GRRORIQUE LOCALE Au pilori l'administration communale La catastrophe de Forest paveurs 30 cent». par heure manoeuvres 22 couvreurs 30 cbarpentiers 30 forgerons 30 peintres 30 platonneurs 30 plombiers 30 zingueurs 30 vitriers 30 manoeuvres 23 Ges salaires peuvent étre augmenlés mais non diminués. Les jardiniers sont assimilés aux terras- siers mais l'Administration peut les aug mented s'ils le méritent. M. Fraeys demande a ce que ce rapport soit imprimé et distribué, paree qu'k une première lecture on ne peut en saisir les divers points et qu'il est d'une importante capitale pour le public. M. le Président. On pourrait fenvoyer aux journaux et en demander quelques exein- plaires k part. M. Colaert. Je ne suis opposé ni k la proposition de Fraeys ni k celle de M. le Président, mais il me semble qu'il serait plus opportun et plus avantageux pour l'ouvrier d'imprimer et d'afficher le tarif dont M. Ie Président a donné lecture. M. Boone. J'approuve le tarif proposé par le Collége Echevinal et au sujet duquel notre honorable président vient de lire un rapport si remarquable. Mais comme j'ai eu l'honneur de le dire dans les sections, je ne suis pas sans appréhensions sur les suites du minimum de salaire en ce qui regarde les ouvriers vieux et moins capables. Ceuxqui jouirontdèskprésent decetteaug- mentation de salaire pourraient être parfois les premières victimes de ses conséquences funestes. Les patrons seront forcés de prendre seulement de trés bons ouvriers pour leur permettre de mériter le salaire qui leur est imposé et les moins capables ou les vieux seront rejetés sans miséricorde et perdront leur travail. Dans peu de temps les ouvriers actuels, k leur tour, seront obligés de faire place k d'autres plus jeunes, qui peuvent accomplir une plus grande et meilleure besogne.Pour ce motif, je le répète, quoique que je ne sois nullement opposé k l'augmentation proposée, j'ai cru devoir vous faire jobserver les consé quences de la mesure que nous prendrons. M. Vanderghote. Toute la question se résumé en cecil'adoption du minimum de salaire sera t-elle favorable k la classe ouvrière Après examen minutieuxje crois pouvoir déclarer que les désavantages ne peuvent tenir contre les avantages et que tous vous voterez sans hésitation l'augmentation du salaire. Cette augmentation permettra k l'ouvrier de mieux vivre une meilleure existence lui donnera le courage pour travailler avec plus de zèle. Les vieux ouvriers et les moins valides ont toujours été rejetés, mais d'un autre coté on trouvera toujours, je l'espère, des patrons miséricordieux qui donneront quand même plein salaire aux vieux ouvriers, qui sont moins méritants. Ce qui est peut être plus k redouter, c'est qu'il viendra des environs des ouvriers et patrons qui couperont l'herbe sous le pied desYprois. Mais ce n'est pas un motif pour ne pas adopter la mesure. M. Ie Président. Je comprends fort bien les remarques de M. Boone et la réponse faite par M. Vanderghote. La question de l'augmentation des salaires est une conséquence naturelle de la diminu tion de valeur de l'argent. La société a subi sous ce rapport une évo- lution compléte et il serait absolument impossible de lutter contre ce courant. II y a plus l'établissement des socié- tés anonymes a fait par trop de l'ouvrier une machine, qu'on jette de cóté quand elle ne rapporte pas assez, pour la remplacer par une autre. En général, la situation économique générale s'est améliorée et il est impossible de maintenir sur le même pied celle de l'ou vrier. Du reste, que les suites des mesures prises soient favorables «u non.il est impos sible de les arrêtér. Je consHère comme raisonnable que les salaires soient augmentés en proportion de la diminution de la valeui' de l'argent. Les salaires proposés ne sont applicables qu'aux ouvriers ds la ville ou pour ceux qui travaillent pour cample de la ville, mais sans doute les patrons nous suivroot. Pour prévenir les suites défavorables de la mesure, il y a un bon moyen perteciionner les ouvriers dans leur métier en leur donnant une bonne et solide instruction k l'Ecole industrielle. Pendant l'examen de celle ques tion, j'ai conféré avec bien des ouvriers et je reconnais voiontiers ici que j'ai irouvé dans les ouvriers beaucoup de bonne volonlé et un jugementsain, et, je n'en doute nullement, si l'ouvrier est coulant, la situation n'offiira aucune difficuité Que l'augmentation de salaire u'aura pas pour quelques ouvriers vieux ou m ins valides des suites heureuses, j-' ne puis ni ne veux le contester mais j'espère aussi avec M. Vanderghote, qu'k l'avenir comme k présent, il se rencontrera des patrons cbari- tables qui donneront k l'ouvrier dans ses vieuxjours, un salaire convenable M. Colaert. La proposition du Collége concerr.e deux points différents