LOUIS VANHOÜTTE Chronique musicale Les écoles St-Louis de Gonzague et St-Miehel Damas-Soie fr. 1.40 Nouvelles diverses VOULKZ-VOUS ME BOME MONTRE? d'exécution, ensuite contre les projets de derrière la tête que l'on attribue a unepersonnalilé haut placée. Sans doute Bruges a le droit de pour- suivre ses travaux et nous sommes convaincus quelle usera de ce droit. Mais il y a mille moyens de contrarier l'exécution du projet Coiseau-Cousin ou du moins d en retarder l'achève- ment.C'est ce que les Brugeois doivent s'efforcer d'éviter. lis ont besoin pour y arriver de Fappui de leurs amis et tout d'abord de ceux de notre Flandre qui sont intéressés a l'achèvement du port. C'est cliose étrange,peut-être unique dans les annales de nos travaux pu blics, de voir combattre le projet en execution par quelques-uns de ceux- la même qui ont été les parrains ou les pères de Bruges-port de mer. Si ce projet n etait pas bou, il fallait le dire plus tót, le crier sur tons les toits. On n'en a rien fait Mais il faut un port de guerre au lieu d'uu paisi- ble port de commerce. C'est la sans doute le secret de toutes les critiques, de toutes les modifications méditées ou proposées. Le pays n'oubliera pas qu'il a parlé par la voie de ses manda- taires. (Suite) Par suite des fêtes communales. le nombre de matières nous a ernpêcbé donner la continuation des articles de notre collaborateur musical. Nous reprendrons a partirde ce jour son étude sur la musique ancienne et moderne, qui comprendra encore plusieurs numéros. La parlie que nous insérons aujourd'hui traite de La musique et les musiciens Bei ges depuis les temps les plus reculés jusqu'& nos jours. Mardi et Mercredi ont eu lieu les distri- butions des prix aux élèves de nos deux écoles privées catholiques. Les deux soletiniiés présidées par M. le Chanoine Doyen De Brouwere et M Colaert, représentant et échevin de finstruction pu- blique, ont attiré une foule énorme dans le vaste local du Volkshuis Les élèves ont exécuté avec succès des cboeurs, des scènes et des exercices de bon gout. Après chacune des cérémonies, M. le Chanoine De Brouwere a tenu b remercier M. l'abbé Neuville et ses collaborateurs de leur zèle, et des succès obtenus par leurs élèves. Au concours de J ui liet dernier, entre les élèves des principales écoles catho liques de la West Flandre, nos élèves ont obtenu 89 diplómes de eapacité; et 26 de ceux qui ont fait leur première commu nion cette année ont remporté leur di plome en religion et morale. Honneur b Tenseignement catholique Honneur aux maitres et aux élèves de nos deux établissements d'instruction primaire Ajoulons que ces écoles sont fréquentées par 750 élèves Landendirecteur des Pompes tunèbres d'Ypres, le sieur Neirynck, a été arrêté Jeudi b Ostende et amené b Ypres oü il a été entendu par M. le Juge d'instruction. On nous signale de nouveaux vols com- mis avec une incroyable audace b Ypres, b Vlamertinghe et ailleurs. II est b sou- haiter que la justice puisse metlre la main sur les gredins qui semblent faire une spécialité de vols de poules dans nos environs. Pourqijoi voulez-vous continuer b tousser alors qu'il vous est donné un re- onède certain qui guérit en deux jours, Rhume.bronchite, influenza, grippe. II est démonlré par l'expérience que le sirop De- pratere est le raeiileur remède contre toutes les maladies des voies respiratoires. 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Aux premiers siècles de l'ère chrétien- ne, ceux qui pratignaient la musique chez les peo ples habitant la Gaule Belgique étaient appelés B a r d e s Ces bardes, poètes et musiciens a la fois, avaient un röle officiel, s'il est permis de s'exprimes ainsi. lis devaient exciter par leurs chants les guerriers au combat. GrAce k leur dou ble talent, ils étaient parvenus a exercer une grande influence sur ces peuples barbares. Leur voix devait être foudroyante et pénétrait lame du guerrier, parcequ'elle chantait les exploits des hé ros de la patrie. Leur situation était brillante par conséquent, mais il n'est médaille qui n'ait son revers, si belle possition qui soit exempte d'inconvénients. II ne leur était pas permis, a ces bardes, d'être enrhumés ou simplement enroués,car leurs accents étaidht un présage d'autant plus certain de la vic- toire, qu'ils étaient plus éclatants et on s'en serait pris k eux, si leur voix faiblissait et dans ce cas, ils auraient payé,de leur vie, la défaite. Le principal instrument dont les bardes accom- pagnaient leur voix était