P A P I ER D'SBM ÉN IE
Congres de Cart public
Encore le Collége
de Poperinghe
Décorations industrielies
La photographie
des couleurs
PURIFIER L'AIR
L'Amsterdamois qui me donne ces dé
tails les appuie de constatations personnel-
les. 11 se rappelle le temps oil les trois
grands lacs voisins d'Amsterdam furenl des-
séchés et transformés en polders L'opération
fut conduite merveille et elle réussit ad-
mirablement dans l'ensemble, mais il y eut
des mécomptes partiels. Toules les teriés
émergées des eaux n'ont pas les raêmes
assises dans le sous-sol. II rie suffit pas tou-
jours d'enlever l'eau qui couvre leur surface
pour transformer certaines d'entre elles en
terres fermes. Dans beaucoup de cas, la
croüte de terre meuble dont elles se garnis-
sent k la longue repose sur un lit de tourbe
ou d'argile et n'a point, par conséquent, de
lixité.
D'un ilot sous-marin on a fait un ilot flot-
tant et rien de plus. G'est un élément de pit-
toresque, sans doute. J'ai vu, de mes yeux
vu, le propriéiaire d'un de ces Hots, après
l'avoir amarré par une corde k l'arrière de
sa barque, le transporter de remplacement
qu'il occupait dans un autre. A Amsterdam,
dans les quartiers neufs qui avoisinent le
musée de l'Etat, le terrain n'a pas des assises
plus fermes, et si vous traversez le Vondels
parit, par exempie, au moment oü un dé-
tachement de cavalerie le traversera au petit
trot, vous seutirez le sol vaciller sous vos
pieds dans un mouvement de balancoire
analogue k celui d'un iremblt ment de t. rre.
Avec le temps, les terrains de cette na
ture s'affermissent, mais que de temps il
faut, néanmoins, pour que l'humus ait la
consistance nécessaiie et ne soit plus ie re-
doutable foyer que nous craignons, de fièvres
paludéennes
C'est Samedi prochain, 21 Septernbre,
que s'ouvrira au Palais des Académies, k
Bruxelles, sous la présidence de M. Beer-
naert, ministre d'Etat, le premier Gongrès
de l'art public, qui réunira les délégués de
buit puissances, de 40 villes européennes et
américaines et d'une centaine de Sociéiés
artistiques de tous les pays. Le ministre de
l'iristruction publique et des beaux-aris de
Fi ance, M. Léon Bourgeois, présidera l'une
des séances générales. Les congressistes se
rendront Gartd, Bruges, Malines et Liége,
oil lis seront regus par les autorités; un
raoüt leur est offert le 24, it l'hótel de-ville
de Bruxelles, une récepiion lunch l'hötel
Ravenstein, avec audition du 1régiment
de guides et une solennité musicale avec le
concours des trois célèbres chorales bruxel-
loises, la musique des grenadiers et l'har-
monie communale, sur la Grand'Place de
BruxeÜes qui, pour la circonstance, recevra
une allumination extraordinaire.
M. Joseph Vuylsteke, dont rious avons
précédemment annoncé lesuccès, a obtenu
la première mention honorable en thème
latin et version latine, entre les élèves de
la classe deJlhétorique, avec 67 points sur
100-
En composition fran^aisedes élèves de la
seconde des humanités anciennes (sections
réunies), ont obtenu
M. Albert Gombeir la 3e mention honora
ble avec 65 points, et M. Delbaere Joseph
57 points sur 100.
En composition fhmande ont obenu, Rbé-
torique des humanités
M. René Camerlynck, le 2e prix avec 80
points sur 100;
M. Joseph Vuylsteke, le 4* accessit avec
73 points
M. Valère Wyokaert, la le mention hono
rable avec 69 points;
En version grecque, M. Joseph Vuylsteke
a obtenu 50 points sur 100.
