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Chronique musicale
SÉNAT FRANCAIS
Les femmes de Suisse
Warneton
Chronique religieuse
Les executions rnusicales faites a I'occasion
de la Sainte Cécile par nos trois belles so-
ciétés Yproises, l'Orphéon, la grande Fan
fare et l'harmonie communale, ont mis en
lumière co fait, que tous les amateurs du
beau etdu vrai dans l'art louent sans réser
ve qu'elles s'attacbent dorénavant de i)lus
en plus a interpreter les ceuvres des grands
maitres contemporains et surtout de ceux
qui appartiennent a la grande école Wagné-
rienne. En elfet, cinq ceuvres sur les six
étaient des compositions faites par des mai
tres illustresGounod, Verdi, Litolff, Mas
senet et Wagner lui même.
Je crois être agx*éable aux lecteurs du
Journal d' Ypres, en donnant quelques dé
tails biographiques surcescinq grands hom
mes.
Charles Gounod uaquit a Faris en 1818 et
manifesta de bonne heure de grandes dispo
sitions pour la musique. II suivit les cours
d'Harmonie de Lesueur et de Paër, puis
étudia le contrepoint avecHalévy. En 1839
il obtint le premier grand prix de Rome.
Dans la ville-éternelle il composa une grau-
de messe solennelle qui remporta le plus
grand succes.
Rentré a Paris, il fut nommé directeur de
la musique a l'église des missions étrangè-
res et parut disposé a cette époque a em-
b rasser l'état écclésiastique.
En 1851 il donna son premier ópéra
Sapho dont le livret est dü a Emile Augin.
Une foule d'opéras suivirent, dontle princi
pal fut Faust, qui, avec Guillaume-Tell, est
peut-être Foeuvre musicale la plus conuue de
toutes les compositions dramatiques.
Son oeuvre musicale religieuse est énorme
également. Plusieurs messes et un grand
nombre de mottets. Toutes ces compositions
se distinguent par la richesse des idéés et la
pureté du style.
L'ceuvre dramatique de Gounod,qui mou-
rut en 1893,est un trait d'union et un ache-
minement entre les écoles des maitres fran
cais du commencement de ce siècle et la
grande école actuelle.
Giuseppe Verdi naquit a Busseto, petit
village de 200 habitauts dans l'ancien duché
de Parme le 9 Octobre 1813, d'un simple
paysan et y habite actuellement le chateau
Santa Agata.
La nature avait créé Verdi musici en.
Mais le défaut de ressources de sa familie
lit en sorte que ce ne fut qu'en 1839, et
grace a la générosité d'un compatriote,qu'il
put se rendre a Milan pour fréquenter le
conservatoire. Mais la une déception l'at-
tendait. Le Directeur, Maitre Francesco
Basili, se piquait de juger le talent desgens,
sur leur mine. Celle de Verdi ne lui plut pas
et il fut refusé sans même avoir pu donner
la moindre preuve de connaissances rnusi
cales.
Le futur auteur d'Aïda et de tant d'autres
opéras eut alors des legous du professeur
privé Lavigna, qui le mit a même de se pas
ser des lemons de conservatoire et de deve-
nir un des plus illustres maitres du XIXe
siècle.
Aujourd'hui, grace a son talent, il est
immensément riche, et le fusil sur l'épaule,
un volume de Shakspeare ou de Dante a la
main, il arpente en Country-gentlemen les
terres de son domaine et part dès l'aube
pour visiter ses fermiers qui l'adorent. II a
aujöurd'hui 85 ans et malgré eet age avan
cé, il compose encore; et ses dernières
ceuvres sont bien supérieures a ses composi
tions premières.
Peu de musiciens ont eu une existence
plus mouvementée et plus nomade qu'Henri
Litolff.
Versla fin du premier empire, un soldat
francais Alsacien d'origine, fut fait prison-
nier en Espagne et conduit en Angleterre.
La le vaincu épousa une fille de ses vain-
queurs. De ce mariage naquit Litolff, né
par conséquent d'un père francais et d'une
mère anglaise.
A dix sept ans, Litolff qui avait eu des
lecons de Moscheles, courtisa une jeune fille
dont les parents s'opposèrent au mariage.
Litolff ne fit ni une ni deux, il l'enleva et
partit pour la France ou le jeune couple
romanesque s'établit a Melun.
