nouvelle!- diverses
Les dernières festivités
de la Thuyndag.
Grave accident
de chemin de fer
Actes Officiels
Biens ruraux
sentation proportionnelle que le temps a fait
défaut pour discuter.
Le Congrès s'est séparé a prés avoir décidé
d'adresser au Pape un télégramme de respec-
tueux hommage protestant contre la persé-
cution dont viennent d'être l'objet k propos
des troubles de Milan de la part du gouver
nement italien des citoyens qui se réclament
de la foi chrétienne.
Comment trouvez-vous ce congrès
qui commence par une attaque contre
1' Ëvèque de Gand et qui finit par un
télégramme au saint-Père
(A St-Martin)
La messe de M. Vanhoutte
Bien quelle ne fut pas inscriteau program
roe officiel, l'exécution de la messe de M.
Vanhoutte, faite en l'église St-Martin, Di-
manche dernier, n'a pas été, pour les ama
teurs de bonne musique, une des moindres
attractions: de notre fête communale.
L'auteur de cette belle page musicale est
ce jeune artiste, devenu notre concitoyen,
depuis que la fabrique d'église de notre col
légiale l'a placé k la tête de la maitrise, en
remplacement de M. Vandenabeele. G'est un
des meilleurs élèves de l'Institut musical
Lemmens de Malines, dirigé par l'éminent
compositeur beige Edgar Tinei.
Ceux qui connaissent les secrets de la
composition musicale, savent quelafacture
d'une messe est aussi difficile, et d'ailleurs
placée par les connaisseurs au même rang,
que celle d'un opéra ou d'un oratorio, d'au-
tant plus que les voies y sont bien plus bat
tues, II n'y a pas longtemps, qu'un des prin-
cipaux critiques musicaux de Paris, écrivait,
en parlant des oeuvres de Gounod que ses
compositions religieuses auraient probable-
ment plus de durée, ses messes surtout, que
ses oeuvres dramatiques Et Gounod est
pourtant l'auteur de Faust, la Reine de Saba,
etc. etc.
II est évident qu'on entend par composi
tions religieuses, des oeuvres écrites dans le
style sévère qui convient seul k l'église et
non ces horreurs qu'on nous pardonne
l'expression dont l'exhibition musicale,
notre plume se refuse k écrire exécution,
tend heureusement deplus en plus k dispa-
raitre denos jubés cette musique plus que
profane des Asioli et consorts.
La messe de M. Vanhoutte est écrite dans
ce style sévére et rigoureux dont nous par
ions, et d'après les principes des Reicha,
Albrechstbergen, Fetis et autres grands pro-
fesseurs de composition musicale.
Une mélodie simple, trop efïacée peut-
être, c'est lk un point faible de la partition
mais une harmonisation recherchée,
riche en couleurs diverses des imitations
nombreuses k l'octave, la quinte, k la tier
ce...; des prolongations continuelles de la
résolution de l'accord, notes de passages si
délicieuses k i'oreille des dilittante des
contrepoints simples, mouvementant sans
cesse les parties de chant ou d'orchestre;
une orchestration sobre, mais brillante pour
tant; et surtout une pondération admirable
des voix, chose si difficile èi réaliser; voilk
les qualités tout-k-fait primesautières qui
distinguent la belle oeuvre de M. Vanhoutte.
Nos sincères félicitations au maitre de
chapelle de St-Martin, dont le talent, diver-
sementappréciéjusqu'ici, a regu par l'exécu
tion de son oeuvre, une consécration solen-
hbIIb
Exprimons le vceu k ce sujet de voir notre
ville, secouam une fois pour toutes, l'ancien
et absurde préjugé, exprimé par le vieux
dicton que nul nest prophéte en son
pays», facililer dorénavant toujours kses con-
ciioyens, les moyens de produire au grand
jour leurs oeuvres artistiques, dans les di
verses branches de l'artnous entendons
parler évidemment des oeuvres vraiment
méritoires.
Voyons a eet égard ce qui se passe k An-
vers, Bruxelles, Gand, Liège et dans notre
province k Bruges, Gourtrai etc., cités si
fières de ceux de leurs concitoyens qui pos-
sèdent du talent!,..
La fête de gymnastique.
Au sortir de la grarid'messe de St-Martin
nous fümes entratnés par un flot hutnain vers
la gare. G'étaient nos deux jeunes soeiétés
de gymnastique celle de St Michel et celle
des Orpbelins, qui, précédées de l'Harmonie
Communale allaient k la rencontre de leurs
frères de Bruges.