Nos félicitations réitérées au Collége de
Poperinghe
La décoration industrieüe de classe est
décernéek M. Dethoor Charles, appareilleur,
k Ypres,
La décoration industrielle de 2" classe est
décernée aux travailleurs de l'arrondissement
d'Ypres dont les noms suivpnt
M.Vl. Christiaen, Charles, ouvrier cordon
nier, k Poperinghe; Debrouwer, Alphonse,
chef appareilleur, k Ypres; Debyser, Au
guste, ouvrier en tabsc, Poperinghe; De
corte, Henri, contremaitre brasseur, k Ypres;
Ferla, Charles Louis, ouvrier rubariier, k
Comities; Lahaye, Frédéric, ouvrier prépa-
rateur de honblon, kPoperinghe; Lepercque,
Henri-Frédéric, contremaitre, k Boesinghe;
Perdieu, Henri-Léon, mapori, k Warnêtori.
Nous y sommes! Si je n'ai pas la berlue, le
problème de la photographie des couleurs, sur
lequel tant de chercheurs ont en vain pali, me
fait l'effet d'etre enfin pour de bon résolu.
Telle est la conclusion a laquelle aboutil
mon scepticisme, endurci pourtant par une
longue série de désillusions, au sortir de l'Ex-
position, si troublanle, instituée dans notre
salie des dépêches, et dont il a été déjk touché
quelques mots, l'autre jour, ici même.
11 ne s'agit pas, bien entendu, du procédé de
photographie directe des couleurs, basé sur
les interférences et les propriétés dés lames
minces, dont toute lagloire revient au profes-
seur Lippmann. Merveilleuse au point de vue
scientifique pur, cette méthode a le tort de se
prêter difficilement aux exigences subfiles et
complexes de la pratique courante. Ce n'est
qu'un tour de force de laboratoirc, inconstant
et hasardeux, qu'on n'est jamais sür de réussir
deux fois de suite avec la même perfection,
tant il suppose de soins, d'habileté, de délica
tesse et... de chance. Ajoutons qu'on n'est pas
encore parvenue, de cette fatjon, k multiplier
les images: comme aux temps lointains du
daguerréotype, il faut, a chaque épreuve, tout
recommencer sur nouveaux frais.
II va de soi que, dans ces conditions, il ne
saurait n'y avoir de place, jusqu'k nouvel or-
dre, dans l'industrie, pour la photographie
directe des couleurs. Peut-être y arrivera-t-on
un jour: le fait est qu'on n'y est pas encore.
Mais, quar.d on ne peut pas franchir de front
un obstacle, il est parfois possible de le tour-
ner. C'est précisément Ik le but et l'excuse
de la photographie indirecte des couleurs.
On sait que, de ce chef, il y a déja pas mal
d'années, deux voyants Charles Cros et
Ducos de Hauront, eurent, en méme temps et a
l'insu l'un de l'autre, une idéé de génie. Par-
tant de ce principe, bien connu des jleintres,
qu'il suffit de trois couleurs essentielies,le bleu,
le jaune et le rouge, pour refaire toutes les
teintes, toutes les nuances de la palette, ils s'a-
visèrentde filtrer, en quelque sorte, la lumière
blanche, au moyen d'écrans colorés, de facon k
opérer successivement le tirage des trois cou
leurs fondamentales, qu'il n'y aurait plus en-
suite qu'a amalganer secundum artempour
obtenirtous les tons quelconques.
Je ne sais pas si je mefais suffisament com-
prendre. Sonffrez done que je m'explique:
II n'y a, en réalité, dans Ia nature que trois
couleurs, le rouge, le jaune et le bleu, dont les
innombrables combinaisons, k doses variées,
constituent la kaléidoscopie polychrome de la
nature. Ceci exposé, admettons que, au moyen
detrucs spéciaux, dont la description, trop
aride et trop technique, n'est pas de mise ici,
on parvienne k isoler le jaune, le rouge et le
bleu. On aura ainsi trois clichés négatifs:
1" Un premier cliché, sur lequel toutes les
couleurs auront agi, sauf le rouge, qui ser-
vira k produire une image positive rouge;
2° Un second cliché, sur lequel toutes les
couleurs auront agi, sauf le bleu, qui four-
nira l'image positive bleue
3° Un troisième cliché, sur lequel toutes les
couleurs auront agi, sauf le jaune, en don-
nant, par conséquent, l'image positive jaune.
