(Z^et/eyx La catastrophe de Forest Triste fin du carnaval CHROiNlQüE YPUOISE La démocratie chrétienne Damas-Soie fr. 1.40 j.usqu* 2250 flus de Spisü! raieril point b leur avidité. Caicuiez combien de prêtres, en Belttique, bon an mal an, désbonorent leur habit et tbchent de se gratter du front Ie caractère qui les mar- qu-r; ignominieusement au jugement de Di u Le total ne prend jamais trois chit fres Et les vertus de l'Eglise de Belgique luisent d'un lel éclat que les yeux sains ne s'arrê nt point aux p tiles laches qui pa et ib. piquent cette glorieuse clarié. Poursup- plée* i cette indigence ies gazetiers ariticlé- ric ux vont pêcher loin. Et leurs radeaux amè b la suiface un prêtre italien, uu évêque d'Asie ou un moine d'Espagne, afïu és de nom étranges, saisis dans un villa e ignoré et convaincus d'ignominie. Personne ne songe b vérifier les details ni les noms, et souvent même, il n'y a point de nom ies lecteurs de ces feuilles, comme les fidèles clients des gumguettes de bas étage, avalent toutes les drogues qu'on leur verse, sans grimace, pourvu que l'bistotre écrite ou le liquide versé aient l'apparence de i'aieool ou du scandale religieux. Ce que nous pensons des éducateurs que la justice taappe au col pour le crime d'impu- deur Tout simplemeel que ces éducateurs méritent le fouet qui les frappe et la bonte qui les marque au front, plus sanglante que le fer rouge. II n'y a point d'habit qui les doive protéger. Qu'ils aient porté la souta ne ou le veston, qu'ils aient figuré dans les cadres publics d'un ordre religieux ou sur ies listes secrètes d'une loge raagonmque, la Justice doitexiger d'eux, sans rémission, la dette qu'ils doivent it l'enfance outragée et au peuple chrétien blessé par Ie scandale. Que la Libre-Pensee soit seulement aussi prompte b punir ses coupables que l'Eglise b frapper ses serviteurs indignes Maïs si l'on voulait comparer les deux institutions, on verrait que la première a des indulgences auxquelles la seconde, en 1900 ans, même sousleferdes bourreaux, rtajamais consenti. La Libre-Pensée n'est pas chiche d'une abso lution générale. Et les plus grands pécheurs, pourvu qu'ils s'engagent b guerroyer contre Dieu, sont mis au rang des saints, s'il est permis de profaner ce beau nom dans toutes les chapelles de i'anticléricalisme. L'Eglise est autreraent sévère b ceux qui, en offensant ses lois, outragent du même coup la justice el la moralité. Si elle ne ferme b personne les avenues du repentir, paree que les plus grands coupables ont le droit d'espérer en la miséricorde de Dieu, elle impose aux pécheurs de passer par l'aveu et par la pénitence, comme par un bain salutaire et douloureux b la fois. Ce que nous pensons des mauvais prêtres ou des religieux indignes Mais nous prions plus ardemment pour cette espèce de mal heur ux, sans que notre foi chancelle une seule minute, dans la pensée que s'ils s obs- tinent, la Justice de Dieu les punira plus eff y. dement que les coupables ordinaires. P urquoi done le spectacle de leur bonte trom av: il la foi du catholique Est-ce un a ic i foi que le caractère de cbréiien oud p être assure contre les défaillmees <5- I'; -milet les révolutions du cceur Dieu n'est tenu qu'b rem|)lir les promesses qu'il fit b son Eglise, dans les cbemins de Judée oü il usait ses pieds b poursutvre les 'ebis per dues, b son Eglise encore dans les langes, formée seulement de quel- qurs p'jiivres gens dont les yeux ne pou- vai more supporter l'éclat de la pleine Lumiè o. Or si le Christ promit k ces hom mes qu'ils vaiccraient César, sespamphlé- taires et ses bourreaux, et que cette victoire durerait jusqu'b la fin des temps, il ne les assura point d'une sainteté éternelle, k I'abri des orages et des défaillances. Leur chefcom- menga par la plus basse des trahisons une carrière quedevait couronner le plus glorieux martyre. Les temps vinrentoü le vice trónait dans le sanctuaire, paré de pourpreet superbe de puissance. Et ce nest pas le plus faible des arguments qui fortifient notre foi que le spectacle de l'Eglise, éclatrant la muit comme un flambeau, assailli par tant de soufflés hos- tiles porté