CHRQNIQUE LOCALE
les Sapeurs-Pom piers
M. Surmont et la R. P.
Une statue a M. Surmont
Pastor Daens en procés
avec la La Lutte-De Strijd
Concert de charité
A propos du Carnaval
Nécrologie
M Helleputte. Nous sommes d'accoid!
M. Cooreman, ministre de l'iudustrie et du
travail. J'examinerai avec bienveillance
les observations de détail présentées par
MM. Anseele, Janssens et A. Vander Linden
ce sont lit des points accessoires qui n'eri-
tament pas le fond et je tècherai deles solu-
tionner d'ici it la discussion de mon budget.
Avant de me rasseoir, je tieris remercier
mon ami, M. Nyssens, du puissant et loyal
concours qu'il m'a apporté bier grace ti ce
concours, je pourrai, en mainte circori
stance, être ici, moins son successeur que
son collaborateur je l'en remercie sutant
que je m'en félicite. Trés bien! ct droite.)
La Chambre a vote Mercredi l'amen-
dement de MM. Colaert, Woeste, De
Sadeleer et Iweins d'Eeckhoutte, qui
exempte du service de lagardecivique
les membres des corps des sapeurs-
pompiers, malgré Fopposition du gou
vernement et du rapporteur.
Ce succès est dü en grande partie
aux efforts de M. Colaert, qui est par
venu a faire écarter d'abord la ques
tion préalable sonlevée par M. le Mi-
nistiede t'interieur et ensuite a faire
passer l'amendement par 54 voix
contre 24.
Sous ce titre, La Lutte, reproduisant un
extrait de la Réforme, qui a annoncé it ses
lecteurs la présencede M Surmont de Vols-
bergbe it la dernière réunion du conseilgé-
riéral de la Ligue pour la R. P.,chercheb
mettre en opposition les idéés de notre ho
norable séuateur et celles du Journal d'Ypres.
Question de s'amuser aux dépens de M. le
Baron Surmont de Volsberghe, qui s'inquiète
fort peu des mesquines attaques de la Lutte.
La vérité est que notre sénateur conserve
ses opinions mais il ne juge sans doute pas
nécessaire de les proclamer chaque matin,
son de trompe, comrne certains amis du
journal radical trouvent apportun de le
taire. Cnez eux, c'est une nécessiié s'ils se
taisaient on n'ajouterait plus foi leurs vai
nes proclamations.
Mais, puisque La Lutte a soulevé ce
lièvre, ne pourrait-elle nous dire si, comme
les socialistes, elle ne veut de la R. P. qu'è
la condition d'aveir aussi le S. U. pur et
simple
M. Surmont pourrait très-bien, nous
semble-t-il, rester partisan de la R. P. en
acceptant celle ci avec des tempéraments
que les circonstances peuvent imposer, sans
pour cela renier sa foi proportionnaliste.
C'est que M Surmont est un homme politi
que, tandisque La Lutte et ses amis sont des
bommes impolitiques qui paraissent tout
vouioir ou... ne rien avoir. La politique se
fait au moyen de concessions léciproques.
Les idéés absolues sont rarement admises
par des chambres oii tant d'éléments divers
ont leur mot h dire. 11 faut, avant tout, être
pratique ce que La Lutte n'est et menace
de n'être jamais.
Mais co qui est plaisant, c'est de nous en
tendre dire par la jeune consceur radico-
socialiste, que le Journal d'Ypres ne rate
jamais une occasion d'yffirmer ses lec-
teu'S que M Surmont do Volsberghe est
udversahe de la R P qu'il voudrait voir
térmer une formule de repiésentation des
i e s qu- le Journal se gatde d'aillturs
bu-n de précser
La Lune \oudra bien nous dire combien
de fois, peu prés, nous avons prétendu ce
la. Jeune eucoiv, elle doit avoir une bonne
mé mo ire et pouvn'r nous répondro dans son
procbairi numéro
Le Journal d'Ypres s'est prorioncé une
seule fois pour la représentstion des intéréts,
mais il a reconnu que la formule est difficile
trouver el surtout ti réaliser C'est encore
un idéal et nous venous de dire c qu< r ous
pensons des idéés absolues Mais jamais
jamais, entende* consceur nous n'avons
écrit que M.le Baron Surmont fut adversaire
de la représentation proportionnelle. Quant ti
dire qu'éventuellement notre honorable
Bourgmestre ne se rallierait pas it une for
mule pratique de-représentation des intéréts,
c'est autre chose
Co que rious pouvous afflrmer, sans craiu-
te d'être contredit, c'est que M. Surmont de
Volsberghe n'est pas un absolutiste, uu radi
cal, comme La Lutte, et, ma foiil a bien
raison.
