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Une manifestation suggestive
Au Volkshuis
Chronique musicale
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On s'abonne rue au Beurre, 3f>. a Yures, et
a tous ies bureaux ie poste du royaurae.
A propos de la manifestation Gode-
froid Kurth, professeur a I'Universite
de Liège, le Bien Public écrit l'artieie
suivant,que nos lecteurs liront avec le
plus vif inlérêt
Nous nous associons cordialement k la
manifestation magibifique dom M. Godefroid
Kurth a été 1'objet, Qimanebe, k Liége, a
l'occasion de son jubilé professoral.
La fête, com me celui qui en était le héros
l'a lui même constaté, comptait, parmi ses
organisateurp et parmi ses adbérents, des
hommes des opinions les plus öiverses et
souvent les plus contraires.
Et cepend nl M. Kurth n'a jamais rougi
de sa foi, il s'en montre. au contraire, trés
fier, et s'il aim'é l'histoire on se doutebien
un peu que c'est paree qu'il voit incorrup
tible témoin de la vénté el l'indirecte maïs
fidéle apologiste de l'Eglise
C'est ce vaillant cathobque, c'est eet Oza-
nam beige, c'est ce maitie historiën des
Origihes de ta civilisation chrétienne qui a
été fêté et ovaliormé, Dimancbe, k i'Uruver-
sitë de Liége, dans des conditions qui don-
nent, k cede soie&pilé presque Sa poi lée d'un
événement.
L'homroage, enthousiaste ët général, dont
M. Kurth a été 1'objet, implique, en eftet,
notamment dans lts hant' s régions universi.
taires, la reconnaissai ce offioielle de la li-
berté de conscience des savanis catholiques.
C'est un conquête considérable, précieuse,
et dom il eonvienl de faire honneur au
régime substitué par le gouvernement catho-
lique k l'étro.tesse de l'intolérance libérale.
Ou se souvierit encore du temps oil, pour
enlrer dai s l'enseignement olficiel,on devait,
comme jadis les commerpants hollandais
pour pouvoir pénétrer au Japon, marcher
sur la Croix
On se souvient du temps oü feu notre con
frère de HauUeville, mal^ré sa valeur intcl-
lectuelle et ses litres scieutifiques ïneontesta-
bles il avait déjk publié 1 'Uistoire des
communes lombardes était exclu par le
gouvernement doctrinaire du corps profes-
soral de l'Université de Gand, uniquement
k cause de ses croyances catholiques.
Et M. Godefroid Kurth lui même, si la
générosité de son coeur n'imposait, en ce
moment, silence k la fidélité de sa mémoire,
que de diatribes il pourrait rappeler qui
dénoitprient en sa personae, le fanatisme
ultramontain s'abattant comme un vaiupire
sur l'enseigtiemeni historique dans une
grande université del'Etat
Mais les temps ont changé.
Prés de qu nze ans de gouvernement c&-
tholique ont passé sur les faits et sur les
souvenirs que nous venous d'évoquer.
Et que constatens nous C'est que les
pr. fesseurs cathodques, voués jadis au-x
invectives de la presse libérale, topt auj.-ur-
d'huife principal ornement de l'enseignement
officio! el lui servent, trop faetlernent hél is
de recommandaiiou et de réclame
Un grand pas a done été fait.
Les catholiques, comme nous le disions
tantót, ont recoi quis, en fait, la iiberté do
conscience qui, dans le domaine de l'ensei
gnement supérieur, leur était incontestable-
ment deniée par l'intolérance libérale. On
leur reconnait m-untenant en même temps
que des aptitudes scientifiques qu'on n'a
jamais pu séiieusemerst iévoquer en doute,
l'égaliié civile et. les droits civiques riéees
saires pour ensèigner en Belgique, sous les
auspices de 1'Elat, non seulement les mathé
roatiques, la pharmacopée, la statistique et
autres sciences neutres, mais même la méde-
cine, le droit, l'histoire, la littérature et la
phiiosophie
Quelle abomination et quelle désolatiou,
mts frères, si les défunts pontiles du doct' i-
rarisme étaient encore de ce m; nde et si le
doctrinarisme lui même ét it encore quelque
cbosé de vrvant
Nous na 'prétendods pas, d'aifeurs, 'mé
conualtre la portée générale de ce mouve
ment, li no se limits pas auX sphères offi-
ciellcs et lorsqu'il se d ssine dans ce milieu,
il fl'tst que la cjuséquebce d'unè évol'utioa
qui embrasse tou; !e monde contemporain.
