a popërTnghe
La question de la Marine
Bruges en un jour
Un jeune
docteur-chirurgien -dentiste.
>écrologie
Une distribution de prix
Réponse k la Flandre Libérale
Notre article au sujet de la création d'une
marine de guerre a fait le tour de la presse.
Les journaux catholiques l'ont reproduit et
approuvé. La Flandre libérale, dans son
numéro du 58 Aoüt, sous le litre La ques
tion de la Marine combat nos idéés et
préconise une marine militaire précé-
dant une marine marchande.
C'est le droit de la Flandre libérale
d'être partisan de la conception quit tort ou
k raison on attribue au Roimais c'est le
nólre aussi de ne pas vouloir d'une nouvelle
invention militariste que nous croyons inutile
et dangereuse. Ceci soit dit pour répondre
au reproche que fait l'organe doctrinaire
gantois k la presse cléricale de ravaler
toute question nationale a ('importance
d'une affaire de boutique.
Tout en étant partisan d'une armée capable
de défendre l'ordre intérieur et de prêter
main forte, éventuellement, k une puissance
voisine garante de notre neutralité et décidée
la maintenir,nous avocs toujours combattu
les dépenses militaires exagérées, jugeant,
comme beaucoup d'autres, que la Belgique
nsutre n'a pas besoin d'armements pt*opor-
tionnés k ceux d-s grandes nations.
Jusqu'ici l'liistoire vécue a donné raison k
ceux qui pensaient ainsi. Demain peut être
l'Europe sera désaraiée
Tout au moins peut on espérer une réduc-
tion des forces militaires, et cette réduction
s'appliquerail autant sans doute aux toices
navales qu'k celles de terre. G'est bicn le
moment de créer une flotte de guerre!
La Flandre libérale nous répond qu'une
marine militaire est compatible avec notre
neutralité, et pour le prouver elle dit qu'une
marine militaire a existé jusqu'en 4848 et
que le gouvernement beige en 4855 n'aurail
pas créé lui-même une commission spéciale
en vue du rétablissement de cette marine si
des raisonsdiplomatiqüess'y étaientopposées.
Nous n'avons point piétendu qu'une flotte
militaire soit incompatible avec notre neutra
lité. Un pays neulre peut posséder, avec le
consentement explicite ou tacite des puis-
s nces garantes, une marine militaire aussi
bien qu'une armée de terre. Mais nous avons
demandé si l'existencé d'une marine de guerre
ne serail pas de nature, dans bien des cas, k
compromeltre notre neutralité.
Pourquoi cette marine si ce n'est pour
conquérir des possessions ou pour les pro-
téger
En conquérir? La Flandre avoue que
ce n'est pas une idéé de conquête qui la
guide. Maintenir celles que nous avons ou
que nous pourrions acquétir? Les traités
sont lk. Puis n'oublions pas que nousaurions
affaire, en cas de conflits, k de puissantes
nations qui sont seules en possession de
colonies ou qui en convoitent de nouvelles.
La Flandre libérale ne redoute pas
méme une guerre défensive. Au cas,
dit-elie, ou nous serions obligés de faire
respecter par la force des canons une
atteinte portèe a nos droits par un Flat
étranger, nous pourrions faire tran-
cher le différend par un traité d arbi
trage.
Sans doute. Mais pourquoi la flotte, si un
arbitrage peut trancher le différend Suppo-
sons. après la reprise du Congo, un conflit
au sujet de cette colonie. En quoi l'existence
d'une flotte de guerre nous avancera t elle
Le conflit ne sera-t-il pas nécessairement
trancbé par des arbitres
La Flandre libérale semble n'être pas
fort «xigeante k l'endroit de sa flotte.
Elle est convaincue que la présence seule
d'une corvette d proximité d'une contrée
lointaine ou les intéréts beiges se trou-
vent engagesest su/fisantepour tnain-
tenir notre prestige. On sait qu'il ne
faut souvent pas davantage qu'un na-
vire avec quutre canons pour lenir en
respect une population révoltée contre
une faclorerie.
On le voit, la Flandre libérale plaide
les circoustances atténuantes. 11 lui suffit
d avoir quelques navires semblables sans
doute au Due de Brabant qui existait il y
a35k40ans et qui constituait alors notre
marine de guerre
Ici nous nous permettons de ne pas pren
dre au sérieux l'argument de Ia Flandre. On
ne songera pas plus aujourd'hui qu'en 1861
k doter le pays d'une marine de guerre pour
rire. II faudrait une flotte sérieuse, compo-
sée de navires nonstruits d'après lesiègles
les plus récentes de l'art, capable de tenir
en respect plusieurs populations révoltées
contre nos factoreries.
Songezdonc k la dépense Ce sera it la
ruine du pays.
La Flandre estime qu'il est risible
pour notre pays de vouloir étendre au
loin notre commerce et de compromettre
lous nos efforts par l'effet de notre
impuissance.