Superposez maintenant ces trois images po
sitives, rouge, bleue, jaune, vous recomposerez
ce que vous avez décomposez, e'est-a-dire que
vous obtiendrez la synthèse des couleurs,après
avoir com men cé par en faire ('analyse.
Théoriquement.on n'a rien imagine de mieux,
ni même d'équivalent, et les régies posées par
Charles Cros et Ducos de Hauronl soul, dans
leurs grandes lignes, demeurées iutactes et im-
muables. Peut-être même est-il permis de dire
qu'on n'a, en pratique, rien fait de mieux, en
dépit des multiples efforts, parfois fort ingé-
nieux, des centaines d'opérateurs qui se sont
acharnés k torturer de toutes les facons la mé
thode initiale. Les habitués de i'ancienne salie
des dépêches du Figaro se souviennent peut-
être encore des spécimens qui m'avaient été
contlés,en 1891par la familie de Charles Cros;
en vérité, je vous le dis, cela valait au moius
autant que lout ce qu'on nous avait exhibé
jusques hier de plus sérieux et de plus
réussi.
Malheureusement, ce procédé, dit des trois
tirages ne va pas sans de nombreuses difficul-
tés,. dont les plus graves tiennent a l'impréci
sion du répérage des images, du choix et du
dosage proportionnel des couleurs. Quand, a
l'un de ces deux points de vue, quelque chose
clochait et c'est ce qui arrivait quatre-vingt-
dix-neuf fois sur cent il s'ensuivait que les
couleurs, au lieu de se fondre, se chevauchaient,
faussant les tons et les reflets, embrouillant les
lignes, engendrant de facheuses irisations, un
embu anormal. Bref, un bariolage barbare,
quelque chose d'amorphe, de baveaux et de
flou, n'ayant de nom dans aucune langue, pas
même dans ceile desplus intransigeants impres-
sionnistes. Sans doute, on voyait surgir par-ci
par-lk quelques essais un bouquet, une grap-
qe de raisin d'une supériorité incontestable
autant d'exceptions accidentelles, de nature
plutót aconfirmer la règle, et dénotant presque
töujours une laborieuse virtuosité n'ayant rien
d'industriel.
Cela ne pouvait rien contre l'idée mère du
procédé ce qui laissait k désirer, c'était la ma-
nière de s'en servir, i'application, la mise en
oeuvre.
MM. Mathieu et Dery, dont l'exposition sen-
sationnelle attire, depuis quelques jours, tant
de monde au F igaro, ne sauraient encourir le
même reproche. Ils ont su, ceux-la, éviter les
écueils sur lesquels avaient naufragé tant de
leurs devanciers.
Non pas, certes, qu'iis posent le moins du
monde pour s'inscrire en faux cqntre les enseig-
nements de Ducos de Haüron et de Charles Cros,
dont ils se tlattent simptement d'avoir perfec-
tionné les procédés, en les simplifiant. lis en
ont, en tout cas, tiré un miraculeux parti,
grkce au raffinement des détails et k une série
d'expédients chimiques ou mécaniqnes, d'habi-
les tours de main, dont ils pretendent, comme
c'est leur droit, se réserver jalousement le se
cret.
Je ne vois pourtant pas d'inconvénient a dire
que, si j'ai deviné juste, l'originalité de leur
affaire rêside surtout dans la préparation et la
sensibilisation des plaques el des papiers. II y
a aussi un certain dispositif automatique des
appareils, qui, en économisant toute une série
d'opérations, permet de réduire le temps de
pose de 15 secondes au maximum, et dont le
róle, m'est avis, ne doit pas être négligeablei
Au demeurant, M. Mathieu entend ne pas rester
Ik, et il croit pouvoir k peu prés répondre que,
d'un peu, il fera de l'instantané en couleur
presque aussi facilement etsüreinent qu'on en
fait aujourd'hui en blanc et noir. Et on peut le
prendre au mot, car ce spécialiste éprouvé, ce
vétéran de l'art photographique, ne parle ja
mais au hasard. Songez plutót qu'il est resté
quinze ans, par prudence et par modestie.avant
de consentir a soumetre au public les résul-
tats de ses travaux.
