AVIS
PAPIER 0* ARM EB
Droit de licence et cabarets
Musique religieuse
FAITS DIVERS.
LOUIS YA1H0UXTE
tholique et pratiquer ostensiblement leu is
devoirs religieux avec la même cranerie
qu'on mettait autrefois d amour-propre it
s'en cacher, oil, Messieurs sinon it cetle
fontaine sacrée qui trempe les caractères et
qui baptise it nouveau pour les combats de
la vie?
Tout son enseignement est un acte public
d'adoration.
Por toutes les voix de ses savants, elle
proclame chaque jour la banqueroute du res
pect humain.
Comment les jeunes générations, (Tail
leurs élevées par des mères pieuses, ne
laisseraient elles pas séduire par de si no
bles exemples, etquand létudiant assiste, le
jour de son arrivée dans la cité universitaire,
au cortège traditionnel du corps protessoral
en toge allant implorer les sept dons du
Saint-Esprit, comment ne saurait il pas im-
pressionné de ce cérémonial et de cette hu-
milité et ne se jurerait-il pas k lui-même
qu'il ne rougira jamais de prendre dans
d'autres processions, plus solennelles encore,
le rang que tant de princes de la science
s'honorent d'occuper dans la procession dt
1 'Alma Mater
Citons encore la péroraison du
discours
Les temps sont proches oil chacun s'en-
orgueillira d'êtrede lasuit.edu Roi des Rois.
Je me rappelle, passant en Ardennes.avoir
vu. ornant le maitre-sutel de la petite église
de Nafraiture, un tableau deFrédéric, repré
sentant le voile deVéronique soutenudans les
airs par des légions d'anges, qui promènent
la Face douloureuse k travers les champs
émerveillés de la divine apparition. Sur son
passage, les ruisseaux ont suspendu leurs
cours, les raoissons ont penché leurs épis et
les moissonneurs. agenouillés k cóté de leurs
att-lages. regardent passer, dans une pieuse
extase, la procession céleste. Quest ce pour-
tant cette sublime vision k cóé de la plus
modeste des processions de village, oil le
Christ lui-même, et non pas le Christ en effi-
gie, nous invite k Taccompagner, lui réelle-
meot présent dans Tostensoir, Frornent des
élus, Pain de la Vie Eternelle
Ce souvenir me visnt k Tesprit au moment
oü je devrais finir de vous parler, et un
autre me revient en mêms temps, mais de
beaucoup plus loin. C'était, comme aujourd-
huiun Vendredi, quinze Juillet. Avant de
prendre possession de Jérusalem, 1 bistoire
nous montre le plus cèlèbre des Beiges fai-
sant processionnellement le tour de la Vil e
Sainte. II est représenté ainsi, dans la salie
du Palais des Académies. II a déposé son
armure et son épée, qu'il porte debout, lui
tient lieu de croix et de flambeau. Ah
c'était un illustre processiotineur, celui-lk,
que Monseigneur l'évêque de Tarse évoquait
encore tout k Theure, et huit siècles plus
tard son souvenir sera encore aussi vivant
qu'au 15 Juillet 1099.
Fils de la même terre qui enfanta un tel
héros, ne rougissons jamais de refaire après
lui Ie chemin de la Croix et glorifions-nous
d'êire admis k parcourir, aux cötés du Divin
Crucifié, la voie de sa passion transformée
en une voie triomphale
Chacun connait la spécialité du Prngrès
d'emprunter des articles sans en jamais citer
la source. Samedi dernier encore, ia con
seur a usé de ce procédé lorsqu'elle a copié
le petit articulet suivant paru dans l'Étoile
Le fameux droit de licence, inventé par les
cléricaux, soi-disant pour mettre un frein au
développement sans eesse croissant des caba-
rets, donne des résultats vraiment stupéfiants.
Les chiffres du premier semestre 1898 sont
bien faits pour réjouir le ministre des finan-
ces. Pendant, ces six mois le droit de licence Kt si Ion veut considérer spécialement les
a produit 2.293,510 fr. contre 2.022,500 fr. cabarets oü l'on vend des liqueurs fortes, on
pendant la période correspondante del897,ce constate qu'il en existail. 185.036 au 31 Déeem-
qui représenté une augmentation de 271,010 bre 1889, et que ce ehiffre est descendu k
fr. et une plus-value de 1.093,510 sur le 134.191 au 1" Mars 1898.