parlois par des mains indignes ou vacillantes, jamais éteinl et toujours assez brillant pour conduire au salut les ames qui veulent se fier k sa lueur. Est-ce qu'ils sont done si purs, ces prêtres de la Libre Pensée qui saluent de leurs cla- meurs chaque chrétien qui tombe et qui, de la boue jaillisant alentour, ramasserit quel- ques pelletées pour salir l'Eglise de Dieu lis laissent plus que les nötres des lambeaux d'honneur aux rorices du chemin. Et jamais ilsn'alluir,entces pures flammes qui, rf spiert - dissant dans la nuit humaine, raffermissent les ames chancelantes et guiderrt les yeux troublés par les larmes. L'Eglise catholique perd des soldats en route, car la montée est rude et durs sont les cailloux. Mais elle tail des soldats héroïques, des apótres, des saints, des Vincent de Paul, des Sosurs de cbarité Ceci l'eaiporte sur cela. Et La Libre Pensée, qui subit plus que rious la home de cela, ne brillera jamais des gloires de ceci. II résulte des investigations des m-jgistrats instucteurs que le machiniste Paturiaux i st en défaut, sa responsabilité est. ceitainement atténuée, en raison du brouillard mais le parquet a établi que les signaux ont bieri été mts k l'arrêt, et qua le machiniste de l'ex- press de Moris a pu les voir. II est même eer tain qu'il a eu un doute k un certain moment ce doute suffisait pour qu'il dut stoppernu surplus, comme nous i'avons dit, le garde barrière a agité son drapeau, un des ouvriers travaillant b la gare de Ruysbroeck a sonrté du cornet, et le machiniste ne s'est pas in- quiété de ces signaux. II est probable que Paturiaux sera mis en prévention dès cette semaine. L'enquête administative. La commission administrative nommée par le ministre des chemins de fer pour éta- blir les responsabilités et'rechercher les eau ses de l'accident doit élucider les points sui vants Les signaux ont-ils été donnés, et s'ils ont été donnés ont ils pu être apergus par le machiniste? Avant le passage de Fo rest le train tamponneur avait deux signaux le signal b distance qui couvre la station et qui est situé k environ 500 mèlres de celui ci le signal k la main, c'est dire le signal placé b l'entrée de la gare. Si le signal b distance a marché, s'il a été entendu par le machiniste, celui ci avait cer- tes le temps nécessaire pour stopper, puis- que, en admettent qu'il marchSt k failure de 60 kilomètres b l'heure, il suffisait de man oeuvrer le frein Westingnouse pour arrêter le train b cent cinquante mèlres plus bon que le signal. Le signal k distance n t il marché, l'enquête parviendra-1 elle k l'é ahlir Le ma chiniste prétend ne pas l'avoir entendu Res- te le signal k la main. La commission d'enquête était cornposée de MM. Tridant, directeur du service de fexploitation pour le groupe de Bruxelles Midi Burgeon, inspecteur adjointMuls. ingénieur en chef au service de la traction, et son adjoint l'ingénieur De Rechter; Ghi- lain, ingénieur en chef au service des voies et travaux, et son ingénieur adjoint M. D. Or II résulte des renseigriements recueillis par les membres de la commission que le signal b distance qui devait couvrir le train de Tournai, en arrêt dans la gare de Forest, était ouvert, ce qui dégagerait complètement la responsabilité du machiniste Paturiaux, du train de Mons. Mais il a aussi été établi que ce signal avait été fermé après le passaga de ce train. En effet, le garde Dorge, du train de Mons, immédiatement après la collision, a couru au signal b distance et aconstaté que celui-ci était k l'arrêt, mais le pétard, qui aurait dü éclater par le passage du train, était intact. Un voyrgeur, un honorable négociant de Charleroi, qui se trouvait dans le train de Mons et qui a accompagné le garde Dorge, a confirmé la déposuion de ceiui-ci. II est done établi d'une fagon certaine que le signal b distance qui couvrait la gare de Forest a été fermé immédiatement après le passage du train tamponneur. Les blessés Un do nos confrères est allé voir Mllc De Prins, de Ruysbroeck, igée de 17 ans, qui se rendait b Bruxelles, oü elle fait l'appren- tissage du métier de tailleuse. «Je me suis évanouie, un instant, nous dit-elle, au