wbêêêë irv r> Samedi 10 Déeembre 10 centimes !e France La guerre hispano-américaine Les affaires de Chine L'agriculture beige a Ia Chambre Hollandaise A 20 ans ANNÉE. W^SS, Uj> v g£ q£\.Ge A f\f|r- ËgMÉ&fS? Oix s'abonne rue au Benrre, 36, 4 Ypres, et Le JOURNAL. D'YPRES parait lo Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnementpayable par anticipation ast de 5 fr. 50 c. oar an poor tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Déeembre. adressés franc de port h 1'adresse oi-dessus. Les articles et communications doivent être tous les bureaux de poste du royaume. Les annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 ceniimes la ligne. Les insertions judiciaires, i franc la ligne. Les numéros suppló- mentaires content 10 francs les cent exemplaires. Pour les ai nonces de France et de Belgique (excepté les 2 Flandres) s'adresser PA^enae Max as Bruxelles. rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Piace de la donrse. Ajournemeut du proces-Picquari devaut le conseil de guerre La cour do cassation, par arret du 8 Déeembre, a ajourné le procès- Picquart. Va la requête en reglement de juges dépo- sée par M° Mimerel, ès-qualités pour le lieute nant-colonel en réforme Georges Picquarl Vu les articles 525, 526, 527, S2U et suivauts du code destruction criminelle Vu Particle 87 de la loi de juin 1857 Attendu que le lieutenant-colonel en ré forme Picquart est renvoyé en police correc- tionnelle sous la prevention de communica tion de renseignements ou documents secrets intéressant la défense intérieure ou la sécurité extérieure du territoire. «Attendu qu'il est renvoyé devant le 20me con seil de guerre pour faux, usage de faux et com munication a une personne sans qualité pour en corinaitre, du dossier Boulot, du dossier des pigeons voyageurs et du dossier secret Dreyfus. Attendu que le prévenu soutient qu'une connexité existerait entre ces deux poursuites pouvant entrainer un conflit entre deux juri- dictions différentes. Attendu que, dès présent, la Cour ne pos- sède pas les éléments snffisants pour statuer en pleine connaissance de cause. Ordonne avant de faire droit que commu nication lui sera faite par les deux, juridictions saisies de toutes pièces et dossiers coneernant les deux procés dont il s'agit. Enjoint que ladite communication sera faite dans un délai de quinze jours h partir de la notification du présent arrêt, a vee avis mo- tivé des officiers judiciaires sur le conflit. i) Ordonne en outre que, conformément a la loi, il sera sursis au jugement des deux procés en cause sur tous les chefs d'accusation et do prévention. Cet arrêt a été accueilli par des murmures réprobatifs. Le traitédepaix hispario-américain La commission hispano-américaine a levé sa séance a 5 heures. Le traité de paix est complètement terminé et élaboré. 11 comprend envi ron 12 articles. Les premiers articles se rapporten! a la cession par les Espagnols aux Américains de Cuba, de Porto-Rico el des Philippines, des conséqueuces que cet,te cession aura an point de vue politique et administratis a la remise des archives, etc. Les articles qui suivent se rappor- tent au statut personnel des Espa gnols qui continueront a résider a Cuba el aux Philippines et au statut personnel des iudigènes qui opferont pour la natioualité espagnole. D'autres articles règient la proprie ty privée au point de vue individuel et collectif, etc. Un article est consa- cré a !a procédure qui sera adoptée pour la suite a don nor aux procés én instance. L article relatif au régime commer cial qui sera mis en vigueur stipule que les marcbandises espagnoles se- ront irappées des mêmes droits que les mareharidises américaines. Les Américains refuseut de recon- nairre les sommes versées a la Ban- que d'Efat de Cuba, soit'corame cau- tionnements divers ou garanties pour travaux publics. Le traité de paix ne fait aucune mention de l'achat des Carolines par les Américains. La séance a été close par une vigou- reuse protestation de M. Montero Bios, dans laquelle il a déclaré qu'il a été oblige de céder devant la force, rnais qu'il profeste avec indignation contre les aims qui ont été commis du droit des nations et dont les Espa gnols sont victimes. MM. Ojeda et Moore ont été chargés de donner a l'iristrument de paix une rédaction détinitive. Le traité sera signé samedi ou iundi. A la poursuite d'un réformateur, Reclamations de la France et de l'Allemagne concernant les missionnaires. INouvelles persecutions Pékin, 7 déeembre. L'irnpéra- trice douairière est telleinent. irritée contre Kiang Yu Mey, quelle a donué l'ordre secret au ministre de Chine a Tokio de se saisir de ce réformateur, quoi qu'ii arrive. Le ministre d'Allemagne a exigé que le missionnaire allemand, ré- cemment maltraité dans le Chang- Tung, fut reconduit dans le district avec un grand céréinonial. Il a récla mé aussi la dégradatiou du mandarin responsable de 1 attentat. Le ministre de France a obtenu qu'un p ioton de cavalerie protégé les missionnaires