Etrennes Pontificales
Mercredi
Février 1899
10 centimes le
- N° 3419
q?AGAIV£*
dans la ville et l'arron
dissement d' Ypres
A VIS
FRANCE
Les funérailles de
M. Félix Faure
Séance de Ia Chambre
Saint-Siège
A propos de scandales
2jpN
DE
ARTK. DAt MOTE
REE DEHAEHWE 21
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Listes précédenles fr. 1834 97
Jufvrouwen De Bruyne, voorZ. H.
den Paus
Om goê betering te bekomen
40.00
1.00
Le grand concert de charité organisé par
la commission administrative de I école de
musique, aura lieu le Dimanche de la Mi
carême, 12 Mars '1899.
Un comité de dames s'est formé pour
reeueillir les sou'écriptions k domicile.
La commission ose espérer que les habila-
tanls de ia ville feront bon sccueil h ces I
dames et faciliteront ainsi la tacbe quViles
se sont imposée dans le but de soulager la
misère.
Cartes de familie (personnes habitant sous
le même toit)5 francs.
Carte personnels 2 francs.
Le nouveau président
de la République
M. Loubet, Président du Sénat, a
été élu président de la République
franjiaise par 483 voix contre 279
données a M. Méline et 50 voix a di
vers.
M. Méline na pas accepté la candi
dature qui lui avait été offerte par di
vers groupes, y compris la droite, le
Sénat penchant visiblement pour M.
Loubet.
La note dominante dans la presse,
e'est que M. Loubet est un brave hom
me. A tort ou a raison il passe pour
un Dreyfusard. On lui reproche atissi
d'avoir facilité la fuite du f'ameux Ar-
ton. D'oü Ton conclut que le nouveau
président serait entaché de Panamis-
me.
Yoici la note de YUnivers que nous
croyons la plus juste et la plus modé-
rée
Dreyfusiste et panamiste voilé ce qu'il
est, a-t-on dit. Partisan de Dreyfus, on n'en
sait rien, et des personnes bien informées
certifient même le contraire. II trouve ure
situation prés de se dénouer, en somme.
Nous croyons qu'il laisser;! faire ce qui st
en train de s'aCcomplir. Toums les chambits
réunies de la cour suprème reodronl sous
peu une sentence qui ramènera la paix...
Dans le Panama, il semble certain que,
placé entre deux graves soucis, on peut dire
deux devoirs celui d'assurer la jusiice, le
chètimerit, celui d'éviter au pays un scandale
terrible, une agitation prolongée, il ait opté
pour rétouffement contre la répression. Et
comme cous ne sommes point partisan de
deux morales, même pour 1; s chefs d'Eiat,
nouslui donnons tort. Mais,persoiinfellenr,ent,
c'est un honriête homme, et qui ne voudra
point d'une République corronipue.
Au point de vue politique, favorisera-t-il
les radicaux? Ceux ci l'espèrent. Le calcul
pourrait êtrë déjoué Que leur doit il? Saus
dout/e, ils ont assuré son électton, et c'est
un litre sa reconnaissance. Mais qui l'avait
désigné tout d'abord Le Sénat. Ei la Cham-
brè haute est nettement hostile au radicalisme.
Voilé done M. Loubet balancé entre deux
impulsions contraires. Dans un cas pareil,
la tendance personnelle peul jouer le röle
décisif, et l'élu d'hier est modéi
N'importe, l'beure bénie n'est pas encor.v
venue pour les catholiques de s'en reposer
sur la bonne volonté du pouvoir. Travail-
lons.
Les funérailles de M. Faure serout
eélébrées, demain Jeudi, a Notre Da
me, aux frais de l'Etat. Eiles serout
douc religieuses, conformément aux
désirs de la familie et a la volonté der-
nière de M. Faure lui-même qui a fait
appeler le prêtre pour recevoir les se-
cours de la Religion.
Voici ce quecrit k ce sujet M. Le
Ga-ll, secrétaire général de la présiden-
ce de la République, l'ami intime de
M. Faure et qui ne l'a pas quitté dè-
puis l'instant oü il est deveuu malade
jusqu a sa mort
Je lis ce soir dans le compte-rendu ana-
lytique officiel de la séance d'aujourd'hui de
la Chambre que M. le député Lejeante s'est
exprimé en ces termes
Félix Faure était franc-mapon, Je suis
surpris qu'au moment de son décès on ait
songé, sans lui demander conseil, faire
venir un prêtre et même par un procédé
assez bizarre...
A la protestation que ces paroles ont
provoquée de la part de M. Brindeau, mon
devoir est d'ajouter la déclaration suivante
J'affirme sur l'honneur que, entre 7 h. 1/2
et 8 heures, alors que M. le Président de
la Republique avait sa pleine connaissan-
se, que sa parole était encore libre ei
olm re, il s'est adressé moi deux repri-
ses ditférentes me demandant de faire ap-
peler un piêtre.