La, le futur auteur des Temptiers, vécut
ou plutót vivota des lecons qu'il donnait.
A vingt ans il se rendit a Paris et quelques
temps après il vint a Bruxelles oü Fétis le
protégea.
En 1839 un Mécène généreux, le compte
de Looz, lui offre une artistique retraite
sur sa terre de Wavre. Mais Litolff possé-
dait en plein tous les défauts et les qualités
de i'artiste. Menant une vie irrégulière, il
s'endetta tellement que, menacé de la con-
trainte par corps, il dut, s'éloigner de Bru
xelles.
Plus tard d'ailleurs il y re vint et paya
intégralement tous ses créanciers.
Bientöt le fantasque artiste vole d'une ville
a l'autre. Prague, Dresde, Berlin, Vienne,
l'entendent successivement, pendant les an-
nés 1840 a 1846 puis il se roud plusieurs
fois en Hollande et en Angleterre oü il vint
se séparer de sa femme. Mais les parents de
celle-ci obtiennent. un jugement contre lui
et i! est condamné a payer une somme con-
sidérable. Comme il ne peut satisfaire ses
créanciers il est mis en prison pour dettes.
II y languit plusieurs mois et parvint a
s'échapper et agagner la Hollande.
(A continuer)
Remi Fasol.
Séance du Jeudi IS Décembre 1898
La séance est ouverte irois heures dix
sous la présidence de M. Loubei.
La justice militaire
M. Théodore Girard dépose un rapport
so nmaire, au nom de la commission d'ini
tiaiive, sur la proposition de M. Delpf-cb,
teiidant k ce que, dans les conseils de guerre
les fonctions de président et de juge d'in
struction soient rempües par des magistrals
civils. Le rapport conclutk la prise t n c -n
sidératiori.
La suppression du baccalauréat
M. Rambaud dépose un contre projet h I s
proposition de loi de M Combes, relative it
la suppression du baccalauréat.
Ce contre-projet est renvoyék la commis
sion chargée d'examiner la proposition
Combes.
La police sanitaire des animaux
L'ordre du jour appelle la suite de Ia pre
mière délibération sur la proposition da loi
de M. Darlot, portant modification k la I i
du 21 Juillet 1888, sur la police sanitaire
des animaux.
On se souvient qua le Sénat s'était arrêté
k la discussion de l'artiele i".
M. Darlot rappelle que la proposition a
pour Smtde compléter l'artiele 13 de la loi
du 21 Juillet 1881, et de prendre toutes les
précautions possibles contre la contagion de
la tuberculose.
Les deux premiers paragraphs de l'arti
ele 1", que propose la commission sont
ainsi congus
L'artiele 13 de la loi du 21 Juillet 1881,
est compléte par les paragraphs.suivams
Et si la vente a eu lieu, elle est nulle de
droit, que le vendeur ait connu ou ignoré
l'existence de la maladie dont son animal
était atteir.t ou suspect néanmoins aucune
réelamatiori, de la part de l'acheteur, pour
raison de ladile riullité, ne sera recsvable,
lorsqu'il se sera écoulé plus de trente jours,
en ce qui concerne les animaux atteinis ou
suspects de la tuberculose bovine, et plus de
quarantecinq jours, en ce qui concerne les
autres maladies contagieuses, depuis le jour
de lalivraison, s'il n'y a poursuite du mini
stère public.
M. Millies-Lacroix estime qu'on doit ré-
duire le délai pour la réclamation, en ma-
tière de tuberculose, et propose de fixer ce
délai k dix jours.
La loi de 1881dit il, ne visait que le
vendeur de mauvaise foi d'après le nouveau
texte, le vendeur de bonne foi est aussi
soumis k Faction en nullité. Mais, alors.il
importe de laisser le moins de temps possi
ble cette action. Je crois que le délai de
dix jours est suffisant, pour que l'acheteur
reconnaisse la maladie et forme son action
en justice.
M Viger, rninistre de l'agricullure.
J'ai pour devoir, en pareille matière, de
concilier les prescriptions de l'hygiètie et les
intéréts de l'agricullure.
C'est pourquoi j'ai accepté le texte tran-
saciionnel que propose la commission.
Sous l'empire de la loi de 1881, les Tri-
bunaux ne condamment le vendeur d'un
animal contaminé que s'il était de mauvaise
foi. Cette jurisprudence entrainait la conta
mination d'un trés grand nombre de dépar-
tements.