ehiffre prévu aux evaluations budgétaires. II n'y a rien, dit-on, d'aussi brutal qu'un
Ces résultats ne sont ils pas stupéfiants? j ehiffre. L'Étoile a comptésurTeffet brutal de
Le gouvernement en a honte lui-même, car 1 ses chiffres pour accabler le gouvernement
les pré visions budgétaires ont été portées a j dans la question des cabarets. Et voilk que les
des chiffres ridiculement bas. C'est ainsi que chiffres se retournent brutalement contre elle.
i) le rendement du premier semestre 1897 avait s Pauvre Étoile!
déjk dépassé les prévisions de 902,500 fr. j
Aujourd'hui nous voilk a 1.093,510 fr. Que j
sera-ce l'année prochaine si la progression
continue, comme il y a toutes raisons de le j
i) eroire, tout le monde voulant devenircaba-
re tier?
Malheureusement pour lui, le Progrès est
tombé sur un article qui fourmille d'erreurs.
On en jugera en lisarit la réfutation parue
dans le Journal de Bruxelles du 6 Octobre
et que nous reproduisons ici:
Ge qui est stupéfiantc'est l'aplomb avec
lequel l'Étoile sert a ses lecteurs des choses
aussi extravagantes.
Quand on veut raisonner sur des chiffres
et ne pas déraisonner il faut prendre soin
d'allumer sa lanterne; c'est ce que l'Étoile a
omis de faire au cas présent.
Le premier cabaretier venu aurait pu ap-
prendre k notre consoeur que le droit de licence
sur les débits de boissons alcooliques est paya
ble par anticipation, tant pour les débitants
déja étabiis a la date du lcr Janvier que pour
ceux qui s'établissent dans le courant de l'an
née. 11 en résulte que le montant des recettes
constaté a la fin du premier semestre repré-
senle la presque totalité du produit du droit de
licence pour l'année entière: les recettes du
second semestre ne proviennent que des débits
ouverts k partir du 1" Juillet. C'est ainsi qu'en
1897, l'évaluation budgétaire étant de 2.100,000
fr.les recettes s'élevaient déjk, au 30 juin, k
2.022,500 fr. etqu'elles n'ont pas dépassé, pour
toute l'année, la somme de 2.114.180 franes. La
recette du second semestre n'a done pas atteint
un vingtième de celledu premier semestre.
Pour 1898, l'évaluation budgétaire est de
2.400,000 francs, et l'on constate, au 30 Juin,
une recette de 2.293,510 francs. Si les choses
suivent k peu prés le même cours que l'année
précédente et il y a toutes raisons de
eroire», comme dit l'Étoile, qu'il en sera
ainsi le produit présumé ne sera pas dépassé.
L'effrayante procession de nouveaux débits
d'alcool que l'Étoile a cru entrevoir est done
une procession de fantöme notre pauvre
consceur a été lejouet d'une hallucination
11 n'y a même rien a tirer au profit de sa
thèse de Taugmentation de recettes qui se ma
nifeste en 1898 comparativementa 1897. II s'en
faut, en effet, que la différence de 271.010
francs représente Ie montant de taxes percues
sur de nouveaux débits. On sait qu'un débit
qui a été, k l'origine, exempt du droit de
licence paree qu'il était établi avant le mois
de juillet 1889 peut y être soumis par la
suite pour diverses causes. Ainsi, l'ancien ex
ploitant vient-il a mourir, celui qui continue
ou reprend le commerce, si ce n'est l'époux
survivant, est passible de la taxe, au moins k
partir de l'année suivante (ceci pour l'héritier
en ligne directe). L'exploitant exempté néglige-
t-il de payer avant le l°r Janvier sa patente pour
l'année précédente, il devient irrévocablement
passible du droit de licence ferme-t-il son
débit pendant quelque temps, il est taxé comme
nouveau débitant le jour oü il vient k le rou-
vrir change-t-il de résidence, son débit, trans-
porté dans une autre commune, est encore im
pose comme nouvellement ouvert.
Voila des faits dont l'ensemble fournit des
causes fréquentes d'exigibilité de nouvelies
taxes sans qu'il y ait augmentation du nombre
des débits d'alcool.
Mais l'Étoile ignore tout cela
II y a plus.
Loin que la progression du nombre des dé
bits de boissons en général s'accentue, cette
progression a trés sensiblement diminué depuis
la mise en vigueur de la loi sur le droit de li
cence, qui date de 1889. De 1870 a 1889, le
nombre de ces débits s'était accrue de 84.273,
soit une augmentation moyenne de 4.400 par
an; si cette progression s'était maintenue pen
dant la période 1890-97, on compterait aujour
d'hui dans le pays plus de 225.000 cabarets
or, a la date dn ler Mars dernier, leur nombre
était de 191.824, y conipris 57-,633 élablisse-
ments oü l'on ne vend que de la bière ou de la
bière et du vin.