Dans ie domai m des sciences histoiiques
surtout, ii s est produit, at. profit du cathob-
cisme, un revirement doru les conséquencès
sont incaiculables et peuvént produire uoe
ample moisson de conversion et de sa'lut.
G est notamment ce qui explique pour-
quoi l'étude approfoudie, exacte, documen-
tée de 1 bistoire esc, depuis quelque temps
surtout, 1'objet des encouragements et das
faveurs privilégiées de Léon XIII L'Eglise
n'a rien cacher les Pa pes surtout n'orit
pas h redouter le jugement de ('imparii de
histoire. Comme le disai: Joseph de Maistre,
lis ne detnandent que la vérité et ils n'ont
besoin que de la vérité. travers les siècles,
on retrouve ioujours la Pa pa u té fidéle k
elle-même et, en dépit des défaillances insé
parables de la faiblesse humaiue, toujours il
la tête de la civilisation et du vrai proprès.
C'est l'honneur de savants, comme M.
Kurtb, deoontribuer k cette perpétuelle apo
logie et den recueillir les documents et les
preuves k travers les siècles passés.
A ce titre seul des hummes de cette va
I ur, de cette frempe et de cette foi, mérite-
aient d être loués et tlorifiés, car ils ser
vent et ils vengen.., chacuu k so póste une
entrep- ise grand.ose et commune k tous ies
chrétiens, l'oeuvre de l'Eglise et l'avance-
ment progressif et pacifique du règne de
Dieu.
En Belzique, en particulier, ca travail ré
parateur es^ déjk poussé bien loin;
Cela est si vrai que beaucoup de profes
seurs catholiques servent, nous le répétons,
de cachemisère aux éiablissemeats .officiejs
et qu'on en est arrivé k citer leurs nums en
guise de réclame, pour mieux attirer les fa
milies en défiance.
Pour notre part, nous demeurons filèles
k une conviction, depuis longtecnps, pro-
fondément enracinée dans notre coeur et
nous disons: «Si l'Etat possède des proj-
fesseurs catholiques de la valeur surémi
nenle de M G. Kurtb, nous rendons volon-
tiers hommage k leur mérite personnel
mais nous persistons k crobe qu'un eosei-
gnement easeutiellement catholique, do.iné
d'aiileurs aussi par des catholiques k qui les
litres ne manquem point, atteinl plus pleine-
ment son but et mérite davantage la con-
fiauce des families.
Ditnanche soir, la Garde Catholique clo-
turait les fêtes de St Maurice, par le souper
traditioneel.
Un millier du convives, appartenant k
tous les rangs de ia société, fraterhisaient
fcordialemeht dans la vaste salie du Volks
huis.
A la table d'honneur, présidéé pra'r M.
ErfjéStSeys, président, étaient assis'M'M. Ie
cbanoine De Brouwer, curé-d'oyeu; L-veins
d'Eeckhouite, président d'honneur le Baron
Surmont de Volsbergbe, sénateur et bout'g-
mestre, M. Eugèn.e Siruye, M. j'éohev-iu Co-
laert. M. l'abbé Ryckeboer, aumöoter du
Volksbuis et une toule d'auircs autorités
ecclésiastiques et civiles.
A l'heure des toasts, M. le doyen se leva
et proposa en excellents termes, de boire k
la santé de S. S. le Pape Léon XIII, ce vieil
lard de 88 ansl'évêque des évêqües, pi moe
oarmi les princes de la terre, si tiaut au des
us de nous, si loin de nous, mais dont ie
coeur cepeudaut bat avec le notre Léon XIII,
vous lesavez, Messieurs, est surtout le j ape
des ouvriers et il apprendrait avec join, que
nous buvorts k sa santé. Qu'il vive encore
longtemps
Des applaudissements enthousiastcs ao-
cueillirent les paroles du sympathique chef
spirituel de notre vilie.