De Strijd le sosie de La Lutte an
nonce que M. Surmont songe it se faire én-
ger une statue... plustard. DéjÈi l'emplace-
ment du monument est trouvé... Vis it vis de
la gare. On fera, comme it Courtrai, un
square en forme de O qui fera voir la valeur
de I'h'imme qui y figurera unjour...
Chère consceur, appreriez que I'esprit
qu'on veut avoir gate souvent celui que Ton
a.Vous avipz trouvé le biberon c'étaii bien
Ceci dépasse les hornes de la permission, it
moins que vous ne songiez, d'ores et déjü, ii
ériger une statue it un de vos hommes de va
leur. Vous n'aurez que l'embarras du choix.
Toujours en veine d'esprit, De Strijd a
annoncé it ses lecteurs, dans son numéro de
Samedi, que la conférence de M. Colaert au
Volkshuis traiterait de l'abbé Daens, de
son insubordination, de son orgueil, de
sa mauvaise conduite. II le fera passer
pour un prêtre indigne, qui soitille sa
robe dans des cabarets et des salles de
dame. II engagera ses auditeurs a ne
pas assister a la conférence de M.
Daens... qui va venir se faire entendre
Ypres.
Or, M. Colaert n'a pas prononcé le nona
de l'ex-abbé et n'a pas même fait allusion it
M. Daens.
Done, c'est De Strijd qui affirme ce qu'il
fait dire M. Colaert! Nous l'irons répéter
au fameux Pastor, devenu l'ami du Strijd
M. Daens répondra par télégramme au
Strijd: Raisonnement Journal d'Ypres irréfu-
toble. Demande dix mille francs dommages-
intérêls. Papier timbre suit.
Mais le comble.Au moment de mettre
sous presse, nous apprenous, de source tout-
fait autorisée, que M. Da^ns a cbargé
celui que De Strijd appelle le cher ami
de M Daens alias M,re Colaert, de plaider
sa cause contre La Lutte-De Strijd
Nous ne savons pas si l'Avocal Yprois a
accepté jusqu'ici de défendre la cause de son
ancien collègue de la Chambre. Mais, si tout
ce qu'on racorite est vrai, il parait que M.
Daens se propose d'adjoiridre it Mtr* Colaert
un des avocats de La Lutte De Strijd a als
renfooi tje N .us engageons notre üéputé-
Echevin renvoyer M. Daens M. Vander-
ktndere ou c'est tout comme au diable.
Que Daens et De Strijd se débr ouillent entre
eux
Au collége episcopal d'Ypres
Le concert que nous avons annoncé dans
up de uos préeédents nuroéros, a eu lieu
Jeudi soir cinq heures. Un public exirêmc-
mi rit nombreux et des plus choisi a honoré
la fête de sa présecce.
Après notie annonce, on pouvaii être
difficile et s'aitendre it une séance musicale
et littéraire extraordinaire. Disons tout de
suite que l'attente des auditeurs a été dé
passée.
La partie musicale était coraposée d'uu
pi ut programme exquisSymphonie el
ebeeur exécutés par les élèves du collége,
avfct; quelques emprunts pour la première
Sonate, pour violon et piano par MM. A.
Van Egroo et L. Vanhoutte. professeurs au
collége La symphonic était dirigée par M.
Van Egroo le choeur par M Tyberghein-
Fraeys, également professeur.
Nous avoiis parlé, il y a peu de jours,
du talent remarquable de M. Vanhoutte
nous ne dirons rien de M. Van Egroo que
nos lecteurs connaissent depuis plusieurs
années, ni de M Tyberghein, le dévoué
directeur de l'Orpbéon Mais,les élèves qui
se sont fait entendre.franchement ils mé
i iteut tout rios éloges, tant les violonistes
que les choristes, ces derniers tous élèves
du collége Saint Vincent.
La partie littéraire a été emporlée haut la
main. «Sort Altesse», comédieen deux actes
d Antony Mars, a eu eet immense succès de
prouver tous les auditeurs que la rate bu
maine a une fonction, celle, tout au moins,
de se laisser désopiler.
Ah les petits artistes qui ont nom MM.
L. Morel, J. Duvillier, V. Colaert, J. Van
Winsen et autres.que nous avons applaudis
et admirés d'un hout it l'autre de la pièee
Quelle diction Quel accent Quels co-
miques
Mais, passons.avec les acteurs, du plaisant
au grave. On avail placé sur le métier un
méio-drame écrit en vers francais par le P.
Tricard et traduit en vers flam;,rids par M.
Huys, professeur du collége. Une pièce de
haute liuérature, aussi belle en flamand quVn
francais c'est tout dire et qui a été in»
terprêiée it la perfection.
Une nuit d'orage ou le dernier moine de
Saint AaMn.telest lesujet drsce mélo-drame.
Pour la scène,il ale début de ne prêter qu it
des mouvements fort sobres et d'être compo-
sé presque exclusivement de monologues
trés beaux, mais un peu longs.Un régal pour
les esprits littéraires et élevés, mais peu ac
cessible au commun des mortels.
