CM RON!QUE LOG RLE
La démocratie et La Lulte
M. Daens et le Progrès
VILLE D'YPRES
CONSEIL CüMMUNAL
Les funérailles
de Mr Louis Volbrecht
Je vous prie, d'autre part, de vous mettra en
rapport avec lea administrations communaux
de les engager k recourir, de leur cöté, a toutes
les dispositions qu'il est en leur pouvoir de
prendre, pour combattre le fléau de l'alcoolisme.
Les mesuresque je viens d'ónumérer peuvent
également être recommandées aux autorités
locales. On peut en préconiser d'autres encore,
et notamment les suivantes
Réglementation sévère des cabarets, cafés
chantants, bals publics, etc.
Suppression des dispositions des règlements
actuels qui permettent aux colléges échevinaux
d'accorder des derogations a ces règlements en
temps de kermesses et autres réjouissances pu-
bliques
Surveillance plus sévère des dispositions !é-
gales et réglementaires concernant l'ivresse
publique et les débits de boissons, principale-
ment les jours de paye, les dimanches et jours
de fête, les jours de tirage au sort, etc.
Imposition de taxes spéciales sur les débits de
boissons spiritueuses, les bals publics, etc.
Mesures tendant k favoriser l'établissement de
débits de boissons hygiéniques, sous forme de
cafés de tempérance ou d'aubettes établies sur
la voie publique
Etablissement de fontaines publiques d'eaux
alimentaires aux endroits oü se produisent de
grandes affluences de personnes
Mise a la disposition du personnel ouvrier des
services publics, de boissons hygiéniques et
stimulantes
Mise k la disposition des sociétés de prévoy-
ance, etc., d'un local de réunion et de confé
rences
Institution, comma complément des bibli-
othèques populaires, desalies de lecture, acces-
sibles aux ouvriers et pourvues de livres et de
publications périodiques
Organisation de conférences contre l'alcoo-
lisme
Distribution de tracts de tempérance au sein
des classes populaires
Mesures en vue d'éviter que les bons de se-
cours accordés par les bureaux de bienfaisance,
ne puissent être regus en payement de consom-
mation dans les débits de boissons, etc.
11 serait utile d'attirer l'attention des autorités
locales sur ce point que les mesures ci-dessus
ónumérées ne sont pas les seules qu'elles sont a
même de prendre. II leur appartient de recher-
•her toutes celles qui pourraient efficacement
être édictées.
Dans eet ordre d'idéesj je vous serais obligé
de me faire connaitre les résolutions qui ont été
déjk prises ou qui seront prises a l'avenir par la
province et d'inviter les administrations locales
k me renseigner de même sur les dispositions
édictées dansle passé ou sur celles qu'elles édic-
teraient k l'avenir.
Ges informations pourront ensuite, par les
soins de mon département, être signalées et re-
commandees a toutes les autres administrations
publiques.
L'on ne manquera pas de trouver que certaines
mesures ne peuvent avoir que peu d'effieacité,
en présence de l'ótendue des ravages de l'alcoo-
lisme.
Ge serait une erreur regrettable que de s'arrê-
ter devantcette objection.
Toute mesure Éi sa valeur. Elle présente tout
au moins eet effet de modifier progressivement
les moeurs et l'esprit public. La mise en oeuvre
simultanée detous les moyens moraux, fiscaux,
administratifs ne peut d'ailleurs manquer de
produire des résultats considérables.
Aucun moyen ne doit être négligé. A eet égard,
je ne puis m'empêcher de signaler ici l'appui
impartant qui peut être donné par la presse pé-
riodique. II serait a désirer que les journaux ne
manquent aucune occasion de continuer l'oeuvre 1
d'éducation commencée dans les écoles pri-
maires.
L'ignorance est une des principales causes des
abus alcooliques. Elle a fait naitre et répandre
des préjugés favorables k l'usage des boissons
spiritueuses.
II importe de dissiperces erreurs.d'instruire
les masses sur les efïets physiologiques ainsi que
sur les conséquences sociales que sur les consé-
quences que produit raleoolisme. Ges tristes ré
sultats peuvent se constater d'une manière qua
si permanante. II n'est pas de jour oü les feuilles
périodiques ne contienuent le récit de désordres
et même de crimes engendrés par l'alcool. Rien
n'est plns efficace, au point de vue de l'éducation
du peuple, que de mettre ces faits en lumière et
de signaler que c'est a l'alcool qu'ils sont dus.
Le Ministre de l'agriculture
et des travaux publics,
Leon De Bruyn.
La Lulte De Strijd, qui ne sait pas rai- j
»onner, commence a ne plus savoir lire.
Elle écrit hravement que le Journal
d'Ypres supplie les. démo crates chrétiens
d-rarrondissement de se tenir tranquilles,
de s'en tenir a leurs propos de eaba-et, de
sen tenir a, leurs beaux discours enlre
eux quand ils sont riunis a douxeetc.