du pays oü se rendent les troupes du Kang-Su. Les Missions catholiques de Lyoa ont requ ia dépêche suivante de Paris, signée de M. Delpech M. Robert, notre procureur a Shangaï, nous transmet les dernières nouvêlles du Su~Tchuen, d'après les- quelles les destructions continuent dans les trois vicariats du Su-fchuen. Lgs dégats sont immenses et l'on craint une rüiné compléte, a rnoins d'intervention immédiate. La Haye, 6 Déeembre. La Seeonde Chambre a entamé aujourd'hui la discussion sur le budget des affaires étran- gères. Le premier orateur, M. le docteur Schaep- man, a parlé des mesures du gouvernement beige au sujet du bétail bollandais. II insiste auprès du ministre en réclamant des mesu res de représailles après un dernier aver- tissement au gouvernement beige. Le député catholique ajoule que le Iangags du gouver nement beige est équivoque ii n'a pas beau- coup de confiance dansle ministre de l'agri culture, Bruxelles, qui s'est appelé Ie ministre des paysans M. Schaepoian finit en répétant Préparez des mesures de re présailles afin que nous évitions l'apparence de faiblesse et montrions de la force. M. Ferf, député libéral, qualifie la politi que du gouvernement beige en cette matière, comme une dissimulation onoprechtet dit qu - la Hollande ne peut pas se plier devant le parti agraire en Belgique. C'est un fait avéré, dit M. Ferf, que l'épizootie ne règne que sporadiquement en Holiande, tandis qu'en Belgique elle sévit en épidémie. M. Kool, dépuié libéral, parle dans le même sens,m,ais avec plus de modération. M. le cornte de Bylandt, conservaleur, fait re.ïiarquer que la Belgique a du rnoins déjk ad mis quelques concessions'. Cependant il veut bien qu'on fasse des préparaüfs en vue de représailles. Mais, dit-il, nous ne pouvons pas faire une guerre au sujet d'une question de bétail. M. Hennequin, député libéral, estime les mesures de représailles des mesures dange- reuses. Cela causerait une guerre de larifs douaniers et f era it hausser les prix des arti cles que n us acheions en Belgique. M. Liefttnck, dépuié libéral, croit (il fait usage a'un proverbe hollandais) qu'on trou- vera encore assez de bktons en Belgique pour baure le chieu. II espère que le chien en perdant la patience, fera entendre un grondemeiu etfinira par une morsure. M. Fokkerr, député libéral, préconise le maintien de U défense de l'i'mpjrtitioa de tumieri! veut qu i le gouvernement fasse preuv< de ses sentiments dans l'exécution da traité sur le canal Gand-Térneuzen. M. le baron Dedem, dépuié libéral, veut qu=; 1'iinpbrtation du bétail beige en Hollande soit prohibée. M de Beauforl, ministre des affaires ét'rangères, répond que son opinion est k peu prés celle de MM. de Bylandt et Hennequin. II n'y a pas de raison, dit-il, pour prendre des fhesu -s de représailles, mesures, du reste, qui frappent principaloment celui qui les preod Dans la première quinzaine de novembre 10, 142 têtes de bétail ont été in troduces én 'Belgique ce n'est pas peu. La quarantaine cause des difficultés, c'est vrai des observations ont été adressées ce sujet au gouvernement beige. Mais on ne peut pas faire un grief k ia Belgique, dit le ministre en terminant, de maintenir la quarantaine, anssi longtemps que la tuberculose sévit par- mi notré bétail. Lesjeunes Esprits forts du type dont nous allons parler ne manquent pas k Ypres, oü le pédantisme voltairien n'est point chose rare. II a 20 ans; un léger duvet commence k c.ouvrir sa lèvre supérieure. Se dépouiliarit de tout ce qui sent encore le gamin, il se hate de prendre les allures cranes de l'homme. jpti bien, c'est ce novice dans la vie, ce jeune inexpérioienté, qui a l'audace de-se déciarer inproyant. Gela vous étonne? Mais quoi d'étonnant, vous dira-t-il, puisqu'il est élève universi taire depuis 6 mois, un an Est ce h un sa vant comme lui qu'on pourrait faire gober les fables de la Religion? Quel orgueil et quelle inconscienceAmpère était un croyant, Pasteur était un croyant. lis out trouvé tiès sage de croirelis n'ont absolu- ment rien rencontré dans la science qui fut en contradiction a?ec la Foi.Ce marmot, au contraire, au nom de la science et du haul de ses 20 ans, a la vergogne de pioclamer qu'il est absurde de croire. Quand on sait le peu de science profane qui entre dans un cerveau d pareil age, on n'a qu'une chose h faire: hausser les épaules de pitié. Quant h la science religieuse, elle est absolument nulle chez le jeune homme. Les dogmes de ia Religion, contre lesqueis il pré- tend sélever, il neles connait pas. 11 ne sait aucunement ce que l'Egiise veut et propose de croire. Et comment le saurait-il? Le millieu dans lequel il a été élevé, est proba- blement un millieu indifférent, voire même hostile a la Religion.Le catéchisme, il ne l'a point étudiéPour le remplacer, il s'est per- fectionné chaque jour dans la lecture de la mauvaise feuille k laquelle est abonné Moa- isaS «af ftPmliCvJËyy

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1898 | | pagina 1