b^éJïC Mercredi 28 Septembre 1898. JO centimes !e T 3378 c;5t 5) L'affaire Dreyfus Mort de TEmpereur de Chine AUTRICHE-HONGRIE Le Congrès de I'Art public a Bruges 33" *MEE. On s abontie rue au Beurre, 36, Ypres» et 4 tons les bureaux de pos to <iu royaume. Le ,1'ODRNAL D'TPRES parait le Morcredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation est de 5 fr 50 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent tin Décembre. Les articles et communications doivent ëtre adrossés frauc de port l'adresse ci-dessus. Los annonces content 15 centimes la iigne. - Log réclames dans :or;n da jou» ooütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, i franc la lign-. Les viméros suolé- mentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les 2 Flandros'adresser a VAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. La revision décidée Le gouvernement francais vient de franchir le Rubicon. Malgré l'avis dé- favorable neutre tont au plus de la commission consultative, il a pris la responsabilité de marcher de l'avant et de saisir la Cour de Cassation C'est Ia resolution qui a été prise, Lundi, a i'urianimité, par le conseit des mini stres Yoici le texte de la note qui nous a été communiquée par YJgence Havas.- Voici le passage de la note olficielle communiquée a Tissue du conseil de cabinet relative a l'affaire Dreyfus. Sur ia décision du conseil, le garde des sceaux transmettra a la Cour de cassation la demande en révision dont a été saisi le garde des sceaux. Le garde des sceaux a fait connaltre au conseil qu'il allait adresser au pro cureur général des instructions pour que toute attaque contre Tarmée soit immédiatement poursuivie. Tons les ministres se sont ralliés a la resolution d'ouvrir la procédure de révision et de transmettre le dossier a la Cour de Cassation. Le Président de la République ren- trera a Paris eet après-midi. Une dépêched'Hong-Kong au Daily Telegraph alïirme que Tempereur de Chine, est réellement mort et que le décès a eu lieu le 21 de ce mois. Une autre dépêche de Shanghai' an nonce que des troubles graves se sont produits a Pékin. On craint un soulèvemeDt général de la population. On croit qu'une attitude énergique de la pari de l'Angleterre aurait pour résultat d'augmenter Tinfluence bri- tannique, les indigènes étant favora- bles aux Anglais. Dix mille soldats russes sont a Port- Arthur, prêts a se rendre a Pékin pour rétablir l'ordre. On télégraphie de Pékin au Daily Mail que la Russie est respousable du coup d'Etat en Chine, le légation russe ayant participé aux intrigues de l'im- pératrice. Le correspondant ajoute que la re bellion d liauow devient trés grave. On parle d'un accord entre TAlle- magne et l'Angleterre pour la protec tion de leurs intéréts pendant l'inter- règne. Vienne, 26 Septembre. La Chambre de; députés tient aujourd'hui sa première séance. Les tribunes sont remplies. Les ministres et les dépulés sont en habit de deuil. M. Zwikau, président dage, pro- nonce une allocution dans laquelle il exprime la profonde douleur que l'as- sassinat de l'impératrice Elisabeth a causée dans TEmpire. 11 dit que cette douleur trouvera son expression la plus solennelle dans une résolution que la Chambre pren- dra lorsqu'elle sera constituée. II invi te, pour cette raison, Tassemblée h procéder immédiatement a l'élection du président. Budapest, 26 Septembre. A la Chambre M. Banffy, président du cabinet hongrois, répondant a une interpellation au sujet du rescrit du Czar, relatif au désarmement, M. Banffy a déclaré que le ministre des attaires étrangères a salué l'initiative si noble de la Russie avecla plus gran de satisfaction et la plus vive sympa thie. II a informé le gouvernement russe que le gouvernement imperial acceptait avec joie la proposition fon dant a réunir une conférence ponr ia paix, qu'il l'appuyerait de tout son pouvoir et qu'il ne susciterait süre- ment aucune difficulté. 11 a ajouté: Quant a moi, je sou- tiendrai énergiquement et dans les limites de mon pouvoir légal cette ac tion et je souhaite qu elle aboutissea un heureux résultat. La proposition de la Russie a rencontré auprès de tous les gouvernements Taccueil le plus sympathique, mais je recounais que des dilïicultés s'opposent a la so lution pratique de cette grande idée. Cette déclaratiori a été accueillie par de vifs applaudissements. Hier, par urie matinée délicieuse, sont arrivés k Bruges les membres du Congrès de 1 Art public.M. Beernasrt conduisait les con- gressistes. C est dire que les monuments et les sites visités avaient trouvé, en la circon- stance, un commentateur com me ou en ren- i contrerait rarement. II n'est pas un coin de de Bruges que ne connalt le ministre d'Etat. Les congressistes ont successivement ad- miré l'église Notre Dame, l'hötel Gruuthuuse, Ie Béguinage, le lac d'Amour, le Franc de Bruges, le St. Sang. A la chapelle Sc. Basile, c'est M. le chanoine Van Haecke