Nous avons constaté avec satisfaction
et nous serons sous ce rapport, simplement
l'écho des louanges universels du public,
des riches comme des pauvres, k l'adresse
de l'administrationdes Hospices l'heureuse
idéé quelle a eue de donner k ces pauvres
orphelms, un costume identique k celui des
jeunes gens qui font partie de la gilde de St-
Michel. Comme ces braves orpbelins mar-
chaient fièrement k l'ombre de leur grand
drapeau, et aux sons joyeux des pas-redou-
blés
Comme onle disait généralement dans la
foule, l'argent dépensé pour donner une ex
cellente éducation, une bonne instruction k
ces enfants des classes inférieures de la so-
ciété, leur apprendre un métier qui les fasse
vivre plus tard, et leur procurer, en même
temps qu'une distraction agréable, des pe-
tits talents de société, qui les rendent les
égaux des enfants qui ont fréquenté les meil-
leures maisons d'éducation.c'est lk un argent
trés bien employé c'est lk une oeuvre chari
table et philantropique de premier ordre.
Que dire maintenant de la fête que l'ex-
cellente société de Bruges a donnée k la
plaine 1
II fautétre du métier pour en donner un
apergu exact, et nous avouons humblement
que notre éducation première a été sous ce
rapport trep incomplète, pour pouvoir em
ployer les termes techniques.
Disons tout simplement que nous n'avons
rien vu de supérieur jusqu'ici dans les cir
ques. Ce sont de vrais clowns excusez
l'expression— ces gymnasiarques de Bruges
et nous n'avons éprouvé aucun étonnement,
après avoir vu leurs tours de force, d'ap-
prendre que les turners de Bruges sont
désormais a hors concours
Les deux équilibristes surtout, qui ont
exécuté des exercicessi difficiles sur la corde
tendue, ont excité l'admiration de l'énorme
foule qui les contemplait. Un de cex deux
jeunes gens est un véritable Blondin.
Le feu d'artifice
II ri'y a eu qu'une voix non plus parmi les
railliers de personnes qui quittèrent la plaine
d'amour, quand le feu d'artifice fut tiré pour
dire, que jamais on n'en avait vu un plus
beau k Ypres
Dés avant neuf heures, des centaines et
des centaines de personnes se dirigeaient
vers cette plaine, qui présentait k ce mo
ment un aspect des plus pittoresques.
Pendant que des compagnies d'hommes,
femmes et enfants, bras-dessus bras-dessous,
traversaientlaplaineencbantant.d'autresgrou-
pesfortnombreux.si nombreuxmêmequ'k cer-
tainsendroits lis formaientune barrière infran-
chissable, étaient assis causant et riant. La
plaine d'amour offrait, en un mot, l'aspect
d'un camp. C'était cuneux et charmant d'im-
prévu et de piltoresque. Aussi faisait-il un
temps délicieux.trop chaud même, car il taut
rend re justice k Messire le tempset dire que
s'il a commencé par jouer de mauvaises far
ces aux yprois pour le commencement de
leur Thuyndag, il a par contre fait amende
honorable pour la fin des fêtes.
A neuf heures et quelques minutes delate
le premier péiard suivi d'une quantité d'au-
tres Tous, surtout ceux qui éclatent avec
plus de forces... bourn, bourn .'...sont saiués
par les cris de joie de la foule. II n'y a pas k
dire, le peuple yprois aime 1 ebruit du canon!
Les pièces El les étaient trop nombreuses
pour se les rappeler toutes.II y avait un ser
pent qui grimpait sur un arbre, des tuoulins
en masse, des bouquets, des rangées de peu-
pliers, qui se convertissaient en fontaines de
feu...
Les pièces les plus admirées, nous ne
dirons pas les mieux réussies, étaient un
ensemble de feux de bengale représentant
un incendieune troupe de gymnastes
faisarit la voltige sur un trapéze deux vais-
seaux se bombardant mutuellement et le
bouquet bonsoir avec son accompag
nement obligé de fusées éclatant toutes k la
fois. M. Cuvelie-Verfaillie mérite les compli
ments du public.
Le concours de pêche a la ligne.
Ce concours aura lieu pour la cloture des
fêtes communales, au Quai, Dimanche pro-
chain il promet d'être brillant.
Une inovation a été faite et une innovation
heureuse. Pour la série au plus lourd pois-
son, il n'est permis de pêcher qu'au lombric
verre de terre ce qui met tous les pê-
cheurs sur le même rang, les novices coma.e
les autres. Pour la 3e série, au plus grand
nombre de poissons on peut employer tous
les appats, au choix du pêcheur. C'est la
une série pour les fins connaisseurs, pour
les pêcheurs de talent.
Hier, Mardi, a 3 heures, les sous-officiers
du 2me bataillou du 3me de ligne, étaient
allés prendre leur bain au bassin de nata
tion. Le sergent-major Gillet venait d'entrer
dans l'eaulorsquetout d'un coup il disparut.
