n°! 12, 35, 36,
40, 19, 14, 34 ensemble 95 fr.
D. Petits attelages n°' 33, 24, 32. 23, 28,
72, 20. 27, 29, 38, 17, 39, 13, 15, 16.
22, 2b 30 et 37 ensemble 226 fr.
Le total des réeompenses s'est élevé b la
somme de 1021 fr. dont 1000 ofterts par la
ville et 21 donnés par un abonyme.
Nous laissons au jugement de nos eonci-
toyens de décerner les premiers prix aux
co-i%,rents. Nous.ne ferons aucune mention
spéciale, de crainte de nous tromper. Disons
cependant que, parmi les groupes et les
attelages, il y en avait de fort artistiques et
espérons qu'une prochaitie fois le temps,
plus favorable, permettra de donner uner
description plus réussie du cortège fleuri.
Les courses et l'exposition de chiens ont
été moins favorisées encore par le temps.
Mais elles ont attiré du monde et obtenu du
succès, surtout l'exposition oil nous avons
remarqué de fort beaux sujets.
Le ballon a eu le plus de succès sous le
rapport du temps. II a pu monter b 6 1/2 b.
du soir par une éclaircie qui lui a permis
d'entreprendre un long voyage.
M. Glorieux et ses compagnons, après
une excursion fort mouvementée, ont atterri
non loin d'Anvers.
Mardi ce fut le tour du marc'né au bétail
oü des fêtes vélocipédiques earent lieu au
milieu d'un grand concours de monde. Dès
le matin les habitants de ces cótés, et b leur
tête M le co-.seilier communal Vanderghote,
travailiaient comme des negres. b pavoiser
etorner leur quariier de fleurs et de verdures.
Mercredi, b la. Place Vanden Peereboom
eut lieu un tir b la cible chinoise et Jeudi au
Zaalhof des jeux popuhires. Ges deux fêles,
celledu Zaaihof surtout, attirèrenl une foule
fort nombreuse aussi.
Outre ces diverses festivités, des concours,
des tirs, des jeux de boule, etc., furent
donnés en divers endroits. Au kiosque de la
Grand'Place eurent lieu tous les jours de la
kermesse, le midi et le soir, des concerts
donnés, b tour de róle par nos excellentes
musiques l'Harmonie communale et la
Grande Fanfare, dont la réputation artistique
est tróp faite, malgré les calembredaines du
Progrès et tutti quanti, pour que nous insis-
tions sur la beauté de ces concerts.
Les fêtes de domain promettent d'être fort
belles aussi. Si le temps se maintient, la fête
communale se clóturera par deux points du
programme qui atlireront beaucoup de mon
de la fête gymnastique par la société de
Bruges et le feu d'artifice.
Puisse le temps les favoriser
La proclamation des réeompenses aux
élèves du Collége épiscopal a eu lieu, Jeudi
matin, b 10 heures, dans ia salie des fêtes
de rétablissement, sous la présidence de M.
le Chanoine De Schrevel, délégué de Mgr
l'Ëvêque de Bruges.
Un nombreux clergé, nos sénateurs et
représentant, MM. les Bo'ufgraèstré et
Échevins de la ville, la plupart des cor-seil-
lers provinciaux et comtnutiaux, et une
foule de notables ont tenu 4 témoigner, pat-
leur présence, de l'inlérêt et de la sympathie
qu'ils portent au Collége Saint Vincent.
La partie musicale de la fête, symphonie
et chceur, a été fort bien exécutée. Mais
le clou de la fête était, de i'aveu unanimc, ce
job petit drame en deux acte's, Murillo, qui
a été rendu par les élèves d'une fa^on vrai
ment remarquable.
Nos lecteurs ne nous en voudront pas de
nous voir xposer ici le sujet intéressant de
ce drame qui se passe b Sévi'lle, dans i'atelier
de Murillo, en 1658.
Le grand peintre espagnol donnait des
lepons b quelques jeunes artistes, qui for-
maient son école, la plus giorieuse peut être
de la giorieuse Espagne.
Or, un jour, les élèves de Murillo s'aper-
poivent le matin b leur entrée dans I'atelier,
quune main incottnue mais habile a retou-
ché leurs toiles. Ge prodige se manifeste
pendant tout un mois.
Gomez, l'eselave de Murillo, imbu des
superstitions de son pays natal, attribue ce
ksaSaOBaei^*^'.
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