Les leeteurs du Strijd croiront peut-
être leur journal. Avons nous besom de dire
aux nötres que s ous n'avons pas écrit un
mot de ce que De Strijd nous attribue
Ge genre de polémique devrait cesser.
Nous convions la Lutle-ue Strijd it reoro-
duire le passage oil nous avons écrit ee qu'il
nous attribue.
Après cela, un éreintement pour ces <ié-
mocrates qui pr. tenduement abandoning t
M. Lefever, le laissenl ruiner, tc. etc.
Ge n'est pas la première fois que la Lulte
moiigène ceux quelle appelle les Deun era
les chrétiens d'Ypres. Genest qu'apiès oire
quits parientils ne font rien, tc
Nous avons cit que les uéo Démocrates,
genre Daens et Plancquaert, se corap'ent
sur les doigts k Ypres et dans rarrondisse
ment. Nous défioris même le journal radio >-
socialiste d'en citer un seul en noire ville
Etitendez bien un seul. Nous rt'en connais-
sons guère dans rarrondissement.
Nous n'avions done pas besoirt de les sup
plier de se tenir tranquilles et de leur dormer
ks conseils que De Strijd nous attribue gra-
tuilement.
Sans doute, la feuille radicale voudrait
bien voir se produire ici utte scision cootme
dans certaines autres communes. Vain es-
poir Nos amis sont et resteront unis en
vue des luttes procbatnes.
De Strijd le sait bierj et il finit par le dé-
clarerce sont des parleurs dont le Journal
d' Ypres na rien a craindre el le peuple
rien a espérer.
En effet, nous n'avons rien k craindre et
nous ne craignons rien. Mais que le peuple
n'ait rien k altendre de nos amis, c'est une
et reur.
Nos démocrates attendent qu nos chefs
fassent droit aux réclamations légitimes de
l'ouvrier et du pauvre. Mais voilé que nos
chefs prennent eux-mêmes touies les mesu
res que comporte la situation sociale! Nos
démocrates chrétiens, qui noot rien de com-
mun avec les Daensistes, les voient a l'oeuvre
et ils se disent sarts doute si les chefs du
parti catholique prennent les devatils, si
le bien se fait, pourquoi nous plaindrions-
nous
Et voilé pourquoi De Strijd n'est pas
content. 11 est de ceux qui emretinndraient
la plaie pour faire crier le peuple. Nos dé
mocrates n'en sont pas. Pourvu que les pro-
blèmes sociaux soient résolus, il leur est
indifférent de savoir par qui ils le sont.
De Strijd devra en faire son deuil.
Dequis que M. Daens est suspendu par son
Evêque, le Progrès, copiant d'autres jour
naux libéraux, se fait le défenseur de l'ex-
abbé.
M. Daens est un véritable martyr intel-
lectuelc'est un vrai prêtre selon le Christ.
C'est done un saun, M. Daens. C'est le
Progrès qui ie prociame du haut de son in-
faillibilité.
Et 1 Evêque de Gand qui a cru devoir
prendre contre son subordonné une mesure
disciplinaire
Ecoutez comment le Progrès qualifie la
mesure pnse contre l'abbé Daens: paroles
hnnteusement mensongères, fange episcopale
et cléricale, etc.
Et dire que naguère le Progrès nous re-
procbait de compter des socialistes dans
nos rangs I II visait sans aucun doute l'abbé
Daens et sa clique. Aujourd'hui M. Daens
est un vrai prêtre selon le Christ Pourquoi?
Sans doute paree que, sous le manteau de
la Religion, il partage certaines idéés socia
listes, dont le Progrès n'a pas voulu jus-
qu'tct, et rui tout paree qu il se révohe contre
son Evêque et s'allie... avec le diable.
Compte rendu
de la séance du 7 Janvier 1899
La séance est uuverle k 4 h. 45.
PrésentMM. Baron Surmont de Vols-
bergbe, Bourgmestre Président; Berghman,
Echevin Struye, Iweins d'Eeckboutte,
Begeteui, Fraeijs, Fiers, Vandenboogaerde,
Vaudergbote ei D'Huvettere, conseilleis;
Gorrissen, secrélaire.
MM. Golaert et Decaestecker se sont ex-
cusés.
Le procés verbal de la séance du 47 Dé-
eembre 1898 est approuvé celui de la
séance du 27 Décembre est déposé k l'inspec-
tion des membres.
Communications
Le compte de 1897 des Hospices est
renvoyé k la commission des finances pour
examen.
D'urgence, le consei! émet un avis favo
rable sur une délibèration du conseil de
fabrique de l'Eglisc St Jacques, demandant k
êire autorisé k accepter un legs de 4000 fr.
fait par la veuve Sophie Vandenberghe.