qui a regu les membres avec la cordialité qui le caracié- rise. A l'hótel de ville, les congressistes étaient attendus par M. le bourgmestre en uniforme, entouré de MM. les écheviris Ronse et De Clercq et ie plusieurs membres du conseil. Voici en quels termes l'honorable comte Vi- sart a souhaité la bienvenue au congrès Mesdames,Monsieur le président, Messieurs, Le conseil communal s'est fait un devoir (lp se réunir aujourd'hui pour recevoir avec solennité le Congrès de Tart public, dont la visite est pour notre ville un honneur réel et dont les observations et études ofïrent pour nous un grand intérêt, C'est done avec les sentiments de la plus haute considération et de plus vive sympa thie que je vous souhaite la bienvenue au nom du conseil communal et de la population qu'il représente. Je ne puis pas manquer non plus de saisir cette occasion de rendre un hommage spé cial k votre président qui, je le sais, est de- puis longtemps un grand admirateur et un grand ami de Bruges ety jouit avec raison d'une grande popularité. Notre respect et notre profonde recon naissance sont bien dus k eet homme d'Etat si haul placé dass l'estime publique,qui api ès tarit de luttes, de travaux et de services ren- dus au pays, trouve une jeunesse et une ardeur nouvelles pour toutes les nobles causes qui font appel k son dévouement et k son éloquence. Vos instants sont mesurés, je ne puis dire que quelques mots. MM la grande et utile mission de votre institution a été parfaitement exposée dans le beau discours que votre président a pronon- cé k Bruxelles. Notre administration et notre population acceptent ce programme nous applaudis- sons k vos efforts et dans les limites res- treirites de notre pouvoir et de notre influence, notre concours vous est acquis. Mais pour nous,vos travaux, vos conseils, votre appui seront d'une grande utilité et grkce k 1'action que vous exercerez sur l'opi- nion et ies pouvoirs publics, nous marche- rousavec plus d'assurance et de succès dans la voie oil nous sommes déjk entrés. Nous conserverons avec soin et nous restaurerons avec zèle et avec respect tout ce que le moyen age et la renaissance nous ont légué d'intéressant, de beau et d'artistique. Nous nous efforcerons d'avoir du goüt, du style, dans toutes nos oeuvres, même les plus me- dernes et les plus utilitaires. Nous nous associerons a votre énergique croisade contre 1'invasion du laid et du banal, et nous croirons avoir fait um oeuvre vrai- ment humaine et populaire, quand le plus modeste de nos concitoyens trouvera en parcourant nos rues et nos promenades pu- bliques une facilité d'éducation artistique et des jouissances esthétiques que les mil- lionnaires ne possèdent pas dans certaines grandes cités modernes. MM., j'espère, que votre rapide visite de Bruges, vous aura procuré qu'elque satisfac tion et offert quelque intérêt. Peut être cependant y êtes vous ven us quelques sièck s trop tard ou quelques années trop tot. Au 14 ou 15me siècle vous auriez trouvé ici un» cilé oil tout étMit pur d style, plein d'unité et d'harmonte dans sa grkce simple et primitive. Le vandalisme et le mauvais gokt plus barbare des époques suivantes n'avaient pas encore défiguré l'oeuvre admi rable de nos ancêtres. Aujourd'hui et depuis vingt-cinqansdéjk, un travail de réparation, de restauration et aussi de création nouvelle se poursuit avec une activité incessante et tend k reconstituer un Bruges moderne digne du Bruges d'autre- fois. Le zèle et la science archéologique et artistique de notre excellent denevin des travaux publics, le talent de nos architoctes, la borine volonté et le sentiment esthétique de nos concitoyens et enfin l'intervention généreuse des pouvoirs publics nous permet- tent d'espérer que, dans quelques années, quand vous revieridrez ici, vous trouverez Bruges tout k fait digne d'être parcour u et étudié par un congrès d'art public. MM., je rfose pas vous retentir pias long- temps, mais en terminant, je vous dema de la permission d'atlirer votre attention sur une lacune de la législation qui, en Bel 'que et sans doute dans d'autres p ys, ave singuiièrement les administrations qui se préoccupent des questions d'esthétique. Quand il s'agit de sécurité, de salubrité ou de police, les lois donnerit aux administra tions coDpmunales des pouvoirs parfois exorbitants s'il s'agit, au contraire, d'em- bellissemeril ou de répression du vandalisme ou du r/.auvais goüt de particuliers, en ma- lière d'approbation de fagades ou de con structions, d'aligriement ou de batisse en re- cul, pour créer des rues ou des boulevards ornés et plantés.nous sommes impuissants et nous devoris recourir k des expédients plus ou moins arbitraires pour obtenir des résultats trés incomplets. En 1836, qaand la lui communale a été faite et en 1896, k propos d'urie modifica tion des dispositions relatives aux autonsa-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1