La loi de 1884 a, d'autre pari, donné lieu
k certaines difïlcultés que la Cour de cassa
tion fut appelée k résoudie. C'est la juris
prudence adoptée par elle que nous vi us
proposonsdeconsacier Ilenrésulte qu'uri ani
mal tuberculeux duit être, sur la déclaration
de l'acheteur, séquestré et abaitu La ques
tion de l'abatt.age a d uiné lieu a bien des
abus, et nous croyons nécessaire do la
régler.
Nous proposons done une disposition
portant quo l'animal, vendu pour la hou-
cherie, ne pnurra donner lieu k une ac
tion en nullité, quo s'il est l'objet d'une
saisie totale. Le ministro dit, en termi
nant, qu'en attendant urie loi spéciale sur la
tuberculose, le Sénat agira utileraent en
votant la loi actuelle.
M. Wyseurdit qu'il votera la loi avec le
i délai de 30 jours, mais que, malgré sou
ad nésion au projet, il se prononcerait en
faveur de l'ajournement s'il était certain que
la Lii spéciale, sur la tuberculose, dont a
pat lé le Ministre, put être présentée bientöt.
La suite de la discussion est renvoyée k
deuriin. - La séance est levée k six heures.
LrsjeunespersonnesdeSaint Gall,(Suisse),
qui ont, sansdoute, lu Aristophane, viennent
de rénover, d'étrange manière, l'Assemblée
des Femmes.
En manière de protestation contre les
liabiiudes masculines, olies sont presque
toutes devenues des piliers d'estaminet.
A un journal gallois, qui le leurreprochait-
elles ont répliqué
Nous envisageons comme notre devoir de
nous rendre toujours plus nombreuses dans
les cafés, deles emplir même, afin que le
prétendu roi de la créa'ion n'y trouve plus
aucune place et nous agiroris ainsi jusqu'k
ce que les hommes aient changé de conduite
t aient nppris k être écooomes.Ouand i!s en
serontlk. nous ne ferons rueune diffieulté
nour revenir, nous aussi k rios principes
d'économies
L'Assemblée des Femmes et Lysistrata. Tout
Aristophane
Lundi derriier, l'harmonie communale a
célébré la fête de S" Cécile, A 10 heures
grand'messe, pendant laquelle la musique a
superbement rxécuté la marche du Tanhaü-
serdeR. Wagrier.
Après une promenade en ville, Rs mem
bres se sont réunis dans leur nouveau local,
gracieusement mis k leur disposition par
l'administration communale.
La salie, brillamment illuminée, avait re-
gu une décoration discrète et de circon-
stance. Dans le fond, émergeait d'un massif
de plantes ornementales, Ie buste de sa Ma-
jesté le Roi, surmonté d'un faisceau de dra-
peaux tricolores et de la Lyre musicale. Au
dessus de la porte d'entrée les armes de la
ville, d'argentk la tasce d'azur.
Inutile de dire que la plus franche cordia-
lité et un entrain tout Warnetonnois n'ont
cessé de règner pendant lo banquet. Les
chants de fête ont alterné avec les airs de
musique donnant de l'agilite aux jambes des
plus kgés et des bravos bien nourris ont ac-
cueilli la chanson de S" Cécile que nous a
débitée le Bérenger Warnetonnois.
A l'heure des toasts, M. le Bourgmestre
se léve et dans un magistral discours propo
se d'acclamer S. M, le Roi, k qui la Belgique
est redevable de nombreux bierifaits, aujour
d'hui surtout que de téméraires novateurs
cherchent k saper la Royauté, cette pierre
angulaire de notre indépendance nationale
le conseil communal, qui, sans aug-
menter les charges des contribuables, a do-
té la commune d'un magnifique hotel de
ville et a faitexécuter de grands travaux de
voirie vicinale et urbaine, et enfin l'harmonie
communale et son Président. Ge discours,
dont je ne vous donne qu'un résumé, a été
salué par un bruyarit vivat. Les coupes de
champagne se vident.