Sommes nous si i npuissauts que cela
Notre commerce ne s'est-il pas étendu au-
delk de toute attente, sans flotte militaire et
même sans marine marchande Y a t il une
puissance maritime dont le commerce exté
rieur se soit développé comme le r ótre
depuis l'existence de notre nationalité
On nous aobjeclé encore, dit la Flan
dre, d quoi bon une marine pourproté-
ger une colonie Dans cent ans tous
les peoples seront émancipés. 'Henreu
ses alors les nations qui n'ont pas,
comme l'Italië et l'Espagne et méme la
Hollands, dit le Journal d'Ypres, des
territoires acquis ou conquis a mainte
nir aux dèpens de leur fortune et du
sang de leurs enfants.
Eh bien, oui, et nous maiutenons ce que
nous avons écrit. Mais nous avouons qu'ici
1'argumeKtalioii de la Flandre est plus spé-
cieuse. Voici comment elle s'exprime
Les peuples les plus sages sont crux qui
facilitent plutót Emancipation quand elle
est devenue possible. Ainsi ont agi les
anglais. Leurs possessions du Canada sont
presque entièreinentlibres.L'indépeüdance
qu'ils leur ont donnée est le gage de l'in-
destructible attachement entre ces deux
pays. Et que l'on ne croie pas que cette
Emancipation restreigne l'importanci des
relations commerciales. L'Amérique Es-
pagnole est restée une excellente clientèle
de l'Espagne, malgré une compléte sépa-
ration eldest probable qu'uneguerresi lon-
gue et si sanglante erttrc Cuba ét sa mé-
tropole, n'empêchera pas cette dernière
de continuer k tirer de grands avaniages
de son ancierine suprématie. Est ce que le
commerce entre le Brésil et le Pot tual
n'est pas resté considérable Est ce que
le Cap, qui appartenait jadis k la Hol -
lande n'entretient pastoujours avec nos
voisins du Nord unmouvement d'échanges
que beaucoup leur envient?»
Nous n'en disconvenons pas. Mais le rai-
sonnemenf de la Flandre libérale fait suppo-
ser lacquisitiori de colonies ou de posses
sions étrangères par voie de cession ou
de conqnête. Mais elle ne veut pas les con
quérir, pas plus que nous. Reste done la
cession.
Mème, en cas de cession, il faudrait, pour
imiter les peuples les plus sages, donner la
.berté, proclamar l'émancipation des colo-
ties acquises Est-ce que nous avons be-
loin pour cela d'une flotte deguerre?
N-' aut il pas .i.ieux trailer avec les na
tions émanctpées et, le cas échéau*, légler
les conflits par des arbitrages 1
L'exiension do notre corn mei ce dép ndra
bien plus de la qualité de nos produbs, de
nosmoyensde transport, de notre activité
eommereiale et industriefle que de IVxisten-
ce de quelques possessions éparses. fort ra
res aujourd'hui et toujours coiivoiié* s par
les grandes nations
L'Espagne continuera k tirer de grands
avantages de son ancierine suprématie sur
Cuba, dit la Flandre. C'est possible, mais
auprixde quels sacrifices? Est ce que les
avantages futurs compenseront les partes
récentes subies par ce malbeureux pays
Nous ne parlous pas du passé. C'est le cas
de dire que ce passé ne reviendra plus pour
aucune nation.
La Flandre ne parle pas de l'ItüliCe
pays s'est i uiné autant k maintenir qu'k con
quérir ses colonies.
Et la Hollande Notre situation eommer
eiale n'est-elle pas aussi brillante que la
sierine II n'y a pas si longiemps qu'uri
député bollandais, M. des Amoiie Van der
Hoeven, s'écriaitk la chambre neêrlai daise,
sans être coutrcdit, que cequi resiail de plus
clair de la coloriisatiori était un souvenir glo-
rieux et quelques bouteilles de champagne
videsk Sumatra.
Donnons k riotre commerce toute xpao-
sion possible que l'on crée même une ma
rine marchande, soit. Mais n'allons pas nous
lancer dans une politique coloniale qui
n'aurait pas d'aulre effet que de ruiner le
pays. Quant k une flotte de guerre, grande
ou petite, écoutons les consrilsde Nicolas 11,
qui s'appliquent autant k la marinede guerre
qu'aux armées de terre. C'est Ik, coyoris
nous, la vraie sagesse.
Un double jubilé
L'Höptal et l'on peut dire la ville de
Poperiughe ont célébré, Mardi dernier, le
cinquantenaire de la R.Mère Félicité Iserbyt
et de la R. Soeur Pacifique Vardamme,
comme religieuses attacbées k l'é ublisse-
ment.