Ses compagnons se mirent a le chercher
sous l'eau. Mais tous les efforts furent inu-
tiles. On ne découvrit Gillet qua l'état de
cadavre et après qu'on eut vidé le bassin.
D'après la déclaration des médecins, la
mort serait due a uu coup de soleil. La fi
gure du malheureux était fortement con-
gestionnée.
Dans la nuit du 15 au 16 Aoüt, un vol de
345 francs a été commis au préjudice du
sieur Deweerdt-Degrou, forain a la grand'-
place d'Ypres.
Un autre vol, avec effraction, a Vlamer-
tinghe, au préjudice de M. Six-Parret.
Le nommé Berlan Joseph, ouvrier a la
gare de Zonnebeke, a été pris entre deux
wagons. II a été conduit a l'höpital civil
d'V pres, oü les médecins ont ordonné l'am-
putation du pied gauche.
10 Morts 37 Blessés
Le train de Trouville qui part de Paris kil
h-16 du soir, a déraillé Dimanche matin, k
4 heures, k trois kilomètres avant d'arriver k
Lisieux.
A eet endroit oü la pente est assez raide,
la voie était en réparation.
Le train, après avoir déraillé, a parcouru
sur le ballast environ 300 mètres.
Les wagons de 3e classe qui setrouvaient
au'centre du convoi ont été littéralement
écrasés.
Ori a relevé dix morts et trente-sept bles
sés.
Le train contcnait .800 personnes en
viron.
II faisait grand jour déjk quand la catastro
phe s'est produit. Les voyageurs qui se
trouvaient en tête du train furent secoués
fortement pendant quelques secondes. Tout
k coup un arrêt brusque se produisit. Ou
entendit un vacarme terrible. Les wagons
de milieu du train, serrés entre ceux de
la queue et ceux de la tête, sont broyés et
réduits en miettes.
Des cris épouvantables se mêlent au fracas
du fer et du bois qui se brise. Instantané-
ment toutes les portièi es s'ouvrent k droite
et k gauche. Prés d'un miliier de voyageurs
se précipitent sur la voie dans un désordre
indescriptible. D'ailleurs, le spectacle est
navrant. Les wagons du centre sont accutnu-
lés les uns sur les autres. De eet amas de
débris, sortent des appels désespérés de
ceux qui ne parviennent pas k se dégager
assez vite. Quelques uns sont blessés et du
sang coule sur les visages, sur les mains,
sur les vêtements.
Le premier moment de panique passé,
les voyageurs viennent au secours de leurs
infortunés compagnons. Aidés par deux
agents de la compagnie et par quelques au
tres voyageurs, ils parviennent k tirer de
l'afïreuse situation oü ils se trouvaient une
trentaine de blessés. Ils sortent également
trois cadavres de ramoncelleraent des wa
gons broyés.
Mais le plus difficile ce n'est peut-être pas
de dégager les blessésil faut les faire pa-
tienter pendant deux longues heures. Des
secours ont été demandés k Lisieux. C'est
l'une des locomotives du train le train
avait deux locomotives dont la seconde seule
a déraillé entrainant derrière elle hors des
voies presque tout le reste du convoi qui
est allée en chercher. Durant ces deux heures
d'attente, les blessés qu'on a déposés le loog
des talus, sur des vêtements ou sur des ban
quettes de wagon, se plaignent lamentable-
merit. El il est impossible d'atténuer leurs
souftrances, aucun médecin ne se trouvant
dans le train et d'ailleurs la bolte de secours
du train n'étant pas suffisante pour un si
grand nombre de victimes.
Par arrêté royal du *14 Aoüt dernier les
médailles de 2meclasse ont été décernées aux
suivants
1. Delannoeye Charles, préposé des dou
anes au hameau «Petite Flandre».
2. Descamps Louis Henri, cabaretier a
Ploegsteert.
3. Beun Auguste, maréchal a Comines.
4. Debosuf Hilaire Emérie, boulanger a
Passchendaele.
5. Demeyer Gentil Ilenri, gendarme a
Rousbrugge.
6. Depaepe Omer Léon, écolier a Comfnes.
7. Pattou Hector Camille, maréchal fer-
rant a Boesinghe.
8. Raeymackers Pierre Francois, gendar
me a Rousbrugge.
9. Van Parys Julien, tisserand a Ploeg
steert.
Par le même arrêté Royal des mentions
honorables ont été décernées a
1. Coulie Constant, ouvrier inenuisier,
Comines.
2. Cousin Prosper, gargon boucher a
Ypres.
3. Igodt Auguste, maitre vitrier a Ypres.
4. Spinnewyn Jules, marchand tailleur
a Ypres.
Un arrêté royal autorise le conseil com
munal d'Ypres k vendre k l'Etat Beige dwers
terrains nécessaires k la construction d'une
école de bienfaisance.
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