la lyre; ils s'en servaient pour accompagner la voix en faisant entendre des notes isolées. Après les jours de gloire, vint pour eux la deca dence, a la suite de la conquête romaine; et ces mêmes hommes qui avaient jadis décidé du sort des batailles, en vinrent a ne plus trouver de res sources, qu'a divertir le peuple en chantant sur les places publiques. Ce futlechristianisme qui amena la renovation de la musique en introduisantles chants religieux. *Sous les earlovingiens on trouva un instrument pour accompagner ces chants, une sorte d'orgue portatif originaire d'Oricnt. Get instrument ne tarda pas a se perfectionner et a se propager. A l'époque de barbarie qui suivit le règne de Charlemagne, prince éclairé et ami des lettres et arts, époque nommée communément «moyen age» la science et les beaux arts trouvèrent un refuge dans les couvents, et la l'homme de lettres ou le savant était presque toujours doublé d'uu musi- cien. Au 96 siècle Ia Belgique donna naissance A Hucbald un des premiers et des plus savants mal- tres ès arts de cette époque. Né vers 840 et décidé a embrasser la vie claus- trale, Hucbald alia trouver son oncle le célèbre Milon, qui dirigeait l'école de l'abbaye de St Amand, au diocèse deTournai. Ayant fait sous sa direction de rapides progrès dans les sciences et les arts,Milon en devintjaloux et une brouille survint entres les deux savants. Plus tard la réconciliation se fit et après la mort de Milon, Huebald fut appelé a lui succéder. Hucbald dont la réputation était universelle fon- da ou remit sur pied nombre d'écoles. Appelé par- tout, a Reims par l'archévêque; k St Bertin, par l'abbé a la cour de France par le roiHucbald allait partout oh la science réclamait son appui, de mème que les preux de son temps couraient la ou l'on tirait l'cpée. Pour donner une idee de 1'influence qu'il s'élait acquise, on peut citer ceci c'est que la place de chancelier du royaume de France fut octroyée par Charles le Simple a Foulques en 899, a la deman- de d'Hucbald «médiante Hucbaldo monaeho» disent les pièces. Ce savant célèbre mourut a l'abbaye de St Amand en 930, done a l'age de 90 ans, après une vie toute entière consacrée a la science et aux arts. On a de lui dans un commentaire sur les psau- mes, des remarques fort justes, qui trouveraient encore aujourd'hui de justes applications. Voici comment il s'exprime Le devoir de notre charge, pour nous qui som- mes dévoués a la célébration des louanges de Dieu, doit êtrerempli, non seulement dans son entier, mais aussi d'une manière qui puisse le rendre agréable sans blesser les convenances. Aussi devons-nous chercher a nous rendre assez habiles dans l'exercice de notre ministère, afin de pouvoir proclamer le saint nom de Dieu, afin qu'en outre nos chants parviennent a Dieu plus agréables et plus dignes de lui, et que les fidèles qui les écoutent, redoublent pour lui de ferveur et de respect Ses joueurs de flüte, de cithare et d'autrös instruments, voire même les chanteurs et les chanteuses profanes, font tous leurs efforts, dans leurs chants et dans leur exécution, pour ehar- mer par les ressources de l'art les oreilles de ceux qui les écoutent; mais nous, a quia été accordé l'honneur d'être les interprêtes de la parole di- vine, pouvons nous chanter sans art et négli- gemment les saints cantiques? et ne nous con- vient-il davantage d'employer pour le chant sacré toutes les richesses dont ceux-la abusent pour des frivolités Parlerait-on autrement de nos jours et pour citer notre journal, n'avons nous pas, dans nos articles sur la musique exécutée a l'église, fait a chaque fois, de pareilles observations? A partir d'Hucbald, mais lentement et a travers plusieurs siècles, avant d'arriver a sa perfection de notre époque, la musique fit des progrès sensibles, dus surtout aux musiciens beiges, dont la reputa tion devint universelle et qui créèrént partout des écoles qui firent autörité: En Italië surtout, en Espagne, en France, en Allemagne.... Comme je l'ai dit dans un numéro précédent, ce furent les trouvères, ménéestrels ou ménétriers qui furent les créateurs de la musique profane. Chaque Prince ou même principicule eut son mé- nétrier officiel. Un des premiers fut Adenez qui dut son édueation k Henri III, due de Brabant. Comme plusieurs rois, dues ou comtes regnants, ce prince pratiqua lui-même l'art du trouvère ou ménestrel. Un des prineïpaux ménestrels ou trouvères, fut Adam de le Hale, surnommé le Bossu d'Arras. Comme Arras faisait partie de la