Le T. R Doyen M. Huys, suivi du clergé
et des notables de la ville, a conduit Ls dtg-
nes sceurs k l'église de l'Höpiial oüil a célé
bré la messe solennelle k rintention des
jubilaires.
Nous avons remarqué parrai les assistants
M. le Bourgmestre Berten, qui a tenu k don
ner une marque de respect aux vénérables
soeurs en assistant, malgré son gra d kge,
k la fête du jubilé, M. le Représeniant Van
Merris, M. Georges Lebbe, président de
la commission des Hospices, M le docteur
Vander Heyde et une f >ule d'autres persori-
nes, parmi lesquelKs les membres des
families Iserbyt et Vandamme.
Après l'évangile, M. le Doyen Huys a
harangué les assistants et félicité les soeurs
jubilaires. Ses paroles out pro 'uit une pro-
tonde impression.
La cérémonie religieuse a été clóturée
par le chant du Te Deum. Après quoi les
Révérendes soeurs ont. repu les féliciiatioris
de MM.Lebbe et Vander Heyde dont les allo
cutions ont été chaleureusement applnudies.
M. Lebbe leur a remis une médaille pour
perpétuer le souvenir de la fête. La Mère
Félicité et la soeur Pacifique sont décorées,
depuis deux ans, de ia croix civique de
lre classe. Nous leur adressons nos féiicita-
tionset nos vceux. Ad muitos annos!
La maison Van de Vyvere Pelyt vient
d éditei la sixième edition du vade-mécum
Bruges en un jour de M. le chanoine
Duclos, curé de St-Jacques k Ypres
Cette édition, revue,miseau point et illustrée
fait honneur k son savant auteur et k ia
maison VandeVyvere si connue en Belgique
et dans Ie monde entier par ses images
religieuses golinques.
Voir Bruges en un jour n'est pas facile
tarit sunt nombreux ses monuments, ses
musées, ses places publiques, ses canaux
ses remparts, ses fapades anciennes et ar-
lisliques, ses objets d'ari de toute nature.
On peut le faire eri un jour prenez en
deux, chers lecteurs, u>us n'y peidrezrien
l'opuscule de M. Duclos en main,
Pour ceux qui coimai sent Bruges k fond
ils sont peut être rares, k pari les Bru-
geois le vade mecum les aidera a conser-
vcr Ie souvenir de la Venise du nord.
M. le chanoine Duclos donne sur sa ville
natale des notes qui résument l'liistoire de
l'antique cué.
Nous sommes convaincus, que la sixième
édition sera aussi vite épuisée que ses précé-
derites. Nous la recommaridons k nos lec
teurs.
M Oswald Rubbreeht, fils de M. le
Notaire Rubbreeht d'Oosivleteren, vient de
passer avec grande distinction, devant le
jury de Bruxelles, ses derniers examens de
docteur en médecine, chirurgie et accou-
cbements
Nos lecteurs se rappellent les brillants
succès aruérieurs de M.le docteur Rubbreeht.
11 y a dt ux ans, entre autres, il fut proclamé
Primus comme docteur-chirurgien dentiste
k l'Université de Genève.
Nos cordiales félicitations au jeune
docteur et nos voeux de succès pour l'avenir!
Ces jours derniers est mort k Ten-Brielen
(Cornines) dans la foi la plus vive, M. Jean-
Baptiste Despatures, ancien combattant de
4830.
M. Despatures avait été caporal dans
I armée liberatriceC était un homme de
bien, estimé de ses concitoyens et l'un des
i ares sui vivanis de cette phalange héroï^ue
qui contribua si énergiquement k l'indépen-
dance du pays.
M. A. de Thibault de Boesinghe, con-
seiller provincial, né k Bruges le 26 Septem-
bre 4843, est décédé k Courtrai le 28
Aoüt dernier, k la suite d'une longue et péni-
ble maladie qu'il a supportée dans les senti
ments de la foi la plus fervente et de la
résiquation la plus chrétienne.
Jeudi, 25 Aoüt dernier, eut lieu a Comines
la distribution solennelle des prix del'Ecole
communale de garcons.
A cette cérémonie assistèrent les autorités
civiles et religieuses ainsi que les parents
des élèves.
Le programme suivant fut exécuté avec
autant dart qu'il est possible d'attendre
d enfants d une école primaire.
Les Vacances, chceur.
Le 6o™ anniversaire de l'oncle Honoré.
drame en trois actes.
Dag der Zege! Koor.
Apres la remise des recompenses, l'Insti-
tuteur en chef adressa quelques mots aux
autorités et aux parents pour les remercier
de leur devoüment a la cause de 1'education
de la jeunesse et profita habilement de cette
circonstance pour appelen 'attention de l'an-
i oil e e u public sur la nouvelle tendance
de 1 Ecole du peuple.
II fit ressortir que M. le Ministro Scbol-
aei veut relever l'école primaire en y im-
primant un caractère éducatif et social bien
.V'J. t: