La réforme électorale VILLE D'YPRES CONSEIL COMMUNAL rebellion contre ('autorité ecclésiastique, sè- ment la diseorde parmi les fidèles et n'hési- tent pas de conspirer avec les pires ennemis de la Religion et de la Patrie, dans le but de renverser les défenseurs de la foi catholique et de toutes les saintes causes et de pousser ainsi aux plusépouvaritables désastres. Faire cause commune avec eux et leur prêter main forte serail un crime et la plus noire des in gratitudes. Notre patrie, grace une insigne protection de la divine Providence, a atteint de nos jours l'apogée du bien-être et de la prospérité, k ce point qu'il n'est p^ut être aucun pays du monde qui puisse lui être comparé. Alorsque d'autres contrées furent ravagées par des guerressariglantes, par le carnage, la peste, la famine et bien d'autres fléaux encore, nous avons, pendant un demi- siècle, joui du bienfait de la paix et nous avons été préservés de calamités publiques, d'épidémies, de disette et decherlé de vivres. Malheureusement la prospérité est parfois mauvaise conseillère des gains plus bort- dants portent souvent k des abus plus grands dans la boisson, poussent aux excursions, it la recherche de tous les plaisirs, et font perdre le goüt du travail et famour de l'épar- gne. Ilsemble qu'une partie de la population est fatiguée du bien-étre et de la trariquillité, qu'elle médite et prépare l'agitation et l'énaeute, et qu'elle veut lasser la patience divine ne songeant pas que le chatiment de cette ingratitude pourrait être prompt et terrible, Vous, N. T. C. F., ne soyez point du nombre de eeux qui se passent de réflexion et de méditation. Tenez-vous sur vos gardes, prenez conseil de votre foi, suivez de plus prés l'autorité ecclésiastique. Nous le répé- tons soyez sur vos gardes. Quiconque agit inconsidérément commence par céder la curiosité, curiosité déjèt déplorable en el Ie même, et opposée auxconseils et aux aver- tissements des pasteurs de vos ames mais bientöt dans l'esprit surgit le doute, suivi de prés de la séduction, grace aux fourberies el aux faussetés de toute nature tombées par fois de ces lèvres qui semblaient deslinées a propageret bdéfendre les vérités divines. Pour qui réfléchit un instant et consulte la foi, il devient évident que ceux qui agis- sent contre la volonté de l'autorité légitime de la sainte Eglise et qui sont désapprouvés par elle.ne sauraient agir avec des intentions pures et droites, pour la gloire de Dieu et le bien du prochain. Le mobile de leurs actions est dévoilé tót ou tard.il n'est que l'égoïsme, la vanité, l'ambition et l'orgueil. Aussi n'est-ce point deux que la patrie doit attendre le salut, mais de ceux qui aiment le peuple en vue de Dieu, et qui, marchant sur les traces de nos prétres zélés et de nos hommes d'oeuvres catholiques, pro tègent l'ouvrier et le petit bourgeois, quand on leur fait une position imméritée. qui leur rappelle leurs devoirs, en même temps qu'ils érigent et soutiennent, non en paroles mais de fait et en réalité, toutes sortes de corporations,d'oeuvres de charité.d'enseigne- ment, de secours mutuels, d'épargne, de tempérance et bien d'autres encore. - Nos lecfeurs se rappelleront saus doute le système de R. P. développé par M. Struye, alors uotre représen- taut, en 1894, a la Chambre. Nous appreuons que ce système, que Ton peut nommer la R. P. majo- ritaire, a beaucoup de cbance d'etre adopté. Nous le résumons ici Tout d'abord, M. Struye exige un quorum: tuut paiti en minorité qui n'a pas le tiers des suffrages s'il y a trois mandats ft élire, le quart s'il y en a quatre, le cinquièine s'il y en a 5, et ainsi de suite, ne peut avoir de candidat élu. Autrement dit, M Struye adop- tele quorum naturel, c'est k dire ie quotient du nombre total des suffrages valables par le nombre des mandats k conférer. Une fois les mi norit és qui n'aitmgnent pas le quorum naturel écartées, il attribue k chacun des autres partis, le nombre enlier de mandats qui lui revient d'après la règle de trois. Gest le principe général