moment de la catastrophe la roue de la locomotive s'est arrêtée tout contre mon bras, juste b cöté de moi est tornbée Christine Vandendriesche, tuée sur lecoup, et derrière elle M. Motte, qui souffrait horri- blement disantAie ma tête Bien que je fusse sous l'empire d'un vif émoi, je vis les malheureuses qui se trou- vaient dans le companiment voisin jetées les unes au dessus des autres. C etaient Camil- lia et Julia Verdai^ne, Jeanette Moordyck, la petite Ickx. la petite Vandevelde, dont le frère était en taee de mot, et les soeurs Mar guerite et Alice Desmedt. Toutes sont mor- tes, b l'exception de Julia Verdaigne. A un certain moment je saisis Camillia par ies cheveux, pour ..voir si elle hou-, ^eait encore, mais ce n'était déjb plus qu'un cadavre. Alice Desmet gémissait, appelait son père... ses gémissements fendaient l'bme Moi, je fus dégagée au bout d'un quart d'heure et transportée dans un esiami- net, oü on me fit prendre un cordial. Je navais pas la moindre blessure. Lundi matin vers deux heures, deux mas ques, les époux Sébastien Minrier.demeurant chaussé de Ninove, a Molenbeek-Saint- Jean, passaient le long du canal de Charle roi, non loin de l'abatioir de Bruxelles, lors- qu'une vive discussion éclata entre eux Tout en se démenant, le mari, qui était travesti en mélétaire fit un faux pas et tomba dans !e canal. Sa femme, déguiséeen veu- le Jeannette se mit b pousser des cris qui attirèrent l'attention de plusieurs passants, qui organisèrent les secours. Mais lorsqu'ils retirèrent le malheureux mélétaire il avait cessé de vivre. Son cadavre a été trans- porté au dépót mortuaire. Le Progrès annonce deux nouvelles b sen sation D'abord, le bruit circule en ville que la Supérieure de l'école de Ste Elisabeth a don- tié sa démission el a quitté la ville. Ensuite, il paruit que rles (aits graves se seraient passés chez les orphelins, faits qui auraient motivé l'intervention de ïautorité supérieure. Le Progrès nous demande desexpiications. Les voici, confrrèe. Premier fait La Supérieure de l'école de Sle Elisa beth est nommée Supérieure au couvent di Desselghem. établissement important dépen- dantde la maison-mère qui se trouve k Ypres rue de Stuers et qui est enseigné Institut de la S" Familie. Les Hospices civils d'Ypres.de qui dépend l'école S«" Elisabeth desservie par les mêmes sceurs, n'ont rien k voir dans les nomina tions des directrices des couvents en ques tion. Vous parlez done du pied gauche, Pro grès, quand vous prétendez que la Supérieure a donné sa démission et qu'elle ne voulait pas se plier aux exigences des administrateurs des Hospices civils qui ne rèvaient rien moins que de bouleverser, de fond en comble, les us et coutumes de l'Ecole Ste Elisabeth. Deuxième fait Le Progrès voudra bien nous dire de quels faits graves il s'agit. Nous n'en connaissons ancun, k charge de personne. Mais voyorisvous n'allez pas, n'est-ce pas, vous retrancher derrière des on dit et des réserves? C'est 1 habitude du Progrès de lancer des accusations vagucs et puis de se taire,quand il est sommé de s'expliquer. Vous aurez le courage de désigner les personnes qui auraient coramis des faits graves. Si non, vos accusations iront rejoin- dre celles que vous avez lancées récemment contre un fouctionnaire de la ville qui venait d'étre nnmmé et toutes vos autres insinua tions malveillantes, b moins que les person nes qui se trouvent visées ne vous appren- nerit b avoir b i'avenir plus de réserve. La parole est au Progrès. k Ypres Nous avons écrit qu'il n'y a pas b Ypres des démocrates chrétiens, genre Daens. Le Progrès nous répond qu'un cercle de démocrates chrétiens vient de se fonder en ville, que le choix du local est fait ei le pré sident nommé. Nous n'avons jamais prétendu qu'il n'y eut pas k Ypres des démocrates chrétiens, Mais ils ne- sont pas de ceux qui sont chers au cceur du Progrès. Le Progrès nous fera connaltre les noms du local et du président. Nous lui répondrons plus amplemenl alors. Voulez vous des sucres de toute première qualité Prenez les paquets de la Raffinerie Tirlemontoise. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2