Pour le second point visant l'augmentation de salaire pour les ouvriers qui travaillent pour la ville, nous sommes, jele pense, tousd'ac- cord. Pour le premier point, la fixation d'un minimum de salaire pour les travaux d'adju- dication de la part de la ville, et des admi nistrations publiques, les objections sont, k mon avis, très-peu fondées. Les patrons ne congédieront pas les ouvriers, vieux ou moins validescar, si le patron se verra forcé de prendre ses meilleurs ouvriers quand il travaille pour compte de la ville, il a aussi k satisfaire sa clientèle privée pour laquelle il peut faire travailler les autres. MM. Boone et D'Huvettere. Personne n'admettra ceci, c'est de pure théorie. M. Colaert. Entendons nous; si cis ouvriers méritent moins, il n'est pas obligé non plus de donner un salaire aussi élévé qu'aux autres. II y a plus les vieux ne sont pas toujours les moins capables. Nous avons des ouvriers de la ville qui ont 60 ans et plus et qui ne le cèdent pas k d'autres, qui sont dans la fleur de l'age. Mais une autre mesure qui fera disparaitre encore davantage les mauvaises conséquen ces du minimum de salaire, c'est la participa tion des ouvriers k la caisse de retraite de l'Etat. Les pouvoirs publics devraient facili ter cette participation et l'encourager. En peu de temps la mesure sera générale et les ouvriers qui sont jeunes k présent jouiront darts leurs vieux jours d'une pension qui fera disparaitre les conséquences dósavanta geuses dont M. Boone a parlé M. Boone. C'est biert possible. Aussi je ne suis pas du tout opposé au minimum de salaire, j'en crains seulement les conséquen ces. M. le Président. Nous partageons l'idée. M. Colaert. Je sais fort bien que vous n'êtes pas contre notre proposition. Le prin cipe du minimum de salaire est excellent, et j'espère que nous ne devons pas en crain- dre les suites non plus. L'expérience indiquera peut-ére de nou- veaux moyens pour les prévenir. Nous avons déjk voté en principe d'inscrire k trois époques de la vie, k la naissance, k 6 et k 11 ans un franc pour chaque Yprois k la caisse d'épargne. Nous insisterons prés des autres administrations, Bureau de Bienfaisance et Hospices, pour qu'ils nous secondent afin de faire naitre chez l'ouvrier le goüt de l'épargne et ainsi on annihilera les suites mauvaises du minimum de salaire. M. Vanderghote De la discussion il ressort clairement un nouvel argument en faveur du minimum de salaire On s'efforce en ce moment de faire pénétrer partout l'esprit d'économie et de faire adopter les bienfaits de la caisse d'épargne. Eh bien 1 en procurant k l'ouvrier un meilleur salaire on lui permettra de participer k la caisse des pensions et k ses avantages. M. Colaert. Certainement.car comment voulez vous que l'ouvrier épargne s'il ne gagne pas assez pour vivre Nous devons tkcher d'iostaurer partout des i caisses de pensions, comme on en a créé j j une dimanche passé k St Jan et comme il en existe dans diverses communes de notre S arrondissement. I S'il existe des difficultés dans ('application j du minimum de salaire, nous tkeberons da trouver les moyens de les surmonler. M. le Président. L'expérience nous apprendra ces moyens. M.Colaert.—Jeconclus done «ossik l'adop tion du minimum de salaire proposé par Ie Collége Echevinal. La proposition du Collége est adoptée k Puuanimité. Egoiït du Vieux rnarché au bois Adopté unanimement. Messageries Le sieur Lobelle est autorisé k élablir un service régulier de raessageries entreOost- vleteren e.t Ypres. Hospices Des ventes de sapins sont aprouvées. Maison d'aliénés Un sommede 32 000 fr. est consacrée a l'établissement d un système de cbsuffage pour la maison d'aliériés des Hospices. M. D'Huvettere vote contre paree qu'il n'est pas suffisamment convaincu de la Donté du système. Enseignement gratuit D'urgence on approuve la liste supplé- mentaire des enfants qui ont droit k l'instrue- tion gratuite. Le budget est voték l'unanimité moins trois abstentions: MM. Fraeys, Iweins d'Eeck- houlte, administrateurs et M. D'Huvettere. M. Vanderghote se plaint que le prix de certains fournitures k livrer aux Hospices soit si peu élevé. M. Iwenis d'Eeckboutte. Ce sont les boutiquiers eux mêmes qui fixenl les prix. Ceperidant nous voulons bien examiner la chose. M. D'Huvettere demande ce qui a déjk été fait pour donner satisfaction aux volontés dernières de M. Godtschalck, concernant la création d'un établissement k Wytscbacte. Fait on des tentatives pour acneter k pré sent des terrains ailleurs M. le Président. Ori fait des projets et les pourparlers aboutiront je l'espère, mais je ne puis vous donner d'autres renseigne ments pour ne pas les faire avorter. M. D'Huvettere demande encore si les conseilleis ont le droit de lire les correspon- dances des Hospices, concernant cette