QHRQNIQUE LOGMLE
Encore TOfficier des Pompiers
Adjudication
Suppression de la
préemption douanière
Elle vécul dans la première moitié du Iroi-
sième siècle. Ses parents étaieut païens
mais elle avait repu la iurnière de la Foi, et
voué k Dieu sa virginité. On lui choishpar-
mi les principaux praticiens, un fiai cé du
i om de Valérien. La constitution de lata
mille pa'ienne ne permettait pas k Cécile de
repousser l'ordre de son père. Elle se soumit.
Pendant la fête des fiangailles, tandis que Ie
palais retentissait du bruit des voix et des in
struments, la jeune chrétienne, retirée au
fond de son appartement, chantait, l'bymne i
du prophéte Que mon coeuret mes sens
resient purs, Dieu, et ma vertu sans at-
teinie. Sa voix avait une douceur céleste
peut être l'accompagnait elle dessons d
l'orgue ti eau de l'hydraule, que les p!,ysi-
cieris grecs et Césibius d'Ab'xaridrie avaient
in ven lés vers l'an 145 avant Jésus Ctn ist.
Quoi qu'tl en soit, ces chants l'ont donnée
pour patrons aux musiciens.
Le jour de ses noces, elle dit k Valérien
quelle était sa foi et quel avait été son voeu,
et luiconfia qu'un arige de son Epoux céleste
veillait prèsd'elle. EtonDé, indécis, ému par
cette voix touchante, le jeune bomme pro-
mit de respecter le voeu de Cécile et de par-
tager sa foi s'il voyait lange. Elle l'adressa
au vieux P pe Urhain, qui se tenait caché
dans le tombeau des manyrs, sur la voie
Appienne Valérien en revint converti et bap-
tisé, et vit, en effet, prés de Cécile, une for-
aie brillante qui lui adressait un geste d'ac-
cueil. Son jeune frère, Tiburce, partagea sa
conversion et cette vision merveilleuse. Peu
de jours après, il partageait héroïquement
son supplice, les deux nouveaux chrétiens
ayant été dénoncés au préfet de Rome, Al-
machius.
Cécile avait accompagné et encouragé jus
que sous le glaive les deux martyrs Par
égard, peut être, pour sa familie, le préfet
attendit quelques jours avant de la frapper
et lorsque enfin elle eüt été raandée dans le
prétoire oü elle proclama sa foi, il donna
ordrede la faire mourir sans éclat, en l'en-
fermant dans la chambre des bains chauds.
Mais une rosée mystérieuse lui en attiédit l'at-
mosphère ardente. II fallut que le licteur vint
la frapper.
Emu devant une si touchante victime, il la
fr3ppa trois fois, d'une main mal assurée
elle vivait encore. Une loi défendait au bour-
reau de frapper plus de trois coups.On laissa
done la vierge k demi-morte, baignant dans
son sang. Elle ne mourut que trois jours
après, lorsque le vieux Pape Urbain fut venu
des catacombes la bénir.
Le Progrès, par la plume d'un de ses ré
daeteurs des grands jours, revient sur la
question de la désigrution de M. Vergracht
comme officier des pompiers.
Pas plus que La Lutte, habituée comme
lui k manger des cures ce qui suppose
un bon estomac le confrère ne parvient
k digérer le plat Vergracht. Cela n'est peut
être pas étonnant il a tant de fiel, tant de
bile sur le coeur, qu'il doit avant tout se sou
lager, au risque d'éclabousser un peu tout le
monde.
Poui tombe.' un honnête homme, qui ri'a
d'autre crime k se reprocher que d'avoir
accepté une candidature comme officier des
Pompiers, il s'en prend k sa familie même,
k qu'U reprocbe, pour la seconde fois, d'a
voir été comblée de bienfaits par l'adminis-
tration libérale.
II ne se soucie même pas maladresse
inou'ie aveuglément funeste de savoir
si les autres membres de ceste familie, sou-
cieux de leur Uonueur et de leur dignité, ne
fiuiroöt pas par se solidanser pour venger
un des leurs, si odieusement injurié, vili-
pendé, diffamé.
Et ilne s'agit pas seulement d'une ques
tion d'honneur II faut nuire k la familie
Vergrachtil faut faire passer le candidal
officier comme un lackeur, un ingral et ainsi
que la Lutte l'a fait, ('accuser de méfabs
qu'autrefois elle-a niés et qu'elle reconnait
aujourd'hui pour pouvoir les lui endosser
Nous nous expliquoris.
Reconnaissance envers I administra
tion libéraleou - pour atténuer uri pru
l'incorrection du reproche envers le parti
libéral, dit le Progrès dans s>>n dernier ar
ticle.