Après lui M. Iweins d'Eeckhouite proposa
un toast au Roi, protecteur du commerce et
de i'industi ie, et k la familie royale. Ge toast
fut égalemeöt fort applaudi.
Puis, M. Seys, président de la Garde, but
k i'adffiinistration c^immunale, qui a exéc'uté
,-ejk taut de ttavaux utiles, procurant misi
ie pain quoiidien k une foute d'ouvriers
Yprois, et qui a encore un grand jiombre
d'autres travaux en projet.
(Bravos répétés.)
M. le 8 i.roti Surmont rem-;"ei vl. Seyo et
les membres qui avaieqt a pol up- s- s p u'os.
L'orateur'a eonfirmé les paroles du prési
dent de la Garde Catholique eo disarit quo
beaucoup de travaux avaient été exécutés d
le seraier-t encore k l'ayenir.
Parlant de l'Ecole iodustriell M. le
Bourgmestre dit que Ia grande question pour
l'óuvrnr, cotf'siste k savoir spn métier. C'est
pourquoi l'l dmiaistration actuelle, a mis
t'écoló industrielle sur un -ana pied afin
d'apprendre aux jeunes ouvriers k manier
l'outil et k combiner leur travail.
M. le Baron Surmont a ajouié qu'un cer
tain no'mbre d'ouvriers étaient ven us lui
parler au sujet de l'exiguité de- leur saiaire.
II a exatniné la chose et doit recon/iaitre en
efFet qu'ils avaient raison, que leur demande
d'augmentaiioü est juste et que des mesures
seront prises dans ce sens.
(Bravos frénétiques.)
Qua'nd ia série des toasts fut épuisée, M.
Henri Becelaere, leB'érehger Yprois, fut prié
par l'assemblée entière de .chanter Carita,
chanie encore Comme toujouis, il s'y prê-
ta de fort bonne grace, et oblint un succès...
fou surtout lorsque imitant la eaatatrice
Dina Beuhmer, il répéta, pour le bis, un
couplet en voix de fausset.
Somme toule, uae belle fête dbut aucun
image n'esf, venu troubler la séréoité.
SOMMAIRË
Fête de Ste Cécile. Exécutio.n de la
chorale l'Orphéon de la Gratie Fan
fare et de 1'Harmonie Comaiuuale pen
dant-ia messe de 11 1/2 heur s k l'é use de
St Martin. Le chant des Beiges de
LitolfF.
J iGterroraprai aujourd'Jiui le sujet ordi
naire de ma chronique musicale, qui traite
de la rnusique ancienne, pour m'occup- r d- s
divurses exécutions qui seront fair s k .('oc
casion de la fête de S" Cécile, par les excel-
lentes phalanges uiusicales de. notre viiie
La société choral «l'Orphéon»; la «Gra :ie
Fanfare» et 1'Harmonie Communale
Car nos musiciens yprois s'apprêlent k
fêter, comme tous les ans, .digfienv.mt leur
patronne S<« Cécile. D'abord par une messe
d'actions de grkces au souveraiu Maitre,
pendant laquelle ils font entendre d'ordi-
naire les plus beaux morceaux de leut' réper
toire puts par des banquets et des fétes de
tout genre.
La chorale l'Orphéon depuis quelques
apnées s'attache - vee un beau dévouement
k rebausser les solqnnités religieuses et a
ouvert le feu en exécutarit Djmauche passé,
pendant la messe de 11 1/2 hemes ihymne
a Sie Cécile de Wouters el le. superflumina
Babylonis de Gounod. L'hymne k Ste Cécile
est trés belle, quoiqu'k mon avis on y répète
SMBL.-.-.WaMK. «MM» ÏTOK.»,;,,
Iran!» i*M m
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