Ventes d'arbres
La vente a produit 6287 fr., l'estimation
était de 5655 fr. Approuvé.
Une demandc d'achat de terrain
rue d'Elverdinghe
6.50 mètres de front k rue sur 16 60 de
profondeur a 10 fr. le mètre, est renvoyée
au collége aux fins de régulariser le projet
de lotissement et de faire procéder k la
vente.
Finances
L'Etat a soldé k la ville la somme de
45238 fr. prixde vente des 14 mesures. Le
collége a fait remploi parl'achat de 45300 fr.
de fonds beiges 3
Le prix de vente, soit 1800 fr., de la par-
celie dite caillevyver a été payé le collége
a fait remploi par achat de 2000 fr. de rente
beige. Approuvé.
II en résulte une modification au Dudget
de 1899. Demande sera faite k la députation
permanente pour obtenir ces changements
d'offiee.
Legs de Stuers
Une convention est intervenue entre le
collége et les héritiers. Les legs seront payés
moyennant nne inscription au Grand Livre
de la dette publique. La ville, Ie bureau de
bienfaisance et la fabrique de l'église St Mar
tin trouvent une garantie dans les cinq ou
trois ans d'intérêt qui appartiennent aux
héritiers après la mort de l'usufruitière.
Avis favorable.
Alignement des terrains de la gare
Le Bourgmestre après avoir constaté que
personne ne s'est présenté au secrétariat
communal pour examiner les plans et qu'au-
cune opposition ne s'est produite a l'enquête,
expose quels sont les différents alignements
demandés par l'administration communale.
Le projet est adoplé k l'unanimité.
La demande de délégation pour les pro-
moti nis k accorder au peisonnelde l'admi
nistration est remise, divers membres ayant
demandé au Bourgmestre que la question lut
examinée de plus piés.
k Warnêton
Lundi matin,au milieu d'une gran
de affluence, ont eu lieu les obsèques
de M. Louis Volbrecht, décédé le 4
Janvier.
Dien avant l'heure flxée pour les
funérailles, une foule nombreuse,
composée surtout d'amis du défunt,
se pressait de van t la maison mor-
iu ;ire.
A 9 b. S/4 le clergé vient faire la
levéedu corps. Un imposant cortège
s'est alors déroulé dans les rues de la
ville. En tête marchait l'Harmonie
Communale, les memtres du Bureau
de Bienfaisance et de l'Hospice.Le Con
seil Communal précédait le cercueii.
Le deuil était conduit par ie fils du
défunt, M. Louis Voibiecht, conseiller
communal.
Avant que le cortège s'est mis en
marche, Monsieur Louis Gesquière,
échevin, a prononcé devant la foule
recueiilie le discours suivant
Au nom des administrations cbaritables,
de la Fabrique de l'Eglise et du Gouseil
Gommunal, permettez-moi de rendre en peu
de mots un dernier hommage a M. Louis
Volbrecht, que la mort vient d enlever k l'af-
fecnon des siens et k l'attachement de tous
ceux qui l'onl connu.
Durant les 92 années qu'il a passées ici
bas, M. Volbrecht fut loufours un modèle
de vertus chrétiennes et civiques: homme
de paix et d'ordre, il a passé en faisant le
bien.
Qui ne se rappelie cette figure si douce,
si souriante.si affable qui inspirait confiance
et respect
Favorisé par la fortune, il donnait sans
ostentation, n'attendant que de Dieu la ré-
compense promise aux hommes de charité.
Président de la conférence de S' Vincent
de Paul.il était dévoué aux pauvres: son
bouheur était de les visiter,de leur prodiguer
des paroles de consolation,de soulager leurs
misères physiques ei morales.
Ai je besoin de vous rappeler sa géoéro-
siié, quand il s'est agi d'assurer l'éducation
religieuse de l'enfanceet de leurinculquer les
vrais principes qui font les hommes? Nos
écoles et nos patronages en serorit de per-
pétuels monuments.
Gomme homme public M. Volbrecht a été
tour k tour membre des administrations de
l'bospice civil et du bureau de Bienfaisance,
président de la Fabrique de l'Eglise qu'il a
généreusement dotée de vitraux.qui font l'ad-
miration des fidèles.
Elu conseiller communal en 4847 et en-
suite u om mé échevin, il a pris une part ac
tive h radministration de la ville en faisant
exécuter de noiabreux et importants travaux:
hospice pour ies vieillards, travaux d'hy-
giène, améliorauon de ia voiriepar l'établis
sement des premières routes eoipierrées sur
le territoire de la commune.II n'a quitté la
vie publique que pour faire place k l'héritier
de son nom et des traditions de la familie
qui sontfaire le bien k tous et surtout k sa
ville natale qu'il chérissait tout particulière-
ment.
Et maintenant, Messieurs, laissez moi
dire k la familie éplorée, privée de son chef
et de son guide combien est grande la part
t I