de la repré- sentation proportionelle, le seul qui soit com- mun b tous les systèmes. Enfin, et c'est ce qui caiactérise spéciale- ment le système, M. Siruye douue bs m n- dats que la règle précédeute n'attribue h au cun des partis en présence k c lui d ces partis qui a obteriu la majotité (abs due ou relative) des suffrages dans l'anoudiss menu Ces mandals, la représentatioa proport'ou- nelle pure et simple a été impuissmite ii les distribuer dans le système Stiuye c'esi au fond le corps électoral lui-méme qui les con- fère au parti le plus important d'aprés le principe majoritaire du ballotage. «Nous assurons aux majoivés la part qui leur est due, dit M. Struye, en consideration de leur mission gouvernementalenous assu rons aux minorités la place qui ratiorinelle- ment leur revient. Bref, nous gardons du système majoritaire ce qui est essentiel et ce que seul il peut donner, et nous empruntons au système proportionnel ce qu'il présente de meilleur et de plus juste. On peut observer que le système Struye n'est applicable que lb oü il y a aumoins trois mandats k conférer, par suite, aux 7 grands arrondissements seuls, qui éliseni trois sé- nateurs, on ne peut évidemment employer le système Struye pour la Chambre, un autre pour le Sénat. Nous pourrions nous rallier a ce système qui pourrait très-bien obtenir I'acquiessement des proportionnalistes qui ne sont pas farouches. Compte rendu de la séance dn 5 Fèvrier 1899 La séance souvrek 5 h 15 minutes en présence de tous les Conséillers, k l'excep- tion de M. De Caestecker, et sous la prési- dence de M. le Bourgmesbe, M Boudry ff. de secrétaire. Le procés-verbal de la séance du 7 Janvier est approuvé et celui de la séance du 20 déposé sur le bureau k l'inspection des membres. Interpellations M. Begerem désire demander k M. le Bourgmestre quelles mesures il prendra, pour empêcher les nomhreux vols qui se commettent depuis quelque temps dans la ville, et assurer la sécurité des habitants. M. le Président. - J'ai déjk pris des me sures, mais vous comprenez facibment que je ne puis les laisser crier par dessus les tons alors il serail inutile de les prendre. Je devrais pourtant vous faire remarquer, que les plaintes qu'on fait, SOnt parfais fort singulières. Ainsi, l'autre jour, une femme viiudéposer plainte de ce qu'on lui avait soustraitde 1 argent. Deux individus étaient entrés chez elle, pour lui demander, si elle n'avait pas en sa possession des pièces d'un franc k 1 effigie de Léopold I et au milléssime de 1861. Eh bien, regardez dans le tiroir, répon- dit-elle, j'ignore s'il y en a. Les individus furèteni dans le tiroiret ie lendemain, la femme s'aperpoit qu'elle est victims d'un vol(rires). Elle dépose plainte k la police, et, inter- rogée, elle dit qu'elle n'a pas fait attention k ces indivi us, et qu'elle ne pourrait les reconuaitre! Que voulez vous qu'on fasse cela M. Begerem, Remercie M. le Bourg mestre peurses renseignéments, M Boone. Appelk; l'attenlion du Collé ge sur Je mauvais état de la rue des trèfles. C'est un vrai casse-cou Ne pourrait on la mettre en étal convenable iM. le Président - Sous peu des maisons seront acquises, et alors nous ruettrons bien tót en vente les terrains achetés el ceux provenant de la ciémohlion de ces maisons puis nous repaverous la rue et la meltrons en ordre. M Boone, La rue basse a besoin égale- ment d'être un peu repiqée. M. le Président Nous soignerors la ctiose. M Vaiiderghote Est il vrai que ie fossoyeur doit creuser les fosses au cimetière dans les terrains oü sont des cadavresqui lie sorit pas encore complètement consumés. M. Ie Président. Oui, c'est ainsi et le fait ii'est pas rare même. La fauie en est au sol qui est si humide. II est nécessaire d'agrandir le cimetière mais de quelle manière, voilii la question. D'un cöté il y a une petite ferme des hospices et de l'autre, le terrain est encore plus humide que celui du cimetière. M. Vanderghote. Ne pourrait on drai ner ces terrains M. Boone. Pas loin de lb il y a un ruisseau. M. Ie Président. C'est