Et pourquoi done cette reconnaissance
Est-ce que la famillle Vergracht n'avan done
que des clients libéraux Est-ce qu'elle ne
s'est pas vu sevrer de tout bienfail, sous
l'administration libérale, le jour oil elle a eu
le malheur de perdre son chef Est-ce que
la prospérité de ses affaires est du au parti
libéral ou k l'activité de ses membres Est-
ce qu'elle ne devrait pas une certaine re
connaissance dans le système du Progrès
k l'administration catholique qui, k la
première demande de Mme Vergracht, sans
souci de i'opinion de son défunt mari, lui a
vendu, il y a sept ans, le terrain sur lequel
se trouvait construit son établissement ce
qu'elle n'avait pu obtenir de l'administration
précédente
La familie Vergracht eut été et fut restée
libérale, nous, catholiques, nous ne lui eus-
sions pas reprocbé ce bienfait, paree qu'il
est odieux de reprocher k quelqu'un une fa
veur, alors surtout que cette faveur n'a rien
coüté au prétendu bierdaiteur.
Le Progrès a toujours eu dans la bouche
des repiocbes de cette nature. Que ri'a-l-il
écrit un jour, sous l'administration précé
dente, contre un fonctionnaire communal,
un ami encore, paree qu'il prétendait que
ce fonctionnaire avait inséré certain article
dans un journal radical de la capitale
Et l'on croit que c'est li de la bonne po
litique Non pareils procédés inspirent le
dégout et voilé, confrère, en partie la cause
de nos nausées et de celles du public Vous
le savez bien, et vous nous avez compris
M. Vergracht avait, a maintes re
prises, protesté de son devourment a
la cause libérale, dit aussi le Progrès.
Nous l'ignorons. Mais ce que nous savons,
jj'est que la Lutte ment quand elle prétend
que M. Maurice Vergracht était un farouche
lombeur de nonneites.
Nous savons, consoeur, k quoi vous faites
allusion.
N'avez-vous pas toujours nié certain fait
qui s'est passé certaine nuit de l'année 1895,
vis k vis de certain café de la grand'place,
quelques jours avant les élections commu-
nales
Vous voilé en aveu Qu'en pense le mo-
déré confrère du Progrès II n'a jamais pu
croire au fait que nous reprochames, en ter
mes indignés et jusiifiós, au parti libéral ou
tout au moins k quelques uns de ses alliés.
Voilé l'aveu Et l'impudent aveu n'est fait
que pour accuser injustement M. Vergracht
d'avoir commis ce méfait.
La Lutte aura t elle le courage de préci-
ser et de dire ce qu'elle entend par le farouche
lombeur de nonnettes, qu'elle traduit en fla-
mand par nonnen uitschelder
Si vous ne précisez pas, nous vous appli-
querons le mot de l&che k cóté de celui de
menteur. Lache, paree que vous ne vous
expliquez pas menteur, paree que vous
savez que loin d'avoir injurié des pauvres
religieuses, qui venaient d'ensevelir un mort,
M. Virgracbt a bautemeut désapprouvé la
conduite de vos amis.
Cemprenez vous, mainteriant, pon bedid
agneau du Progrès, riotre dégout et nos
nausées? Sinon, nous vous plaignons.
Loin de nous l'idée de vouloir rendre le
parti libéral lout entier responsable de pa
reils actes, cu de prétendre que tous les
libéraux soient dignes de uotre mépris. iMais
il doit nous être permis,k M. Vergracht com
me k nous, d'éprouver du dédain, de ressen-
tir du dégout, d'avoir des bauts de cceur,
quand il s'agit d'actes odieux posés par des
alliés mal appris d'un grand parti, que ce
parti ne lache pas.
Ah! ils ne sont rien moins qu'hono-
rables ceux qui désertent leur drapeau!
Quand il s'agit d'un drapeau souillé comme
le vótre, confrère radico-socialisle de La
Lutte, on ne le déserte pas; on fait autre
chose on Ie jette dans l'égout.
Quitter son drapeau n'est pas hono
rableDites cela done k celui qui a quitté
notre drapeau pour se ranger sous le voire,
tambours, clairons en tête
Et k l'avenir imitez notre exemple quand
un faux frère il n'y en avait qu'un ou deux
chez nous nous a quittés, nous nous
sommes lüs. Notre silence prouve que
sa perte nous était peu sensible.
Vos articles démontrent que la perte de M.
Vergracht, s'il vous a jamais appartenu
est plus sensible, k vous comme au Progrès,
que vous le dites et feignez de le croire.
A propos de la fessée avcc dn bois vert
nous croyions ce bois séché au feu de
l'Académie,que le Progrès se vante d'avoir
administrée k M. Vergracht, le conf ère
nous reproche certaines condamnations
pour calomnie, el prétend que le
Journal d'Ypres s'est plus d'une fois
oublié, abaissé, jusqu'a injurier lache-
rnent d'honorables femmes.
Avez-vous oublié vos condamnations,
Progrès Lesquelles auraient été plus nom-
breuses, les vótres ou les nótres
Quelles honorables femmes avons nous
injuriées? Mais, il y a certain de vos con
frères qui a été condarané pour cela, k deux
reprises diftérentes.