^Signé Le Gall.
du 20 Février
A la Chambre. La Chambre s'est réunie
hier quelques instants pour voter un prrjet
de loi déposé par M. Dupuy et comportant
un crédit de 85,000 fr. pour les funérailles
de M. Faure et un autre de 80,000 fr. pour
les services funèbres l'étranger,
Le vote de ce projet a été précédé d'un
court échange de vues provoqué par M. De-
jeante et dont voici un resumé
M Dejeante et un certain nombre de ses
collègues socialistes déposent un amende
ment portant que les obsèques nationales se-
ront purement civiles. (Vives protestations.)
II demande la Chambre de maintenir les
principes démocraliques et de se passer du
faste des pompes de l'Eglise. L'orateur con
tinue au milieu du bruitil dit qu'il faut lais
ser au peuple le soin de donner ces obsè
ques un caractère grandiose. (Interruptions
M. Deschanel Messieurs, respectez le
deuil de la France.
M. Dejeante. Je demande au président du
conseil, gardien de la sociéié civile, de faire
respecter les droits de la société civile.
M. Deschanel. Je suis obligé de pretester
contre Ls excitations auxquelles vous vous
livrez l'égara d'une partie de l'assemblée.
Respectez une familie en deuil.
M. Laziès. Cette discussion esi indécente.
M. Deschanel. Elle est, en effet, navrante.
Le centre et la droite se lèvent et veulent
quitter la salie. M. Deschanel les supplie de
rester et iis reprennent leuis places.
M. Dejeante continue, disant que les réso-
lutions de la familie Faure sont contraires au
sentiment de la nation.
M. Deschanel. On ne peut pas laisser dire
de telles paroles je ferai respecter les con
venances.
M. Dejeante veut poursuivre soa discours
Ie bruit des pupures i'en empêcbe. Ou crie
Cloture
M. Castelin dit qu'il a livré autrefois la ba-
taille anticléricale, mais il est de ceux qui
veulent le respect des morts.
La discussion est close.
L'amendement Dejeante est i ejeté par 444
voix contre 68 et l'ensemble du projet est
adopté.
Le Pape et le désarmement
Paris, 19 Février
Ou annonce que Ia réponse du Va
tican a la dernière note du gouverne
ment nisse sur la conférence du dé
sarmement insiste sur l'utiiité de re-
courir a la médiation lorsque les
couflits internationaux risquent de
dégénérer en guerres.
La note indique la médiation librc-
ment acceptée comme preferable a un
tribunal d'arbitrage.
Les mauvais prétres
Les journanx libéraux beiges, a 1
suite de certains journaux radicaux
de France, publient h chaque instant
des condamnations prononcées a char
ge de prêtres frariQais.
La plupart du temps ces condamna
tions sont inventées par les journaux
a court de... copies scandaleuses.
II arrive que les prêtres diffammés
s'en prennent a leurs ditfamateurs. A
notre avis, il devraient toujours le
faire, imitant l'exemple de cc brave
curé de Viroflay, M. l'abbé Rabet, qui
a fait condamner tous les journalistes
et journaux francais, qui ont annoncé
une prétendue eondamnation a un an
d'emprisonnement et 100 francs d'a-
mende du chef decomplicité d'adultère
avec une dame récemment mariée.
Nous aprenons que ce même prêtre
vient d'attaquer devant le Tribunal
d'Ypres certain petit journal flamand
De Strijd organe du libéralisme
meninois, édilé a Ypres, qui s'est
permi de diffamer le digue euré de
Viroflay de la facon la plus odieuse.
Nous tiendrons nos lecteurs au cou
rant du jugement qui interviendra
dans cette affaire.
A propos de scandales et de mauvais
prêtres, nous reproduisom un article
trés instructif de 1 'Mcnir du Luxem
bourg.Voici comment s'exprime notre
confrère
II parait qu'une feuille franpaise a déniché
dans les prisons du pays uue riouzaiue (ie
pi-tus fières. La feuille public leurs nonis
elle préeise I s condamnuuons deur; les a
frappés la justice et les gazettes ri'ici, qui
nous ratllent de croire aux évmieilrs et de
courber le Iront devant l'autorité de l'Eglise,
acceptent les yeux clos, sans dem-uid' ;ie
garanties, un récit appuyé sur ia seule parole
d'un journal dont elies ne connaissent que le
titre
Même une de ces gazettes nous demande
ironiquement ce que nous prisons de pareiU
éducateurs. Ce n'est pas que ie s uci de
conlenter ce carré, nous tourmente trés tori.
C'est un obscur carré, aussi impuissaot sur
l'opinion que les imprécatkms de Al Omer
Fontaine surle souimeild'un hoiinête homme.
Puis, les gens qui opèrent lè sont ferraement
résolus k ne se rendre jamais, queique
réponse qu'on fasse k leu; s aiécnantes his-
toires. Mais leurs inanières sont communes
k uue légion de gazettes et de gaïfetieis qui,
dans le dessein d'abimer l'E;;lise, affichent
leus les jours la bonte des religieux ou des
prêtres tombés.
Les réoits de cette bande, ordinairement,
viennent de loin. Les scandales indigenes,
dont its ce mauquent pas un seul, ne suffi-
V