Le salut chaoté dimanche dernier en l'égli-
se de Sl Jacques, a éié un nouveau sucoès
pour notre chorale l'Orphéon qui de
puis quelques années, s'attache avec un
beau dévoueroent, k rehausser les diverses
solennités relicieuses. II y a quelques mois,
c'était la musique ancienne des grands mai-
tres des siècles passés quelle interprétait
aujourd'hui c'étaient principalement des
oeuvres des maitres modernes Dans les deux
genres, l'Orphéon atémoignéd'un vrai talent,
qui fait honneur k ses membres et surtout k
son zélé Directeur M. Jules Tybergheiri.
Les chefs d'ceuvrepour orgue.que M Ern.
Wenes a interprêlés avec une rnaëstria di
primo cartelio, témoignent également de
1'ardeur k i'étude de ce jeune artiste, qui de-
viendra, s'il continue de cette fa^on, un des
meilleurs organistes de notre West Flandre.
Des courses vélocipédiques auront
lieu a la Plaine d'Amour, le Diman
che 16 Octobre. Les soumissions pour
le buffet principal seront reQues jus-
qu'au Jeudi 13 Octobre, a ueuf heit
res du soir, au local du Vélo Club,
Au Prince Albert, ainsi que les de-
ma ides d'échoppes a établir dont la
taxe est de cinq francs.
-
LUle sans eau. Lilleetsa banlieue sont
en ce moment sans eau..Par les soins de la
uiunicipalité, Lille est approvisionnée d'eau
par la captation de plusieurs sources dont le
réservoir se trouve k Emmerin. Or, par suite
de Ia sécheresse et du marique du pluie, la
nappe d'eau qui sert k alimeriter la ville a
considérablement baissé, k peine peut-eile
sufïire aux besoins ménagers.
Les experiences tentées pour tirer parii
des canaux environnanis en épurant les eaux
n'ont pas réussi. Les habitants sont en quel
que sorte rationués pour leurs besoins quoti-
diens.
Ge qui aggrave la situation, c'est que ['in
dustrie se trouve dans une pénurie d'eau telle
que les machines ne pouvent être alimentées,
plusieurs industries trés importantes ont éié
obligées de s'arrêler, les filatures Courmont,
Rigaut.les imprimeries Cruyelle ont été for-
cées de fermer leurs portes les ouvriers
sont reduits au chómage. D'autres maisons
sont menacées et notre laborieuse cité va se
trouver k son tour en grève générale, faute
d'eau.
Les mesures prises ne sont pas suffisantes
ou ne pourront l'être qu'après l'achèvement
des travaux, c'est-k-dire l'an prochain.
Pouuquoi voulez-vous continuer
k tousser alors qu'il vous est douné un re-
mède certain qui guérit en deux jours, I
Rhurae.bronchite, iniluenza, grippe. II est j
démontré par l'expéi ience que !e sirop De-
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Pour assainir les apparternents
Pour purifier l'air d'utt appartement de
puis longterops fermé, dure chambre k
coucher, enlever toute mauvaise odeur,
tabac, relent des cheminées. cuisines, ca
binets d'aisance, etc il suffit de faire brü-
ler du Papier d'Arménie le matin et le soir
dans les piècis que l'on veut assainir, après
avoir, au préalable, renouvelé l'air de l'ap-
partemerit. En temps d'épidémie, il est bon
de faire cette opération quatre fois par jour.
Chambre de malade
Dans l'intérêi des malades et surtout de
ceux qui les entourerit, il est indispensable
debi üler du Papier d'Arménie pour purifier
l'air des chambres dont on redoute d'ouvrir
les fenètres, et afir, de rester dans les meil-
leures conditions d'tiygiène et d'antisepsie,
cette opération devra même être faite dans
l'habitation entière. Le Papier d'Arménie
peut toujours être employé sans aucun danger.
Après un décès
Après un décès et surtout en temps d'épi
démie, il est urgent de faire brüler dans la
chambre mortuaire la valeur d'un cahier de
Papier d'Arménie chaque jour, pendant huit
jours au moins chaque fois que l'on devra
procéder k cette opération, il sera nécessaire
d'aérer au préalable la pièce k assainir et de
la tenir ensuite bien close, afin que les va-
peurs émanant de la combustion du Papier
d'Arménie ne s'en échappent pas.
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