Dieu sait pourtant si ces résultats avaient k
redouter, en quoi que ce soit, le verdict des
connaisseurs. J'en appelle k tous ceux, initiés
ou profanes, qui vont défiler en foule, rue Drou-
ot, devant cette galerie curieuse oü M. Mathieu
a eu la loyanté de mettre ses premières ébau-
ches a cöté de ses échantillons les plus parfaits,
afin de montrer revolution de l'oeuvre et de
souligner les progrèsaccomplis.
II y a la, par centaines, des reproduc
tions de tableaux, des paysages et des portraits
croqués d'après nature, des photographies de
fleurs, de statues, de bibelots, de vues d'inté-
rieurs, etc., dont l'effet, en raison de la justesse
du coloris et du modelé, du fini des détails, est
vraiment magiqne. Je me souviens, en particu
lier, de la berge boisée d'nne rivière que barre
un pont en reeul, oü les moindres jeux de lu
mière, surpris avec une exactitude extraordi
naire, dans le chatoiement de leurs nuances et
de leurs moires, donnerit, grace au sortilègedu
relief stéoroscopique, l'illusion de la vie fris-
sonnante, avec une intensité telle que les plus
impassible?, ont peine k retenirun cri d'admira-
tion.
Reste k savoir, diront peut-être les pessimis-
tes et les grincheux, si les couleurs dérobées
ainsi a la nature résisteroul k faction de la lu
mière diffuse et des vapeurs de l'atmosphère...
Comme si, parmi les épreuves exposées, Ia moi-
tié, au moins, ne dataient pas de plusieurs se-
maines,voire de plusieurs mois, ou davantage!
La cause est enlendue, vous dis-je, elle est
gagnée Le champ de la photographie des cou
leurs n'a pas été stérilisépar les fumistes et les
faiseurs qui trop longtemps, s'y donnèrent a
l'envi rendez-vous. La science et l'art y auront
eu, tout do mème, le dernier mot.
(Figaro.) Emile Gautier.
des Appartements
et Chambres de maiades
LE PAPIER D'ARMÉNIE est bien ie seul
désiofectant qui, en raison de son odeur
agréable, puisse être utilisé dans les appar
tements
li doit être employé les jours btumeux et
humiaes et dans les loeaux qui ont été long
temps fermés, Ik, enfin, oil il y a agglomé-
ration de monde, iels que pensionnats et
communautés.
Son emploi est également de plus utiles
en voyage pour purifier fair des chambres
d'hótels, trop souvent vicié par le séjour
d'inconnus plus ou moins sains il en est de
même en cas de déménagement, lorsqu'on
procédé k une installation dans un nouvel
appartement. On ne négligerait jamais cette
précaution hygiénique si l'on considérait,
par exempie, que la phtisie seule, si émi-
nemment contagieuse, enlève le tiers de la
population des villes.
Mais c'est surtout en temps d'épidémie
que son emploi devient indispensable, et
sur ce point nous insistons tout spécialement,
car les vapeurs pyrogénées que ce papier
dégage en brülant sont des plus énergiques
pour purifier fair et préserver de la conta
gion des maladies épidémiques, telles que
Variole, Croup, Choléra, Fièvres Muqueuse,
Typhoïde, Scarlatine, etc.
Le cahier pour 44 usages 50 centimes.
En vente chez Gallewaert-De Meulenaere,
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LENAERE, rue au Beurre, 36, a Ypres
LA VITRAUPHAINIE
imitation parfaite des vitraux
destinée k l'ornementation des surfaces vi-
trées des Jardins d'tiiver, Fenètres d'églises
et d'escaliers, Verandas, Lanlerneaux, Serres
etc. etc.
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partout les rideaux, ainsi que le mattage si
disgracieux des carreaux.
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Thoux Influenza II est prou-
vé par l'expérience qu'il n'y a qu'un reroède
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