Etes vous certain que, dans l'article même
oil vous nous adressez ce reproche, vous
n'injuriez pas d'honorables femmes, par msi
nuation tout au moins? Ge qui est peu cou-
rageux.
N'avez-vous pas naguère injurié d'honora
bles femmes DÉFUNT ES 1
Les ScBurs de la Providence, lionorrbles
sans doule aussi quoique pauvres,n'ont-elles
pas été injuriées par des polissons de vos
amis, au moment même oü elles venaient
d'accomplir un acte sublime de charité, et k
propos même de eet acte II n'y a pas eu de
condamnations, il est vraimais I'opinion
publique a flétri eet acte de haute voyoucra-
tie.
Et pour tout dire, une familie honorable
de l'arrondissementil y avait d'honorables
femmes aussi a été injuriée, diffammé
grossièrement, dans certain journal libéral
ce n'était pas vous, nous l'avouons
par une plume téminine prêtée k un miséra-
ble
Mais,si ce n'est vous,c'est done ton frère
Allez maintenant, pour nous répondre,
chercher des exemples kBruxelles.kRoulers,
k Maltebrugge. Allez y avec toute votre mé-
chanceté habituelle. Vos insinuations nous
laissent indifférents. Le jour oil nous vou-
drons vous imiier, nous ne devrons sortir
ni de I arrondissement, ni même de la ville.
Enfin le Progrès prétend qu'il a été ques"
t'ion de la candidature du fils de M. sev
Nous répétoris que M Seys s'est opposé^
toute candidature pour son fits, qui ne pou.
vait être non ..c en ce moment. Nous lesa
vons mieux que lui
Quand k 1'attitude qu'il attribue aux Offi
ciers des Pompiers vis-kvis de cette préten-
due candidature, elle est tellement absurde
que nous ne croyons pas devoir lui répondre
Le Progrès demande l'adjudication publi
que des charbons k fournir au chateau d'eau
Il demande même, Ie bon apötre, que les
maisons catholiques puissent s nimissionner!
II n'a jamais eu ce souci sous l'administra
tion libérale, alors que jamais un catholique
n'a fourni un franc de charbons ou d'autres
marchandises quelconques k la ville.
Nous prions nosédiles d'avoir égard h la
demande du Progrès, et, si celui ci a jamais,
de 1830 k 1890 inclus, demanèé l'adjudica
tion publique, nous la deinandrrons comme
lui. Bien plus, s'il peut prouver que sous
l'administration de ses amis, un catholique a
livré cent kilogrammes de charbons k la
ville, nous prierons nos édiles d'en accor-
der dix mille aux fournisseurs libéraux.
N'est cc pas généreux Le Progrès accep-
te-t-il
La suppression de la préemption douaniè
re résultcrait du projet que l'on prête k M,
de Smet de Naeyer el qui fait du bruit non-
seulement dans le pays, mais encore k l'étran-
ger, ainsi que le montre ce communiqué de
la Chambre de commerce allemande de
Bruxelles.
Les chambres de commerce étrangères
établies k Bruxelles s'occupent activement
en ce moment d'un projet que des bruits,
persistant depuis plusieurs jours, prêtentk
M. le ministre des Finances.
11 ne s'agirait de rien moins que de la
transformation radicale du système du dé-
douanement actuellement en usage, de la
suppression de la préemption telle qu'elle
est aujourd'hui instituée, toutes contestations
sur la valeur de la marchandise devant être
tranchées par une Commission de fonction-
naires de la douane elle même.
Ce système, emprunté k la Hollande oü il
est en usage depuis peu et oü il provoque
journellement les plus vives réclamations,
serait, disent ses adversaires, la plus redou-
table consécralion donnée k l'arhitraire du
fisc. Aujourd'hui la préemption et les risques
que fait courir k l'administration la réalisa-
tion des marchandises qu'elle prétend avoir
été déclarées k une valeur inférieure k leur
valeur réelte, constituent un frein et une ga
rantie efficace k l'arhitraire possible et eest
pourquoi, disent-ils, l'administraiion vou-
drait supprimer cette garantie et ce fre"1
cependant si nécessaire dans l'iritérêt non
de l'importateur seulement, mais aussi du
public consomruateur.
11 ne serail pas impossible que les Cham
bres de commerce étrangères de Bruxelles
saisissenl leurs gouvernements respectits a
réclamations, ou plutót de pétitions dans ce
sens, lesquelles certes ne resteraient Pa9
sans résultats appréciables.
La Chambre de commerce allemande a>
aujourd'hui même, adressé k son gouverne
ment une telle requête.
L'intérêt du public beige tout entier.^3
en cette question intimement lié k celui
lournisseurs étrangers, on projette eg
ment de saisir les associations comuaerci
beiges de motions analogues.
- «if -v -.wur**»*'»—
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