Alors M. l'échevin Gesquiere, le dévoué
capitaine de l'harmonie communale, prend
la parole et dans une allocution vibrante
remercie M. le Bourgmestre, le conseil com
munal, tous ceux qui de prés ou de loin
contribueni k la prospérité de la musique
envoie ses condoléances aux exécutants que I
de douloureuses circonstances enapêchent de
prendre part ft ces agapes fraternelles, fait
un généreux .ippel k ceux que des malenten-
dus tiennent éloigriésd- la soeiélé et provo
que d'interminabies applaudissrments quand
en buissant i! ditMessieurs, je léve mon
verre aux membres de l'harmonie commu
nale je suis certain de pouvoir compter
sur votre concours, car tout mon program-
me consiste dans le respect du drapeau tri
colore, le bonheur de mes concitoyens et
le développemerit de notre ctière société.
La fête s'est prolongée bien tard et long-
temps dans la nuit l'on entendit le refrain
toujours vrai
«Ah! qu'c'est heureux d'habiter War
neton.
J. E. C.
On nous prie d'insérer la communication
suivanle
Les personnes désireuses d'assister k la
messe de Minuit de Noël, qui sera céiébrée
en la chapelle des Dames Bénédictines, sont
priées de se munir d'une carte d'entrée, qui
se vend au prix de 2 frs. au profit de la mis
sion des Pères Bénédictins au Brésil.
On peut se procurer ces cartes au parloir
de l'abbaye des Dames Bénédictines.
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It est dans la nature de certains en-
fants decroitre si rapidement qu'ils per-
dent leurs forces et sont réduits a un état
d'épuisement qui invite pour ainsi dire la
maladie. II faut toujours se rappeler que
la croissance s'empure des principes vi-
taux, vivifiants de la nournture, et que
souvent, l'assimilaticn des aliments est
si insuffisante que les demandes de la
croissance une fois satisfaites, il ne reste
plus rien pour donner de la force vitale
ou soutenir le cerveau.
Ge qu'il faut dans tous ces cas est une
forme de nourriture qui soit facile d'assi-
milation en mème temps qu'effioace.Telle
est l'Emulsion Scott qui présente l'huile
de foie de morue médicinale en sa forme
la plus pure,
a l état d'une
Emulsion par-
faitement soi-
gnée, agréable
au goüt.etcom-
binée avec les
hypophosphi-
tes dechauxet
de soude. Ces
derniers sont
des éléments
de nutrition
universellement
reconnus, pré-
conisés a ce
titre dans tou
tes les écoles
Eniaut BEKVSIXE
médicales et par tous les hommes de
science. L'huile de foie de morue fait de
In chair et donne des forces a tout l'or-
gahisfne, tandis que les hypophosphites
de chaux et de soude soutlennent le cer
veau, don nent du ton au système ner-
veux, activent la digestion et favorisent
la saine formation des os. L'Emulsion
Scotl, préparation idéale, est indispen
sable lorsque les enfants sonffrent d'une
croissance imparfaite ou de l'épuisement.
Dans la lettre qui suit, écrite sous l'ex-
périence oculaire, ce que nous venons
de dire trouve sa confirmation absolue.
Port-Ste-Marle (Lot-et-Gar.), 25 mars 1897.
Messieurs, mon enfant, £igé de 7 ans, souffrait de
dóHilité générale par suite d'une croissance trop ra-
pide; il n'ovait plus d'appétit et s'affaiblissalt de
jour en jour.
Gtóce a votre précleuse Emulsion Scott, son état
s'est amélioré de jour en jour, et il est maintenant
en paiTuite santé. L'enfant prenalt si volontiers
votre préparation que, si j'oubliais de Ia lui donner,
il In rcclnnmit. et son estomac qui ne pouvait sup-
pol ler l'huile de t'ole de morue, digérait l'Emulsion
Scott suns la moindre difïiculté.
Agréez, Messieurs, l'hommage de ma profonde
reconnaissance. - M10* Berville, institutrice.
n a offre gratui tomen t de faire
ii connaltre tous ceux qui
so.it atteints d'u:ie maladie de la peau, dartres
eozémas, boutons, démengeaisons, bronchites
chroniques. maladies do la poitrine de l'esto-
mac et de la vessio, do ^humatisraes, un moyeu
iiifaillible de se guérir promptement ainsi qu'il
l'a été radicalement lui-méme après avoir souffert
et essayé en vain tous les remèdes préconisés
Cette offre. dont 011 appréciera le but humani
taire, est la conséquence d'un voeu.
Ecrire par lettre ou carte postale M. Vincent
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