vrai, mais I'eau qui provierit du sol du cimetière est mru vaise et I'eau du ruisseau en question dessert deux ou trois fermes M. Boone. Alors je ne dis plus rien. M. Vanderghote. Ne se plaint-on pas aussi au sujet du caveau provisoire, autre ment dit «provisiekelder?» M. le Président. Je n'en sais rien. J'ai regu depuis pen plusieurs rapports émanant du directeur des pompes funèbres et il y parle settlement de l'entrelien d'un sentier. M. Begerem. Ne pourrait-on placer un réverbère k Pendos Deruelle M. le Président. On a parlé de ceia, il y a plus d'un an. Alors j'ai répondu que la ville ne pouvait y intervenir, paree que c'est lk une propriété particulière. Si nous devions entrer dans cette voie, oü nous arrêterions- nous M. Boone. Mais en face de l'enclos M. le Président C'est autre chose. Je suis allé y voir avec l'ingénieur et sous peu ce sera fait. Caisse communale La caisse communale, après inspection, est trouvée en ordre. li y a 21.000 fr. en caisse. Adjudication II y aura une adjudication publique pour les tailleurs de pierres de la ville, afin de livrei' pour la place de la gare 500 mètres de bord ure. Trottoirs de la rue de la Boule M. Boone demande, en cas oü ce ne serail trop tard, qu'on construise plus large le trottoir qui longe les habitations, que celui qui cotoye les remparts. M. le Président. A ce sujet aucurie dé- cision n'est prise jusqu'ici. Mais nous tien- drons compte de votre observation. La chose nous a été demandée déjb, d'ailleurs. Salaires Le rapport au sujet du minimum de salaire est prê II sera envoyé aux sections qui se rétr out Vendredi 10 Eévrier k 4 heuras et il sera discu'é en séance publique du 18. üécorations M. le Président. Nous avons refu lt diplome de la croix civique de 1" classe pour la supérieure et une religieuse de l'hópital St Jean. J'avais invité ces soeurs k venir ft l iióiel de ville, afin d'y recevoir publique» ment ces distinctions si méritées. Mais elles ont répondu que leur situation et l'usage ne leur pennettaient pus cette démarche. M le Président se joindra k la Commis sion des Hospices pour remettre aux reli- gieuses la décoration en question. (Asseniiment unanime). Hospices civils Les Hospices demandent k pouvoir donner mainlevée et quittance d'une hypothèque dont le capital et les intéréts sont payés. (Adopté). Musée Les comptes se cloturent par un boni de 1162 fr. 53. (Adopté). Ecole de musique Les comptes donnent un boni de 561 fr. (Adopté). M. Begerem. (k M. Colaert) Comptez- voussur uü subside du gouvernement? M. Colaert. Oui. Ecole industrielle Les comptes se cloturent avec un boni de 220 fr. Les recettes component 9750 fr. et les dépenses 9529. M. le Président. Nous sommes sur le point de faire un achat important de modèles, pour i'Ecole industrielle. L'Etat interviendra pour la rnoitié. Harmonie communale Les comptes sont approuvés. Les crédits ordinaires ont été suffisants pour faire divers achats pupitres, chaises etc., ainsi que pour la participation aux festivals de Poperingbe et Wervicq. Corps des pompiers Les comptes sont approuvés, ainsi que ceux de la caisse des secours. Garde civique Les comptes sont approuvés, sauf un changementune somme destinée aux frais du conseil particulier de révision est portée au bridget de 1899 qui est approuvé égale- ment. Vente de terrains M. le Notaire Vandelanoite de Vlamertin- ghe demande k acheter une parcelle de ter rain rue d'Elverdinghe k cóté des autres terrains vendus, k 10 fr. le mètre carré. Une autre demande nous est encore par- venue concernaut l'achat du terrain coin du boulevard Malou et de la rue d'Elverdinghe. Les deux demandes seront examinées suivant l'usage. Chemin n° 14 M. le Président propose de paver la partie de ce chemin, qui regarde la ville d'Ypres. Vlamerlinghe, qui ne veut pas s'en- tendre k présent pour paver en commun ce chemin,le tera alors sans doute pour sa part. M. Boone. Je demande qu'on reenette cette affaire k la prochaine séance. Entre-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2