Flandre, on peut le revendiquer comme Beige. Adam de le Hale, déja cité précédemment dans l'article sur les trouvères et les déchanteurs, ne se borna pas a rimer des chansons et des fabliaux. II imagina des scènes dramatiques qu'il mit en mu sique. Une d'elles pourrait être considérée comme un véritable opera-comique, c'est l'ouvrage si important pour l'histoire de la musique intitulé «le jeu de Robin et Marion» Plusieurs personnages prennent part a Paction. Ce sontUn chevalier nommé Aubertle berger Robin, amant de Marion; Marion et Perette son amie; Baudouin et Gauthier, bergers et parents de Robin. Le jeu de Robin et de Marion est divisé par scènes. Le dialogue est suspendu de temps en temps, pour donner place aux morceaux de musi que. C'est un véritable acheminement vers les formes actuelles de l'Opéra Comique. Après ce génie, pour son temps eet Adam de le Hale qui le premier cumula les talents de poète, de trouvère et de déchanteur, surgit dans notre pays, une pleiade d'hommes célèbres et même illustres, en fait d'art musical, qui allèrent comme je le dis plus haut réellement créer ia musique dans tous les pays. Je les citerai a travers les siècles en ne parlant sommairement que des principaux d'entr'eux Un des premiers maitres, fondateur d'écoles, fut Guillaume Dufay, né a Chimay. 11 eut pour élèves non moins célèbres Jean Otte'ghem J. Regis; Ant. Busnois; Firm. Caron; Guil. Fauges. Guillaume Dufay, dont un poète frangais, Martin le Franc, parle dans un poé'me avec tant d'éloges et de naïvetétout ensemble,qu'il considère comme un des signes préct rseurs de la fin du monde a propos de Dufay et autres artistes la perfection des arts, fut compositeur de plusieurs messes, entr'autres une sur la chanson de l'homme armé, qui servit de thème a plus de 40 messes. C'est la sienne qui fut la première; on la trouve avec d'autres de Busnois, de Regis, de Caron, de Tinctoris, tous des musiciens beiges, dans les vo lumes 14 et 34 des archives de la chapelle pontifica le k Rome. Cette singulière manie de composer une messe sur une chanson vulgaire et souvent mauvaise, était tellement entrée dans les moeurs du temps, que l'évêque de Lorette écrivait en 1549 a son ami Gualteruzzi, en faisant la critique des compositeurs de son temps «Ecoutez les paroles d'un musicien: on a chanté une belle messe aujourd' hui a la ohapelle. Demandez quelle est cette messe, on vous répondra: L'homme armé, ou Hercule, due de Ferrare (deux messes de Fosquin-des-Prés. Ockeghcm, premier chapelain du roi de France Charles VII, fut encore un grand artiste. Puis vinrent successivementTinctoris de Nivelles, maitre de chapelle de Ferdinand d'Aragon; Simon Quercu et Guillaume Guinaud, musiciens attitrés du due de MilanJosquin Després, un com positeur si célèbre en son temps, si universe'ile- ment goüté, qu'on ne peut comparer sa reputation qu'a celle que Rossini eut il y a cinquaute ans. Son maitre fut Jean Ockeghem. II fut nommé par Sixte IV a la chapelle pontifi cale fut maitre de chapelle d'Hercule I, due de Ferre, premier chanteur du roi de France Louis XII etc. etc. Après Josquin des Prés, vint Adrien Willaert, un savant musicien de premier ordre qui fonda l'école de Venise; puis Verdelot; Hollander; Canis; Verdonck; Waelrant.Puis plus tard sous Charles Quint, qui lui-même était musicien, Clemens, dont la réputation fut telle qu'on l'appelait non papa pour le distinguer du pape qui se nommait aussi Clément. Gombert et Créquillon, puis un maitre de chapelle que Philip II fit venir de Belgi que pour diriger sa chapelle et qui fut un Yp r o i s Jean Bonmarché, né a Ypres. Nous venons enfin a l'un des deux plus grands génies qui fixèrent définitivement l'art musical dans ses voies naturelles: a Orland de Lassus ou Delattre néa Mons l'an 1520,qui fut avec Palestri na le plus grand artiste de l'Europe a cette époque. Remi Fasol. (A continue]') ainsi que Henuoberg- Soie noire, blan che et couleur, a partir de 95 cts.jusqu'a fr. ï8.50 le mètre en uni, rayé. quadrillé, fagonné, Da- mas etc. (env. 2 (u qual. et 2000 nuances et dessins diff.), franco de port et de douane domicile. Echantillons par retour. G. Henneberg,FabriquedeSoie (fourn.i.&B.(Zurich. Geboorten Mannelijk geslacht 5 Vrouwelijk 2 HUWELIJKEN Sterfgevallen Rouze Louis, 60 jaar, landbouwer, weduwaar van BrasmeHermance.Lange Thouroutstraat.— Verschelde Philomene, 37 jaar, speldewerkster, echtgenootevanBaertConstantin, Meenenstraat.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 2