insti tution de Wytschaete. M. le Président. Certainement vous avez ce droitmais sans déplacement, k l'hötel de ville. La séance publique finit k 6 h. 15 min. La Lutte-De Strijd place l'administration communale d'Ypres an pilori de... l'indigna- tion publique, toute l'adminisiration commu nale et spécialement l'Echevin des travaux publics, M. Berghman. Et pourquoi? Mais, c'est scandaleux, cela crie vengean ce. Et vous Jemandez pourquoi Mais oui pourquoi Et pourquoi spéciale ment M Berghman? Serait-ce parcequ'il est soumis k réélection cette année? Cest que vous ne voulez pas entendre. Oyez done Le 22 Février on a trouvé dans un des bassins de décantation de la ville le cadavre dune femme qui avait disparu de son domi cile le 26 Janvier, cela fait cinq semaines pour La Lulte qui prétend savoir bien comp- I ter. M. Berghman a-t-il jeté cette femme dans le bassin peut-être La Lutle De Strijd ne le prétend pas. Est ce un accident? Non, c'est un suicide bienétabli. La Lutte ne dit pas le contraire Mais alui s Vous ne comprenez done pas encore? Toute la ville a bu du bouillon eadavérique pendant cinq pardon, k pm prés quatre semaines -; toute la ville a été rxposée au typhus et k loutes sortes de maladies contagieuses pen dant ce temps. Tout cela par la négligence et l'insouciance des cléricaux qui siègent k l'Hötel de ville. C'est un crime Ce sont des hommes crimi- nets Ils foulent au pied la santé publique A bas Au pilori Voilk ce qu'éciit La Lutte-De Strijd, et nous sommes obligé de répondre k ces insa- nités. La Lutte De Strijd reproche k l'admini stration communale de ne pas netloyer assez souvent les bassins de décantation. Or nous venous de dire que le cadavre se trovait dans le bassin depuis k peu piés quatre semaines. Faut il curer les bassins touies les semaines? Ge serail un ouvrage évidemmerit inutile et La Lutte se plaint déjk si souvent que l'on travaille inutilement. La Luite DeStrijd dit: Mais si l'eau est aus si pure et claire que M. Colaert l'a prétendu l'aulre jour au Volkshuis, il fallait voir le ca davre au fond de l'eau. M. Colaert n'a pas prétendu autre chose que ceci I'esu ostcon- sidérablement améliorée depuis l'établisse ment des bassins de décantation II n'a pas dit autre chose, et tout le monde peut con- stater que l'eau est plus claire qu'avant, meil leure par conséquent, plus bygiénique k cause de l'aération quelle regoit. Mais on ne voit pas le fond des bassins dont la profondeur d'eau est assez grande. Le cadavre est resté au fond, personne n'a pu l'apercevoir. On l'a trouvé k la suite de la baisse d'eau pour le nettoyage, Mercredi matin. La Lutte De Strijd dit encore Personne ne devrait pouvoir s'approcher des bassins et du chateau d'eau. La défense existe et elle a été observée.Seulement la malheureuse.dont on a trouvé le cadavre dans un des bassins, a dü escalader la cloture en fiIs de fer ou passer sous les fils. Mais n'est-il pas évident que si, k l'avenir, d'autres personnes veulent aller se noyer dans un bassin de décantation, elles pourronl encore tromper la vigilance des préposés A ce propos, nous engageons Tadmini- stratiou communale k entourer tout lc chan- tier d'un mur de cloture et k veiller k ce que l'entrée soit absolument interdite au public, même k La Lutte qui s'est déjk plainte de n'a- voir par accès aux bassins. Le mur sera couteux, mais ce sera un ouvrage utile que La Lutte complera sans doute encore parmi les travaux dispendieux et inutiles que font rios maitres. Qu'importe Voilk l'histoire d'un cadavre trouvé dans un bassin de décantation.Nous laissons k nos lecteurs le soirt de répondre d'avantago et par eux mêmes aüx sottises de La Lutte-De Strijd. En l'absence de griefs contre l'administra tion communale, il faut bien profiler de tous les moyens de tomber nos amis. La Lutte irait se noyer elle-même pour trouver des griefs. On nous envoie la véritable réponse k faire k La Luite: L'administration a fait préparer des affiches qu'elle fera placer autour des bassins: défense de se suicider ici par im mersion. M. le juge destruction Benoidt a mis en prévention Ie machiniste Paturiaux, de Qua- regnon, qui conduisait le train de Mons et le chauffeur Carlier, de Wasmuël. Gertes, par suite du brouillard ces ouvriers nontpu distinguer les si^naux, comme ils auraient fait en autre temps mais le par quet eslime que le machiniste el le chauffeur sont coupables de négligence paree qu'en faisant raieux attention, ils auraient certai nement vu que les sémaphores étaient k fan tDe pius il y a eu d'autres signaux dont ils auraient dü tenir compte. On reproche k Paturiaux particulièrement de n avoir pas arrêté le train alors qu'il a eu, d après sa déclaration même.un doute dans r> y>

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1899 | | pagina 2