Eb bien malgré cela, nous avons dü
admirer les acteursMM.V. Colaert,qui don-
naitle moine bénédictin G. Tybergbien, le
voyageur, ancien révolutionnaire qui avgit
pris part, en 4794, au massacre des Béné
dictir s de Saint Aubin et M. Van Winsen,
le fils du voyageur.
Ces jeurtesgens, dont nous avons admiré,
ilyaun instant, l'élégant accent franpais,
Vous parient le flamaud dune fapon tout
aussi remarquable, sans exagération, comme
de vrais flamands littéraires. lis passent de
la comédie it la tragédie avec une aisance
telle que Ton se demande sont-ce bien les
mémes
Et ce sont les mémes Le désopilant
Baron Fédor de tout it l'heure est devenu le
grave mouie bénédictin. C'est une vraie
métamorphose....
Nous nous rappellerons iongtemps la
séance du 2 Février.
Un mot pour les tableaux vivants, qui
sont devenus une tradition au collége Saint-
VincentTtès réussis, peindre tous les
trois.
Nos félicilai'orts k M Ie Principal ,?x it s«8
dignes collaborateurs, aux jeunes artistes et
n'oubliofi-, personne - aux pauvres qili
récolteroot ui le fruit de la belle fête de cha-
rité, fruit plus abundant que les années
précédentes.
Un article k noter
Vous vous y attendez sans doute
chers lecteurs? L'article que nous vou-
lons reproduire est du Progrès, qu;
se dit journal d'Ypres et de l'arrondis-
sement et qui a pour devise Fim
acquirit eundo.
Jugez,par la lecture de ce document
ce qu'il deviendrait si, dans sa raarche,
Le Progrès perdait un peu de ses
forces.
Nous copions textuellement
A l'occasion de la campagne menée contre le
maintien du grand Carnaval, on nous fait re-
marquer que ce sont presque toujours les
grands pêcheurs. (pêcheurs h la ligne quoi
ceux-li) qui se sont balladés, étant jeunes, aux
boulevards et qui bien souvent après la ffive
bcuteille sesont oubliés dans les bras d'une
planlureuse Venus, qui exigent la suppression
de ces quelques jours de folle gaite.
On pretend que ce sont précisément les ama
teurs du beau sexe, qui n'ont jam-is manqué
un bal, devenus pudibondset ne pouvant plus
suivre la jeunesse, qui poussent des cris d'indi-
griation et qui traitent d'immoral et de perdi
tion toutes les distractions auxquelles ils ont
toujours assisté.
Allez dans les villes, oü on supprime lous les
divertissements du peupleet on vous dira que
ces puritains, qui ont voté la suppression des
orgues, des bals et du Carnaval, se sont toujours
distingués par leur présence dans les petits
theatres ou dans les maisons de joie, la piste
d'une danseuse de ballet ou ia recherche
d'une aventure amoureuse nous voulons bien
qu'il y ait des exceptions, mais elles sont si
rares qu'on n'en parle pas; le rédacteur du
Journal d'Ypres, qui se declare partisan de
la suppression du Carnaval, pourrait bien être
de ce nombre (du nombre des exceptions
quoi sa prose si pure en sentiments élevés et
distingués nous dit que nous avons en lui un
homme des plus chastes et des plus vertueux.
Vraiment eet homme remarquable par ses
principes austères a manqué sa vocation, il au-
rait du être de la Compagnie de Jésus, tous les
nitouches en font parlie.
Quant k nous, nous sommes pour la liberté
que tout le monde fassqh sa mede.
Le Progrès est pour la liberté! Nous
u'en avons jamais douté.Mais, galisme
et liberté, cela se rencontre aussi,
pauvre confrère. A voire mode!
Ort annonce de Courtrai la triste nouvelle
de la mort du R. P. Henri Mortier, S. J. né
Ypres. de 63 ans, l'ardent mtssionnai-
re, el le dévoué direclèur des ümes,qui ren-
dit toute sa vie de grar.ds services surtout en
Flandre.
Successivement proresseur aux colléges de
1'hielt, Ostende et Bruges, il exerfa pendant
qunlques années les fonctions de vicaire i
N, D. k Bruges et en 4872 entra dans la
compagnie de Jésus oü il ne tarda pas ti se
faire un brillant renom comme prédicateur.
II était depuis vingt ans en résidence 4
Courtrai oü il dirigeaiï la florissante Con-
grégation des Messieurs,qui fut pour aiosi
dire le berceau et la première école
des hommes éminents de Courtrai qui bril
len t dans les rangs du parti catholique.
Plumes black pens Commercial
en vente chez Callewaert-De Meulenaere,
rue au Beurre, 36. Seul dépositaire pour
la ville. Prix 2.75 fr. la holte.